Anorexie-boulimie de l'adulte

Espace d'échanges et d'entraide destiné à la famille, aux amis et aux proches de personnes souffrant de Troubles du Comportement Alimentaire (anorexie, boulimie).

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Crapautine
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Anorexie-boulimie de l'adulte

Message par Crapautine »

Bonjour
j'ai découvert le site et ce forum en début de semaine et après avoir fait un peu le tour, je me lance.
Nous avons besoin d'aide, de conseil et d'adresses. Quand je dis nous, ce sont mes frères et moi même, car nous sommes très inquiets au sujet de notre mère.

L'histoire est assez complexe, je vais essayer de la résumer du mieux que je puisse.
A ce jour, Elle a 53 ans, mesure 1m75 et doit peser environ 40 kg.

Nous avons observé une première phase d'amaigrissement il y a 5.5 ans, peu de temps après une opération qu'elle a du subir d'urgence concernant un problème d'intestin (dsl, je ne me souviens plus du nom du pb en question); cela ne nous à pas trop alerté puis-ce qu'elle venait d'être opérée, était fatiguée et n'avait pas trop d'appétit et qu'elle faisait quand même environ 65-70 kg. Dans la foulée, elle a pretexté le mariage de mon frère pour "faire un petit régime"....Là, l'amaigrissement à commencé à nous sauter aux yeux, elle est passé à 55-58 kg, elle était souvent fatiguée, mais donnait le change en mangeant correctement à chaque fois que nous étions avec elle.
Parallelement, sa vie personnelle n'était pas terrible, elle ne s'entendait plus du tout avec son mari (notre beau père) depuis plusieurs années et hésitait à le quitter à cause de l'enfant qu'ils avaient en commun.

Elle s'est enfin lancé en aout 2003, elle l'a quitté, nous l'avons aidé à déménager, elle à demandé le divorce qui fut prononcé en septembre 2004...alors enfin libérée, contrairement à ce nous pensions, c'est allé de pire en pire. nous avons senti une vraie dégringolade, elle ne faisait plus 50 kg, était très dépressive ne sortait que pour aller à son boulot, prenait des excuses bidons pour ne pas nous voir, ou venir aux fêtes de famille, mangeait comme un ogre les rares fois que nous la voyons et passait systématiquement aux toilettes plusieurs fois après chaque repas ou chaque grignotage. elle en ressortait remaquillée, parfumée, et avec soit un chewing gum ou une pastille dans la bouche.

Pour nous plus de doute possible si nous en avions eu à un moment, elle tait anorexique en plus d'être depressive.

Nous avons essayé de lui en parler en mai 2005, mon frère cadet et moi même, juste tous les trois, pour savoir ce qui se passait, ce que nous pouvions faire pour elle, pour l'aider, la soutenir dans la mesure de nos possibilités (sachant que moi j'ai 3 jeunes enfants de moins de 7ans et que j'habite à plus d'une heure de chez elle en voiture, mon frère une petite fille qui venait de naitre).
Elle a tout nié en bloque, elle a accepté de nous parler de la depression, mais l'anorexie l'a fait rigoler. Elle a même été insultante à notre égard, blessante et injuste sur des points que nous n'avions même pas essayé d'aborder. Un vrai mur.

A ce jour, nous en sommes à un point que nous redoutons de l'avoir au téléphone car on ne peut rien lui dire sans qu'elle le prenne de travers et déforme nos paroles. Les fêtes de famille, les anniversaires de nos enfants se passent mal à cause de son comportement....Tous nos amis sont au courant rien qu'en voyant ses allers et retours au WC.

Elle voit un généraliste régulièrement qui lui aurait sorti que ce n'était pas CA l'anorexie (!!!???), elle a quand même accepté de voir un psychiatre depuis quelques semaines et ses deux médecins ne veulent plus qu'elle travail car ils ne la sentent plus capable d'assumer ses responsabilités.

J'aime ma mère, elle a toujours était là dans ma vie quand j'avais besoin d'elle, nous avons partagé tant de choses ensemble depuis 30 ans, elle était mon amie, plus encore que ma mère ses dernières années et elle me manque.

Ma fille ainée aimerait beaucoup passer du temps avec elle, mais comment confier une petite fille de 6 ans et demi à une personne qui ne sait même pas s'occuper d'elle et qui à tout moment peut faire un malaise ?

Nous nous sentons tellement impuissant.

Merci de m'avoir lue

Crap
dady
Petit enfinien
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Localisation : Normandie

comme toi

Message par dady »

Bonjour,

le sentiment de solitude qui me pèse depuis ces quelques années vient de s'alléger, un tout petit peu... En te lisant, j'ai l'impression de lire mon histoire. C'est ma mère que tu décris : son état, ses attitudes, son dénie, ma détresse, le commentaire du médecin.

Comme vous, mon frère, mon beau-père et moi-même lui avons parlé. Elle a beaucoup pleuré, mais elle a tout nié en bloc. Je lui ai dis que j'étais persuadée qu'elle se faisait vomir, elle a été insultante.
Parfois, je suis lassée de son attitude. Elle est toujours insatisfaite. Elle se plaint de tout, à moi bien souvent. Elle se plaint de ne jamais sortir, mais les rares fois où c'est possible, elle annule, souvent pour la question de l'apéro qui s'éternise et qu'elle déteste, ou pour la viande qu'il y aura et qu'elle ne mange pas.
Les malaises se multiplient, les conflits aussi. Car depuis quelques temps, j'essaie de me protéger de cette souffrance. On m'a dernièrement, conseillé de laisser des messages implicites sur le sujet (un livre qui traine), et surtout de lui dire qu'on l'aime et que le jour où elle sera prête, nous serons présents pour l'aider.

Je me rends compte que la route est longue. Parfois, j'ai peur de perdre l'énergie qui serait nécessaire.
J'espère que ta famille trouvera ces solutions.

Bonne route.
dady
Petit enfinien
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comme toi

Message par dady »

Bonjour,

le sentiment de solitude qui me pèse depuis ces quelques années vient de s'alléger, un tout petit peu... En te lisant, j'ai l'impression de lire mon histoire. C'est ma mère que tu décris : son état, ses attitudes, son dénie, ma détresse, le commentaire du médecin.

Comme vous, mon frère, mon beau-père et moi-même lui avons parlé. Elle a beaucoup pleuré, mais elle a tout nié en bloc. Je lui ai dis que j'étais persuadée qu'elle se faisait vomir, elle a été insultante.
Parfois, je suis lassée de son attitude. Elle est toujours insatisfaite. Elle se plaint de tout, à moi bien souvent. Elle se plaint de ne jamais sortir, mais les rares fois où c'est possible, elle annule, souvent pour la question de l'apéro qui s'éternise et qu'elle déteste, ou pour la viande qu'il y aura et qu'elle ne mange pas.
Les malaises se multiplient, les conflits aussi. Car depuis quelques temps, j'essaie de me protéger de cette souffrance. On m'a dernièrement, conseillé de laisser des messages implicites sur le sujet (un livre qui traine), et surtout de lui dire qu'on l'aime et que le jour où elle sera prête, nous serons présents pour l'aider.

Je me rends compte que la route est longue. Parfois, j'ai peur de perdre l'énergie qui serait nécessaire.
J'espère que ta famille trouvera ces solutions.

Bonne route.
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