un cerveau dans le ventre

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PE
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un cerveau dans le ventre

Message par PE »

bonjour,
Odile, une maman de PE, a pris des notes suite à une émission de radio
Elle me demande de vous les communiquer, ce que je fais

L'intestin, notre second cerveau
émission du lundi 18 février 2013 sur France inter - Emission « la tête au carré », Mathieu Vidard, france inter,
émission disponible jusqu’au 14/11/2015

Le système nerveux central n’aurait pas pu tout gérer, il aurait fallu mobiliser des millions de neurones
L’évolution a choisi une méthode plus efficace, des neurones dans l’intestin !
C'est le 2ème cerveau : le SNE, le Système Nerveux Entérique.
Ce 2ème cerveau dénombre près de 100 à 200 millions de neurones.
Le système digestif communique avec l’encéphale grâce au nerf vague qui renseigne le cerveau sur ce qui se passe dans l’intestin et qui donne des ordres aux muscles intestinaux

Qu’est ce le SNE, sa fonction ?
Est ce réellement un deuxième cerveau ?
Qu’est ce qui fait la complexité du tube digestif ?
Quelles sont les fonctions digestives et que s’y passe t il exactement ?
Qui le fait fonctionner ?
Quel est le rôle du SNE dans le contrôle des principales fonctions nécessaires à la survie des organes ?
Est-il en communication permanente avec notre cerveau principal ? Quelles sont les lésions du SNE ?
avec le Professeur Stanislas Bruley des Varannes, gastroentérologue et directeur de l’Institut des maladies de l’appareil digestif (IMAD) à Nantes. http://www.fondation-santdige.org
et Michel Neunlist, chercheur à l'INSERM en physiologie et directeur du laboratoire Inserm U913 : Neuropathies du système nerveux entérique et pathologies digestives


Hyppocrate : « l’aliment doit être ton médicament ».

Le tube digestif contiendrait environ 100 millions de neurones (pour ordre de grandeur = un peu moins que le cerveau d’un chat)

Ce système nerveux entérique est un champ d’investigation nouveau mais prometteur, son exploration est complexe.
On a déjà pu établir des rapprochements patents entre anomalies observées dans ce système et maladies déclarées.
Notons que les premiers neurones digestifs ont été découverts dès le début du XIXè siècle.

Rôle primordial de la présence de ce réseau neuronal :

Il y aurait effet miroir entre le cerveau et le tube digestif.
Les neurones de l’appareil digestif sécrètent eux aussi de la sérotonine et de la dopamine
Le tube digestif est tapissé par deux réseaux alvéolaires, de l’oesophage à l’anus.

Il existe 2 types de cellules entériques : des cellules musculaires motrices, et des cellules épithéliales d’absorption des nutriments
C’est un peu comme une toile d’araignée riche, complexe, telles les alvéoles d’une ruche, avec le croisement des réseaux moteur et épithélial au niveau de ce que l’on appelle les plexus : densité extrême neuronale de ces zones.
Le système nerveux entérique intervient dès qu’il y a déficience dans la motricité du tube digestif ou l’absorption des nutriments.
Cette dimension neuronale est à prendre en compte absolument dans la détection du problème digestif puis dans sa résolution.
Par exemple il y a une maladie connue chez le nouveau-né due à l’absence de neurones dans une portion du tube digestif. Le tube digestif ne va alors plus jouer son rôle à ce niveau-là. La seule solution est l’acte chirurgical rapide.
On voit bien le rôle primordial de la présence saine de tout ce réseau neuronal.

Les cellules neuronales entériques ont la même origine que celles du cerveau – elles n’ont par contre pas développé de synapses.
Elles ont migré, se sont déplacées vers ce qui devient le tube digestif, dès la 3ème semaine de la grossesse – elles ont complètement colonisé l’intestin dès la 7ème semaine de grossesse.
Il y aurait donc un super cerveau originel qui se serait divisé en 2 pour former le cerveau cérébral et le « cerveau digestif ».
Les cellules du cerveau digestif sont, elles, restées à l’état primitif.

On peut observer à la naissance une relative immaturité du tube digestif (muscles digestifs, et cellules épithéliales ?), le filtre n’est pas achevé.

On fait actuellement le rapprochement entre certaines lésions du système nerveux entérique, défauts du « filtre » par rapport aux pesticides absorbés par exemple, et certaines maladies, comme par exemple la maladie de Parkinson.
Certains aliments entraînent on le sait un inconfort, des douleurs, des ballonnements, fatigue post-prandiale ...: notre cerveau digestif nous envoie tout de suite le message.

Le microbiote est constitué de plus de 4000 espèces de bactéries qui colonisent notre tube digestif, soit 100 mille milliards de bactéries, toutes espèces confondues.
C’est cette flore qui nous aide à absorber les nutriments.
Notre organisme s’adapte de ce fait de façon étonnante à notre alimentation.
On sait actuellement cultiver et étudier ces bactéries.
Dans le projet de séquencement des gênes bactériens, la France est actuellement à la pointe de la recherche.

On notera que notre tube digestif mesure de 6 à 8 m, mesure approximative compte tenu de son élasticité. Il occuperait, déplié, la surface d’un court de tennis.
La barrière épithéliale est perméable aux nutriments mais contrôle le passage d’éléments nocifs.
Notons aussi que l’ensemble de la peau intestinale se renouvelle tous les 2 ou 3 jours.
Mais les neurones eux-mêmes ne se renouvellent pas, sauf en cas de traumatisme important – l’impact sur l’équilibre psychologique est évident : angoisses, émotions, réponse au stress (cf réponse également des surrénales sécrétant des hormones anti-stress) concernent au premier chef notre système nerveux entérique.

Les maladies du tube digestif, entraînant le stress, engagent le patient dans un cercle vicieux.

Conseils pratiques de prévention et de soin :
- activités physiques, sport, relaxation
- respiration ventrale (celle du comédien ou du chanteur)

Questions :
- Les lésions digestives précèdent-elles la maladie : non, elles interfèrent plutôt l’une sur l’autre.

- L’obésité ? liens par des mécanismes encore non élucidés entre le déséquilibre et la motricité du tube digestif - Expériences intéressantes : transferts de flore d’un animal à l’autre : un animal anxieux sur lequel on greffe un bout de tube digestif d’un animal calme devient calme, un animal normal devient obèse, etc....
sandrine_alimentaire
Petit enfinien
Petit enfinien
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Re: un cerveau dans le ventre

Message par sandrine_alimentaire »

Ah oui très intéressant vos prises de notes! Merci
sandrine_alimentaire
Petit enfinien
Petit enfinien
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Re: un cerveau dans le ventre

Message par sandrine_alimentaire »

A défauts de cerveau dans le ventre...

Je vous propose plutôt une description du cerveau tout court de l'homme avec ces deux sites :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cerveau
http://www.spcf.fr/documentation/corps_ ... rveau.html

Le ventre envoie plutôt des "stimulus" qui sont analysé par le cerveau, pour lui indiquer ce qu'il à besoin?
Mais c'est étonnant que ce soit le contraire.
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