Nous devons d’abord préciser que nous avons tenu cette réunion tout en travaillant manuellement. En effet nous avons fait l’essai d’un groupe d’art thérapie.
Et de l’avis de tous c’était plus léger, plus facile et au final plus profond qu’une simple réunion. Comme si les phrases nous échappaient. Nous recommencerons
Revenons au thème
P. dit qu’elle va voir ses parents pour les vacances (ils sont à l’étranger)Etonnement du groupe : elle parle tellement de sa mère que tous pensaient que son père était mort. Et ça fuse :
- accuserais-tu ta mère dit Y. ?
- on va encore accuser les mères
- pour moi mon mal-être est en grande partie dû à ma mère mais ce n’est pas sa faute ; c’est la conséquence de son histoire. Je dois remonter dans la généalogie.
Je ne suis pas en colère et pourtant je vis la colère surtout contre cette poisse qui me colle aux doigts
Cette joute se clôt par la phrase suivante : : La vie faut la faire
On retourne de nouveau sur la mère mais cette fois en se demandant pourquoi ce sont toujours elles qui prennent- de dire c’est la mère c’est très psychanalytique (cf. Freud)
- d’où la parentectomie (cf. Charcot)
- toutes les études prouvent pourtant le contraire
Puis O. se branche sur sa place dans la famille- depuis que je suis belle mère et grand-mère je deviens nourricière (marché, cuisine, équilibre alimentaire…) ; ça m’a évité des conflits avec ma belle-fille
- ta mère ne t’a rien pardonné alors tu ne pardonnes rien ni aux tiens ni à toi même
Et la discussion part sur le pardon- le pardon ça aide ?
- Encore faut il qu’il soit vrai de vrai
- Il faut passer par toutes sortes d’étapes d’émotions pour y arriver « pour de vrai »
Puis D. part sur la nécessité d’accepter son histoire- c’est mon histoire ; elle m’a construite ; pour ne plus en souffrir mais aussi pour ne pas oublier je range dans des tiroirs
- c’est trop facile de mettre quelqu’un en accusation dit Z.
- à un moment donné il faut se laisser aller à mettre en marche sa volonté de changer les choses dit F.
Et ça débouche sur la petite enfance et la scolarité : - Y. semblait mal et il lâche : tout ça me renvoie à ma petite, toute petite enfance ; on n’a jamais valorisé ce que je faisais ; je me rends compte de ça seulement maintenant ; je suis bloqué
- O. explique que son fils était très doué pour les travaux manuels ; ce qu’il faisait ne convenait pas à la maîtresse qui donc déchirait son travail ; depuis il continue à produire mais le détruit ensuite
C’est un drôle de chemin que nous avons pris n’est ce pas ?
Nous recommencerons et peut être même proposerons de nouveaux groupes d’art thérapie car visiblement ça aide chacun….involontairement.