La peur de Guérir
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- Antoine
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La peur de Guérir
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- sabine
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peur de guérir...
certes je vais donner ma vision des choses...
peur pourquoi ?
de la perte d'une certaine identité ?
(et je me permettrai même de dire un certain "statut")
peur de la "transformation" du corps ?? de ne plus savoir qui on est vraiment ?
peur du regard des autres ?
voilà mes pensées en vrac...
Sabine
certes je vais donner ma vision des choses...
peur pourquoi ?
de la perte d'une certaine identité ?
(et je me permettrai même de dire un certain "statut")
peur de la "transformation" du corps ?? de ne plus savoir qui on est vraiment ?
peur du regard des autres ?
voilà mes pensées en vrac...
Sabine
Mercisabine a écrit :peur de guérir...
certes je vais donner ma vision des choses...
peur pourquoi ?
de la perte d'une certaine identité ?
(et je me permettrai même de dire un certain "statut")
peur de la "transformation" du corps ?? de ne plus savoir qui on est vraiment ?
peur du regard des autres ?

Alors, je tente de répondre :
- peur de se retrouver face à soi même, face ses vrais problèmes, car, en quelques sortes, la nourriture ne sert qu'à les masquer, ne pas avoir à les affronter, une sorte de fuite...
-Oui, la "transformation" du corps ... Avoir un corps "normal" à assumer, c'est dur, retrouver des rondeurs ect. Pour ma part, c'est le mot "femme" qui me pose problème, ça me fait peur en fait, parce qu'il y a plein de choses derrière : indépendance, force, responsabilités ... et je ne m'en sens pas capable.
-Peur du regard des autres, pour moi c'est peur d'avoir l'air d'une femme, lol, même si ça s'est un peu arrangé.
Voila, j'espère que j'suis pas trop Hors Sujet


- sabine
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je ne pense pas que tu soies hors sujet.. (HS !!;-) car pour ma part j'ai donné un avis sans être "dans les tca"..
Lorsque je dis "statut" je pensais aussi (et bizarrement) au terme "avantages". Qu'en pensez vous ?
Peur de devenir femme, ça, je pense que c'est aussi tt à fait normal pour une ado de ton âge ;-), Audrey
voili...
SAB
Lorsque je dis "statut" je pensais aussi (et bizarrement) au terme "avantages". Qu'en pensez vous ?
Peur de devenir femme, ça, je pense que c'est aussi tt à fait normal pour une ado de ton âge ;-), Audrey
voili...
SAB
- carolange
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je pense exactement comme sab !!
car selon moi, on a ceaucoups d'avantage a être anorexiks...
Malgrés je le sais la soufrance ke l'on endure...
- peur de ne plsun être le centre du monde, oui kan on est aussi fragils les gens font toujours attention " tu as mangé " sa va ??..
- peur d'être quité par un proche, on parle souvent de la relation fusionelle mére et fille, qui sacroi souvent lors de la maladie...
- peur de l'inconnu car la maladie bien souvent j'entend sur le forum depuis 7ans blablabla je la connais par coeur...
-peur d'afronter ula réalité et les souci que cela engendre... les responsabilité car devenir ano cela nous coupe totalement avec cela
- peur daffronter nos réel probléme il ne faut pas se luré ! c'est pas les 200gr ki nous font allé mal... c'est de quité ce statut de malade et dafronter les réels problémes
je sais que on va encor m'engueuler mdr et kon va dire que c'est pas vrai, j'ai pas dit que les ano été méchnate et tout ! bien au contraire ! mais arétons de nous mentir...
Ces réponse je pense sont variable pour chacune même pour moi lol !
bizz bizz
car selon moi, on a ceaucoups d'avantage a être anorexiks...
Malgrés je le sais la soufrance ke l'on endure...
- peur de ne plsun être le centre du monde, oui kan on est aussi fragils les gens font toujours attention " tu as mangé " sa va ??..
- peur d'être quité par un proche, on parle souvent de la relation fusionelle mére et fille, qui sacroi souvent lors de la maladie...
- peur de l'inconnu car la maladie bien souvent j'entend sur le forum depuis 7ans blablabla je la connais par coeur...
-peur d'afronter ula réalité et les souci que cela engendre... les responsabilité car devenir ano cela nous coupe totalement avec cela
- peur daffronter nos réel probléme il ne faut pas se luré ! c'est pas les 200gr ki nous font allé mal... c'est de quité ce statut de malade et dafronter les réels problémes
je sais que on va encor m'engueuler mdr et kon va dire que c'est pas vrai, j'ai pas dit que les ano été méchnate et tout ! bien au contraire ! mais arétons de nous mentir...
Ces réponse je pense sont variable pour chacune même pour moi lol !
bizz bizz
- WingedKefka
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Bon j'vais aussi tenter, y'a pas de raison :)
Dans mon cas çà a plutot été la peur du changement, j'etais dans une sorte de carapace. Qui m'affaiblissait, me faisait me renfermer sur moi, mais qui en contrepartie me donnait une impression de protection totale contre l'exterieur. Et pour cause, elle repoussais tout, le bon comme le mauvais, dans le doute qu'un piege puisse se dissimuler.
Et pour moi guerir, etait synonyme de lacher prise. On réussit atrouver un confort dans un systeme, mais on nous dit que dehors, il y'a le vrai bonheur, pas le monde illusoire que l'on s'est crée. Et il faut alors oser aller à la rencontre de la vérité, en sachant qu'on abandonne tout ce que l'on a et que le risque de tout perdre est possible.
(j'ai volontairement fait un rapprochement avec "l'allégorie de la caverne" qui pour moi représente très bien la situation.
S'ajoute à çà le fait qu'on n'aura plus le statut de "malade" ou "victime" mais qu'on sera mis dans le même panier que mr ou mme toutlemonde, tomber donc dans une certaine "banalité", perdre ce qui faisait qu'on était différent (quitte à se résumer à une étiquette, comme je l'ai fait), et surtout ne pas avoir de justification si l'on a echoue (du genre savoir que si on a raté c'est parce qu'on a des problemes, et que ca nous rachete un peu).
En tout cas mon experience m'a appris que remanger c'est pas guerir. Certes ca aide a se sentir mieux, plus en forme. Mais j'ai toujours un mal-être, la recherche d'une perfection, la peur panique du mal qui vient des autres (car cette douleur-là j'ai vraiment du mal à la gérer et elle me touche trop profondement), et c'est donc pour cela que j'ai toujours un comportement qui me fait souffrir de facon reguliere, mais qui provoque une douleur beaucoup plus supportable car elle vient de moi-même, et qu'en quelque sorte elle m'anesthesie de la douleur qui vient des autres.
Je me retrouve donc dans une situation semblable a celle d'avant, mon obsession pour la nourriture (pour masquer mes reels problemes et m'empecher d'y penser) s'est portee sur d'autres sujets. et c'est un peu comme si j'etais revenu en arriere, deprimer avec une obsession en tete. Sauf que maintenant je peux deprimer la bouche pleine :p.
Enfin voila, j'espere pas avoir ete trop confus, car avec les exams j'ai un peu de mal a rester lucide une fois chez moi :)
Dans mon cas çà a plutot été la peur du changement, j'etais dans une sorte de carapace. Qui m'affaiblissait, me faisait me renfermer sur moi, mais qui en contrepartie me donnait une impression de protection totale contre l'exterieur. Et pour cause, elle repoussais tout, le bon comme le mauvais, dans le doute qu'un piege puisse se dissimuler.
Et pour moi guerir, etait synonyme de lacher prise. On réussit atrouver un confort dans un systeme, mais on nous dit que dehors, il y'a le vrai bonheur, pas le monde illusoire que l'on s'est crée. Et il faut alors oser aller à la rencontre de la vérité, en sachant qu'on abandonne tout ce que l'on a et que le risque de tout perdre est possible.
(j'ai volontairement fait un rapprochement avec "l'allégorie de la caverne" qui pour moi représente très bien la situation.
S'ajoute à çà le fait qu'on n'aura plus le statut de "malade" ou "victime" mais qu'on sera mis dans le même panier que mr ou mme toutlemonde, tomber donc dans une certaine "banalité", perdre ce qui faisait qu'on était différent (quitte à se résumer à une étiquette, comme je l'ai fait), et surtout ne pas avoir de justification si l'on a echoue (du genre savoir que si on a raté c'est parce qu'on a des problemes, et que ca nous rachete un peu).
En tout cas mon experience m'a appris que remanger c'est pas guerir. Certes ca aide a se sentir mieux, plus en forme. Mais j'ai toujours un mal-être, la recherche d'une perfection, la peur panique du mal qui vient des autres (car cette douleur-là j'ai vraiment du mal à la gérer et elle me touche trop profondement), et c'est donc pour cela que j'ai toujours un comportement qui me fait souffrir de facon reguliere, mais qui provoque une douleur beaucoup plus supportable car elle vient de moi-même, et qu'en quelque sorte elle m'anesthesie de la douleur qui vient des autres.
Je me retrouve donc dans une situation semblable a celle d'avant, mon obsession pour la nourriture (pour masquer mes reels problemes et m'empecher d'y penser) s'est portee sur d'autres sujets. et c'est un peu comme si j'etais revenu en arriere, deprimer avec une obsession en tete. Sauf que maintenant je peux deprimer la bouche pleine :p.
Enfin voila, j'espere pas avoir ete trop confus, car avec les exams j'ai un peu de mal a rester lucide une fois chez moi :)
- Lilou
- Liloursonne
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- Localisation : seine saint denis
Je vais sûrement rejoindre bcp de déjà dit mais voilà.
La peur de guérir c'est d'abord la peur d'aller mieux, pour moi aller mieux
- c'est aimer la vie : se lever sans prise de tête, l'esprit léger, ne pas se dire qu'on ne rentre dans aucune fringue, avoir l'embarrat du choix, ne pas avoir envie d'exploser le miroir dès que je passe devant, avoir envie de sortir et de m'éclater tous les week end.
- c'est ne pas avoir peur de la vie : avoir confiance en soi, se sentir à la même hauteur que les autres adultes professionnellement "placés" , oublier que les responsalités sont une torture et qu'il y a du bon à en avoir. Etre fière de moi.
Toutes ces petites choses qui n'existent plus depuis la maladie j'ai fini par les oublier, je ne sais plus à quoi elle ressemblent, je ne sais plus ce qu'on éprouve lorsqu'on vit tout ça, alors c'est devenu étranger, étranger donc source d'inconnu donc de peur.
Peur parce que je ne les connais plus et peur ne pas parvenir à les accomplir...
La peur de guérir c'est aussi la peur de l'abandon.
Redevenir madame tout le monde avec son train train habituel (mais pas forcément ennuyeux), perdre les amis que j'ai parce que je suis en bonne santé et que je n'ai plus besoin de soutien et d'amour.
A ce stade là il est nécessaire de faire sortir sa vraie personnalité et de montrer aux gens nos vraies valeurs afin que l'on soit aimé et apprécié sans les TCA ou l'auto mutil. Mais c'est dur de montrer aux autres qqch qu'on ne croit pas soi même.
La peur de guérir c'est la peur de devenir autre.
Peur qu'on me croit forte, avec de quoi tenir le choc en cas de baisse de forme, qu'on me croit capable de surmonter toutes les difficultés de la vie. Mais surtout peur que les autres n'acceptent plus qu'une fois débarrassée des TCA, de la depresion et de l'automutilation, je puisse être à nouveau mal. C'est gros mais c'est comme si être guérie ce devait être être dans l'exploit toute sa vie.
La peur de guérir c'est la peur de me laisser
Car finalement j'abandonne la maladie, je m'abandonne. J'ababonne ma souffrance extérieure, par l'aspect physique par les cicatrices, il ne restera plus que la souffrance intérieure et celle là ne sort pas...Je serai alors invisible.
Lilou

La peur de guérir c'est d'abord la peur d'aller mieux, pour moi aller mieux
- c'est aimer la vie : se lever sans prise de tête, l'esprit léger, ne pas se dire qu'on ne rentre dans aucune fringue, avoir l'embarrat du choix, ne pas avoir envie d'exploser le miroir dès que je passe devant, avoir envie de sortir et de m'éclater tous les week end.
- c'est ne pas avoir peur de la vie : avoir confiance en soi, se sentir à la même hauteur que les autres adultes professionnellement "placés" , oublier que les responsalités sont une torture et qu'il y a du bon à en avoir. Etre fière de moi.
Toutes ces petites choses qui n'existent plus depuis la maladie j'ai fini par les oublier, je ne sais plus à quoi elle ressemblent, je ne sais plus ce qu'on éprouve lorsqu'on vit tout ça, alors c'est devenu étranger, étranger donc source d'inconnu donc de peur.
Peur parce que je ne les connais plus et peur ne pas parvenir à les accomplir...
La peur de guérir c'est aussi la peur de l'abandon.
Redevenir madame tout le monde avec son train train habituel (mais pas forcément ennuyeux), perdre les amis que j'ai parce que je suis en bonne santé et que je n'ai plus besoin de soutien et d'amour.
A ce stade là il est nécessaire de faire sortir sa vraie personnalité et de montrer aux gens nos vraies valeurs afin que l'on soit aimé et apprécié sans les TCA ou l'auto mutil. Mais c'est dur de montrer aux autres qqch qu'on ne croit pas soi même.
La peur de guérir c'est la peur de devenir autre.
Peur qu'on me croit forte, avec de quoi tenir le choc en cas de baisse de forme, qu'on me croit capable de surmonter toutes les difficultés de la vie. Mais surtout peur que les autres n'acceptent plus qu'une fois débarrassée des TCA, de la depresion et de l'automutilation, je puisse être à nouveau mal. C'est gros mais c'est comme si être guérie ce devait être être dans l'exploit toute sa vie.
La peur de guérir c'est la peur de me laisser
Car finalement j'abandonne la maladie, je m'abandonne. J'ababonne ma souffrance extérieure, par l'aspect physique par les cicatrices, il ne restera plus que la souffrance intérieure et celle là ne sort pas...Je serai alors invisible.
Lilou

- gwendolune
- Enfinien aguerri
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Selon moi, il y a aussi dans tout cela la peur de redevenir "normal". La maladie permet souvent de dire à son entourage "eh oh! Je suis là, j'existe, et je ne me sens pas bien!". Quand on est une personne habituellement "sans problèmes", on ne prete pas forcément attention à vous....... D'où la sensation de ne pas exister. En devenant anorexique, j'ai attiré sur moi l'attention de personnes qui ne pensaient pas jusqu'ici que je pouvais avoir des problèmes. Alors en guérissant, on peut craindre de perdre cette attention (bien sur, tout cela est moins conscient que ce que je dis. C'est après beaucoup de réflexion que je suis arrivée à cette conclusion). Il y a aussi la peur de perdre sa seule "armure" contre le monde extérieure. Arrivée à un certain point, on est vraiment effrayant pour ce qui ne nous connaissent pas, qui n'osent donc pas nous aborder la plupart du temps. C'est une façon de se protéger de ce que l'on peut considérer comme des agressions de l'extérieur. Bien sur, je ne parle ici qu'en mon nom, mais je pense tout de meme que je ne suis pas la seule dans ce cas.........
Pour ma part, il y a deux choses:C'est une façon de se protéger de ce que l'on peut considérer comme des agressions de l'extérieur
D'une part, les agressions de l'exterieur en effet, tout ces hommes qui nous salissent en nous regardant de cette maniere malsaine et vicieuse. Il y a toujours moyen de poser un regard seducteur qui n'est pas vulgaire. Ce n'est pas le cas de ces hommes qui nous sifflent, nous crient apres et nous klaxonnent.
D'autre part, et c'est lié, la peur de ressembler a une femme. Je suis terrorrisee a cette idee et je pleure quand je regarde mes hanches. On se sentait tellement mieux dans ce petit corps androgyne...
- mononoke
- Enfinien aguerri
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peur de disparaitre avec la maladie, de ne plus exister sans elle;peur que l'on ne me demande plus si ça va, si je je tiens debout....peur de perdre cette armure qui me protege de tout mes peurs!
et pourtant peur de n'exister qu' a travers la maladie, que l'on me regarde et que l'on ne me voit pas, mais que finalement je ne soit plus qu'une vulgaire illustration de l'ano!
mononoké
et pourtant peur de n'exister qu' a travers la maladie, que l'on me regarde et que l'on ne me voit pas, mais que finalement je ne soit plus qu'une vulgaire illustration de l'ano!
mononoké
- carolange
- Miss Benny
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Franchement je voulais féliciter toute celle qui on répondu ici, j'ai trouver leurs discour trés sincére, réaliste, on voit qu'elles ne se mentent pas a elles même, je n'ai pas vu des réponses styles " je serai grosses donc moche..." bref que du vrai dans ce que je viens de lire, cela prouve, qu'elles ont fait un trééés grand travail sur ellles même... Meme si elles ne sont pas toutes forcément guérit...
BRAVO !
ps : jai mi elles lol pour changé mdr mais je pense trééé fort aux garcon comme wing toinou, greg... Bref je vous oublie pas !! no soucie
BRAVO !
ps : jai mi elles lol pour changé mdr mais je pense trééé fort aux garcon comme wing toinou, greg... Bref je vous oublie pas !! no soucie
- milly
- Enfinien éprouvé
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- Localisation : au fond de mes pensées
aller, je me lances
la peur de guérir c'est :
* la peur de grossir
* la peur d'un jour retomber dedans mais en pire
** la peur de ne plus avoir rien à contrôler
** la peur de ne plus me reconnaître
** la peur de culpabiliser d'être tombé ds l'ano
*** la peur de redevenir heureuse
*** la peur d'être en vie
*** la peur de devenir bien dans ma peau
*** la peur de ne plus avoir d'excuses pour aller mal
En gros, la peur de vivre!!!
la peur de guérir c'est :
* la peur de grossir
* la peur d'un jour retomber dedans mais en pire
** la peur de ne plus avoir rien à contrôler
** la peur de ne plus me reconnaître
** la peur de culpabiliser d'être tombé ds l'ano
*** la peur de redevenir heureuse
*** la peur d'être en vie
*** la peur de devenir bien dans ma peau
*** la peur de ne plus avoir d'excuses pour aller mal
En gros, la peur de vivre!!!
- crosmarion
- Enfinien confirmé
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- Localisation : HERAULT (34)
peur de guerrir
pour ma part je suis en plein dedans ....
malade = benefices secondaires :si guerrison = perte de ces benefices
ca rejoint ce que disent les filles ...
malade ,tu as un statut a part ,, tu es protegee , tu as des excuses pour ne pas faire ,ou ne pas aller ( facile a dire : je suis malade ,je peux pas venir) donc peur de dire reellement les choses donc de s affirmer
peur de devenir "normale" etre comme tout le monde avec des defauts, ne pas etre "parfaite " mais se rendre a la realite ...
peur en tant que boulimique , vomitive : si j ai plus les crises ,je vais faire quoi ? ca parait absurde mais c est vrai ,j ai peur de m ennuyer , elles font parties de ma vie
Deuil de qqun car les crises ont une identite maintenant ...
Faire ma vie sans ,peur de l inconnue
Ne plus etre aimee car plus malade
etc .... je crois que nous avons toutes les mm peurs et craintes mm si nous savons qu il s agit de delires purs ,les gens nous aimerons plus car nous ne serrons plus des malades ,ils n aurons plus peur de nous ,et nous recommencerons une vie sociale et affective : voir des amies et du monde , sortir , travailler ,faire des connaissances etc ......
voila en gros " la peur de guerir "mais c est un vaste sujet
marion
malade = benefices secondaires :si guerrison = perte de ces benefices
ca rejoint ce que disent les filles ...
malade ,tu as un statut a part ,, tu es protegee , tu as des excuses pour ne pas faire ,ou ne pas aller ( facile a dire : je suis malade ,je peux pas venir) donc peur de dire reellement les choses donc de s affirmer
peur de devenir "normale" etre comme tout le monde avec des defauts, ne pas etre "parfaite " mais se rendre a la realite ...
peur en tant que boulimique , vomitive : si j ai plus les crises ,je vais faire quoi ? ca parait absurde mais c est vrai ,j ai peur de m ennuyer , elles font parties de ma vie
Deuil de qqun car les crises ont une identite maintenant ...
Faire ma vie sans ,peur de l inconnue
Ne plus etre aimee car plus malade
etc .... je crois que nous avons toutes les mm peurs et craintes mm si nous savons qu il s agit de delires purs ,les gens nous aimerons plus car nous ne serrons plus des malades ,ils n aurons plus peur de nous ,et nous recommencerons une vie sociale et affective : voir des amies et du monde , sortir , travailler ,faire des connaissances etc ......
voila en gros " la peur de guerir "mais c est un vaste sujet
marion
-
- la 'tite Toulousaine Matinette
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- Enregistré le : 31 mars 2004, 00:00
- Localisation : la ville, rose ?
Un semblant de réponse
Peur-de-guérir. Pourquoi? C'est vrai, la guérison, c'est la vie, c'est le meilleur après le pire, c'est le soulagement après la souffrance, c'est la sérénité après l'angoisse...ben c'est peut-être ça que l'on craind... C'est juste, pourquoi aurait-on droit au bonheur ou, même sans demander à être comblé, sans espérer l'épanouissement absolu, dans quelle mesure méritons-nous qqs petits moments de plaisir?
Dans notre cas, guérir ne se résume pas à prendre un médicament pdt trois semaines et voilà, finie la maladie! C'est retrouver, si ce n'est la "normalité", au moins l'adéquation du corps et de l'esprit, le "Mens sana in corpore sano", ou seulement une "carapace" compatible avec un fonctionnement naturel du corps... mais c'est pas si évident car pour une efficace guérison de l'extèrieur, il faut évoluer à l'intèrieur et c'est ça le plus difficile!
"Où est le problème? Tu dis vouloir t'en sortir, ben mange! La volonté, tu l'as eue pour maigrir, ça doit donc pas être bien difficile de faire le chemin inverse!" Mais si c'est dur! "Quelle maladie de petites occidentales!" C'est vrai, j'ai honte de savoir que la famine persiste aujourd'hui dans le monde et que je me suis tant privée, volontairement, de manger. Pourtant...
Retrouver un corps de femme et renoncer à cet état de petit être limite asexué peut être véritablement angoissant. Retrouver une silhouette féminine, notre corps d'avant. Mais c'était comment déjà avant! Au moins y'a trois ans ça avait de tps en tps des fous rires, l'entourage dirait que ce n'était pas si méchante, oh non pas méchante juste ce sentiment d'incompréhension et de solitude. D'un autre côté même si on veux s'en sortir, il y a la difficulté à réapprivoiser un nouveau corps, la peur de devenir grosse même si on sait l'on ne le sera jamais, la peur de remanger mais de s'y réhabituer à tel point qu'on ne puisse plus s'arrêter. Et puis peut-être que l'on s'y complait dans cette enveloppe maigre à laquelle on s'est habituée. Ce corps qui nous rassure et nous fait peur à la fois, que l'on a eu tant de mal à resculpter mais au final, où est l'oeuvre d'art? Ben non elles avaient pas assez de matière première et y sont allées au burin! Bien sû qu'il faut changer, relisser les contours en ajoutant de l'argile, oh non, pas des tonnes juste ce qu'il faut.
Y a pas de secret guérir passe par manger, qu'on l'accepte ou non. Et là apparaît la peur de l'acte en lui-même, la peur des calories, la peur de la balance, la peur du regard des autres... On a transformé le fait de se nourrir, acte à la base totalement naturel, anodin et vital, en un véritable casse-tête, source de tant d'angoisses, de culpabilité puis de frustrations.
Faut pas se voiler la face, au départ on est tous des animaux, on mange pour vivre, parce qu'on a faim et on s'arrête quand notre organisme nous le signale; et à cela s'ajoute la notion de plaisir.
Bon allez, je vais m'arrêter là. Je voulais juste dire que, ano restrictive, j'ai fait d'énorme progrès. J'ai tjrs un poids très bas mais remonte la pente, doucement. C'est peut-être pas la meilleure solution ms ça marche:je remange normallement en ayant quotidiennement un même total de kcals à atteindre, je le respecte assez sèrieusement ms ne cache pas que la culpabilité est tjrs là même si je prends plaisir à manger. J'ai tendance à faire qqs crises de boulimie alors j'ai honte, je saute un ou deux repas puis reprends comme il faut. J'ai un gros travail à faire par rapport à l'image que j'ai de moi même. Je voudrais tant de reconnaissance car maintenant je "refait bien" ms ils considèrent ça comme normal ...
Voilà, peur de guérir c'est peut-être la crainte d'avoir à assumer un vrai corps de femme, de se sortir de cet état limite-dépressif pour retourner à la vie, la vraie!
Gros bisous à tous! Courage et persévérance, d'autres y sont arrivées, oublions nos vieux démons, allez on va y arriver! Le meilleur est à suivre.
Dans notre cas, guérir ne se résume pas à prendre un médicament pdt trois semaines et voilà, finie la maladie! C'est retrouver, si ce n'est la "normalité", au moins l'adéquation du corps et de l'esprit, le "Mens sana in corpore sano", ou seulement une "carapace" compatible avec un fonctionnement naturel du corps... mais c'est pas si évident car pour une efficace guérison de l'extèrieur, il faut évoluer à l'intèrieur et c'est ça le plus difficile!
"Où est le problème? Tu dis vouloir t'en sortir, ben mange! La volonté, tu l'as eue pour maigrir, ça doit donc pas être bien difficile de faire le chemin inverse!" Mais si c'est dur! "Quelle maladie de petites occidentales!" C'est vrai, j'ai honte de savoir que la famine persiste aujourd'hui dans le monde et que je me suis tant privée, volontairement, de manger. Pourtant...
Retrouver un corps de femme et renoncer à cet état de petit être limite asexué peut être véritablement angoissant. Retrouver une silhouette féminine, notre corps d'avant. Mais c'était comment déjà avant! Au moins y'a trois ans ça avait de tps en tps des fous rires, l'entourage dirait que ce n'était pas si méchante, oh non pas méchante juste ce sentiment d'incompréhension et de solitude. D'un autre côté même si on veux s'en sortir, il y a la difficulté à réapprivoiser un nouveau corps, la peur de devenir grosse même si on sait l'on ne le sera jamais, la peur de remanger mais de s'y réhabituer à tel point qu'on ne puisse plus s'arrêter. Et puis peut-être que l'on s'y complait dans cette enveloppe maigre à laquelle on s'est habituée. Ce corps qui nous rassure et nous fait peur à la fois, que l'on a eu tant de mal à resculpter mais au final, où est l'oeuvre d'art? Ben non elles avaient pas assez de matière première et y sont allées au burin! Bien sû qu'il faut changer, relisser les contours en ajoutant de l'argile, oh non, pas des tonnes juste ce qu'il faut.
Y a pas de secret guérir passe par manger, qu'on l'accepte ou non. Et là apparaît la peur de l'acte en lui-même, la peur des calories, la peur de la balance, la peur du regard des autres... On a transformé le fait de se nourrir, acte à la base totalement naturel, anodin et vital, en un véritable casse-tête, source de tant d'angoisses, de culpabilité puis de frustrations.
Faut pas se voiler la face, au départ on est tous des animaux, on mange pour vivre, parce qu'on a faim et on s'arrête quand notre organisme nous le signale; et à cela s'ajoute la notion de plaisir.
Bon allez, je vais m'arrêter là. Je voulais juste dire que, ano restrictive, j'ai fait d'énorme progrès. J'ai tjrs un poids très bas mais remonte la pente, doucement. C'est peut-être pas la meilleure solution ms ça marche:je remange normallement en ayant quotidiennement un même total de kcals à atteindre, je le respecte assez sèrieusement ms ne cache pas que la culpabilité est tjrs là même si je prends plaisir à manger. J'ai tendance à faire qqs crises de boulimie alors j'ai honte, je saute un ou deux repas puis reprends comme il faut. J'ai un gros travail à faire par rapport à l'image que j'ai de moi même. Je voudrais tant de reconnaissance car maintenant je "refait bien" ms ils considèrent ça comme normal ...
Voilà, peur de guérir c'est peut-être la crainte d'avoir à assumer un vrai corps de femme, de se sortir de cet état limite-dépressif pour retourner à la vie, la vraie!
Gros bisous à tous! Courage et persévérance, d'autres y sont arrivées, oublions nos vieux démons, allez on va y arriver! Le meilleur est à suivre.
- perseverance
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Marion, ta peur de l'ennui, c'est assez révélateur.
Ce n'est pas l'ennui qui te fait peur car il y a plein de choses à faire dans la vie. C'est l'inertie qui t'empêche de "faire des choses". L'impression que tout est une montagne.
C'est un des symptômes principaux de la dépression.
Ex : tu dois aller faire des courses. Rien qu'à l'idée d'y aller, tu angoisses, tu t'allonges sur le canapé pour faire passer l'angoisse... et tu restes coincée sur le canapé toute la journée.
Même chose pour la vaisselle, le repassage, l'aspirateur, nettoyer la voiture (quelle horreur !).
Le sport, les loisirs, je n'en parle même pas...
Bon ben contre ça, y'a pas 36 remèdes : anti-dépresseur, fruits et cocooning.
Tu prends des neuroleptiques (a******** ?). Ca crève, ces trucs là. Forcément, tu as du mal à envisager une randonée de 15 bornes... parles en au psy : comment sortir de l'ennui si ton traitement te maintiens dans cet état léthargique.
Tu sais, la rando de 15 bornes, c'est vachement sympa et facile à faire (sur du plat)
Bisous, ne t'inquiètes pas, il y a plein de petites choses à remettre d'aplomb, mais ça se fera étape par étape. Tu es bien partie.
Pers.
Ce n'est pas l'ennui qui te fait peur car il y a plein de choses à faire dans la vie. C'est l'inertie qui t'empêche de "faire des choses". L'impression que tout est une montagne.
C'est un des symptômes principaux de la dépression.
Ex : tu dois aller faire des courses. Rien qu'à l'idée d'y aller, tu angoisses, tu t'allonges sur le canapé pour faire passer l'angoisse... et tu restes coincée sur le canapé toute la journée.
Même chose pour la vaisselle, le repassage, l'aspirateur, nettoyer la voiture (quelle horreur !).
Le sport, les loisirs, je n'en parle même pas...
Bon ben contre ça, y'a pas 36 remèdes : anti-dépresseur, fruits et cocooning.
Tu prends des neuroleptiques (a******** ?). Ca crève, ces trucs là. Forcément, tu as du mal à envisager une randonée de 15 bornes... parles en au psy : comment sortir de l'ennui si ton traitement te maintiens dans cet état léthargique.
Tu sais, la rando de 15 bornes, c'est vachement sympa et facile à faire (sur du plat)
Bisous, ne t'inquiètes pas, il y a plein de petites choses à remettre d'aplomb, mais ça se fera étape par étape. Tu es bien partie.
Pers.
- perseverance
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perseverance a écrit :Les gens n'aiment pas les malades, ils en ont pitié.les gens nous aimerons plus car nous ne serrons plus des malades ,
chu carrément dacord moi je pensais kon maimait kan j'étais malade tu parles ! je le vois car je fais pareil queux avant kan je vois une ano jai bien souvent limite pitié pour elle
carolange a écrit :perseverance a écrit :Les gens n'aiment pas les malades, ils en ont pitié.les gens nous aimerons plus car nous ne serrons plus des malades ,
chu carrément dacord moi je pensais kon maimait kan j'étais malade tu parles ! je le vois car je fais pareil queux avant kan je vois une ano jai bien souvent limite pitié pour elle
Qu'entends-je ? Oh scandale !
Une personne malade ne pourrait pas être aimée ? Faux !
Bien sûr, la maladie change l'être, lui prend de son énergie, investit ses pensées, devient omniprésente, mais on continue à exister malgré tout...
Si on regarde bien, on peut distinguer (plus ou moins, selon les moments) la vraie personnalité derrière la barrière créée par la maladie.
Et si on apprecie cette personnalité, rien n'empêche d'aider à lutter, d'essayer de comprendre, sans avoir forcément de la pitié pour la personne elle-même...
Au contraire, c'est dans ce genre de situation que peuvent se réveler des forces morales, des ressources cachées... Quand on sort de cet enfer, on est bien plus fort, assez pour oser relever la tête et se faire plaisir, sans craindre d'exister.
Voilà, juste une opinion en passant.

- perseverance
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Je m'explique :
Ca n'apporte rien aux autres.
Il ne faut pas attendre d'être aimé ou apprécié pour ça, parce que les gens ne sont absolument pas sensibles à ces ressources cachées. Elles n'ont aucune utilité dans les relations sociales.
Le mythe de la maladie qui rend plus fort, je n'y crois plus.
Les anciens malades sont des gens fragilisés, vulnérables. Après leur guérison ils évitent le plus possible les contacts avec la maladie et les malades.
Croire que notre grande expérience va servir à d'autres, c'est beaucoup d'orgueil et d'ignorance.
Mais c'est une étape normale. On croit tous, un jour ou l'autre, que la maladie nous enrichit. Puis on déchante, on dit merde à la maladie et on veut vraiment guérir.
Par contre, quelqu'un qui aime vraiment, il aime avec ou sans la maladie. Mais avec la maladie c'est plus triste.
J'ai dit ça moi ? Que diantre.Qu'entends-je ? Oh scandale !
Une personne malade ne pourrait pas être aimée ? Faux !
Certes. Mais ça ne sert qu'à toi : pour guérir.c'est dans ce genre de situation que peuvent se réveler des forces morales, des ressources cachées...
Ca n'apporte rien aux autres.
Il ne faut pas attendre d'être aimé ou apprécié pour ça, parce que les gens ne sont absolument pas sensibles à ces ressources cachées. Elles n'ont aucune utilité dans les relations sociales.
Le mythe de la maladie qui rend plus fort, je n'y crois plus.
Les anciens malades sont des gens fragilisés, vulnérables. Après leur guérison ils évitent le plus possible les contacts avec la maladie et les malades.
Croire que notre grande expérience va servir à d'autres, c'est beaucoup d'orgueil et d'ignorance.
Mais c'est une étape normale. On croit tous, un jour ou l'autre, que la maladie nous enrichit. Puis on déchante, on dit merde à la maladie et on veut vraiment guérir.
Par contre, quelqu'un qui aime vraiment, il aime avec ou sans la maladie. Mais avec la maladie c'est plus triste.
Relis-toi bien : Les gens n'aiment pas les malades, ils en ont pitiéperseverance a écrit :Je m'explique :J'ai dit ça moi ? Que diantre.aguanis a écrit :Qu'entends-je ? Oh scandale !
Une personne malade ne pourrait pas être aimée ? Faux !
Tu suggères que, dans ces situations, l'amour ne serait qu'une forme de pitié... Ce n'est peut-être pas ce que tu as voulu dire...? Mais pour moi, ce sont deux choses bien différentes.
Alors là, petite précision : je ne suis pas malade, mais je connais très bien des personnes qui sont passées par cette épreuve.perseverance a écrit :Certes. Mais ça ne sert qu'à toi : pour guérir.aguanis a écrit :c'est dans ce genre de situation que peuvent se réveler des forces morales, des ressources cachées...
Ca n'apporte rien aux autres.
La force morale fait partie du caractère de la personne, elle participe à ce qui fait l'individu, donc à la nature même de l'être. On parle, on s'amuse, on s'engueule, on rit, on vit avec quelqu'un, pas avec une maladie.perseverance a écrit : Il ne faut pas attendre d'être aimé ou apprécié pour ça, parce que les gens ne sont absolument pas sensibles à ces ressources cachées. Elles n'ont aucune utilité dans les relations sociales.
N'as-tu jamais ressenti de l'admiration pour quelqu'un qui venait d'accomplir quelque chose qui, hier encore, semblait impossible ?
Je n'ai pas dit que la maladie faisait qu'on aime plus la personne, bien sûr que non ! Mais c'est la volonté déployée, les forces mises en oeuvre pour s'en sortir qui comptent, un combat auquel on peut participer à notre façon, avec un regard extérieur. Je ne m'étendrais pas là-dessus, c'est un sujet vaste et complexe...
Ce n'est pas un mythe. Mais ce n'est pas dans ce sens qu'il faut le prendre.perseverance a écrit : Le mythe de la maladie qui rend plus fort, je n'y crois plus.
Les anciens malades sont des gens fragilisés, vulnérables. Après leur guérison ils évitent le plus possible les contacts avec la maladie et les malades.
Quand on trouve la force de se sortir des TCA, on garde cette force, car elle est en nous. La rage de vivre, l'envie d'avancer toujours plus en avant. Envie de croquer la vie à pleines dents, tout simplement, de profiter de ce qui nous a été interdit si longtemps...
Et je ne vois pas le mal qu'il y a à éviter des personnes ou certains environnements rappelant trop de mauvais souvenirs, ou déclenchant des vieux réflexes qu'on essaye justement d'oublier... C'est un principe de prudence, un peu comme un ex-alcoolique qui éviterait de traîner dans les bars (comparaison très caricaturale, je sais, mais moi et l'alcool...

Je ne dis pas que la vie est rose tous les jours, mais la "vraie" guérison ne conduit pas à s'enfermer dans une grotte pour se protéger du monde extérieur... Ou alors c'est un faux espoir.
Bien sûr, physiquement, le corps qui a souffert en garde des marques, parfois définitives.
Je ne parlais pas en tant que malade essayant d'aider les autres, mais en tant que personne exterieure aidant une personne malade...Comme je l'ai dit plus haut, c'est un sujet très vaste, qui mériterait d'être exploré... Mais l'essentiel c'est la motivation, la volonté d'aider quelqu'un, de tout faire pour comprendre, de l'aider à creuser quand le psy ne peut rien... Et essayer petit à petit de lui faire voir un autre angle de la réalité, le nôtre. De lui faire voir qu'il y a des gens qui l'aiment, l'aider à retrouver un peu de confiance, lui changer les idées quand ça ne va pas, faire des recherches, réfléchir à tous ce qui entre en jeu, l'aider à parler de choses difficiles, être là tout simplement, etc... Y a qu'à lire ce forum pour le voir !perseverance a écrit : Croire que notre grande expérience va servir à d'autres, c'est beaucoup d'orgueil et d'ignorance.
C'est un peu comme prêter ses lunettes à quelqu'un pour l'aider à mieux voir... On change sa vision des choses. Ou on essaie, en tout cas. Et rien que d'essayer, ça montre bien qu'elle en vaut la peine. Donc un petit peu de confiance retrouvée. Et c'est déjà ça...
Si la maladie ne présentait que des points négatifs, la guérison serait beaucoup plus facile, et ce sujet n'aurait eut aucune réponseperseverance a écrit : Mais c'est une étape normale. On croit tous, un jour ou l'autre, que la maladie nous enrichit. Puis on déchante, on dit merde à la maladie et on veut vraiment guérir.

Voir mon autre blabla plus haut, sur "c'est pas la maladie qui nous rend plus fort, c'est de lutter pour s'en sortir"
Oui, et c'était bien le sujet initial de ma réponse : apprécier quelqu'un qui est malade, c'est possible. C'est la personne qu'on apprécie, pas la maladie. Les TCA sont très envahissantes, mais si on sait voir à travers, on ne voit plus la maladie, juste le malade, la personne qui souffre. Et ça peut donner envie de l'aider.perseverance a écrit : Par contre, quelqu'un qui aime vraiment, il aime avec ou sans la maladie.
Mais avec la maladie c'est plus triste.
Avec la maladie, c'est plus triste... Plutôt gentil comme euphémisme...
Non seulement ça rend les relations difficiles (tensions casi-permanentes, crises, colères, déprimes soudaines...), mais c'est aussi usant moralement.
D'où la nécessité de respirer de temps en temps, de prendre un peu de temps pour soi et de recharger ses batteries pour ne pas craquer, et pouvoir aider efficacement l'autre... C'est important de pouvoir prendre du recul pour aider quelqu'un, sinon on est aveuglé par nos sentiments... Et le jugement est faussé.
Voilà, une réponse longue, pas claire, et chiante à lire comme j'aime les faire... Mais il est tard, dodo....

- Antoine
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Les peurs de guérir
Je vais à mon tour essayer de mettre à plats mes idées. Et ceci, sans trop laisser vos dires influencer mes pensées et tout en essayant d'apporter quelques éléments nouveaux. Je parlerai ici de mon passé d'anorexique restrictif, avec la vision que j'en ai aujourd'hui; à savoir, un jeune homme qui est presque sorti d'affaire.
De nombreuses peurs font que la guérison n'est pas si aisée qu'elle pourrait en avoir l'air de prime abord. Lorsque j'entends le mot guérison, la première idée qui me vient à l'esprit serait de réapprendre à manger comme tout un chacun; c'est à dire dénoué de toute culpabilité, de tout calcul et tout en appréciant la convivialité que peut offrir un repas. La seconde idée serait de me réaccaparer définitivement une physiologie respectant les normes médicales. Celle dont On me dit qu'elle m'irait bien et dans laquelle je serais censé me sentir bien.
Par delà ces aspects extérieurs, se cachent d'autres craintes moins apparentes et plus personnelles.
Ce qui m'effraye peut-être le plus, c'est de me dire que si je guéris, j'aurais sans doute fait tous ces sacrifices pour rien. Renoncer à ce à quoi j'ai tant donné, ce qui m'a fait souiller mon âme tant de fois : je dis non ! Avoir vécu cet enfer pour revenir au même point ? çà jamais !! Plutôt continuer de vivre ce calvaire et prouver ainsi que j'avais raison; ou du moins, que je n'avais pas tord. Car guérir serait surtout avouer que me suis engagé dans une impasse dans laquelle je serais contraint de faire demi-tour. Ce serait avouer que je me sois trompé après avoir s'être en douce moqué de ceux qui m'avez mis en garde. Lorsque l'on s'est embarqué dans une telle vérité, dans notre vérité, il est difficile de faire marche arrière et de reconnaître son erreur. Cette fierté, et quelque part cette vanité, furent sans doute ce dont j'eu le plus de mal à m'affranchir. C'est un regard sévère que je porte là sur moi même. Mais pour moi, cette obstination fait partie intégrante de la maladie.
L'anorexie primait sur tous les aléas de la vie; c'était elle la plus prioritaire. Et bien que cette maladie était on ne peu plus contraignante, je m'y étais habitué. Je savais à quoi elle ressemblait, je la connaissais parfaitement et, paradoxalement, elle ne me faisait pas peur. Ce qui était loin d'être le cas du monde réel dont la maladie me mettait à l'abris. Sortir de l'anorexie, c'est bien entendu Vivre de nouveau. Mais c'est surtout affronter tous les problèmes qu'au départ, j'avais cherché à fuir, inconsciemment ou pas. Lorsque j'étais au plus mal, je ne voyais pas la vie très positivement. C'est plus facile de se cacher en terrain bien connu que de marcher vers de nouveaux horizons en vivant dans la crainte de faire un faux pas. Ce manque de confiance en soi et cette trouille de l'inconnu faisaient parties de moi, avant même de tomber malade, mais cette dernière les a grandement accentué.
Enfin, avant que j'essaye de m'en sortir, émotions, envies et pulsions sont quelques unes des sensations qui ne s'exprimaient plus depuis bien longtemps et qui ne pouvaient donc plus me faire souffrir. Sentir son corps revivre n'est pas non plus chose facile et il m'a fallu un certains temps pour me réhabituer à ces changements d'ordre physiologique. Lorsque faim, désir, digestion et forces renaissent en nous, on se sent un peu perdu. Désorienté, il est alors plus facile de faire marche arrière et de rester dans sa maladie.
Couplées à de nombreuses peurs qui ont été évoquées et développées au travers des précédents posts, voici donc certaines peurs que j'ai du traversées. Une par une, çà peut encore aller. Mais cumulées les unes aux autres, elles ont encore de quoi me faire grand peur aujourd'hui.
Antoine
De nombreuses peurs font que la guérison n'est pas si aisée qu'elle pourrait en avoir l'air de prime abord. Lorsque j'entends le mot guérison, la première idée qui me vient à l'esprit serait de réapprendre à manger comme tout un chacun; c'est à dire dénoué de toute culpabilité, de tout calcul et tout en appréciant la convivialité que peut offrir un repas. La seconde idée serait de me réaccaparer définitivement une physiologie respectant les normes médicales. Celle dont On me dit qu'elle m'irait bien et dans laquelle je serais censé me sentir bien.
Par delà ces aspects extérieurs, se cachent d'autres craintes moins apparentes et plus personnelles.
Ce qui m'effraye peut-être le plus, c'est de me dire que si je guéris, j'aurais sans doute fait tous ces sacrifices pour rien. Renoncer à ce à quoi j'ai tant donné, ce qui m'a fait souiller mon âme tant de fois : je dis non ! Avoir vécu cet enfer pour revenir au même point ? çà jamais !! Plutôt continuer de vivre ce calvaire et prouver ainsi que j'avais raison; ou du moins, que je n'avais pas tord. Car guérir serait surtout avouer que me suis engagé dans une impasse dans laquelle je serais contraint de faire demi-tour. Ce serait avouer que je me sois trompé après avoir s'être en douce moqué de ceux qui m'avez mis en garde. Lorsque l'on s'est embarqué dans une telle vérité, dans notre vérité, il est difficile de faire marche arrière et de reconnaître son erreur. Cette fierté, et quelque part cette vanité, furent sans doute ce dont j'eu le plus de mal à m'affranchir. C'est un regard sévère que je porte là sur moi même. Mais pour moi, cette obstination fait partie intégrante de la maladie.
L'anorexie primait sur tous les aléas de la vie; c'était elle la plus prioritaire. Et bien que cette maladie était on ne peu plus contraignante, je m'y étais habitué. Je savais à quoi elle ressemblait, je la connaissais parfaitement et, paradoxalement, elle ne me faisait pas peur. Ce qui était loin d'être le cas du monde réel dont la maladie me mettait à l'abris. Sortir de l'anorexie, c'est bien entendu Vivre de nouveau. Mais c'est surtout affronter tous les problèmes qu'au départ, j'avais cherché à fuir, inconsciemment ou pas. Lorsque j'étais au plus mal, je ne voyais pas la vie très positivement. C'est plus facile de se cacher en terrain bien connu que de marcher vers de nouveaux horizons en vivant dans la crainte de faire un faux pas. Ce manque de confiance en soi et cette trouille de l'inconnu faisaient parties de moi, avant même de tomber malade, mais cette dernière les a grandement accentué.
Enfin, avant que j'essaye de m'en sortir, émotions, envies et pulsions sont quelques unes des sensations qui ne s'exprimaient plus depuis bien longtemps et qui ne pouvaient donc plus me faire souffrir. Sentir son corps revivre n'est pas non plus chose facile et il m'a fallu un certains temps pour me réhabituer à ces changements d'ordre physiologique. Lorsque faim, désir, digestion et forces renaissent en nous, on se sent un peu perdu. Désorienté, il est alors plus facile de faire marche arrière et de rester dans sa maladie.
Couplées à de nombreuses peurs qui ont été évoquées et développées au travers des précédents posts, voici donc certaines peurs que j'ai du traversées. Une par une, çà peut encore aller. Mais cumulées les unes aux autres, elles ont encore de quoi me faire grand peur aujourd'hui.
Antoine
Je ne devrais plus avoir peur, je ne devrais plus me poser la question...
Après tout, quelles différences entre avant et maintenant ? A priori, c'est surtout extérieur, j'ai des joues pleines, un corps qui s'est rempli, mes cheveux poussent, mes ongles ne se cassent plus, ils ne sont plus bleus non plus, je peux marcher longtemps sans être fatiguée, je ne risque plus de tomber à chaque coin de rue, plus de fractures aux moindres efforts et j'en passe... ça fait quand même pas mal de changement, et c'est positif. Alors pourquoi avoir encore peur ? Peut-être parce qu'à l'intérieur le changement ne s'opère pas de la même façon, il est tantôt trop lent, puis tout d'un coup trop brusque...j'ai du mal à le suivre, à me suivre.
A l'intérieur, c'est pas encore vraiment ordonné, je me sens très vite submergée, dépassée par mes émotions, je ne sais toujours pas bien les qualifiées. ça me faire peur d'être bien un instant, puis mal l'instant suuivant, juste parce qu'une pensée malvenue m'est passée par la tête !
J'arrive pas à contrôler ça, pas à comprendre le mécanisme...
...Pensées du soir...

Après tout, quelles différences entre avant et maintenant ? A priori, c'est surtout extérieur, j'ai des joues pleines, un corps qui s'est rempli, mes cheveux poussent, mes ongles ne se cassent plus, ils ne sont plus bleus non plus, je peux marcher longtemps sans être fatiguée, je ne risque plus de tomber à chaque coin de rue, plus de fractures aux moindres efforts et j'en passe... ça fait quand même pas mal de changement, et c'est positif. Alors pourquoi avoir encore peur ? Peut-être parce qu'à l'intérieur le changement ne s'opère pas de la même façon, il est tantôt trop lent, puis tout d'un coup trop brusque...j'ai du mal à le suivre, à me suivre.
A l'intérieur, c'est pas encore vraiment ordonné, je me sens très vite submergée, dépassée par mes émotions, je ne sais toujours pas bien les qualifiées. ça me faire peur d'être bien un instant, puis mal l'instant suuivant, juste parce qu'une pensée malvenue m'est passée par la tête !
J'arrive pas à contrôler ça, pas à comprendre le mécanisme...
...Pensées du soir...

C'est la 1ère fois que je passe sur ce forum là ... j'ai pas tout lu, mais j'ai quand m^me 2-3 trucs à dire (si on peut encore répondre...)
En fait, je ne sais pas trop si c'est "guérir"..c'est bizarre, "guérir" ça me fait bizarre ce terme..; Alors je vais dire autrement..
Et bien pour moi, changer mon rapport à la nourriture, ça me parait un peu impossible.. C'est une habitude, un ensemble de rituels, un mode de vie.. Ca fait tellement longtemps que c'est comme ça que je ne sais même pas comment ça pourrait être autrement et ma vie d'avant me paraît vraiment une autre vie.
Changer tout ça et aller vers l'inconnu?? Ben c'est inquiétant et d'ailleurs ds les posts que j'ai survolé avant, un seul mot m'est resté : peur.
Tous peur de changer...
Prudence.
En fait, je ne sais pas trop si c'est "guérir"..c'est bizarre, "guérir" ça me fait bizarre ce terme..; Alors je vais dire autrement..
Et bien pour moi, changer mon rapport à la nourriture, ça me parait un peu impossible.. C'est une habitude, un ensemble de rituels, un mode de vie.. Ca fait tellement longtemps que c'est comme ça que je ne sais même pas comment ça pourrait être autrement et ma vie d'avant me paraît vraiment une autre vie.
Changer tout ça et aller vers l'inconnu?? Ben c'est inquiétant et d'ailleurs ds les posts que j'ai survolé avant, un seul mot m'est resté : peur.
Tous peur de changer...
Prudence.
- Sab
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oui,mais tu as su passer d'une vie à une autre ;ce qui prouve que c'est faisable,même si ça fait peur,oui.prudence a écrit : Ca fait tellement longtemps que c'est comme ça que je ne sais même pas comment ça pourrait être autrement et ma vie d'avant me paraît vraiment une autre vie.
Le mot guérir est effrayant,moi je pense de ttes façons qu'il faut attendre longtemps avant de l'utiliser,il est trop ... "péremptoire" et implique qu'on ne peut pas revenir en arrière,alors que souvent la plupart de nous sont encore dans le doute :la preuve,on est sur le site. Je préfere le terme "aller mieux",ça fait moins peur. Parce que si on dit "guéri" ça implique une validation,et il faut réellement être sur.
bises
- Angee
- l'Ange gardien d'Enfine
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C la 1ère fois que je viens ici et g lu la 3ème page.
Antoie:
Je suis ds ce cas là auj, parce que le choix est à faire; continuer ou arrêter, càd renoncer. RENONCER.
Sab
Merci.
Antoie:
Quelle vérité...c'est de me dire que si je guéris, j'aurais sans doute fait tous ces sacrifices pour rien
Je suis ds ce cas là auj, parce que le choix est à faire; continuer ou arrêter, càd renoncer. RENONCER.
Sab
Je sais que je reviendrai ici, sur ce forum.Parce que si on dit "guéri" ça implique une validation,et il faut réellement être sur.
Merci.
En fait pour moi, ça fait bizarre de dire guérir parce que pour guérir faut être sûre d'être malade.. OK, ça fait déjà longtemps que le diagnosti a été fait, confirmé, reconfirmé.. Je suis allée à l'hôpital et quand on va à l'hôpital c'est qu'on est malade, non? Mais je ne sais pas ...malade..malade.. Je sais pas.. En plus maintenant, je ne sais même pas comment me situer par rapport à la maladie (Prudence aurait écrit maladie???) je sais que je n'ai pas un rapport normal à la nourriture, ça je le remarque.. Mais je ne sais pas.Sab a écrit : Le mot guérir est effrayant,moi je pense de ttes façons qu'il faut attendre longtemps avant de l'utiliser,il est trop ... "péremptoire" et implique qu'on ne peut pas revenir en arrière,alors que souvent la plupart de nous sont encore dans le doute :la preuve,on est sur le site. Je préfere le terme "aller mieux",ça fait moins peur. Parce que si on dit "guéri" ça implique une validation,et il faut réellement être sur.
En fait, je veux m'en sortir sans m'en sortir.. Je veux arrêter les crises de boulimie mais j'y arrive pas parce que j'essaie de me priver (puisque j'ai envie de maigrir)..
Vous devez vous dire que je ne sais pas ce que je raconte...que je m'embrouille.. Mais c'est comme ça que je ressens les chose alors je vous laisse le cheminent de pensées (j'suis perfectionnisme, j'aime faire des posts parfaits..mais tant pis pour une fois!)
Je sais même plus où j'en était ..ah si.
Donc moi, ce qui me gêne, c'ets de dire guérir car faut être sûre d'être malade pour guérir.. J'ai quand même l'impression d'avoir choisi l'essentiel de ce que je fais ( sauf les crises, sauf ce que je m'impose de faire tous les jours et que je ne peux pas éviter sauf cas de force ultramajeur...) Finalement j'ai choisi quoi? j'ai choisi queje voulais maigrir et là, j'ai choisi que je ne veux pas grossir et maigrir si possible et donc ce choix là m'oblige à vivre ce que je vis..
Voilà, je ne suis pas plus heureuse pour autant..
Bon je vais m'arrêter là, car j'ai déjà trop écrit..
Merci d'avoir répondu,
Prudence.
- kilou
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peur, panique!
peur de la vie,
peur de rire,
peur de sourire,
peur de pleurer,
peur d'être en colère,
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peur de m'attacher (euh...trop tard),
peur de blesser,
peur de vexer,
bref...peur des émotions et des sentiments......peur de la vie!!!
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- MarySâme
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Depuis la prise de conscience d'avoir la possibilité de me délivrer, je crois que j'en suis là...tétanisée de sortir au fur et à mesure de mes carapaces gigognes, pour entrer dans un cycle nouveau. Parce-que "pas bien", on se dit, ça ira mieux "bien"...mais si cet état agréable, soi-disant, de vivre bien ne venait jamais ? Malgré un sacré optimisme ? Je pense que pour arriver jusque là j'ai usé d'une certaine imagination pour me dire "ça passera" et au-delà de la douleur, je connaitrai mieux. Cependant, où se place la frontière entre l'illusion et la vérité ? Et si je parvenais à "entrer" pourrais-je supporter le désenchantement ? Si non, faudra t-il ressortir pour résister à la réalité...? Pour l'instant, je me sens sourde, aveugle et muette...mais qu'aurai-je à dire, à voir et à entendre ? C'est une toute autre dimension, et je redoute de ne pas savoir assumer. Je me retrouve tout à fait dans les paroles de Wing, enfin, chacun des témoignages résonne en nous plus ou moins profondément. J'ai peur de moi. De mes émotions aussi. J'ai peur de ne jamais saisir qui je suis...ou "devrais" être. J'ai peur de l'attachement, du sentiment d'abandon, de ces choses non fongibles...Décrire toutes les peurs serait si long... Et puis j'ai peur, tout simplement de ne pas arriver à vivre. Je veux dire au delà de respirer..., mais au moins trouver le bon air...la juste mélodie, harmonieuse, et ne pas s'étourdir et s'étouffer dans les doutes, les peurs encore, les désillusions. Je place la vie à un cran supérieur, comme si la survie est sous-vie, et j'ai donc peur de ne jamais être à la hauteur et rester dans la pauvre débine, ne jamais acquérir la confiance que j'imagine posséder quand je me projette, mal, plus tard, dans "l'incertain". Peur de rester dans l'indigence avec des comportements hors-normes, et être stupide, toujours ces complexes...intellectuels, physiques, sociaux... Vulgairement, j'ai peur d'être à côté de moi, et de n'avoir pas le potentiel pour être celle désirée, donc aimée. Peur d'être trop peu, trop, ou pas assez...Finalement, mon raisonnement est assez égoîste.
Schématiquement, ça donne (.) et j'ai peur de ().
Les parenthèses sont si protectrices, et l'abstraction apaisante..j'en deviens confuse.
Schématiquement, ça donne (.) et j'ai peur de ().
Les parenthèses sont si protectrices, et l'abstraction apaisante..j'en deviens confuse.
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C'est vraiment intéressant de naviguer dans ce forum car on y trouve beaucoup de conseils!WingedKefka a écrit : ↑14 juin 2004, 23:00 Bon j'vais aussi tenter, y'a pas de raison :)
Dans mon cas çà a plutot été la peur du changement, j'etais dans une sorte de carapace. Qui m'affaiblissait, me faisait me renfermer sur moi, mais qui en contrepartie me donnait une impression de protection totale contre l'exterieur. Et pour cause, elle repoussais tout, le bon comme le mauvais, dans le doute qu'un piege puisse se dissimuler.
Et pour moi guerir, etait synonyme de lacher prise. On réussit atrouver un confort dans un systeme, mais on nous dit que dehors, il y'a le vrai bonheur, pas le monde illusoire que l'on s'est crée. Et il faut alors oser aller à la rencontre de la vérité, en sachant qu'on abandonne tout ce que l'on a et que le risque de tout perdre est possible.
(j'ai volontairement fait un rapprochement avec "l'allégorie de la caverne" qui pour moi représente très bien la situation.
Merci!
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Re: La peur de Guérir
Plus que la peur de guérir, je parlerais de la peur de ne pas guérir, et donc de la peur de ne pas réussir. C'est pourquoi j'imagine que beaucoup de gens n'essayent pas et ne réussissent pas avant 

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Re: La peur de Guérir
Bonjour,
Je suis nouvelle dans ce forum. Les idées sont fortes et sensibles. Je me suis particulièrement arrêtée sur la peur de guérir de n peur de ne pas réussir. C'est effrayant. Mais j'ai aimé les commentaires qui disaient: " Il ne faut pas avoir peur de la vie." Je crois que tout est là. Pourquoi tant de personnes ont peur de vivre? Peur de vivre avec les autres? Peur de ne pas être comme les autres? Que c'est formidable de ne pas être comme les autres tout le temps pourtant! Je crois que cette société manque de philosophie. On est trop terre à terre tout le temps. On fait attention à tout, on vit à travers les regards des autres sans l'accepter. Ma fille a développé un TCA et ce depuis quelques années déjà. Je la soutiens et quand je dis qu'il faut aller au delà des regards, ne pas avoir peur de faire mal et de rebondir, que la vie ne fait que passer et que personne n'est parfait mais il y a toujours des gens plus brillants que les autres...Elle penserait que je la culpabilise ou que je n'y comprends rien. Qu'en pensez-vous?
Je suis nouvelle dans ce forum. Les idées sont fortes et sensibles. Je me suis particulièrement arrêtée sur la peur de guérir de n peur de ne pas réussir. C'est effrayant. Mais j'ai aimé les commentaires qui disaient: " Il ne faut pas avoir peur de la vie." Je crois que tout est là. Pourquoi tant de personnes ont peur de vivre? Peur de vivre avec les autres? Peur de ne pas être comme les autres? Que c'est formidable de ne pas être comme les autres tout le temps pourtant! Je crois que cette société manque de philosophie. On est trop terre à terre tout le temps. On fait attention à tout, on vit à travers les regards des autres sans l'accepter. Ma fille a développé un TCA et ce depuis quelques années déjà. Je la soutiens et quand je dis qu'il faut aller au delà des regards, ne pas avoir peur de faire mal et de rebondir, que la vie ne fait que passer et que personne n'est parfait mais il y a toujours des gens plus brillants que les autres...Elle penserait que je la culpabilise ou que je n'y comprends rien. Qu'en pensez-vous?