help je suis très inquiet

[merk]

bonjour, j'ai l'impression que mon amie souffre de boulimie/anorexie (je ne sais pas quel terme utiliser). En effet elle mange énormément (plus que moi et toujours des sucreries en plus des repas), en restant très maigre, j'ai l'impression qu'elle se fait vomir régulièrement sans pourtant que je puisse en avoir la certitude.
Ayant essayé d'en parler avec elle, je sais qu'il y a quelques années elle était plus grosse (sasns être obèse) et qu'elle en a souffert.
Merci de m'éclairer, quels signes peuvent m'assurer quelle est dans cette situation, que faire pour l'aider, sachant qu'elle s'énerve dès que l'on parle de son poids ?

le problème est que je ne sais pas comment l'aider dans la mesur ou elle ne venut^pas m'avouer qu'elle est malade, à chaque fois que je lui en parle elle me dit que je me fais des films, que je la saoule..., une fois je l'ai bien surprise danss les toilettes mais elle m'a dit qu'elle avait mal digérer (comme par hasard)

De plus je m'inquiète en voyant qu'elle présente des "symptômes " décris sur les forums : température corporelle basse, humeur changeante, fatique chronique, maux de ventre, constipation...

MERCI BEAUCOUP
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[perseverance]

Bonjour,

la solution n'est pas de lui mettre le nez dedans comme à un petit chat : ne la forcez surtout pas aux aveux.

En premier lieu, dites vous que c'est extrêmement fréquent à notre époque comme ça l'était à l'époque des romains il paraît (les orgies romaines, ca bouffait et ça dégueulait, tout le monde trouvait ça normal).

Surtout, n'en faites pas un plat.

Il y a une espèce d'horreur qui colle à la personnalité parce qu'un jour, on se fait vomir. Un peu comme la première cigarette, le premier joint... "ça y est, j'ai basculé dans l'enfer, je n'en sortirai plus jamais".

Dites-vous, et dites-lui si vous avez l'occasion, que des gens (moâ par exemple) ont passé des periodes à manger et vomir, parce que ça n'allait pas, puis ont arrêté lorsque ça allait mieux.

C'est le signe d'une souffrance, il faut chercher la cause de cette souffrance et y remédier.

La souffrance n'est pas dans le passé (certains psys vous font perdre des années à fouiller votre passé, en vain) mais dans le présent.

Cette souffrance est certainement, dans ses relations, ou son manque d'amis, ou quelque chose qui passe mal avec vous, avec sa famille, que sais-je...

Ce qui importe, c'est cette souffrance. La boulimie, c'est un soulagement. Laissez-lui ça tant qu'elle n'aura pas trouvé un soulagement meilleur.

Et surtout ne dramatisez pas. On s'en sort, précisément lorsqu'on arrête de dramatiser...

Incitez la à chercher ses qualités, ses meilleurs souvenirs... ça non plus, les psys ne savent pas faire. Mais transportez la sans arrêt dans le positif. Et vous aussi par la même occasion.

Je pourrais en écrire des pages.
Cécile

[merk]

Je vous remercie de vos conseils

En ce qui concerne les causes de son mal-être j'ai de sérieux doutes, en effet ses parent cultivent le culte de la minceur et l'on quasiment reniée quand elle était un peu plus enveloppé.

j'ai l'impression que si je n'arrive pas à lui faire admettre qu'elle est malade on ne peut en discuter et qu'elle à peut de chances de s'en sortir,
de plus j'avoue que cette situation m'interpelle sur notre relation dans la mesure où elle ne me fait pas assez confiance pour m'avouer son comportement...

je ne sais pas comment lui être utile tant qu'elle ne m'avoue pas sa maladie...

[Petite_etoile]

Cett personne est très chanceuse de pouvoir vous compter parmi ses mias. Ce n'est pas toutes les malades qui pourront compter sur un appui pour s'en sortir. Comme quelqu'un a déjà dit sur ce forum, il ne faut chercher a lui faire avouer sa maladie je crois, car elle ne le fera pas. Demandez-lui, par exemple, depuis combien de temps elle le fait? Il me semble que vous devez bien la connaitre pour savoir cela de ses parents.

Je crois que cela pourrait très bien être une des causes de sa maladie, car on sait que les jeunes filles ou hommes dont les parents se préoccupent de leur poids ont plus de chance de développer des troubles alimentaires.

je ne sais pas comment lui être utile tant qu'elle ne m'avoue pas sa maladie...

Vous pouvez lui être utile en la soutenenant et en lui démontrant qu'elle est apprécieée, mais du côté médiacal, vous ne pouvez pas faire grand chose. Cette jeune fille s'est surement débanlacé les électrolytiques et le système régulateur et ce dont elle aurait besoin, c'est d'un médecin, mais aussi d'une aide psychologique. Non pas parce qu'elle est folle, très loin de là. Seulement pour l'aider a trouver d'ou provient sa souffrance, de la comprendre et de la combattre.

Donnez-nous des nouvelles! 8-)

[perseverance]

j'avoue que cette situation m'interpelle sur notre relation dans la mesure où elle ne me fait pas assez confiance pour m'avouer son comportement...

Bon, vous avez mis le doigt dessus : c'est sur votre relation qu'il faut vous pencher.

Ne soyez pas parano (vous réagissez normalement, mais il y a un virage à prendre comme il faut à ce stade) :

Ce n'est pas qu'elle ne vous fait pas confiance.

C'est qu'elle sait, d'instinct, que vous n'avez pas les moyens de l'aider (si vous les aviez, ça se serait mis en route tout seul, inconsciemment).

Vous êtes son compagnon, pas un thérapeuthe. Vous n'êtes pas formé à l'écoute. Pour écouter quelqu'un qui souffre psychologiquement, il y a des techniques à apprendre. Sinon, vous allez vous laisser entrainer dans ses flots d'émotions et vous allez vous engueuler tous les jours.

Voilà, je peux vous dire ça. Ensuite, quoi faire... il n'y a pas de recette pour l'ensemble des boulimiques. Tout ce qui fait du bien ne fait pas de mal. Incitez la à chercher ce qui lui fait du bien et à fuir ce qui lui fait du mal. C'est un peu balot dit comme-ça, mais pourtant tout est là-dedans.

Cécile

[nany]

Bonjour Merk!

Bienvenur sur Enfine...je respecte bcp votre démarche...le fait de venir ici démontre en plus de l'affection que vous portez à votre amie, une ouverture d'esprit..vous vous inquiétez et essayez de vous renseigner à la "source" si j'osde dire...bref.

Je n'ai pas de solution miracle à proposer..
Par contre je peux juste vous raconter en deux mots ma réaction vis à vis de mon ami...personne ne réagis de la même façon mais..

Mon ami ( on est ensembles depuis 4 ans...) se doutait aussi de qqch...il savait que j'avais un passé (présent ) d'anorexique mais ne savait pas pour la boulimie..et les vomissements.
Comme on a tjs eu un très bon dialogue, il a essayé de lancer le sujet..et bien que je lui ai tjs parlé de tout (on se connait depuis 10 ans) là je me braquais..et même répondais par l'agressivité.
Ce n'est pas que je n'avais pas confiance en lui...au contraire..c'est la seule personne en qui j'ai une totale confiance...mais comme l'a dit persévérance, je savais qu'il ne pourrait pas m'aider...donc mon envie de le protéger, plus la honte qui découle de la boulimie on fait que je l'envoyais bouler.
Plus il aurait insisté et pire ça aurait été..mais il a su avoir la bonne attitude..avec moi du moins. Il m'a simplement dit qu'il m'aimait très fort...qu'il avait l'impresssion que j'allais pas très bien, qu'il avait peur que je me fasse vomir et que peut-être il se faisait des idées..mais c'est parce qu'il m'aime et que ma santé compte autant que la sienne
Qu'il sait que c'est pas un manque de confiance si je lui en parle pas...et que j'ai le droit d'avoir mon jardin secret...mais que simplement il était là si j'avais besoin de lui. demain ou dans dix ans.

voilà...le fait qu'il me mette pas la pression..et qu'il me laisse une porte ouverte m'a permise de me confier à lui quand j'en ai eu envie...et surtout quand j'ai su trouver le courage!!!
u'il me respectait dans mon silence...mais serait prêt à entendre. Et ça m'a permise aussi de me mettre à sa place..et je me suis aperçue que si les rôles étaient inversés, j'aurais vraiment aimé qu'il se confie à moi...c'est dur de voir la personne que l'on aime se détruire...alors oui même une fois au courant on peut pas forcéement faire grand chose...mais on peut l'épauler...ou juste être là.
Tout ça j'ai pu le réaliser car j'étais plus sous le coup de la pression...

Voilà.

En tout cas bon courage...et j'éspère que tout s'arrangera.

Bises

Nany

[merk]

Pensez-vous qu'il serait utile que je parle de la situation à son médecin traitant, à son insu ?

J'ai une horrible impression d'impuissance et je ne vois pas comment elle peut admettre sa maladie et donc se soigner sans un bilan médical dont je sais qu'elle n'aura pas l'initiative, d'un autre coté si elle n'est pas volontaire dans cette démarche, je suppose qu'il ya peu de chances que ce soit un succès.

Par ailleurs la lecture des différents posts est très intéressante, mais ils sont écris par des personnes souffrant de TCA, qui ont envie de se soigner, ou tout au moins qui ont conscience de leur maladie; or j'ai vraiment l'impression que mon amie n'a pas conscience de son état et de ses pratiques.

Il m'a été conseillé d'attendre qu'elle soit prête à m'en parler, je peux comprendre mais j'ai vraiment peur d'attendre trop longtemps, et qu'il soit trop tard.

[perseverance]

Pensez-vous qu'il serait utile que je parle de la situation à son médecin traitant, à son insu ?

Oui

[Petite_etoile]

Oui, je crois que ce serait une bonne idée. Elle risque peut-être de t,en vouloir un peu au début, mais c'est une réaction normale. C'est après qu'on réalise combien c'était nécessaire et que la colère se transforme en gratitude ou presque.

Pour ma part, je ne voyais pas mon état jusqu'à ce que ma mère me traîne chez le médecin. Je n'avais pas la moindre idée de ce qui allait se passer, mais il m'a fait me rendre compte que j'étais malade. Il m'a montré mes mains, gelées, et mon coeur, qui ne battait pas fort. Ca m'a mis la vérité en face, l'hospitalisation était nécessaire et j'ai accepté grâce à lui. Sans un avais médical, je n'en aurais rien cru. Quand on vous met la vérité en face, il est dur de nier...


Encore une fois, donne-nous des nouvelles 8-)

[nany]

merk a écrit:
Pensez-vous qu'il serait utile que je parle de la situation à son médecin traitant, à son insu ?


Oui

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Si elle est dans le déni de la maladie...en effet. Car elle ne se considère pas malade et ne fera donc aucunes démarches dans ce sens.
Mais il faudra sûrement vous attendre à ce qu'elle vous en veuille....vraiment. Et la reconnaissance ne viendra peut-être jamais.

Les troubles du comportement alimentaire sont par bien des aspects très ingrats...

bon courage.

nany

[merk]

Merci de tous vos conseils très interessants, je crois que je vais essayer une dernière fois d'aborder le sujet ce week-end avec elle, avant de voir son médecin la semaine prochaine...
L'enthousiasme dont font preuve les différents intervenants du forum, m'encourage et me font ésperer qu'elle va finir par reconnaître son état et en guérir
MERCI