Bonjour à tous,
Je m'appelle Chiara, ce message va peut-être être long alors merci aux personnes qui prendrons le temps de lire et de répondre.
Je me présente rapidement, je suis au lycée, j'ai 17ans et je ne sais pas trop si je présente un trouble alimentaire, mais ce que je sais, c'est que cela va bientôt faire un an que tous les aliments qui rentrent dans mon corps sont calculés et analysés par mon cerveau et que cela commence à empiéter un peu trop sur ma vie.
Pour commencer, je n'ai jamais eue de souci avec la nourriture étant enfant, si ce n'est que quelques remarques de ma famille qui avait tendance à me comparer à mon frère qui a le métabolisme très rapide et qui été donc très fin. Mais ces remarques n'ont jamais eues d'impact sur mon rapport à la nourriture lorsque j'étais jeune.
Il y a à peu près un an et demi (mai 2022), j'ai commençais à vouloir un corps qui ressemblait à ce que je voyais sur les réseaux sociaux (même si je sais que c'est souvent truqué). Lorsque l'on rentre au lycée et même au collège on se compare beaucoup, comme vous le savez, on ne sait pas trop qui l'on est, et je me disais que pour "glow up", il fallait absolument que je perde du poids. A ce moment, mon père me disais de faire attention aussi car avec la puberté je n'avais plus le même gabarit et les même capacités à éliminer. Je devais faire environ... kilos pour 1m66.
Après l'été 2022, je me suis alors mise au sport (boxing girls/fitness). Rien que ça, m'a déjà permis d'éliminer 1 ou 2 kilos. Puis, j'ai commencée a fréquenter un garçon qui faisait beaucoup de sport. Cela a beaucoup joué dans mon rapport aux activités sportives, je me suis donc mise a la course. J'ai également commencée à regarder ce que je mangeais. Puis, petit à petit, je réduisais encore plus mon apport en nourriture. Mais cela restais sain, car j'avais conscience qu'il fallait manger tant de protéines, tant de fibres, etc. Puis, j'ai découvert les calories.
Au début, j'ai télécharger une application me disant combien de calories je devais prendre. Mais comme je voulais de réels résultats, j'ai diminué les calories jusqu'à ...calories par jours. En mangeant beaucoup de fruits et de yaourts. J'ai augmenté ma dose de sport et j'ai réussie a perdre jusqu'à ...kg. Ensuite, les vacances d'été sont arrivées. Et on le sait, les vacances sont un défi. Il faut résister à toutes les sorties, tous les restaurants, les fêtes et j'en passe. Mais, ayant augmenter mon métabolisme avec le sport et mon rééquilibrage alimentaire, mon corps réussissait à éliminer rapidement. Alors à la fin des vacances, je faisais toujours ...kg. Mais je ne considérais toujours pas cela comme étant assez. J'ai ensuite perdue jusqu'à ...kg (en octobre 2023). Je n'avais plus mes règles, mais je me sentais bien. J'étais très heureuse d'avoir atteint mon objectif. Et je m'étais stabilisée. Je mangeais sainement, pas excessivement la semaine et le week-end je me faisais plaisir. Malgré tout, je comptait tout ce que j'ingurgitais.
Malheureusement, à l'approche de ce que je redoutais, les fêtes de Noël. Tout a commencé a basculer. Au début, je me disais que c'était seulement histoire de deux semaines, que je m'autorisais à manger. Mais c'est vite tomber dans l'excès, avec parfois des crises ou je mangeais juste pour combler un vide, un manque, même si je mélanger saveur et matière. Cela n'a fait qu'empirer, car ensuite dès que je me sentais mal, je me réfugiais dans la nourriture. J'ai ensuite arrêter le sport, par perte de motivation. Mais comme mon métabolisme été encore en mode accéléré je ne stockais pas mes excès. A ce moment là, mes crises étaient modérées et la semaine j'arrivais à garder un comportement assez convenable.
Mais, ces dernières semaines, c'est un sujet qui m'obsède encore plus. Pendant les vacances je me dit toujours que ce n'est pas grave, je reprendrais le rythme à la rentrée. Mais à la rentrée, je n'ai pas réussie à reprendre le rythme. J'étais remontée a ...kilos. Il y a une semaine où j'ai réussie a re-stabiliser à ..
kilos. Mais cette dernière semaine à été la pire semaine depuis le tout début. TOUS les jours, j'ai fait des excès car je ne me sentais pas bien. Le problème c'est que dès que je ne me sens pas bien, je manges, et alors je me sens encore pire et ainsi de suite. C'est un cercle vicieux. Je n'avais jamais mangé à en avoir mal au ventre et ne plus pouvoir marcher. Le souci c'est que je me dit que ce n'est pas grave, c'est juste ce week-end et après on reprend normalement. Mais je sais que ça ne tiendra pas. Je ne sais pas quoi faire pour arrêter de vouloir me réconforter par la nourriture. Pour arrêter de penser juste au prochain plat que je vais manger.
J'ai déjà essayé d'en parler subtilement à mes parents, mais ils n'y croient pas tellement et me disent de ne pas me prendre la tête avec ces choses là. Mais c'est très inconscient. J'ai essayé d'en parler à des amies mais ça à risqué de les faire tomber la dedans aussi, alors je n'en parle plus. Ce qui m'a donc amenée à chercher comment m'en sortir.
Si vous avez tout lu, merci, je suis ouverte à tout conseil et à tout partage d'expériences.
- Chiara
STOOOP
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Re: STOOOP
Bonjour Chiara,
Pour répondre à ta question initiale, bien sûr que tu as un trouble du comportement alimentaire.
Je dirai même qu'il est "classique" : tu as commencé à faire un peu attention à ton alimentation et davantage de sport, puis très attention et beaucoup de sport. Et à un moment, ton corps et ta tête ont dit "stop" aux privations, et tu as basculé dans les compulsions, les crises de boulimie. Malheureusement, ça se passe souvent comme ça.
Et comme tu te sens mal chaque fois que tu manges trop, tu recommences à manger, tout simplement parce que tu y trouves du plaisir. (Il faut comprendre que l'alimentation a deux fonctions : apporter de l'énergie au corps pour qu'il fonctionne, et apporter du plaisir, du réconfort. Manger pour se faire plaisir est normal. Ce qui n'est pas normal, c'est qu'à un moment, ça bascule dans la souffrance.)
Je pense qu'il faut que tu en parles à quelqu'un. Ta chance, si je puis dire, c'est que ça ne dure pas depuis trop longtemps, c'est plus compliqué quand les TCA sont installés depuis de nombreuses années. Or ça ne passera pas tout seul, avec un coup de baguette magique. Tu ne dois pas hésiter à demander de l'aide.
Si c'est trop compliqué avec tes parents ou tes amies, tu ne peux pas essayer auprès d'un membre du corps médical ? Tu n'as pas un médecin de famille en qui tu as confiance ? Dans ton lycée, il y a peut-être une infirmière scolaire. Tu ne pourrais pas demander à la voir ?
Sinon, en attendant, que peux-tu faire ?
Peut-être peux-tu déjà, quand tu cèdes à une crise de boulimie, essayer de manger TRÈS lentement. Ça ne supprimera pas la crise, mais tu mangeras moins que si tu engouffres la nourriture. Par exemple, prends deux barres de ton chocolat préféré, coupe chaque carré en deux, et laisse-les fondre l'un après l'autre dans ta bouche, en prêtant attention au goût, au plaisir qu'ils t'apportent. Fais pareil avec des biscuits, ou n'importe quel autre aliment que tu aimes.
L'objectif, c'est d'avoir autant de réconfort que quand tu manges beaucoup et vite.
Et puisque, j'en suis certaine, dans les TCA, il y a énormément d'enjeux autour de la notion de plaisir, essaie de trouver dans ta vie le maximum d'occasions de t'en procurer. Tu ne dois pas avoir trop de temps avec le lycée, mais réserve-toi quelques moments dans la journée pour des choses qui te satisfont vraiment. Et même, pourquoi pas, note dans un cahier ce qui t'apporte le plus de plaisir. Les jours où ça ira trop mal, où tu auras trop envie de manger de façon compulsive, tu pourras lire ce que tu as écrit, voir qu'il y a des choses autres que la nourriture qui peuvent te réconforter.
Cependant, ne refuse pas le réconfort que te procure la nourriture. Tu verras que si tu manges lentement et attentivement, en cherchant à te faire du bien et non du mal, tu peux te réconforter autant qu'en mangeant trop. Je ne dis pas que c'est facile, c'est un apprentissage, il faut essayer, puis recommencer, mais ça marche.
Je sais en tout cas que pour moi, ça a été décisif dans ma guérison.
Je te souhaite bon courage.
Pour répondre à ta question initiale, bien sûr que tu as un trouble du comportement alimentaire.
Je dirai même qu'il est "classique" : tu as commencé à faire un peu attention à ton alimentation et davantage de sport, puis très attention et beaucoup de sport. Et à un moment, ton corps et ta tête ont dit "stop" aux privations, et tu as basculé dans les compulsions, les crises de boulimie. Malheureusement, ça se passe souvent comme ça.
Et comme tu te sens mal chaque fois que tu manges trop, tu recommences à manger, tout simplement parce que tu y trouves du plaisir. (Il faut comprendre que l'alimentation a deux fonctions : apporter de l'énergie au corps pour qu'il fonctionne, et apporter du plaisir, du réconfort. Manger pour se faire plaisir est normal. Ce qui n'est pas normal, c'est qu'à un moment, ça bascule dans la souffrance.)
Je pense qu'il faut que tu en parles à quelqu'un. Ta chance, si je puis dire, c'est que ça ne dure pas depuis trop longtemps, c'est plus compliqué quand les TCA sont installés depuis de nombreuses années. Or ça ne passera pas tout seul, avec un coup de baguette magique. Tu ne dois pas hésiter à demander de l'aide.
Si c'est trop compliqué avec tes parents ou tes amies, tu ne peux pas essayer auprès d'un membre du corps médical ? Tu n'as pas un médecin de famille en qui tu as confiance ? Dans ton lycée, il y a peut-être une infirmière scolaire. Tu ne pourrais pas demander à la voir ?
Sinon, en attendant, que peux-tu faire ?
Peut-être peux-tu déjà, quand tu cèdes à une crise de boulimie, essayer de manger TRÈS lentement. Ça ne supprimera pas la crise, mais tu mangeras moins que si tu engouffres la nourriture. Par exemple, prends deux barres de ton chocolat préféré, coupe chaque carré en deux, et laisse-les fondre l'un après l'autre dans ta bouche, en prêtant attention au goût, au plaisir qu'ils t'apportent. Fais pareil avec des biscuits, ou n'importe quel autre aliment que tu aimes.
L'objectif, c'est d'avoir autant de réconfort que quand tu manges beaucoup et vite.
Et puisque, j'en suis certaine, dans les TCA, il y a énormément d'enjeux autour de la notion de plaisir, essaie de trouver dans ta vie le maximum d'occasions de t'en procurer. Tu ne dois pas avoir trop de temps avec le lycée, mais réserve-toi quelques moments dans la journée pour des choses qui te satisfont vraiment. Et même, pourquoi pas, note dans un cahier ce qui t'apporte le plus de plaisir. Les jours où ça ira trop mal, où tu auras trop envie de manger de façon compulsive, tu pourras lire ce que tu as écrit, voir qu'il y a des choses autres que la nourriture qui peuvent te réconforter.
Cependant, ne refuse pas le réconfort que te procure la nourriture. Tu verras que si tu manges lentement et attentivement, en cherchant à te faire du bien et non du mal, tu peux te réconforter autant qu'en mangeant trop. Je ne dis pas que c'est facile, c'est un apprentissage, il faut essayer, puis recommencer, mais ça marche.
Je sais en tout cas que pour moi, ça a été décisif dans ma guérison.
Je te souhaite bon courage.
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Re: STOOOP
Bonjour Erzsie,
Merci d’avoir pris le temps de me lire et de me répondre. Cela fait du bien déjà de se sentir entendue. Je vais essayer d’appliquer vos conseils, car comme vous le dites ce n’est pas depuis trop longtemps, il est alors encore temps de s’en sortir avant de se renfermer dans un cercle.
Merci d’avoir pris le temps de me lire et de me répondre. Cela fait du bien déjà de se sentir entendue. Je vais essayer d’appliquer vos conseils, car comme vous le dites ce n’est pas depuis trop longtemps, il est alors encore temps de s’en sortir avant de se renfermer dans un cercle.
Re: STOOOP
Je trouve les conseil de la personne super pertinente j’ai pas de réel conseil à te donner j’étais dans le même cas en octobre je fesait du sport tout les jours et je manger 2 fois par jours (jeunes intermittent) je manger dans des assiettes de bébé pour pas manger beaucoup je finissait mon assiette en littéralement 3 boucher et cette genre des pâtes blanche avec une moitier de steak donc je savouré le plus lentement possible et je voyais pas les résultats (j’ai vu bieeen après quand j’avais repris que en fait j’avais maigris ) et sa a étais compliquer mentalement de tenir et finalement j’ai relâcher a cause de « l’abscence de résultat » pour les gens atteint de tca jtrouve sa super dur de trouver un juste milieu entre ce qui est saint et qui ne l’ai pas, j’envisage de faire un régime et je redoute Prcq je sais déjà que j’aurai des comportement extrême mais je te conseil si tu y arrive de manger des coupe faim et moi pour éviter de me goinfrer je mange de la compote de pomme j’aime sa et sa me rassasie assez vite les graine de chia avec de l’eau aussi sa ft office de coupe faim mais sa veut pas dire que c la première chose à la quel je vais penser quand j’aurai envie de manger mais j’essaye de me conditionner à prendre sa plutôt que des gâteau de la boisson ect et je pense que si je reprend de façon saine avec quelqu’un qui veut perdre comme moi je tiendrai mieux fin je serai dans le mimétisme je pense que je mangerai normalement ect et pas me laisser mourrir de faim mais je te conseille dans parler à quelqu’un du corp médical comme la personne t’a dis si tu t’enfonce dans le monde des tca c’est plus compliquer à en sortir sa doit faire 5/6 ans que j’y suis et peut être 2/3 ans que j’me suis rendu compte que j’y suis
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Re: STOOOP
Bonjour,
Merci beaucoup pour ton témoignage. Tout d’abord j’espère que tu réussira à t’en sortir. C’est vrai que lorsque l’on est enfermé dans ce monde, on ne se rend plus compte des besoins de notre propre corps. Et de notre apparence. On en veux toujours plus.
J’ai essayé les coupes-faims, mais c’est ce que tu dis, ce n’est pas la première chose à laquelle on pense lorsque l’on a faim. Et puis cela peux devenir lassant de toujours manger la même chose.
Cette dernière semaine, j’ai vraiment voulu me reprendre en main. Je me suis alors remise au sport. Au début c’était super extrême, je comptais chaque calories ingurgitées et dépensées. Puis, jeudi, j’ai observé mon frère qui mangeait sans se soucier de rien et je me suis dit qu’il fallait arrêter de compter. J’ai alors désinstallé mes applis. Et depuis je me force à penser comme une personne normale qui mange juste parce qu’elle a faim, sans se poser de questions. J’ai commencé un programme de sport quasiment tous les jours, mais pas dans l’extrême. Car maintenant je souhaite me muscler.
J’espère que cela va durer et que je vais m’en sortir.
Mais merci de ton partage d’expérience, nous pouvons nous aider et nous en sortir. Si jamais tu as besoin d’en parler encore je lirais!!!
- Chiara
Merci beaucoup pour ton témoignage. Tout d’abord j’espère que tu réussira à t’en sortir. C’est vrai que lorsque l’on est enfermé dans ce monde, on ne se rend plus compte des besoins de notre propre corps. Et de notre apparence. On en veux toujours plus.
J’ai essayé les coupes-faims, mais c’est ce que tu dis, ce n’est pas la première chose à laquelle on pense lorsque l’on a faim. Et puis cela peux devenir lassant de toujours manger la même chose.
Cette dernière semaine, j’ai vraiment voulu me reprendre en main. Je me suis alors remise au sport. Au début c’était super extrême, je comptais chaque calories ingurgitées et dépensées. Puis, jeudi, j’ai observé mon frère qui mangeait sans se soucier de rien et je me suis dit qu’il fallait arrêter de compter. J’ai alors désinstallé mes applis. Et depuis je me force à penser comme une personne normale qui mange juste parce qu’elle a faim, sans se poser de questions. J’ai commencé un programme de sport quasiment tous les jours, mais pas dans l’extrême. Car maintenant je souhaite me muscler.
J’espère que cela va durer et que je vais m’en sortir.
Mais merci de ton partage d’expérience, nous pouvons nous aider et nous en sortir. Si jamais tu as besoin d’en parler encore je lirais!!!
- Chiara