Espace d'échanges et d'entraide destiné à la famille, aux amis et aux proches de personnes souffrant de Troubles du Comportement Alimentaire (anorexie, boulimie).
gwen cool , on va y arriver ,toutes la main dans la main ,
elle a plein,trop? de projets , a mis au dessus des wc un article sur son école de danse ,elle m'a montré un morceau du solo qu'elle invente , il est très émouvant ,mais bon je suis la mère de l'artiste ........;;;
C'est bien qd même qu'elle ait des projets mais en effet, peut etre trop??
il faut qu'elle se "remplisse" autrement que par la nourriture ou hyperactivité, en tout cas, c'est ce qu'on me dit!!
Alors pour se remplir differemment, il y a l'echange que l'on peut avoir ac des amies, faire des nouvelles rencontres.......
Est ce que Julie voit tjs ses amies?
Je pense que c'est important pour elle de continuer a avoir une vie sociale à l'exterieur mais pas seulement par l'intermediaire du sport!!
Car c'est comme ça qu'elle pourra se "remplir" son interieur autrement que par la nourriture......
c'est vrai pour moi tout ça et j'y travaille en ce moment!!
Je trouve ca super aussi qu'elle crée des chorégraphies, en effet, qd on y met son coeur et tt ce qu'on ressent en nous, on peut vraiment crée qq chose de magnifique!!
j'aimerai bien la voir danser!!
et moi aussi, je fais parfois des pointes ds ma chambre.....et oui, je les ai amené!!! mais ce n'est que la 2ème fois que j'en fais car avt, j'etais trop fatiguée.....
ce matin, pesée et depuis 2 semaines maintenant, je suis stabilisée à 200 gr près.....donc, c'est positif!!!
Même si franchement, il faut que je travaille mon image de mon corps pour apprendre à l'aimer!!
mais bon, ce qui est positif, c'est que je mange pratiquement de tout!! et ca me fait plaisir!!
julie voit toujours ses amies mais c'est pas évident ,2 fois qu'elle va à des soirées d'anniversaire mais que c'est pas top ,la dernière elle a fait une crise de boulimie là bas ,les copines derrière la porte des toilettes , on dirait qu'elle veut tout détruire
,ses relations aussi .................
elle recommence un peu à travailler les matières du lycée , elle bosse 2 fois par semaine au marché
elle dit qu'il n'y a qu'elle qui puisse y faire quelque chose , qu'il faut lui faire confiance mais les placards et le frigo se sont vidés étonnamment vite cette semaine ! faut-il les remplir ?
merci mother pour tes lettres!! :soleil:
elles me font tjs autant plaisir!!
je vais te repondre....
pour les placards a remplir ou ne pas remplir
fais comme d'habitude les courses, tu ne dois pas acheter en supplement de ce que tu achetais auparavant!!
Ce serait rentrer ds son jeu que de réremplir les placards dû a une crise de boulimie....
par contre, parler ac elle du pourquoi et comment elle aurait peut etre pu eviter cette crise, oui!!
mais bon, je suis peut etre pas la mieux placée pour te conseiller...
Je me revois face à ma mère il y a quelques années, cherchant à camoufler ces crises alors que l'importance de la chose les rendait flagrantes!
nous nous sommes brouillées, éloignées, "à l'amour à la haine...", c'est si vrai...
Ma mère s'était mise à cacher des aliments, c'était devenu un vrai parcours que de retrouver quelque chose à manger, je me rends compte aujourd'hui de l'invivable du quotidien de ma mère au même titre que du mien, on ne se parlait plus pour la peine, elle cachait , moi je courais après les miettes encore en vue.
Pour calmer le jeu, avant qu'un meurtre ait lieu j'ai financé ma nourriture, n'ayant plus accès à rien, certe ça n'a en aucun cas réglé mon problème mais ça a commencé à désolidariser ma mère de mes problèmes, sa colère et surement son angoisse en restaient les mêmes mais je n'empiétais plus sur son approt vital en quelque sorte (g du mal à m'exprimer ce soir!)
puis il y a eu une descente aux enfers, en me goinfrant et en rejetant tout sans fin, ça a été la période de la fac, silence total avec elle, plus de lien, j'ai fini à l'hôpital sous contrainte sans son intervention...
les années se sont passées, la boulimie était là, je ne me prenais pas vùt en main en disant également à ma mère "il n'y a que moi qui puisse m'en sortir" sans qu'il n'y ait aucun changement.
il y a deux ans tout juste j'ai décidé de passer des concours pour concrétiser un avenir qui m'angoissait tant, concours où être malade devenait un handicap et même une barrière pour mon avenir.
J'ai été accepté, je me suis battue 6mois pour rester dans cette école et j'ai du me battre contre moi même...
Aujourd'hui je ne me dis pas guérie mais je ne suis plus hadicapée par ms troubles, mes relations avec ma mère sont inespérées, on se parle, je viens chez elle avec plaisir et c'est réciproque. Aujourd'hui elle ne cache plus rien, m'invite au resto, on parle en soirée alors qu'auparavant je fuyais aux toilettes.
tout n'est pas fini mais aujourd'hui ce qui reste est mon problème et chaque jour j'avance. Et je le souhaite de tout coeur!
Aujourd'hui je fais des études que j'aime, j'ai un but, une famille avec qui j'aime être, beaucoup de choses ont changé à partir du moment où je me suis faite violence, et j'ai fait tous ces pas...
je ne sais pas si ça vous est d'une grande utilité mais je me reconnais tant dans vos mots...
la roue tourne! suffit de la pousser...
frustrée de ne pas pouvoir guider son enfant, lui éviter certains trous, le retenir...
On fait tous des conneries, on grandit, c'est sur que les troubles alimentaires sont douloureux, sont éprouvants pour le malade et la famille... mais malheureusement si soi même on refuse de se développer, on aura beau tout faire pour nous on ne se développera pas plus...
On apprend à vivre autrement, au grès de nos erreurs mais c'est dur de le reconnaitre, certes j'ai mis 12ans.... les réflexes persistent, mais peu à peu je m'en détache tout en me détachant de ma vie "d'avant", dans ma première famille, en commençant à penser sérieusement à la mienne...
a toutes pour les messages mis ici mais aussi pour tout ce que je glane ailleurs et qui m'aide beaucoup
nous avons trouvé un psychiatre qui nous reçoit mon mari et moi juste pour parler de ce qui se passe et qui nous aide à décoder un peu ce que julie peut nous dire avec ses maux , ça nous est utile et peut-être qu'il y a un mieux et nous arrivons à plus de sérénité malgrés le chemin à parcourir,je crois que nous avons tous un gros problème de communication et qu'il faut beaucoup d'aide pour le résoudre alors je croise les doigts et je continue mes petites visites sur le site ,et bien que souvent je n'ose intervenir parce que de la "mother" vous en avez déjà trop dans vos vies ,je pense trés souvent à vous avec optimisme car ce réseau d'entraide vous permet de bien avancer
le groupe de parole auquel je participe est entrain de créer son site ,coeur au ventre ,c'est un site avec un brin d'ccent ,il est si jeune et en construction qu'on ne peut l'atteidre qu'en connaissant son adresse http://www.coeur-au-ventre.com
nous y avons une rubrique "les petitsécrits de cécile "où vient d'arriver le conte de la petite autruche ,je demande à toutes les mamans d'aller le lire (désolée mes compétances ne me permettent pa encore de le mettre ici ,si quelqu'un y arrive je le remercie trés trés sincèrement)
et puis celles qui ne sont que fille peuvent y aller aussi ,l'imprimer et le diffuser
nous arriverons à sortir la tête de terre , à apprendre à nous taire et à parler ,ainsi qu'à écouter
(je me permets donc par "copier-coller" de reporter ici ce joli conte)
« Le conte de la petite autruche si courageuse
Qu’elle mettait toujours sa vie en danger »
D’après Jacques Salomé, extrait de ses Contes à aimer, contes à s’aimer
Entre boulimie et anorexie, tenter d’exister tenacement, pathétiquement, pour dire et ne pas dire l’insupportable.
Il était une fois une petite fille d’autruche qui pendant des années refusa de manger. Elle était devenue comme on dit dans le langage des autruches, qui est très particulier : anorexique.
Il faut que je vous dise qu’elle maltraitait son corps avec un acharnement incroyable. Elle pesait la moitié de son poids normal et ses parents, sa mère en particulier, envisageaient de l’hospitaliser. Cela se fit d’ailleurs dans des conditions douloureuses pour chacun des parents et surtout pour la petite autruche qui hurlait dans son corps ce qu’elle ne pouvait dire autrement. Elle criait avec des maux ce qu’elle ne pouvait exprimer avec des mots. Et pourtant il y avait plein de mots en elle, qu’elle devait avaler, ravaler sans cesse. Ce sont tous ces mots-là qui la nourrissaient avec une rage terrible. A force de les remâcher, de les ruminer en elle, cela la remplissait sans qu’elle ait besoin de manger.
A la sortie de la clinique (très chère, ou très chair !) la petite autruche inversa sa tactique, elle se mit à manger, à manger de tout, à tout instant, avec plein de dégoût et de colère en elle. Ensuite, elle allait dans un coin et vomissait, rejetait tout ce qu’elle avait avalé avec tant de violence contre elle-même. On appelle cela, dans le langage des autruches, de la boulimie. Tout se passait comme si elle voulait absorber toutes les paroles de sa mère.
Ah oui, vous ne suivez plus ? Cela vous paraît trop compliqué !
C’est vrai que j’ai oublié de vous dire que sa mère parlait beaucoup, vraiment beaucoup trop, sans arrêt. Elle avait une explication pour tout. Elle vivait des choses terribles dans son couple, de nombreuses frustrations, des ressentiments, des humiliations, qu’elle ne voulait éviter, et dont elle ne pouvait se plaindre car elle était attachée à cette relation.
Cela se passe parfois ainsi chez les autruches, on croit qu’elles se cachent la tête dans le sable pour ne pas voir ni entendre, mais c’est aussi pour ne pas dire. Pour ne pas dire l’essentiel.
Une autre des techniques, parmi les plus pratiquées chez les autruches, c’est de parler pour ne rien dire, pour mettre des mots en écran, pour créer une sorte de brouillage avec leur propre ressenti. Car si elles entendaient leurs ressentis cela deviendrait vite insupportable, inacceptable pour elles.
Vous comprendrez donc le double conflit qu’avait la petite autruche avec elle-même et avec sa mère.
Je vais tenter de le dire plus clairement.
Dans la phase anorexie, pour parler comme les autruches, tout se passait comme si la petite rejetait comme pas bon ce qui lui venait de sa mère, tout en essayant d’attirer et de capter inlassablement son attention.
Comme si elle disait en se privant :
- Arrête, arrête de parler sur moi sans cesse, arrête, tu vois bien que je refuse, que je rejette tout ce qui vient de toi parce que ce n’est pas réellement toi !
Vous comprenez mieux maintenant !
Et puis dans la phase boulimie, c’est comme si elle disait :
- Je vais avaler tout ce qui vient de toi, je vais tenter de te débarrasser, maman, de tous ces mots qui t’encombrent. Comme cela tu pourras enfin un jour dire l’essentiel, le plus important pour toi.
Comme vous le voyez, c’est une situation qui semble sans issue, sans fin, je veux dire sans faim.
Vous comprenez mieux maintenant le courage, la détermination de cette petite autruche, qui prenait ainsi le risque de maltraiter son corps en essayant pathétiquement, tenacement, de dire à sa mère :
- Je te montre, maman, dans mon corps, la façon dont, toi, tu maltraites ta vie, comment tu acceptes de ne pas être respectée. Je te le montre par tous les moyens, pour ne pas être amenée un jour à faire comme toi !
Nous pouvons entendre que ce qui paraît être au premier regard comme une automaltraitance, une autodestruction de la part de la petite autruche, était en fait une façon extraordinairement courageuse de résister, de faire face, de ne pas mettre sa tête dans le sable comme le font beaucoup de ses semblables.
Il serait trop long de démêler les enchevêtrements complexes qu’il peut y avoir entre une petite autruche et sa mère, et puis je ne suis pas là pour faire de la psychologie. Toute cette histoire est seulement un conte. Des situations comme celles-ci ne se passent d’ailleurs qu’au pays des autruches.
Et ne croyez pas non plus que je souhaite mettre la maman autruche en accusation. Cette femme, au-delà de ses aveuglements, affronte également sa propre souffrance autour des situations inachevées de sa propre histoire.
Nous voyons qu’il s’agit d’un système très complexe où une enfant prend sur elle pour témoigner, jusqu’à sa propre destruction, d’un conflit perçu chez sa mère, pour tenter pathétiquement de l’en débarrasser. Mais, ce faisant, elle va paradoxalement paralyser cette mère, qui va se mobiliser entièrement autour de l’anorexie ou de la boulimie de son enfant, sans pouvoir s’occuper d’elle, tellement sera angoissant ce retour sur elle-même.
C’est ainsi que cela se passe parfois au pays des autruches.
Je ne sais si ce conte parviendra un jour à cette petite autruche.
ma fille viens de fêter ses 17 ans , elle retrouve le bonheur
parfois il y a des moments plus cruels où elle prend conscience de tout ce qu'elle s'est imposée ,
avec son traitement "les remontées acides" semblent avoir beaucoup diminuées ,
mais les progrés sont indéniables ,elle arrive à nouveau à vivre des tas de choses qui lui était impossible de vivre il y a quelque mois, le sourire lui va si bien !
dernières visites
elle ne revoie l'endocrino que le 25 octobre, elle arrête l'antidépresseur en voyant un peu plus souvent la pédopsy pour contrôle,
il y avait une enquête sur les anorexiques et l'estime de soi (faite par des personnes de l'université de montpellier et du quebec, mais julie ne la fait pas car pour ce médecin elle ne "correspond plus au comportement anorexique"!)
elle est pleine de joie, de bonheur et de projet
alors si on ne peut crier victoire on peut savourer ces moments
Que ce chemin parcourut continue de vous mener vers le bonheur
Comme dans tout chantier,
après les signes de faiblesses et de chute d'un mur
il faut faire intervenir les différents artisans
procéder au décapage
laisser faire la reconstruction
le gros oeuvre
et tranquillement, après, la finition.........
Je souhaite bonne chance à votre famille
Des vacances d'été pleines de PLAISIR pour chacun d'entre vous
fibroscopie pour essayer de mieux comprendre les remontées d'aliments, problème d'hernie hiatale mais ce devrait s'arranger avec le traitement et le temps
elle se prépare à fond pour remonter danser sur scène les 13 et 17 juin, grande victoire pour elle !
je vais essayer de ne pas oublier les mouchoirs avant de partir pour le spectacle
le spectacle c'est trés bien passé,
elle est depuis le 10 /7 aux états unis en colonie et aux dernières nouvelles elle est enchantée par les paysages mais surtout par sa capacité à vivre tout ça sans problèmes liés aux tca
en ce qui concerne la danse , nous sommes allées voir le spectacle de Béjart qu'elle a toujours adoré et là elle est sortie trés perturbée d'avoir pris conscience que ce qui la facinait le plus c'est les danseuses qui semblaient être dans un contrôle total , et que pour elle ce côté de la danse est dangereux
que d'avancées depuis un an ,
et pas que pour elle, nous avons tous grandis, moi particulièrement, j'ai eu à faire face à ma réalité et elle m'a permis de résoudre les problèmes qui m'obligeaient à vivre à l'abri de la carapace que je m'étais construite, derière laquelle il me semblait que je pouvait faire avec mais ce n'était que des arrangements, des faux semblant
alors dire que ces épreuves sont aussi une chance parce qu'elles nous obligent à avancer est ce choquant ? c'est pourtant la réalité
la marche vers le "mieux être", voir le "bien être" se poursuit, la voir rayonner ainsi est une si grande joie
le chemin continu,
parfois la fatigue ou le stress engendrés par le quotidien lui font peur, parce que les sensations ramènent à celles qui la submergeaient il y a si peu de temps, mais pour l'instant elle gère, sait que si ça ne va pas il lui faut une bonne nuit de sommeil,et que ça repart.........qu'il lui faut être ici et maintenant pour ne pas se disperser et s'essouffler, ainsi elle a le temps de faire ce qui l'occupe,
elle sait qu'elle ne doit plus imposer des diktats alimentaires à son corps mais simplement l'écouter et qu'alors il la laisse vivre sa vie comme elle l'entend
elle est toute étonnée de se voir plus mince alors que son poids est stable parce que les muscles se sont reformés , de se trouver mignonne parfois dans le miroir .
voilà le contenu de notre discussion au petit déjeuner sur la terrasse
Bravo à Julie... Comme j'aimerais que ma fille soit dans son cas à 37 ans. Elle essaie de s'en sortir, elle se bat contre la maladie. Nous l'aidons comme nous pouvons mais son "démon" intérieur est plus fort que tout, même que tout l'amour que nous donnons. Un jour, j'espère, je ferais un message sur ce forum pour annoncer à toutes et à tous : "ma fille est enfin libérée du monstre et elle revit !"
Bravo à celles qui ont réussi à mettre K.O leurs TCA.
il me semble qu'elles sont se sont enfermées dans un système de pensées qui leur semble être l'unique à leur disposition, elles oublient qu'elles en détiennent la clé et qu'il ne tient qu'à elles d'en sortir, pourtant cette capacité elles l'ont, reste à se convaincre que ça en vaut la peine
et qu'on les aimera même "autres"?
qu'on est prêtes à les accepter libres fortes et indépendantes, adultes autonomes...............
que pour ça on peut accepter nous aussi de changer, de fonctionner autrement
mother a écrit : que pour ça on peut accepter nous aussi de changer, de fonctionner autrement
oui, c'est très bien dit.
Vos témoignages sont merveilleux de douceur.
Que toutes les mamans ne désespèrent jamais. Il suffit parfois de si peu de chose pour reprendre goût à la vie. Un jour, ça vient. Un amour, une passion et on reprend espoir en la vie. Si j'avais une baguette magique, je supprimerais cette mal-à-dire...
Comme le disait mother qq part, surtout faites leur confiance...croyiez en elles, valorisez les...
Je suis presque guérie et peut-être même plus équilibrée que beaucoup de gens. :oops:
merci pour ces réponses, il est souvent beaucoup plus difficile de voir ce qui se passe chez soi alors que chez les autres tout semble évident
en ce moment elle recraque, surtout nerveusement, elle a repris le chemin du lycée, redouble la 1ère S (elle avait fait deux mois l'année dernière), en fait elle dit qu'elle reprend goût à la vie quand tout est facile mais dés qu'elle rencontre des difficultés elle se réfugie dans ............je ne sais quoi!! maladie ? dépression ?
doit on insister pour qu'elle essaie, qu'elle ne laisse pas tomber chaque fois qu'il y a une difficulté ? politique de l'esquive à vie ? est-elle trop "fragile" pour ça ?
a elle de trouver sa solution ? pour l'instant elle refuse de retourner dans une autre section
bon ! on verra
Bon, moi j'ai l'air fine avec mes 3 messages à la queuleuleu !
mother a écrit :En ce moment elle recraque, surtout nerveusement, elle a repris le chemin du lycée, redouble la 1ère S (elle avait fait deux mois l'année dernière), en fait elle dit qu'elle reprend goût à la vie quand tout est facile mais dés qu'elle rencontre des difficultés elle se réfugie dans ............je ne sais quoi!! Maladie ? dépression ?
POur moi, on parlait de "fond dépressif", je ne sais pas où est la subtilité...
mother a écrit :Doit on insister pour qu'elle essaie, qu'elle ne laisse pas tomber chaque fois qu'il y a une difficulté ? Politique de l'esquive à vie ? Est-elle trop "fragile" pour ça ?
Non, elle n'est pas si fragile, elle est peut-être plus sensible que d'autres? Continuez à l'encourager, à la coacher....la mère (ou le père) n'est malheureusement pas toujours la personne qui pourra aider parce trop impliquée. Les encouragement sont ainsi minimisés. Par contre, les encouragement d'un ami, d'un frère, d'une soeur, d'un prof, d'un presque inconnu aura bcp plus d'impact parce perçu de manière plus objective. C'est pour cela, je pense que les rencontres de toutes sortes sont importantes.
Je comprends que ce ne soit pas facile pour le moral de redoubler. J'aurais aimé à l'époque qu'on m'explique pourquoi je n'apprenais plus aussi bien qu'avant, qu'on me rassure, qu'on me donne une méthode. C'est terrible de redoubler sans rien comprendre, ça nous tombe sur la tête... Comme si nos forcent nous abandonnaient...bref l'intellect est je crois un support narcissique très voire trop important. Réussir sa scolarité peut lui redonner confiance. Si c'est une 1ère S qu'elle veut faire, peut-être est-il possible de l'aider en lui donnant des cours particuliers par ex? J'ai fait ma term D au CNED et c'était ma meilleure année de lycée ! Et personne n'aurait pu m'empêcher de la faire.
mother a écrit :A elle de trouver sa solution ? Pour l'instant elle refuse de retourner dans une autre section, bon ! On verra
On peut l'aider à réfléchir pour lui permettre de trouver sa solution. On m'a fait passé d'une 1ère S à une term A parce que trop faible, mais j'ai passé mon bac D par correspondance l'année d'après, haut la main. Je suis sûre que si j'étais retournée au lycée, je n'aurais pas fait aussi bien. Je déteste l'éducation ! :-P
mother a écrit :Mais peut-on toujours accepter, s'appitoyer ?
En tout cas, moi, j'étais assez têtue ) Si je devais revivre cette époque, je prendrais plus tôt des cours par correspondance parce que plus adapté pour moi qui était souvent fatiguée à force de nuits trop courtes. On ne peut pas être au mieux de ses capacités quand on est déprimé et/ou fatigué. Ceci n'est que mon vécu, j'espère cependant que cela pourra vous donnera des pistes.
Avec toute mon amitiée.
c'est trés gentil d'essayer de m'aider, les cours par correspondance pourquoi pas, les cours particulier ça a été déjà fait, en fait elle est un peu dans le même refus que pour la nourriture, le "je ne peux pas manger" semble devenu "je ne peux pas travailler", (je l'ai vu se rouler par terre en criant je ne peux pas), en ce moment les "crises" de pleurs , d'angoisses sont si nombreuses qu'elle ne semble pas en état de faire des choix, elle est arrivée à dire un jour " chaque fois qu'on m'oblige ou que je rencontre un difficulté je ne l'accepte pas" .
mother a écrit :...en ce moment les "crises" de pleurs , d'angoisses sont si nombreuses qu'elle ne semble pas en état de faire des choix, elle est arrivée à dire un jour " chaque fois qu'on m'oblige ou que je rencontre un difficulté je ne l'accepte pas" .
on en parlait justement au groupe de paroles de ce soir. Le thème "la colère". On a parlé ce cette difficulté à vivre, à avancer. Un exemple me vient (ce n'est pas un exemple anodin... ) ). Imaginez-vous et imaginez-la, prisonnière dans une grotte qui menace de s'écrouler. Seule une poutre la soutient et vous (ou elle) soutenez cette poutre. Qu'avons nous souvent tendance à faire? Et bien, nous tenons cette poutre de toutes nos forces de peur que tout ne s'effondre sur nous plutôt qu'à prendre la fuite. Pourquoi ne fuyons-nous pas? Qu'est-ce qui nous pousserait à fuir?
je ne fuis pas parce qu'elle reste dans la grotte,mais je sais que moi je connais la sortie et je me prépare à courir
elle y reste parce que le dehors lui fait plus peur , ou bien elle a oublié qu'elle pouvait vivre ailleurs ?
mother a écrit :je ne fuis pas parce qu'elle reste dans la grotte,mais je sais que moi je connais la sortie et je me prépare à courir
elle y reste parce que le dehors lui fait plus peur , ou bien elle a oublié qu'elle pouvait vivre ailleurs ?
peut-être attend t-elle qu'on lui montre l'exemple, histoire de voir que c'est pas si difficile? sortirait-elle si vous sortiez?
En tt cas, vous dîtes très bien les choses...
quelques nouvelles:
le chemin vers le mieux se poursuit, ma fille avance, et nous aussi,
il est difficile de repartir vers la vie, comme lorsqu'on s'est cassé la jambe, on a peur de la reposer par terre, la rééducation fait mal, il faut franchir les étapes douloureuses on n'a pas le choix pour avancer
en ce moment elle prépare son stage théorique du BAFA, c'est un but concret,elle partage la vie d'un groupe d'ados ce qui permet de s'éloigner un peu de ces fêtes de fin d'années si souvent synonymes de nostalgie et de vague à l'âme....
2008 sera l'année de ses 18 ans
elle se reconstruit doucement, mais c'est ainsi que l'on fait du bel ouvrage
à vous toutes je souhaite que l'année nouvelle vous permette d'atteindre un peu de sérénité
mother, j'ai lu votre témoignage du quotidien avec votre fille et je le trouve extremement touchant et parlant.
J'effectue un mémoire sur le thème de l'anorexie mentale à l'adolescence. Seriez vous d'accord pour que nous échangions?
Je vous souhaite une excellent année 2008 à vous et votre petite Julie.
mother, j'ai lu votre témoignage du quotidien avec votre fille et je le trouve extremement touchant et parlant.
J'effectue un mémoire sur le thème de l'anorexie mentale à l'adolescence. Seriez vous d'accord pour que nous échangions?
Je vous souhaite une excellent année 2008 à vous et votre petite Julie.
Est-ce le "rien" qui a réclamé l'envie de "trop"?
Ou est ce le "trop" qui a eu besoin du "rien"?
Ce besoin de Rien, de vide, de Calme, quand le trop nous submerge.
Ce besoin de calme que l'on veut total ou sinon...rien.
Entre le tout ; et le rien,
D'un côté ou de l'autre.
et quand le rien"père-dure"
le "temps" veut le remplir.
Le "tant" qui nous poursuit on ne l'accepte pas
ou alors, sans comprendre on en "voeux" encore,...
Encore,...encore, encore et encore.
Et comme toute addiction,
"Ca"; devient obsession.
Combler ce vide, combler ce manque, tout combler, combler...Tout
Entre le tout; et le rien,
D'un côté ou d'un autre.
Il faut remplir toutes les cases, toutes les cases même;
La case vide.
On essaie, on continue, on "père-siste", on "père-sévère"
Jusqu'à s'y "père-dre"
On n'en peut plus,"il y en a trop", ça va trop vite, c'est plus possible...
Ca ;est partout
J'ai des nausées; ma tête tourne;
c'est normal ma tête est vide,
Mon corps est plein.
Besoin de Rien
Non....Besoin du Rien
On le provoque violemment
Ou on le cultive soigneseument
D'une façon ou d'une autre
On fait ça minutieusement.
La tête est remplie de maux,
Le corps lui est vide de tous les mots
J'ai des nausées; ma tête tourne,
C'est normal mon corps est vide,
Ma tête est pleine.
entre le trop et le Rien
il y a l'équilibre juste et parfait,
mais encore une fois"trop parfait"
il est statique/la case est pleine
Encore une fois trop parfaite
tu es parfaite a tué mon être.
Faut-il tuer parfaite pour devenir MOI?
Mother, où en êtes vous avec votre fille aujourd'hui.....? Tout ce que j'ai lu de vos messages traduise tellement bien ce que je ressens pour ma fille aujourd'hui. Mais je ne peux le dire aussi bien, j'aimerai être aussi forte que vous.
Oh dites moi que Julie va bien....
et bien oui, elle va bien
elle s'exprime sans utiliser la nourrriture et son corps comme vous pouvez le voir dans le texte du 04/02
elle parvient à mettre en place d'autres stratégies plus "positives" pour affronter les problèmes qu'elle rencontre
aujourd'hui elle fête ses 18 ans!
et je suis sereine et confiante en la voyant entrer dans le monde des adultes
ses épreuves nous ont permis de grandir et de voir une magnifique jeune femme éclore qui apprend peu à peu à se connaitre, à savoir ce qui est bon pour elle
les échanges sur le site, les rencontres au groupe de parole m'ont parmis de comprendre beaucoup de choses et d'éviter quelques erreurs
j'espère qu'il en sera de même pour vous
n'ayez pas peur de faire le grand ménage, d'essayer de mieux vous conaitre, de regarder les choses en face, vous en sortirez plus forte et votre relation à votre fille , ainsi qu'aux autres, en sera améliorée
le premier message que j'ai envoyé sur le site date du 16 juin 2006
c'est un prétexte pour faire un bilan
il est trés positif
toute notre famille a grandi, chacun de nous est sorti plus riche, plus ouvert, plus éveillé de cette aventure
certes le travail reconstruction n'est pas encore terminé, mais il s'enchaine avec celui de construction a faire tout au long de la vie
le corps se venge encore un peu, ou bien paie-t-il tout ce qui lui a été imposé en rappelant que sans lui rien n'est possible,il réclame a juste titre le respect de ses besoins
nous vivons aujourd'hui aux côtés d'une merveilleuse jeune fille, (jeune femme ?) qui s'éveille à la vie
on pourrait dire que l'aventure valait le coup d'être vécue, même si elle a pris des allures cauchemardesques par moment
surtout garder espoir car vraiment on peut voir sortir des tca des personnes extraodinaires
et apprendre a jouir de chaque instant de félicité, de vie
mother a écrit :
c'est un prétexte pour faire un bilan
il est très positif
toute notre famille a grandi, chacun de nous est sorti plus riche, plus ouvert, plus éveillé de cette aventure
on pourrait dire que l'aventure valait le coup d'être vécue, même si elle a pris des allures cauchemardesques par moment
Petites ou grandes questions :
- Laisseriez-vous comprendre, (ou confirmeriez-vous, car c'est ce que j'en déduis personnellement) que sortir des TCA pour une personne concernée dans la famille, serait en définitive un travail sur soi de tous les membres de la famille ?
- Accepteriez vous de dire qu'il est plus facile de s'en sortir quand chacun des membres se sent concerné ?
je n'ai aucune certitude ou règle de conduite à proposer,
rien que mon expérience qui est personnelle
l
l'anorexie d'un enfant dans une famille ça peut-être à un moment donné un cataclysme , et cela met en évidences certains disfonctionnements, qui d'une façon ou d'une autre jouent , ont joué, un rôle dans l'apparition des tca ou rendent moins lisibles les évènements qui se produisent
il s'est avéré que l'anorexie de notre fille est aparue aprés que notre couple ai vécu une crise, et que j'avais une relation trés forte avec elle et un passé qui influençais notre relation.
pouvoir résoudre nos problèmes de couple et mes problèmes personnels n'a pas "guéri" notre fille, mais lui a certainement laissé plus d'espace pour s'occuper d'elle même
la vie de la famille a été bouleversée par la violence de ce qu'elle a vécue et ses hospitalisations
chacun a du réagir selon ses moyens, et vivre une telle épreuve fait réfléchir, ouvre à des notions dont on avait pas idée, pousse la réflexion
je ne sais pas si on s'en sort mieux si chaque membre de la famille est concerné, je crois qu'on peut s'en sortir malgré sa famille
et puis il y a de nombreux facteurs qui ne dépendaient pas de la famille qui étaient à l'origine de cette anorexie
être aimé, respecté ça peut-être un avantage
être trop entourée, avec des gens qui pensent tout pouvoir régler à la place de l'autre peut-être trés nocif
l'idée la plus importante, à mon sens, est que chacun arrive à regarder honnètement ce qu'il vit et ne pas faire porter à celui qui souffre le poids des conflit familliaux ou personnels des autres membres de la famille
mais tout ne dépend pas de la famille, loin de là !
mother a écrit :
être aimé, respecté ça peut-être un avantage être trop entourée, avec des gens qui pensent tout pouvoir régler à la place de l'autre peut-être très nocif
Tout à fait d'accord avec vous, que ce soit des personnes de la famille ou extérieure
mother a écrit :
je ne sais pas si on s'en sort mieux si chaque membre de la famille est concerné, je crois qu'on peut s'en sortir malgré sa famille
être aimé, respecté ça peut-être un avantage
Le fait que chaque membre de la famille ne crie pas "la catastrophe", ''je m'écroule à cause de toi" et à l'inverse réagit en agissant pour lui même dans un premier temps car cela conçoit forcément une déstabilisation qu'il faut récupérer également,
permet et confirme le respect que l'on a pour la personne atteinte d'anorexie et par la même occasion apporte une partie de l'aide qui lui est nécessaire pour remonter la pente.
mother a écrit :
mais tout ne dépend pas de la famille, loin de là !
Bien sûr que non car cela tient quand même à sa propre histoire et son propre ressenti.
un petit passage pour vous dire que ma fille continue son chemin
nous l'avons accompagnée, son papa et moi, pour son dernier rendez-vous chez l'andocrinologue
l'avant dernier datait du printemps, elle a décidé de lui dire au revoir définitivement, il l'aurait bien revu dans un an, au moins pour avoir les résultats du bac ....elle a promis qu'elle lui enverrait une carte postale, peut-être oubliera - t elle ..intentionnellement
elle prépare son bac s par le cned et ça se passe bien
pour le bac elle a choisi 2 épreuves facultatives
1 danse en option sport où elle prépare un solo à partir du "cri "d'Edward Munch
2 danse option art où elle travaille aussi un solo sur "l'abandon" de Camille Claudel
j'ai l'impression qu'elle vit la fin d'une période de sa vie
elle est toute belle et pleine de joie de vivre tout en poursuivant assidument sa thérapie
la voir évoluer est un bonheur