La culpabilité - différence entre regrets et culpabilité - Pouvoir dire non sans culpabilité
Que pouvons-nous dire sur cette culpabilité qui touche chacun de nous? d'où vient-elle? religion, education, loyauté familiale...?
Personnellement je m'interroge sur le lien entre honte et culpabilté...
J Lacan dit "Ce n'est pas le mal, mais le bien, qui engendre la culpabilité."
Qu'en pensez-vous?
La culpabilité ou " avoir le sentiment d'être coupable". Sentiment que l'on ressent et qui sera fonction de l' idée que l'on se fait de la norme, de nous-même mais également de l'image que l'on souhaiterait donner. Je considère la culpabilité comme un sentiment naturel de nature mixte. Comme nombre de sentiments, il peut-être destructeur ou un moyen pour rebondir sur des voies (voix) positives.
D'un point de vue juridique, la culpabilité est clairement définie car encadrée par des règles et des lois. On ne se pose pas de question, on y obéit. On est coupable ou on ne l'est pas. On a des circonstances atténuantes, peu ou pas. C'est grâce à ce cadre que l'on pourra se retrouver. D'ailleurs, les victimes connaissent bien les vertus thérapeutiques du mot "coupable". Combien attendent que soit prononcé ce mot par la justice et que leurs bourreaux reconnaissent leur culpabilité. C'est grâce à ce mot qui sera clairement prononcé, que la victime pourra se reconnaître comme telle. Ce mot attendu comme une libération qui permettra peut-être d' accéder à la poursuite de leur construction.(1)
Que l'on aborde la culpabilité d'un point de vue psychologique ou philosophique, nous rentrons dans le domaine de la subjectivité où se croiseront et s'entrecroiseront une multitudes de paramètres.C'est parce que ce sentiment est parfois contradictoire que décrire se que l'on ressent reste souvent difficile, tant il est compliqué de faire la part des choses. Comment s'exprime ce sentiment de culpabilité et en fonction de quels critères peut-il être évalué ? Est-il une vue de l'esprit ou aura t-il fonction d'appel au secours, de recherche d'amour, de demande de pardon, d'un souhait de clémence. La liste pourrait être longue. Prendre conscience que nous sommes parfois victime de notre propre mental ou l'objet de manipulations conscientes ou inconscientes de la part d'autrui relève d'un effort qui nécessite sans aucun doute l'aide d'un défricheur de l'inconscient. Arriver à remettre les choses dans l'ordre, me semble être le début d'un combat à l'issue salvatrice. Dans tous les cas, les réponses seront à trouver dans la genèse de sa propre histoire, voire celle de ceux qui nous entourent.
Je pense que nous aurions mille et une raisons de culpabiliser. A qui la faute ? Voilà le piège. On tourne en rond. .....C'est de ta faute... non c'est de la tienne. Pourquoi, ne pas s'interroger sur le mal qui, parfois, nous ronge , entendre se qui nous empêche d'avancer, reconnaître que ce sentiment est parfois un appel au secours lancé par celui qui le provoque.
(1) c 'est volontairement que je n'utilise pas le mot "reconstruction".....mais c'est un autre débat.
ça me fait penser à ce film que j'adore "l'âme en jeu" ou "the soul keeper" plus proche de gardien de l'âme...
Dans ce film, Jung demande à sa patiente Sabina Spielrein sur qui il utilise pour la 1ère fois la méthode de Freud :
"pourquoi voulez-vous mourir?"
"parce que je suis méchante" répond t-elle...
"ce n'est pas une raison suffisante, et moi je dois vous en empêcher, alors à votre avis, lequel d'entre nous va gagner, melle spielrein?"
Tout cela pour montrer ce rapport de force qu'il peut y avoir...entre culpabilité et non-culpabilité...c'est tout ce qui me vient à l'esprit pour l'instant...
