poursuivre un noble but et donne et tu recevras ?

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PE
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poursuivre un noble but et donne et tu recevras ?

Message par PE »

[center]« Poursuivre un noble but : la solution à nos souffrances ne serait-elle pas dans le présent, dans la façon dont nous échouons à nous sentir bien ? »
« Comment prendre l’adage : donne et tu recevras ? »[/center]



Poursuivre un noble but nous renvoie à la question comment et pourquoi vivre l’instant présent ?

Si tu es dans l’instant présent tu vis bien. Tu es dans la cohérence, sans ambigüité et de ce fait tu n’as  pas l’occasion de ruminer, de ressasser et de tourner en rond dans ta tête.
Tu peux partir à la quête du soi, quête ultime de chacun.
Tu peux tendre à satisfaire ce besoin impérieux de chacun de retrouver le tout, l’unité intérieure.

Oui mais comment faire pour être dans l’instant présent ?
En ne se dispersant pas, en ne laissant pas le mental prendre le dessus.
Si je fais la cuisine, je fais la cuisine …..et si je dois penser c’est au plaisir de donner.

Donner et recevoir
C’est un modèle occidental que cette relation donner-recevoir
En Asie on dit ‘donne et n’attend rien en retour »
Je ne peux parler de don sans parler plaisir nous dit F.
"Vous ne parlez que de l'aspect rituel du don qui "engage" les personnes impliquées.On donne aussi parce qu'on en a envie  : de faire plaisir aux autres ou à soi-même par exemple , de partager quelque chose... le don associé à la notion de plaisir ne suscite pas une attente d'un retour de la part de l'autre. Car c'est le plaisir immédiat, spontané... celui de l'instant présent... "

Donner et savoir recevoir crée un processus de savoir remercier. Et apprendre à remercier pour tous les dons reçus. Ce processus de remerciements conduit inévitablement à développer et cultiver ses dons !

Et la boucle est bouclée.
Modifié en dernier par PE le 04 févr. 2008, 13:32, modifié 1 fois.
PE
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poursuivre un noble but vu de Courbevoie

Message par PE »

[center]Réunion du 09/01/08 6 Courbevoie
« Poursuivre un noble but : la solution à nos souffrances ne serait-elle pas dans le présent, dans la façon dont nous échouons à nous sentir bien ? »
« Comment prendre l’adage : donne et tu recevras ? »[/center]


La réunion débute par l’analyse du thème, dont nous tentons, tant bien que mal, de comprendre le sens et, à défaut, d’en cerner les enjeux.
A première vue, le sujet renvoie à la manière dont nous appréhendons le passé, et à la nécessité de s’en détacher. D’après F., il est nécessaire d’expliquer – et de se faire expliquer – son passé, afin de mieux comprendre le présent. De fait, replonger dans son passé est nécessaire pour faire la paix avec soi-même, et se pro-jeter dans le futur ; mais gare à la noyade ! Il faut être accompagné dans cette démarche, par ses proches ou un thérapeute, pour ne pas partir à la dérive, et passer à côté du  présent.

Cependant, comme le souligne V., cela implique au préalable que la personne souffrante se place dans une démarche active et accepte d’aborder ses problèmes par la parole, ce qui n’est pas toujours le cas. Ne sommes-nous pas toutes passées par une phase de déni et de repli ? La solution serait alors peut-être d’aborder les choses différemment en proposant au malade une approche nouvelle qui l’inciterait à s’ouvrir davantage. Le suivi par un spécialiste peut abonder dans ce sens.

M., absente des réunions depuis plusieurs mois, vient témoigner de l’amélioration de son état général depuis qu’elle a découvert une nouvelle thérapie, apparemment liée à la régulation des flux et à la suppression des ions négatifs dans le corps, par la prise de compléments alimentaires, le port de semelles thérapeutiques, et l’usage d’un matelas spécifique, entre autres. Elle a tiré profit d’une thérapie cognitive-comportementale. Le groupe essaiera de rencontrer son thérapeute pour valider éventuellement la technique

N. nous fait alors part de son expérience auprès de thérapeutes. Selon elle, de mauvaises rencontres peuvent générer une aggravation des TCA. Elle raconte comment elle a été choquée par la réaction d’une soignante lors d’une enquête à l’institut Montsouris, qui n’avait pas compris pourquoi elle avait fondu en larmes en voyant le poids qu’indiquait la balance. N. était alors partie en claquant la porte. Elle a également été suivie par deux thérapeutes pendant environ un an puis six mois. D’après N., une thérapie permet de faire un travail à la fois sur son passé et son présent.

Va. fait ensuite le bilan de ses dernières semaines ; elle pense faire des efforts par rapport à son alimentation, mais n’en sent pas encore les effets. Pourtant, elle a accepté quelques jours auparavant l’invitation au restaurant des filles de F., ce qui est en soi la preuve d’un changement tangible. Va. a compris que, parfois, il était plus simple de ne pas se poser de questions, ce qui revient au « lâcher prise » dont on nous rebat souvent les oreilles., Nous avons besoin de repères, mais en même temps, il est indispensable, pour évoluer, de parvenir au fil du temps à lâcher ces mêmes repères.

La discussion dévie sur les rapports aux autres, notamment les relations sentimentales, et la difficulté à dire non. M-C. évoque ses progrès dans ce domaine. Après de nombreux échecs sentimentaux, elle parvient de mieux en mieux à s’affirmer, que ce soit pour dire ce qu’elle veut et surtout ne veut pas, ou pour rétablir la communication avec son père. Elle explique qu’elle a tendance à culpabiliser auprès de ses différents compagnons du fait de sa maladie et du poids qu’elle les oblige à porter. Finalement, elle se sent souvent infantilisée et enfermée dans une relation de dépendance qui l’étouffe. Elle rencontre en général le même type d’hommes, qu’elle qualifie de « boulets » qu’elle traîne. M. souligne que nous sommes en général plus sensibles que la moyenne, et donc doués d’une empathie qui nous incite à vouloir défendre les causes perdues et à porter la souffrance des autres.

N. concède qu’elle n’a jamais autant milité et fait de bénévolat que lorsqu’elle tenait à peine debout. Elle s’était elle aussi enfermée dans une logique de répétition des mêmes schémas amoureux, lorsqu’elle a pris du recul par rapport à ses anciennes relations, et cherché quelqu’un qui lui correspondait réellement. Elle a alors rencontré son mari actuel, avec qui elle a récemment eu une petite fille. Notre sensibilité doit être mieux exploitée, il faut parvenir à trouver le juste milieu. N. travaille aujourd’hui dans le secteur de la réinsertion, elle met sa sensibilité au service des autres, sans porter plus qu’elle ne peut.

M., à l’inverse, se plaint de trop ressentir la souffrance d’autrui, ce qui la « bouffe » littéralement. Elle évoque ses rapports avec son père, soit inexistants, soit très violents.  Elle raconte comment elle a pu réaliser, avec l’aide de son thérapeute, qu’elle se comportait comme une petite fille à l’égard de son père en réagissant avec violence à ses attaques. V., quant à elle, souffre de ce que sa belle-fille, M., refuse de la lier, elle et son compagnon, à sa vie. Selon F., il est important que chacun retrouve sa vraie place, et que l’enfant ne porte pas la douleur de ses parents. Il est primordial d’accepter les différences des autres, et se changer soi plutôt que d’attendre une réaction conforme à nos désirs. Par l’association, nous nous apportons tous les uns les autres, mais NOUS NE POUVONS NI NE DEVONS PORTER LA SOUFFRANCE D’AUTRUI.

G. réagit à son tour à propos de l’adage évoqué dans le thème du jour : « donne et tu recevras ». L’échange est certes fondamental, mais donner doit se suffire à soi-même, car on ne recevra pas forcément de la même personne. Donner, c’est ne pas attendre en retour. Ce n’est qu’à cette condition qu’on recevra, mais d’une manière parfois différente.

Nous vivons dans une société où l’on ne s’est jamais senti aussi seul, en dépit – ou en raison – du développement de nouveaux moyens de communications. Les TCA peuvent être une réponse à cette solitude, il nous faut donc nous ouvrir vers la vraie communication, et apprendre à « parler vrai ».

Marie-Cécile
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