Proch débat: "donne et tu revrevras....", le 3-7 et 9 janv

Cette tribune permet à l'association Partage et Ecoute, partenaire d'Enfine, de donner des informations sur ses activités et ses thèmes de réflexion.

Modérateurs : Modérateurs, Membres actifs

Répondre
PE
Enfinien avancé
Enfinien avancé
Messages : 238
Enregistré le : 16 mai 2006, 00:00
Contact :

Proch débat: "donne et tu revrevras....", le 3-7 e

Message par PE »

Bonjour à tous !!
Et d'abord très bonne année à tous! que le bonheur vienne souvent camper dans votre coeur...chaque fois que vous ouvrez votre porte, qu'il vous apporte sérénité et bienveillance envers vous-même...  :soleil:

Voici les sujets de la prochaine réunion, qui se déroulera sur 3 dates:

"Poursuivre un noble but - La solution à nos souffrances est dans le pré-Comment prendre l’adage « donne et tu recevras » ? La solution à nos souffrances est dans le présent dans la façon dont nous échouons à nous sentir bien ? Comment prendre l’adage « donne et tu recevras » ?....

Amiens : jeudi 3/01/08 – 19h30
Courbevoie : mercredi 9/01/08 – 20h30
Niort : lundi 7/01/08– 19h30


Comment aborder ces thèmes si differents?
A priori je suis assez attirée par "poursuivre un noble but" mais qu'est-ce qu'un but "noble", un but en or??!! Zidane est passé par là... :-)
Le terme "noble" comme vous voyez, me gêne un peu ici, perso je preferrerais l'entendre plutôt comme "quête de l'épanouissement de soi", mais vous pouvez ne pas être d'accord...la discussion est lancée...le rapport avec les tca? c'est un chemin de guérison...
Quant à "donne et tu recevras", je pense que l'on peut bcp donner sans savoir recevoir....
A vos claviers !!
PE
Enfinien avancé
Enfinien avancé
Messages : 238
Enregistré le : 16 mai 2006, 00:00
Contact :

Message par PE »

désolé pour le retard... :-?
Avatar du membre
ZABETH
Petit enfinien
Petit enfinien
Messages : 21
Enregistré le : 20 mars 2007, 01:00
Localisation : IDF
Contact :

Message par ZABETH »

Donne et tu recevras

Je pourrais  penser ce sujet d'un point de vue  purement  marchand. Celui du "donnant, donnant". Je cotise à la SS et je peux me faire rembourser, je travaille et j'ai un salaire à la fin du mois. Il s'agit du don utile, intéressé ou il faut donner pour recevoir . Nous avons également le  don que je  fais à une bonne oeuvre et qui exclut tout contact humain. Si cette action  a un coût, il ne coûte que peu en investissement personnel. Il n'y a pas de prise de risque, ça me prendra que peu de temps et  je donne dans l' anonymat. Je sais que je fais plaisir, et ça me  fait plaisir. Chacun éprouve une certaine satisfaction, chacun dans son coin sans qu'il n'y ait eu aucune relation.

Mais parlons plutôt de ces dons qui sont non marchands et qui nouent les relations entre les êtres humains.
Faire  don de soi, de son temps, donner un cadeau , donner le meilleur de soi- même, donner sa confiance, donner son amour, il existe mille et une façons de donner avec autant de raisons de se livrer à cet exercice.  Chacune des raisons étant  conditionnée par sa propre histoire, avec des objectifs tantôt dictés par un altruisme apparent tantôt par une recherche de bien être, mais qui ne seront dans tous les cas jamais neutres.

Je vous fais don de ces quelques réflexions formulées de façon peu académique et débitées pèle-mêle,  j' espère que vous saurez vous y retrouver malgré tout !


1) Quand donner fait peur et quand recevoir bouscule !

Quelque soit le don, c 'est toujours un peu de soi que l'on donne. Le don  transmet une image de nous-même et accepter un don c'est aussi accepter une identité. Lorsqu'il  se manifeste sous la forme d'une confidence, c'est comme créer une ouverture sur soi où on y laisserait  entrevoir sa personnalité et véhiculer une image dont on ne maîtrise pas la perception. Cette image que l'on donne, nous échappe et ne nous appartient déjà plus avec le risque d' un revers parfois surprenant.  Pour celui qui est sous l' emprise du contrôle ou du regard des autres,  donner sera vécu comme  une angoisse potentielle à laquelle le repli sera le seul échappatoire.  Pour celui qui vit dans cette souffrance, il lui faudra quitter cet espace pour celui d'un monde d' émotion, un monde parfois inconnu que l'on ne maîtrise pas toujours. Faudrait-il apprendre à être soi-même et prendre le risque de souffrir un peu pour donner ? Ou  aurions-nous donc  besoin de  "lâcher prise" pour donner et recevoir et en apprécier aussi les bienfaits  ?

2)Quand donner ne revient qu'à se remplir soi-même

Il paraît que l'on donne que ce que l'on aimerait avoir. Donner serait-il alors un plaisir narcissique   avec comme seul et unique dessein de se remplir de bonheur ? Quand l' excès se fait sentir,  l'heureux ou le malheureux élu que l'on aura choisi pour nous faire du bien se retrouvera comblé de ce qu'il n'aura pas besoin. Il s'en trouvera écoeuré sans même en comprendre les raisons.  Mais alors pourquoi ce besoin de combler  ? Quelle est cette béance que l'on essaie de remplir comme un puits sans fond ? De celle que l'on imagine exister chez notre victime ou de la nôtre que l'on  essaie désespérément de remplir  ? Faudrait-il se poser des questions sur ce que l'on donne aux autres et pourquoi on le donne  ?

3) Quand donner n'est pas possible

Si l'on reprend notre victime , celle que l'on comble , il y a de fortes chances pour que ses  désirs soient  étouffés avant même qu'ils aient eu le temps de se révéler parce que trop anticipés, alors il ignorera ce qu'est le manque et par là même ce qui pourrait faire plaisir et combler un vide. Donner lui sera alors difficile car il n'aura pas appris.  Dans ce cas, pour donner faut-il avoir vécu le manque ? Faut-il avoir éprouvé le plaisir de recevoir ?  Aurait-on besoin d'apprendre à donner ?

4) Quand donner revient à s'aimer

L 'acte de donner prend toute sa force dans le fait que celui-ci ne va pas de soi. C'est sans doute  pour cela qu'il nous touche ou qu'il touche  car il n'est jamais systématique.  "L' auvergnat" de Brassens nous le montre bien. Celui qui donne sans rien attendre en retour et dont on se souvient toute sa vie. Le vertueux. Donner nécessite d'estimer que l'on a quelque chose de bon à donner. Je suis toujours étonnée de voir combien c'est parfois avec des "petits riens" que l'on peut faire le plus grand plaisir. Ces petites choses qui semblent insignifiantes mais qui peuvent bouleverser une vie.  Un mot, un regard, une présence silencieuse, un coup de téléphone. Ces gens qui rentrent à petits pas dans votre vie lorsque vous en avez besoin et qui en sortent avec la même bienveillance. Tous ces "petits" dons qui renforcent l'intensité des rapports humains et qui nous font du bien à tous. Personnellement, je suis particulièrement attachée à ces "petits riens", à ces actes parfois imperceptibles.  Ceux qui prennent forme à un moment ou l'on s'y attend  le moins et qui sont  fait dans la discrétion. Ces petits "cadeaux"  qui éveillent  la sensibilité, le désir et qui font renaître  "l' en-vie".   Je trouve qu'ils sont agrémentés d'un côté magique tant ils vont droit au coeur. Faudrait-il donc travailler l' estime de soi pour pouvoir donner ?


5) Quand donner revient à tisser des liens

Donner et recevoir restent la base de toutes les relations. Que l'on soit l' émetteur ou le récepteur, donner peut-être un plaisir, à  chacun de s'en délecter et oser l' apprécier  chaque fois qu'il se présente et chacun à sa façon. La pérennité  d'une relation résidera dans le savant dosage que chacun saura concocter et distiller avec justesse. Que la relation soit envahissante et l'autre s'en retrouvera noyé, qu'elle  soit insuffisante celle-ci se tarira. A chacun de trouver le juste équilibre entre le besoin d' amour  et l' amour de l'autre .


En conclusion, je dirais qu' au fond, qu' importe la forme  du don. On peut penser que donner  est un acte  désintéressé mais c'est en réalité  le contraire. Nous sommes obligés de donner car nous ne pouvons pas vivre sans relation, ni s'épanouir sans s' aimer.  Refuser de prendre le risque de donner, de s' engager, c'est se censurer, s' amputer de ce qui nous rend humain, c'est se priver de cette palette d' émotions ponctuée de nuances et de contrastes. C'est perdre toutes les chances de recevoir de toutes situations, l' essence parfois infime de ce qui peut nous rendre  heureux.
Répondre