Merci Lau.
Aujourd'hui est effectivement un autre jour. Le dégout est toujours présent mais plus que du dégout pour moi je pense que c'est plus de la colère que je ressens.
Mais ce sentiment a toujours été à étouffer. Dans ma famille on n'est pas en colère, on serre les dents. J'ai bien appris la leçon et même si je n'étais pas d'accord je l'ai mise en pratique.J'ai accepté de le faire.
A force de nier mon ressenti face à certaines personnes et situations, je me suis mentie et là je ne serre plus les dents:elles grincent.
Mercredi en séance info, devant une classe, la prof n'arrêtait pas d'intervenir dans ma présentation et à un moment elle exprimait un avis différent du mien. J'ai commencé en lui disant que ses propos étaient justifiés mais qu'ils fallaient les modérer. Je lui donne un exemple mais elle continue à être sceptique. Ca m'a énervée. En fait je me suis sentie agressée car elle touchait à mon manque de confiance en moi. J'ai peur de me tromper et du coup j'insistais: "oui mais...". A un moment j'ai pris conscience que j'étais sur une pente glissante et que je risquais de devenir agressive. Et que je me trompais d'ennemie. Alors je lui fait un sourire et j'ai poursuivi mon exposé.
C'est assez impressionnant de sentir monter cette violence en soi. Pour l'instant je l'ai étouffé mais il va falloir que je la laisse monter, que je l'exprime et que j'en fasse quelquechose de constructif. Parce que c'est cette violence que je ne soupçonnais pas (!?) qui est certainement à la base de cette souffrance que je m'inflige au quotidien. D'où me vient-elle?
Je suis allée chez le médecin tout à l'heure. Le principal objectif était d'obtenir un arrêt maladie pour justifier ces 2 jours d'absence. Je lui explique donc en long et en large mes crises, la peur que je commence à éprouver, etc. Il me dit "en fait je vous sers à rien". Après 5 minutes de silence pendant lesquelles il compulsait ses bouquins, il me propose un autre traitement homéopathique en complément des AD. Et là horreur je me rend compte que je me contrefiche de son traitement, tout ce que je veux c'est un arrêt... J'ai honte mais il faut que je l'écrive pour m'en souvenir au cas ôù me viendrait l'idée de l'oublier par hasard

!!
Je me suis même dit que je n'irai pas l'acheter son traitement...
Je dois réfléchir à cet état d'esprit. Je dois maintenir à la surface cette peur qui m'étreint après une crise et que j'oublie trop rapidement, toutes ces promesses que je me fais, "demain je ne recommencerais pas, je serai plus forte (!), je vais m'en sortir..."
Car oui en théorie je veux m'en sortir. Mais j'ai peur: peur de me lancer dans la vie sans "excuses" si je fais des erreurs, peur de grossir, peur de ne pas être intéressante... Je décide d'être seule mais si en fait je décide de sortir, de m'ouvrir aux autres et qu'ils me rejetent...
Pff j'arrête.