Synthèse "la souffrance"

Cette tribune permet à l'association Partage et Ecoute, partenaire d'Enfine, de donner des informations sur ses activités et ses thèmes de réflexion.

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Antoine
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Synthèse "la souffrance"

Message par Antoine »

Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu du groupe de parole organisé par l'association Partage et Ecoute en ce dernier mercredi de l'hiver 2005 et dont le thème était "la souffrance".


Bonjour à tous.
Voici le compte rendu d’une magnifique modération sur la souffrance effectuée par Katell

La souffrance a pour préfixe « sub » qui signifie en dessous et le verbe « ferre » qui signifie porter. Lourd, lourd !
Il y a des souffrances individuelles (accouchement, souffrance de l’athlète, souffrance de l’amour…) et des souffrances collectives (holocauste, tsunami, peuple en guerre…). Cette souffrance a-t-elle un sens ?
Faut-il toujours expliquer cette souffrance ? Il ne faut pas chercher à tout expliquer car alors la souffrance deviendra « partie intégrante des choses normales de la vie au lieu d’être un indicateur d’anormalité ».
La souffrance est un signal d’alarme. Ce n’est pas une erreur ; ça fait partie de la vie ; ce n’est pas le résultat d’un châtiment de notre comportement puisqu’elle n’est pas cohérente.
La souffrance a un sens mais pour cela il faut la dépasser. Il faut aller chercher au plus profond de soi même ce qui est notre chemin de vie ; profiter de cette souffrance pour grandir ; comprendre qu’il nous faut passer à des niveaux de conscience supérieurs ; accepter que la souffrance nous rapproche les uns des autres et nous fait devenir plus humain. « Pour celui qui souffre mais qui sait ouvrir les yeux sur lui-même, c’est un nouveau départ dans la vie, qui peut suivre ». Les prisonniers qui nous reviennent sont non pas les plus résistants physiquement mais ceux qui ont fait une force de leur souffrance.
Ce que dit si bien un enfinien « après 15 ans de souffrance j’ai envie d’être heureuse ». Merci souffrance.

M et O notent qu’en tant que parents on a tendance à ignorer la souffrance de nos enfants. On cherche aussi à la leur éviter.
C note que depuis qu’elle vient au groupe de paroles sa souffrance devient une force positive : elle l’aide à se retrouver.
V. n’avait jamais vu les choses sous cet angle ! Du coup elle s’aperçoit que du fait de la maladie elle a été obligée de travailler avec un psy et découvre que sa souffrance n’est qu’un symptôme. Elle recommande à tous de lire « l’art du bonheur du dalaï Lama ». ça l’aide
MF dont la fille est hospitalisée « à la dure » se demande si ce traitement douloureux est mis en place pour déclencher un niveau de conscience. Le groupe en doute !
S nous parle de son grand père, revenu des camps de concentration. « Ceux qui sont revenus sont ceux qui ont dépassé leur souffrance. Il y a aussi l’énergie du désespoir. Il m’a insufflé, à moi et aux autres, une grande force de vie. »
A assume assez bien sa souffrance personnelle mais ce qui la mine c’est la souffrance par solidarité (culpabilité ?). mais ça ne fait pas avancer le smilblic. Juste, ça la mine.
Modifié en dernier par Antoine le 22 mars 2005, 09:01, modifié 1 fois.
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perseverance
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Re: Synthèse "la souffrance"

Message par perseverance »

Ouh là là...
La souffrance a un sens mais pour cela il faut la dépasser. Il faut aller chercher au plus profond de soi même ce qui est notre chemin de vie ; profiter de cette souffrance pour grandir ; comprendre qu’il nous faut passer à des niveaux de conscience supérieurs
N'importe quoi.
accepter que la souffrance nous rapproche les uns des autres et nous fait devenir plus humain.
!!!
On aura tout vu !

Les gens méchants sont des gens qui souffrent. Les caractériels, les agressifs, les violeurs, les criminels, sont des gens qui ont excessivement souffert et qui souffrent encore.

Arrêtez de dire que la souffrance rend bon, que la souffrance est une bonne chose ! C'est ça qui maintient les gens dans la maladie.

Le bonheur devient coupable. Si on est heureux, on n'avance plus, puisque c'est la souffrance qui fait avancer.

Par pitié, arrêtez de faire l'apologie de la souffrance.

La guérison, ce n'est pas de "dépasser" la souffrance. C'est de l'éliminer.

Les prisonniers qui nous reviennent sont non pas les plus résistants physiquement mais ceux qui ont fait une force de leur souffrance.
Donc ceux qui ne sont pas revenus, c'est bien qu'ils n'ont pas su faire une force de leur souffrance ?

Et ceux qui se sont pris une balle dans la tête, ils auraient dû faire quoi ?
Merci souffrance.
Merci guérison, merci bonne santé, merci vie.
sa souffrance devient une force positive
On en rajoute une couche ! souffrez, souffrez, puisque c'est positif !


Vous ne voyez donc pas que tout ça ne sert qu'à justifier la souffrance, et donc l'installation dans la souffrance.

"je vais être quelqu'un de bien, puisque je souffre beaucoup. Bon, d'accord, ça crée beaucoup de problèmes. Dans la famille, tout le monde s'engueule. J'ai mal tout le temps, des angoisses pas possibles, au niveau des études, je piétine complètement, je n'arrive pas à bosser, je n'ai plus d'amis.
Mais qu'est-ce que je vais être quelqu'un de bien avec tout ce que je souffre !"

:-? Je ne sais plus dans quelle langue le chanter.



Tout ce qui fait du mal ne peut pas faire de bien.

La guérison, c'est travailler à être en bonne santé.

Qu'allez vous faire pour être heureux dans le quart d'heure qui vient ?
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