MON JOURNAL par Methelya
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- vulcane
- Enfinien aguerri
- Messages : 558
- Enregistré le : 10 mai 2005, 00:00
- Localisation : Auvergne, ex Marseillaise
Sur ton post témoignant de toute ton NRJ, ta lutte au quotidien, car je trouve que tu t'acharnes vraiment d'autant que tu n'as pas de suivi psy, et bien je ne comprends pas justement pourquoi tu ne tentes pas un autre psy.
tu réfléchis sur toi, ton passé et c'est par là que tu dois aller, les livres c'est les grandes lignes, c'est ne remplacera pas le lien entre ta pathologie et ton histoire perso.
Qaunt à l'hôpital, n'attends pas que ton poids baisse, encore, une hospitalisation bien préparée peut être aussi profitable.
Sinon, redouble d'efforts chez toi, et augmente tes calories.
Quant au côté diét, je te félicite pour la planification de tes repas. Certes tu mets 3 plombes pour le moment, mais je te parle en tant que diét, je préfère que tu manges ton poisson riz dans ces conditions pour le moment si tu ne peux pas faire autrement.
Tu prévois ta ration, tu passes à l'acte et tu réussis.
et je te proposerais mainteant de diminuer le temps de tes repas.
Et puisque tu gères mieux l'angoisse à table, c'est le moment d'augmenter ta ration car tu perds du poids.
C'est dans tes cordes et c'est ce que je te proposerais.
Tu es sur la bonne voie, mais accepte maintenant de lâcher un peu de lest au niveau de la prise de poids, tu vois bien que çà ne peut passer que par là pour le moment.
Et après il faudra bosser comme une dingue à accepter ce nouveau corps de femme et comprendre pourquoi çà à merdouiller.
tu réfléchis sur toi, ton passé et c'est par là que tu dois aller, les livres c'est les grandes lignes, c'est ne remplacera pas le lien entre ta pathologie et ton histoire perso.
Qaunt à l'hôpital, n'attends pas que ton poids baisse, encore, une hospitalisation bien préparée peut être aussi profitable.
Sinon, redouble d'efforts chez toi, et augmente tes calories.
Quant au côté diét, je te félicite pour la planification de tes repas. Certes tu mets 3 plombes pour le moment, mais je te parle en tant que diét, je préfère que tu manges ton poisson riz dans ces conditions pour le moment si tu ne peux pas faire autrement.
Tu prévois ta ration, tu passes à l'acte et tu réussis.
et je te proposerais mainteant de diminuer le temps de tes repas.
Et puisque tu gères mieux l'angoisse à table, c'est le moment d'augmenter ta ration car tu perds du poids.
C'est dans tes cordes et c'est ce que je te proposerais.
Tu es sur la bonne voie, mais accepte maintenant de lâcher un peu de lest au niveau de la prise de poids, tu vois bien que çà ne peut passer que par là pour le moment.
Et après il faudra bosser comme une dingue à accepter ce nouveau corps de femme et comprendre pourquoi çà à merdouiller.
CA Y EST.
Le déclic. Il s'est fait.
J'ai pris le chemin dans l'autre sens, celui qui va vers la vie.
Hier, j'ai mangé. Plusieurs fois dans la journée, de petites choses, mais lorsque mon corps les as demandées. J'ai dormi, quand la fatigue était vraiment là. J'ai souri, j'ai ri, j'ai pleuré.
Je tenais ma fourchette comme un trophée, tout a duré moins longtemps, et pourtant, j'ai remplacé la laitue par du maïs, la courgette par du riz. Je ne les ai pas jetés. J'ai laissé glisser la nourriture, partout à l'intérieur, seul remède à mon mal.
Je veux reprendre du poids. Je veux que l'aiguille de la balance monte, que celle de poids que je me suis sur les épaules sans savoir pourquoi baisse, baisse, jusqu'à disparaître.
Je me regardais dans le miroir de la salle de bains avant d'aller me coucher, j'ai eu un éclat de rire qui s'est amplifié jusqu'à ce que les larmes d'émotions ne puissent plus être contenues: je me suis vue, moi.
Je suis revenue.

Le déclic. Il s'est fait.
J'ai pris le chemin dans l'autre sens, celui qui va vers la vie.
Hier, j'ai mangé. Plusieurs fois dans la journée, de petites choses, mais lorsque mon corps les as demandées. J'ai dormi, quand la fatigue était vraiment là. J'ai souri, j'ai ri, j'ai pleuré.
Je tenais ma fourchette comme un trophée, tout a duré moins longtemps, et pourtant, j'ai remplacé la laitue par du maïs, la courgette par du riz. Je ne les ai pas jetés. J'ai laissé glisser la nourriture, partout à l'intérieur, seul remède à mon mal.
Je veux reprendre du poids. Je veux que l'aiguille de la balance monte, que celle de poids que je me suis sur les épaules sans savoir pourquoi baisse, baisse, jusqu'à disparaître.
Je me regardais dans le miroir de la salle de bains avant d'aller me coucher, j'ai eu un éclat de rire qui s'est amplifié jusqu'à ce que les larmes d'émotions ne puissent plus être contenues: je me suis vue, moi.
Je suis revenue.


Merci pour tous vos encouragements.

Chacun des mots que je lis sur Enfine est un petit coup de pouce vers la guérison, et cette victoire qui s'annonce, il faut qu'elle soit partagée! Depuis mon inscription sur le site, il y a presque 6 mois, ça m'aide énormément. Merci pour tous vos témoignages, votre soutien, nos états d'âme qu'on se dévoile en toute confiance.

J'ai très peur, tout va être tellement différent maintenant que j'ai réussi à prendre la décision de laisser la maladie derrière moi.
L'après-midi relève du cauchemar. Mon père m'a déposée au supermarché pour que je fasse quelques courses, c'est un magasin que je ne connais pas du tout, il a mis un temps fou à revenir me chercher, j'avais peur qu'il ne me retrouve pas dans le dédale des rayons, de devoir tourner des heures, ou finir avachie dans un coin. J'ai eu une grosse crise de panique, aucun médicament sur moi, une femme bizarre qui essaie de me piquer mon sac, je me cramponnais au chariot, j'ai lutté contre le malaise, j'avais tellement peur que le magasin appelle le samu et qu'on m'hospitalise, mais je me suis réfugiée au poste de sécurité avec honte, le vigile était sympa, il m'a rassurée, a fait faire un appel au micro... Quel bazar!

Peut-être que j'ai besoin d'être bousculée comme ça, pour que ça me serve de leçon, parce que j'ai une sale caboche. Mon corps a accepté de me porter, mes larmes ont eu la décence de patienter, et... je suis rentrée chez moi avec des bananes, des actimel, et des steaks de soja. C'est un bon début je crois?... j'espère tenir le coup...
Je vous adresse tout le courage que je parviens à puiser je ne sais où, et allez-y, c'est du libre service s'il vous plait! On ne peut pas continuer de souffrir de la sorte, aucune de nous ne le mérite.
Accrochez-vous, c'est long, c'est difficile, mais c'est possible.
De tout coeur avec vous.

- Elodie
- Modératrice trash
- Messages : 2605
- Enregistré le : 28 mars 2003, 01:00
- Localisation : Au boulot !
Chère mam'selle !
Ta volonté est un exemple ici et je serai ravie si ta conduite pouvait en inspirer d'autres... Cette volonté, c'est un trésor, c'est ce qui te permettra un jour de te dire que tu es venue, tu as vu, tu as vaincu. T'as le droit d'être fière. Je me souviens du jour où moi aussi j'ai dit "stop, terminé, ras le bol de se foutre en l'air, j'ai mieux à faire", j'étais un peu euphorique et puis... il y a eu des jours difficiles malgré tout où je ne pouvais rien avaler et où j'avais l'impression de regresser. Mais en fait, j'avançais plus que je ne regressais et au final, j'ai gagné !
Il y aura donc des jours pas glop mais qui a dit que la vie était toujours rose ? Malade ou pas, on a toujours des moments down, c'est normal. Mais tu vas aussi découvrir des p'tits riens (et de plus en plus souvent) qui vont te faire rire ou sourire et c'est probablement pour ces p'tits riens que tu te diras que t'as tout gagné.
Je suis très heureuse pour toi. Ta motivation est très saine et très touchante. je te souhaite 1000 p'tits riens qui rendent heureuse...
Bien à toi,
Elo.
Ta volonté est un exemple ici et je serai ravie si ta conduite pouvait en inspirer d'autres... Cette volonté, c'est un trésor, c'est ce qui te permettra un jour de te dire que tu es venue, tu as vu, tu as vaincu. T'as le droit d'être fière. Je me souviens du jour où moi aussi j'ai dit "stop, terminé, ras le bol de se foutre en l'air, j'ai mieux à faire", j'étais un peu euphorique et puis... il y a eu des jours difficiles malgré tout où je ne pouvais rien avaler et où j'avais l'impression de regresser. Mais en fait, j'avançais plus que je ne regressais et au final, j'ai gagné !
Il y aura donc des jours pas glop mais qui a dit que la vie était toujours rose ? Malade ou pas, on a toujours des moments down, c'est normal. Mais tu vas aussi découvrir des p'tits riens (et de plus en plus souvent) qui vont te faire rire ou sourire et c'est probablement pour ces p'tits riens que tu te diras que t'as tout gagné.
Je suis très heureuse pour toi. Ta motivation est très saine et très touchante. je te souhaite 1000 p'tits riens qui rendent heureuse...
Bien à toi,
Elo.
- vulcane
- Enfinien aguerri
- Messages : 558
- Enregistré le : 10 mai 2005, 00:00
- Localisation : Auvergne, ex Marseillaise
Et pour les jours un plus durs que les autres, pour te motiver et te dire que çà vaut le coup, n'oublie pas de te rappeller de tes jours de victoires.
Continue sur cette voie, prends les jours les 1 après les autres avec des pts objectifs réalisables.
Bonne continuation et je te promets que les bénéfices à sortir de la dedans seront au bout.
Continue sur cette voie, prends les jours les 1 après les autres avec des pts objectifs réalisables.
Bonne continuation et je te promets que les bénéfices à sortir de la dedans seront au bout.
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- Enfinien éprouvé
- Messages : 401
- Enregistré le : 12 oct. 2005, 00:00
- Localisation : dans mes pensées
Oui, superbe exemple.
Ton déclic est là, tu as mis le moteur en route!
C'etait très beau de te lire, mon message est plein d'espoir, il mériterait d'être mis en valeur, et toi tu devrais avoir droit à une haie d'honneur.
On sait que ce n'est pas tous les jours faciles, mais pense à ton déclic, il te permettra d'aller plus avant!
Merci pour ton courage, je le prends volontiers!!!!!
Ton déclic est là, tu as mis le moteur en route!
C'etait très beau de te lire, mon message est plein d'espoir, il mériterait d'être mis en valeur, et toi tu devrais avoir droit à une haie d'honneur.
On sait que ce n'est pas tous les jours faciles, mais pense à ton déclic, il te permettra d'aller plus avant!
Merci pour ton courage, je le prends volontiers!!!!!

Je suis vraiment touchée par toutes vos réponses, ça m'encourage énormément, c'est un peu comme si je scellais l'engagement, la guérison à tout prix.
Hier, 17h, la crise d'angoisse qui commence à monter...

Au lieu de me rabattre sur un chewing gum et un coca light en faisant mine de ne pas comprendre ce qui se passe, j'ai bu une tisane avec un peu de lait, plus un petit biscuit pour faire trempette. Quelle sensation bizarre!!
Lorsque je suis sortie payer mon loyer, je suis partie ma galette de riz à la main, comme si j'avais voulu que le monde entier voit que moi, oui oui, moi, j'étais en train de donner à mon corps.
:)
Ca peut paraitre un peu excessif, ces petits élans de joie sans raison, mais l'équilibre viendra doucement je suppose...

Apaisement, libération, voilà ce que je ressens. Comme si on était en train d'extraire goutte après goutte ce venin qui me tuait à petit feu.
La renaissance, où chaque élément semble occuper une place qui est la sienne, et... où j'ai ma place aussi.
L'impression que mon corps me remercie, quand je lui donne, mais c'est moi qui le remercie d'avoir eu la patience d'attendre que je sois prête! Le pauvre, il a subi tous mes bobos de l'âme, alors qu'il ne demandait rien...

C'est la preuve que le corps et l'esprit font une belle équipe, peut-être faut-il juste attendre le bon moment pour accepter les consignes indispensables à leur entente...

Difficile hier soir, comme si on était en train de m'écarteler les parois de l'estomac, qui à l'heure actuelle ne prend guère plus de place que celui d'un chaton...

Mais il faut bien commencer par quelque part, et je veux qu'il y ait de la place pour la vie, là aussi!
Courage à toutes, je pense énormément à vous à chaque pas que je fais, je ne saurais comment vous remercier de votre soutien, et pour une fois, je souhaite vraiment propager quelque chose de positif:
L'ESPOIR
Mon Binome, tu m'accompagnes à chaque instant, je n'en serais pas là sans toi, merci pour ta force, ta générosité et ta confiance.

Tout se bouscule dans ma tête, je me sens perdue... J'ai peur, mais j'ai confiance. Je ne sais pas vraiment qui je suis, qui je vais être dans ma nouvelle vie, alors pour le moment, je me fais observatrice plus ou moins active, calmement, et j'attends de regagner ma place sous mon projecteur, sur ma scène, dans mon rôle principal que plus rien ne me volera.
Ce qui laisse du temps pour réfléchir...
Lorsque j'en étais au début de l'anorexie, je me souviens d'une fille qui suivait les mêmes cours que moi et que je connaissais un peu, qui est venue me voir. Elle m'a dit qu'elle savait ce qui m'arrivait, qu'elle le sentait, pour l'avoir subi quelques années auparavant. Elle m'a dit qu'elle était descendue à --kg. A cette époque, j'ai pensé que ce n'était pas humainement possible de peser un poids si "minuscule", qu'on devait être spectrale, effrayante, incapable du moindre effort physique ou mental.
Ce poids, je l'ai atteins la semaine dernière. Malgré moi, aussi morbide que ça puisse paraître, il est resté imprimée dans ma mémoire, comme une sorte de performance, jouant le jeu de cette garce de maladie, avec son esprit de compétition sinistre.
Peut-être que ça a été un élément déclencheur. Mais ce que je pense vraiment, c'est qu'il ne faut jamais se comparer aux autres quant à des choses comme ça. Au lieu d'y voir un signal d'alarme, je suis allée au bout d'un objectif fixé sans en avoir conscience. Il a fallu en arriver là pour mettre le coup de talon qui fait remonter à la surface, à cause d'une comparaison...
Je ne lui reproche rien biensûr, elle ne m'a pas parlé dans ce sens là, par médisance, pour me faire chuter. Mais ces saloperies de TCA nous donnent des réflexes insensés et prennent un contôle parfois plus grave que ce qu'on pensait.
Ah, l'anorexie a l'esprit de compétition? Ca tombe bien, moi aussi. C'est la guerre qu'elle veut? Elle va l'avoir. Tout ça c'est TER-MI-NE.
Battons-nous, j'espère que j'arrive à vous transmettre un petit peu d'espoir, je ne peux pas supporter qu'on soit si nombreuses à souffrir de ces maux qui nous gâchent la vie. Courage à toutes, chaque petit pas est important, même si c'est long. Je tremble presque de peur, mais maintenant que je vois le futur, que des projets résonnent en moi, je me dis... merci la vie.
Bon week end à toutes, votre soutien est un véritable pilier. Que chacune prenne soin d'elle, peu importe qu'il pleuve ou qu'il y ait plein de soleil, on finira toutes par puiser en nous ce dont nous avons besoin.


Ce qui laisse du temps pour réfléchir...
Lorsque j'en étais au début de l'anorexie, je me souviens d'une fille qui suivait les mêmes cours que moi et que je connaissais un peu, qui est venue me voir. Elle m'a dit qu'elle savait ce qui m'arrivait, qu'elle le sentait, pour l'avoir subi quelques années auparavant. Elle m'a dit qu'elle était descendue à --kg. A cette époque, j'ai pensé que ce n'était pas humainement possible de peser un poids si "minuscule", qu'on devait être spectrale, effrayante, incapable du moindre effort physique ou mental.
Ce poids, je l'ai atteins la semaine dernière. Malgré moi, aussi morbide que ça puisse paraître, il est resté imprimée dans ma mémoire, comme une sorte de performance, jouant le jeu de cette garce de maladie, avec son esprit de compétition sinistre.
Peut-être que ça a été un élément déclencheur. Mais ce que je pense vraiment, c'est qu'il ne faut jamais se comparer aux autres quant à des choses comme ça. Au lieu d'y voir un signal d'alarme, je suis allée au bout d'un objectif fixé sans en avoir conscience. Il a fallu en arriver là pour mettre le coup de talon qui fait remonter à la surface, à cause d'une comparaison...
Je ne lui reproche rien biensûr, elle ne m'a pas parlé dans ce sens là, par médisance, pour me faire chuter. Mais ces saloperies de TCA nous donnent des réflexes insensés et prennent un contôle parfois plus grave que ce qu'on pensait.
Ah, l'anorexie a l'esprit de compétition? Ca tombe bien, moi aussi. C'est la guerre qu'elle veut? Elle va l'avoir. Tout ça c'est TER-MI-NE.

Battons-nous, j'espère que j'arrive à vous transmettre un petit peu d'espoir, je ne peux pas supporter qu'on soit si nombreuses à souffrir de ces maux qui nous gâchent la vie. Courage à toutes, chaque petit pas est important, même si c'est long. Je tremble presque de peur, mais maintenant que je vois le futur, que des projets résonnent en moi, je me dis... merci la vie.
Bon week end à toutes, votre soutien est un véritable pilier. Que chacune prenne soin d'elle, peu importe qu'il pleuve ou qu'il y ait plein de soleil, on finira toutes par puiser en nous ce dont nous avons besoin.


Sur le pied de guerre dès le lundi matin, victoire en perspective oblige...
La journée d'hier a passé sans que je m'en rende compte ou presque, ce qui est rare. J'ai bossé mes cours, pris mon "remède", la digestion éprouvante de la banane m'a attirée vers le canapé où mes yeux se sont fermés une bonne heure, et je suis partie au cinéma, histoire de prendre un peu l'air. Peu d'angoisse, et même un petit soupçon de bien-être ponctuel. Que demander de plus?!

Le repas du soir a été un peu difficile. L'estomac qui tiraillait ce n'était pas le pire. Mais faire accepter à ma caboche que j'avais mangé du potage aux lentilles et du blé, sans en jeter un grain, et que j'allais le garder, ça c'est une autre affaire...

Mais au moins, je n'ai pas eu l'impression de souffrir pour rien, de me sentir sur le point d'exploser en ayant fait semblant de m'alimenter, cachée derrière deux endives et une vague tasse de bouillon. Ca faisait mal, mais il va y avoir un résultat, non mais oh!!!

Pour le moment, je ne veux pas monter sur la balance, elle est très bien, rangée sous le panier à linge.

J'ai peur de ma réaction, je ne sais pas trop ce que je veux y voir, mais je sais ce que je veux ressentir: la capacité physique de faire les choses. Pas encore prête à affronter l'aiguille... Je préfère essayer d'écouter mon corps, ou du moins, essayer de comprendre ce qu'il me demande...

Au risque de me répéter,merci pour vos précieux encouragements. Je n'apprends rien à personne en disant que "tout ça" est une étape difficile, et que le soutien est rassurant, motivant, et très touchant.
Epreuve de la balance ce matin, il faut quand même bien que je vérifie... c'est quoi cette justification ridicule? :oops:
Le kilo déserteur de la semaine dernière est revenu! Et ma première pensée, en toute sincérité, c'était du soulagement. Non, je ne m'acharne pas pour rien, et les résultats, même s'ils sont longs à venir, eh bah... il vont venir quand même!!
Je ne me suis pas laissée impressionnée par cette petite aiguille de plastique qui se balade sur un cadran numéroté. Je suis autre chose qu'un résultat donné par cette machine! Ca sent la rébellion ce matin.
:)
Blé, steak de soja, yahourts, barres énergétiques, ça ne passe pas toujours bien, mais ça passe, il le faut. Quand l'estomac coopére un peu, c'est le mental qui ne suit pas... Patience. mais j'ai si peur!
Je ne veux pas être tributaire de mes besoins, qu'ils soient physiques et psychologiques, je voudrais vivre en harmonie avec eux, exploiter au mieux ce que "je" demande. Ce "je", c'est le "tout", le contenu et le contenant. Je crois que l'équilibre est là, mettre à profit les ressources qu'on a. Quelle belle idée, n'est-ce pas?! Faut-il encore réussir à l'appliquer, mais c'est comme un leit motiv auquel je me cramponne.
Sentir qu'on est physiquement capable d'assurer une activité quelconque, d'affronter une situation qui a pour habitude de provoquer des angoisses démesurées, quelle satisfaction! Savoir qu'on peut, si on fait le nécessaire pour ça.
Les mots sont peut-être un peu confus, tout comme les sentiments, mélangés, débordants, mais l'amélioriation semble là... J'ai l'impression que toutes ces lignes que je viens d'écrire ne veulent rien dire, tant je m'éparpille dans tous les sens...
Courage à toutes.
Je pense fort à toi Mon Binome, je sais que nous sentons les progrès de l'autre malgré la distance. Prends soin de toi, courage, tu es forte, je le sais!!!

Epreuve de la balance ce matin, il faut quand même bien que je vérifie... c'est quoi cette justification ridicule? :oops:
Le kilo déserteur de la semaine dernière est revenu! Et ma première pensée, en toute sincérité, c'était du soulagement. Non, je ne m'acharne pas pour rien, et les résultats, même s'ils sont longs à venir, eh bah... il vont venir quand même!!

Je ne me suis pas laissée impressionnée par cette petite aiguille de plastique qui se balade sur un cadran numéroté. Je suis autre chose qu'un résultat donné par cette machine! Ca sent la rébellion ce matin.
:)
Blé, steak de soja, yahourts, barres énergétiques, ça ne passe pas toujours bien, mais ça passe, il le faut. Quand l'estomac coopére un peu, c'est le mental qui ne suit pas... Patience. mais j'ai si peur!
Je ne veux pas être tributaire de mes besoins, qu'ils soient physiques et psychologiques, je voudrais vivre en harmonie avec eux, exploiter au mieux ce que "je" demande. Ce "je", c'est le "tout", le contenu et le contenant. Je crois que l'équilibre est là, mettre à profit les ressources qu'on a. Quelle belle idée, n'est-ce pas?! Faut-il encore réussir à l'appliquer, mais c'est comme un leit motiv auquel je me cramponne.
Sentir qu'on est physiquement capable d'assurer une activité quelconque, d'affronter une situation qui a pour habitude de provoquer des angoisses démesurées, quelle satisfaction! Savoir qu'on peut, si on fait le nécessaire pour ça.
Les mots sont peut-être un peu confus, tout comme les sentiments, mélangés, débordants, mais l'amélioriation semble là... J'ai l'impression que toutes ces lignes que je viens d'écrire ne veulent rien dire, tant je m'éparpille dans tous les sens...

Courage à toutes.

Je pense fort à toi Mon Binome, je sais que nous sentons les progrès de l'autre malgré la distance. Prends soin de toi, courage, tu es forte, je le sais!!!
- Angee
- l'Ange gardien d'Enfine
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- Localisation : Maisons Alfort(94 700)
- Contact :

ESPOIR.
Voilà ce que je lis ds tes mots.
Merci.
" JE FAIS TOUJOURS CONFIANCE A L'INQUIETUDE ET A L'INSTABILITE PARCE QU'ELLES SONT UN SIGNE DE VIE "
Jean Genet
Une amie a glissé cette petite citation dans un de ces mails, et franchement, ces mots m'ont fait du bien lorsque je les ai lus ce matin.
Echec hier soir. Gros échec. J'étais fière de moi, j'avais réussi à faire un repas à peu près correct (tout est relatif, mais bon, comparé à d'autres fois!), dans ma tête, ça se passait bien, mais l'estomac a flanché. A peine le temps d'arriver à la salle de bains, en moins de dix minutes, les deux heures d'efforts et de volonté ont disparu.
Mélange de colère et de déprime, je n'ai rien pu faire. Je craignais d'être complètement démoralisée aujourd'hui, c'est finalement moins pire que prévu. Ca me donne la rage de réussir, de m'y prendre différemment s'il le faut, mais il est hors de question que je baisse les bras.
Sur le moment, je l'ai pris comme une sorte de mise à l'épreuve. Est-ce que je saurai persister, même s'il y a des faux pas? Oui oui oui et oui.

Jean Genet
Une amie a glissé cette petite citation dans un de ces mails, et franchement, ces mots m'ont fait du bien lorsque je les ai lus ce matin.
Echec hier soir. Gros échec. J'étais fière de moi, j'avais réussi à faire un repas à peu près correct (tout est relatif, mais bon, comparé à d'autres fois!), dans ma tête, ça se passait bien, mais l'estomac a flanché. A peine le temps d'arriver à la salle de bains, en moins de dix minutes, les deux heures d'efforts et de volonté ont disparu.

Mélange de colère et de déprime, je n'ai rien pu faire. Je craignais d'être complètement démoralisée aujourd'hui, c'est finalement moins pire que prévu. Ca me donne la rage de réussir, de m'y prendre différemment s'il le faut, mais il est hors de question que je baisse les bras.
Sur le moment, je l'ai pris comme une sorte de mise à l'épreuve. Est-ce que je saurai persister, même s'il y a des faux pas? Oui oui oui et oui.

- llaloute
- Enfinien avancé
- Messages : 173
- Enregistré le : 23 mars 2006, 01:00
- Localisation : villeurbanne
t'as raison, baisse pas les bras, t'es sur la bonne voie! et puis une mini rechûte, ça peut arriver!
*pensées de soutien tout plein*
:papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon: :papillon:

biz
llaloute
*pensées de soutien tout plein*


biz
llaloute
Je suis trés admirative...
tu es quelqu'un plein de volonté et de bon sens.Ce qui formidable c'est que tu te releves et que tu continues le combat (ce ne sont pas quelques graviers dans la chaussure qui vont t'arrêter)...
Tant mieux!!!
tu es notre porteuse d'espoir (bien besoin en ce moment).
Bonne continuation

tu es quelqu'un plein de volonté et de bon sens.Ce qui formidable c'est que tu te releves et que tu continues le combat (ce ne sont pas quelques graviers dans la chaussure qui vont t'arrêter)...
Tant mieux!!!
tu es notre porteuse d'espoir (bien besoin en ce moment).
Bonne continuation
Mise à l'épreuve, bis...
Une vraie guerrière à midi, céréales, lait, banane. Une guerrière lente soit, mais tout est très bien passé! J'essaie de m'imposer un petit quelque chose de plus vers 17h, heure de la crise d'angoisse, et je m'y tiens presque tous les jours. Tout à l'heure, galettes bios, jus de légumes. Presque comme une lettre à la poste!
Et là, l'humiliation de l'anorexie revient. Reprise des cours, emploi du temps chargé, et l'obligation de faire des choix certains jours: assister au cours, ou manger. Obligée de choisir parce ça me prend un temps fou pour manger. Et si je ne mange pas, je vais m'éteindre. Ce n'est pas ça que je veux. J'étais si heureuse de sentir des petites capacités physiques revenir, un élan d'assurance, faible mais présent. Et ça, c'est comme une grande claque. Une voix mesquine qui me dit: "T'avais qu'à réagir avant".
J'ai discuté un peu avec des connaissances, et je me sens coupable. on m'a demandé de mes nouvelles, j'ai dit que je me remettais doucement à manger, on m'a félicitée, j'ai eu honte. J'ai l'impression de m'être donnée en spectacle. Réaction démesurée car je n'ai parlé qu'à deux filles qui sont au courant de mes problèmes. Mais je me sens vraiment mal, comme si les contacts avec les autres me rendaient vulnérable, comme si je ne voulais pas qu'on me voit, qu'on s'intéresse à moi, qu'on sache qui je suis. Excepté un très petit nombre évidemment. Je ne veux pas me dévoiler, ni jouer un rôle, et là je me suis sentie entre les deux. La honte est plus grande encore. Je ne veux pas nouer des liens avec les gens que je croise tous les jours. Et puis il y a ceux qui me regardent toujours aussi bêtement, comme si l'anorexie était contagieuse, j'ai l'air de les écoeurer.
Manquer un repas ou manquer un cours? Bah ça sera manquer un cours, parce que je pourrai le reprendre sur quelqu'un. En revanche, personne ne mangera à ma place. Et si je ne le fais pas, ma place, il n'y aura bientôt plus personne pour s'y installer.
Je suis en colère, je ne trouve pas d'autres mots, c'est vraiment de la colère. Des bâtons dans mes roues déjà bien assez voilées comme ça. Si c'est un signe pour que je me bouge, je ne sais pas qui me l'envoie, mais je ne le remercie pas. Je me battrai plus fort, j'en pleure presque de rage là.
"Le monde a des dents, et quand l'envie le prend de mordre, il ne s'en prive pas" (Stephen King), mais c'est à mon tour de sortir les crocs, je vais tout démollir. D'envie de vivre, de passion, d'espoir. Ca n'existe pas les obstacles insurmontables. J'ai une trouille pas possible, mais je crois que je suis encore plus furieuse. J'ai tellement peur de ne pas y arriver, mais d'un autre côté, je ne me laisserai pas le choix.


Une vraie guerrière à midi, céréales, lait, banane. Une guerrière lente soit, mais tout est très bien passé! J'essaie de m'imposer un petit quelque chose de plus vers 17h, heure de la crise d'angoisse, et je m'y tiens presque tous les jours. Tout à l'heure, galettes bios, jus de légumes. Presque comme une lettre à la poste!
Et là, l'humiliation de l'anorexie revient. Reprise des cours, emploi du temps chargé, et l'obligation de faire des choix certains jours: assister au cours, ou manger. Obligée de choisir parce ça me prend un temps fou pour manger. Et si je ne mange pas, je vais m'éteindre. Ce n'est pas ça que je veux. J'étais si heureuse de sentir des petites capacités physiques revenir, un élan d'assurance, faible mais présent. Et ça, c'est comme une grande claque. Une voix mesquine qui me dit: "T'avais qu'à réagir avant".

J'ai discuté un peu avec des connaissances, et je me sens coupable. on m'a demandé de mes nouvelles, j'ai dit que je me remettais doucement à manger, on m'a félicitée, j'ai eu honte. J'ai l'impression de m'être donnée en spectacle. Réaction démesurée car je n'ai parlé qu'à deux filles qui sont au courant de mes problèmes. Mais je me sens vraiment mal, comme si les contacts avec les autres me rendaient vulnérable, comme si je ne voulais pas qu'on me voit, qu'on s'intéresse à moi, qu'on sache qui je suis. Excepté un très petit nombre évidemment. Je ne veux pas me dévoiler, ni jouer un rôle, et là je me suis sentie entre les deux. La honte est plus grande encore. Je ne veux pas nouer des liens avec les gens que je croise tous les jours. Et puis il y a ceux qui me regardent toujours aussi bêtement, comme si l'anorexie était contagieuse, j'ai l'air de les écoeurer.
Manquer un repas ou manquer un cours? Bah ça sera manquer un cours, parce que je pourrai le reprendre sur quelqu'un. En revanche, personne ne mangera à ma place. Et si je ne le fais pas, ma place, il n'y aura bientôt plus personne pour s'y installer.

Je suis en colère, je ne trouve pas d'autres mots, c'est vraiment de la colère. Des bâtons dans mes roues déjà bien assez voilées comme ça. Si c'est un signe pour que je me bouge, je ne sais pas qui me l'envoie, mais je ne le remercie pas. Je me battrai plus fort, j'en pleure presque de rage là.
"Le monde a des dents, et quand l'envie le prend de mordre, il ne s'en prive pas" (Stephen King), mais c'est à mon tour de sortir les crocs, je vais tout démollir. D'envie de vivre, de passion, d'espoir. Ca n'existe pas les obstacles insurmontables. J'ai une trouille pas possible, mais je crois que je suis encore plus furieuse. J'ai tellement peur de ne pas y arriver, mais d'un autre côté, je ne me laisserai pas le choix.



Espoir, je te tiens, et je ne te lâcherai pas!
Besoin de le répéter en permanence, ça doit être pénible à la fin...
Remède d'hier soir, une réussite!! J'avais peur du même dénouement que la veille, mais pas du tout. Et j'ai réussi à manger plus rapidement. Donc je me suis couchée plus tôt, j'ai dormi un peu plus, petit bilan positif.
Je ne cesse de me plaindre du temps que prennent mes repas, mais comme me l'a fait remarquer Mon Homme (qui se rend compte de tout avant moi, mais me laisse arriver seule aux constats, pour que je les enrigistre!), en bonne maso que je suis, je souffre du fait que ça dure si longtemps, et je tire une forme de satisfaction de cette souffrance.
Augmenter doucement les quantités, les équilibrer pour ne pas me retrouver avec deux grains de blés cachés sous une courgette à l'eau si rassurante, ça, je m'y mets "pour de vrai". Mais je me sens stupide d'admettre que je ne suis pas prête à "expédier" le repas, l'habitude est encore trop ancrée.
](*,)
J'envisage de consulter un nutritionniste, quand psychologiquement j'accepterai plus d'aliments différents, et plus riches surtout. L'étape psy ne m'a pas convaincue, et même mon généraliste pense que ce n'est peut-être pas la meilleure solution, enfin pas la seule qui puisse donner un résultat. Pour le moment, j'ai mis ça sur pause, mais je pense que je devrai y repenser un peu plus tard. Tant qu'à guérir, autant optimiser les chances.
Je me posais une question qui peut paraitre idiote: est-ce qu'il y a des heures pour faire ses repas? Le matin, un litre de café et un demi paquet de clopes, ça, je n'y touche pas pour le moment, c'est un tel plaisir, auquel je cède sans culpabilité en plus!! Mais je ne sais pas encore identifier mes besoins, j'essaie de manger à heures régulières pour m'habituer, mais peut-être y a-t-il des heures mieux que d'autres? Je mélange tout entre fatigue, angoisse, à cours d'énergie. La faim et la satiété reviendront mais pour le moment, une demie-carotte, je me sens blindée donc je ne peux pas me fier à ces perceptions là, faussées par l'ano.
Fin 2005, incapable de me mettre devant l'assiette avant 22h, au mieux. De ce côté là, par petites tranches de 5 ou 10 minutes, je suis maintenant "prête" vers 20h30, ce qui semble plus raisonnable. Je me trompe peut-être?
Oh je me sens perdue dans cette nouvelle vie...


Besoin de le répéter en permanence, ça doit être pénible à la fin...
Remède d'hier soir, une réussite!! J'avais peur du même dénouement que la veille, mais pas du tout. Et j'ai réussi à manger plus rapidement. Donc je me suis couchée plus tôt, j'ai dormi un peu plus, petit bilan positif.

Je ne cesse de me plaindre du temps que prennent mes repas, mais comme me l'a fait remarquer Mon Homme (qui se rend compte de tout avant moi, mais me laisse arriver seule aux constats, pour que je les enrigistre!), en bonne maso que je suis, je souffre du fait que ça dure si longtemps, et je tire une forme de satisfaction de cette souffrance.

Augmenter doucement les quantités, les équilibrer pour ne pas me retrouver avec deux grains de blés cachés sous une courgette à l'eau si rassurante, ça, je m'y mets "pour de vrai". Mais je me sens stupide d'admettre que je ne suis pas prête à "expédier" le repas, l'habitude est encore trop ancrée.
](*,)
J'envisage de consulter un nutritionniste, quand psychologiquement j'accepterai plus d'aliments différents, et plus riches surtout. L'étape psy ne m'a pas convaincue, et même mon généraliste pense que ce n'est peut-être pas la meilleure solution, enfin pas la seule qui puisse donner un résultat. Pour le moment, j'ai mis ça sur pause, mais je pense que je devrai y repenser un peu plus tard. Tant qu'à guérir, autant optimiser les chances.
Je me posais une question qui peut paraitre idiote: est-ce qu'il y a des heures pour faire ses repas? Le matin, un litre de café et un demi paquet de clopes, ça, je n'y touche pas pour le moment, c'est un tel plaisir, auquel je cède sans culpabilité en plus!! Mais je ne sais pas encore identifier mes besoins, j'essaie de manger à heures régulières pour m'habituer, mais peut-être y a-t-il des heures mieux que d'autres? Je mélange tout entre fatigue, angoisse, à cours d'énergie. La faim et la satiété reviendront mais pour le moment, une demie-carotte, je me sens blindée donc je ne peux pas me fier à ces perceptions là, faussées par l'ano.
Fin 2005, incapable de me mettre devant l'assiette avant 22h, au mieux. De ce côté là, par petites tranches de 5 ou 10 minutes, je suis maintenant "prête" vers 20h30, ce qui semble plus raisonnable. Je me trompe peut-être?
Oh je me sens perdue dans cette nouvelle vie...

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- la 'tite Toulousaine Matinette
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- Enregistré le : 31 mars 2004, 00:00
- Localisation : la ville, rose ?
Perdue au début... puis de nouveaux repères se mettront en place jour après jour.
Sylvie saura sûrement répondre à ta question.
Je ne sais mais me permets quand même de dire que trois repas et une collation éventuelle sont nécessaire par jour. Et que sachant, l'heure du lever et celle du coucher, il s'agit de les répartir "harmonieusement".
Raisonnable 20h30? oui! Chaque foyer a ses horaires, souvent entre 19h et 21h. (et chez mes parents, c'est même depuis deux ans 18h30 parce que mon père bosse de nuit et part à 19h).
Que penses-tu des compléments alimentaires ?
Ce serait peut-être pas mal au début...
Ce sont souvent des doses à boire de 250 ml à différents parfums, qui aident à la renutrition, au début.
Sylvie saura sûrement répondre à ta question.
Je ne sais mais me permets quand même de dire que trois repas et une collation éventuelle sont nécessaire par jour. Et que sachant, l'heure du lever et celle du coucher, il s'agit de les répartir "harmonieusement".
Raisonnable 20h30? oui! Chaque foyer a ses horaires, souvent entre 19h et 21h. (et chez mes parents, c'est même depuis deux ans 18h30 parce que mon père bosse de nuit et part à 19h).
Que penses-tu des compléments alimentaires ?
Ce serait peut-être pas mal au début...
Ce sont souvent des doses à boire de 250 ml à différents parfums, qui aident à la renutrition, au début.
Merci pour vos messages d'anniversaire, ça m'a fait vraiment plaisir, c'est un de mes pires jours de déprime depuis des années! Sans surprise, j'ai chigné toute la journée...
J'ai fini par céder à l'appel de la balance, poids stable depuis une dizaine de jours, et je me rends compte que j'ai envie de voir l'aiguille doucement se déplacer vers la droite. Mais doucement alors... C'est bizarre cette trouille de guérir!
J'y vais généreusement avec les anxios depuis la semaine dernière, mais je dors mieux, et je mange mieux. Culpabilité (ridicule je l'admets) hier soir, impression de me gaver, tant je mange lentement. J'en suis venue à me dire que j'étais en train de dévorer, et me suis raisonnée difficilement. Non, 2 carottes, ce n'est pas une montagne de légumes, comme me le souffle l'anorexie, vexée que je reprenne un peu les choses en main!
Mais qu'est-ce qu'elle parle fort... J'ai réussi à manger le steak de soja en entier, même si j'ai cru que j'allais exploser, mais j'étais fière ce matin en y pensant. Je me sens tiraillée entre la maladie que je connais si bien, qui ne demande pas d'effort, et la guérison, le bon choix, que je dois garder en tête en permanence, qui eux, par contre, ils parlent bien moins fort...


J'ai fini par céder à l'appel de la balance, poids stable depuis une dizaine de jours, et je me rends compte que j'ai envie de voir l'aiguille doucement se déplacer vers la droite. Mais doucement alors... C'est bizarre cette trouille de guérir!

J'y vais généreusement avec les anxios depuis la semaine dernière, mais je dors mieux, et je mange mieux. Culpabilité (ridicule je l'admets) hier soir, impression de me gaver, tant je mange lentement. J'en suis venue à me dire que j'étais en train de dévorer, et me suis raisonnée difficilement. Non, 2 carottes, ce n'est pas une montagne de légumes, comme me le souffle l'anorexie, vexée que je reprenne un peu les choses en main!

Mais qu'est-ce qu'elle parle fort... J'ai réussi à manger le steak de soja en entier, même si j'ai cru que j'allais exploser, mais j'étais fière ce matin en y pensant. Je me sens tiraillée entre la maladie que je connais si bien, qui ne demande pas d'effort, et la guérison, le bon choix, que je dois garder en tête en permanence, qui eux, par contre, ils parlent bien moins fort...

C'est du soleil que j'aperçois par un petit coin de la fenêtre. Les rideaux sont tirés depuis une semaine je crois, comme s'ils me protégaient de l'extérieur, que je choisis de "voir" ou non. Et là...
+ :fume: la combinaison idéale du matin...
Grop coup de déprime hier soir. Je m'en veux maintenant, mais je n'ai pas calé, c'est déjà ça. Je me suis sentie salie par la nourriture, en colère d'être obligée de l'ingurgiter et de la garder si je veux vivre. Il y a au moins un point positif: JE VEUX VIVRE.
Je pense beaucoup trop à la drogue. M'échapper de ces nouvelles habitudes que je trouve parfois "brutales", même si c'est idiot.
M'éloigner un peu de la réalité avec la poudre de perlinpinpin n'est-ce-pas... Ah mais biensûr, quelle excellente idée! Je mérite des claques là!Je me conditionne jour après jour pour essayer de me reconnecter, justement, à une réalité qui veut de moi et dont je veux aussi, et hop, petit coup de cafard, alors je pense à la fuite. Faute avouée, à moitié pardonnée... je m'en sers souvent pour m'innocenter de cet adage...

Il y a quand même un constat encourageant. Je ne compte pas les fois où j'au eu honte d'acheter un paquet de carambars, mon seul petit "écart", mais hier, à la caisse du supermarché, j'étais gênée de n'avoir qu'un pack de yahourts à O% et des pommes. Comme si l'anorexie faisait les courses à ma place. Depuis le début du mois, je me dis que je vais passer au 20% mais... même lâcheté que pour les oeufs, dont je parle depuis décembre...

Grop coup de déprime hier soir. Je m'en veux maintenant, mais je n'ai pas calé, c'est déjà ça. Je me suis sentie salie par la nourriture, en colère d'être obligée de l'ingurgiter et de la garder si je veux vivre. Il y a au moins un point positif: JE VEUX VIVRE.
Je pense beaucoup trop à la drogue. M'échapper de ces nouvelles habitudes que je trouve parfois "brutales", même si c'est idiot.

M'éloigner un peu de la réalité avec la poudre de perlinpinpin n'est-ce-pas... Ah mais biensûr, quelle excellente idée! Je mérite des claques là!Je me conditionne jour après jour pour essayer de me reconnecter, justement, à une réalité qui veut de moi et dont je veux aussi, et hop, petit coup de cafard, alors je pense à la fuite. Faute avouée, à moitié pardonnée... je m'en sers souvent pour m'innocenter de cet adage...

Il y a quand même un constat encourageant. Je ne compte pas les fois où j'au eu honte d'acheter un paquet de carambars, mon seul petit "écart", mais hier, à la caisse du supermarché, j'étais gênée de n'avoir qu'un pack de yahourts à O% et des pommes. Comme si l'anorexie faisait les courses à ma place. Depuis le début du mois, je me dis que je vais passer au 20% mais... même lâcheté que pour les oeufs, dont je parle depuis décembre...
OUH LA LACHEUSE! ELLE A ABANDONNE SON JOURNAL! 
J'ai pensé, comme dit le proverbe, que si ce que j'avais à dire était moins beau que le silence, autant me taire. J'ai passé des jours et des nuits à ruminer des conneries plus négatives les unes que les autres.
Je me lance...?
- je déteste les gens qui m'aiment parce que je les aime aussi, et si je "pars", ils seront malheureux, ils m'obligent à rester et je souffre à cause d'eux
- je ne veux pas que Mon Homme ait envie de moi, mon corps est dégoutant et n'a pas droit à la douceur
- je n'avalerai plus jamais un seul aliment, c'est trop douloureux
- je ne m'en sortirai jamais
- je déteste les filles qui essayent tous les régimes pour perdre un kilo et demi
- je déteste le regard méprisant de ceux qui croient que je me trouve belle comme ça, et qui ne pensent pas un seul instant que je suis malade
- on veut me voler ma maladie, alors qu'elle était ma seule compagne depuis des années, ils essaient tous de m'éloigner d'elle, ils veulent tous me contrôler
oh oui, la honte... :oops:
Le fait est que le mal, on s'y habitue, la souffrance, l'anxièté, ça crée une accoutumance, et on n'est pas heureux du jour au lendemain. Voilà pourquoi je me sens si perdue. Tout va mieux, et pourtant, je déprime encore plus. J'ai l'impression d'être en deuil, la maladie est en train de mourir. Pourtant, je ne l'aime plus, mais on a partagé tant de choses ensemble. Mais c'était elle ou moi.
Besoin d'avoir mal, un mal identifiable, un que je connais aussi bien. L'idée n'a pas mis longtemps à venir, la scarification. Je mentirais si je disais que je regrette ou que ça ne m'a pas intensément soulagée. La familiarité du geste, l'état second où plus rien ne compte sauf profiter d'une douleur, pour ne pas être seule.
Quand j'ai décidé de refaire le chemin dans l'autre sens, je ne pensais pas que toutes les étapes allaient se reproduire! J'aurais pu prendre un raccourci, ou un itinéraire bis, je sais pas moi! Mais non, je suis repassée par la période léthargie, obscurité, auto-mutilation, apologie de tout ce qui pourrait me détruire.
Bon, ça c'est fait. On continue d'avancer?
Alors avant? Parce qu'il y avait un avant, et je commence à m'en souvenir. Les repas de famille, les sorties entre potes, un reflet dans le miroir qui était le mien et pas un résidu de torture volontaire.
Je me faisais des cadeaux, j'avais régulièrement des nouvelles de mes amis, j'avais des émotions positives à partager, je n'avais pas peur de tout.
Je me manque.
Et je crois bien que je suis en train de me retrouver, et qu'enfin, je vais être moi. Le moi de maintenant, qui n'oublie pas ces dernières années douloureuses, mais qui pose un autre regard dessus. Un moi qui sait ce qu'il ne veut pas, et qui est enfin, enfin animé d'une envie toute simple: vivre.
Il a vraiment fait très noir ces jours-ci, mais je recommence à ouvrir les rideaux. Oui, je suis jolie, et je véhicule autre chose que diverses pathologies. Oui j'ai des faiblesses,des défauts, des actes manqués, et heureusement. Mais j'ai de l'amour à donner, du soutien, de l'espoir, et j'en ai aussi à recevoir.
Un avant qui m'a appris pas mal sur la vie, et un après, tout proche, qui va me permettre de tout mettre en application, et de la vivre cette vie. Je suis fière de ce que je viens d'écrire aujourd'hui, je suis fière de me battre, et je pense en permanence à vous toutes. Courage, le jeu en vaut la chandelle.


J'ai pensé, comme dit le proverbe, que si ce que j'avais à dire était moins beau que le silence, autant me taire. J'ai passé des jours et des nuits à ruminer des conneries plus négatives les unes que les autres.
Je me lance...?
- je déteste les gens qui m'aiment parce que je les aime aussi, et si je "pars", ils seront malheureux, ils m'obligent à rester et je souffre à cause d'eux
- je ne veux pas que Mon Homme ait envie de moi, mon corps est dégoutant et n'a pas droit à la douceur
- je n'avalerai plus jamais un seul aliment, c'est trop douloureux
- je ne m'en sortirai jamais
- je déteste les filles qui essayent tous les régimes pour perdre un kilo et demi
- je déteste le regard méprisant de ceux qui croient que je me trouve belle comme ça, et qui ne pensent pas un seul instant que je suis malade
- on veut me voler ma maladie, alors qu'elle était ma seule compagne depuis des années, ils essaient tous de m'éloigner d'elle, ils veulent tous me contrôler

Le fait est que le mal, on s'y habitue, la souffrance, l'anxièté, ça crée une accoutumance, et on n'est pas heureux du jour au lendemain. Voilà pourquoi je me sens si perdue. Tout va mieux, et pourtant, je déprime encore plus. J'ai l'impression d'être en deuil, la maladie est en train de mourir. Pourtant, je ne l'aime plus, mais on a partagé tant de choses ensemble. Mais c'était elle ou moi.
Besoin d'avoir mal, un mal identifiable, un que je connais aussi bien. L'idée n'a pas mis longtemps à venir, la scarification. Je mentirais si je disais que je regrette ou que ça ne m'a pas intensément soulagée. La familiarité du geste, l'état second où plus rien ne compte sauf profiter d'une douleur, pour ne pas être seule.
Quand j'ai décidé de refaire le chemin dans l'autre sens, je ne pensais pas que toutes les étapes allaient se reproduire! J'aurais pu prendre un raccourci, ou un itinéraire bis, je sais pas moi! Mais non, je suis repassée par la période léthargie, obscurité, auto-mutilation, apologie de tout ce qui pourrait me détruire.
Bon, ça c'est fait. On continue d'avancer?
Alors avant? Parce qu'il y avait un avant, et je commence à m'en souvenir. Les repas de famille, les sorties entre potes, un reflet dans le miroir qui était le mien et pas un résidu de torture volontaire.
Je me faisais des cadeaux, j'avais régulièrement des nouvelles de mes amis, j'avais des émotions positives à partager, je n'avais pas peur de tout.
Je me manque.
Et je crois bien que je suis en train de me retrouver, et qu'enfin, je vais être moi. Le moi de maintenant, qui n'oublie pas ces dernières années douloureuses, mais qui pose un autre regard dessus. Un moi qui sait ce qu'il ne veut pas, et qui est enfin, enfin animé d'une envie toute simple: vivre.
Il a vraiment fait très noir ces jours-ci, mais je recommence à ouvrir les rideaux. Oui, je suis jolie, et je véhicule autre chose que diverses pathologies. Oui j'ai des faiblesses,des défauts, des actes manqués, et heureusement. Mais j'ai de l'amour à donner, du soutien, de l'espoir, et j'en ai aussi à recevoir.
Un avant qui m'a appris pas mal sur la vie, et un après, tout proche, qui va me permettre de tout mettre en application, et de la vivre cette vie. Je suis fière de ce que je viens d'écrire aujourd'hui, je suis fière de me battre, et je pense en permanence à vous toutes. Courage, le jeu en vaut la chandelle.

- vulcane
- Enfinien aguerri
- Messages : 558
- Enregistré le : 10 mai 2005, 00:00
- Localisation : Auvergne, ex Marseillaise
Il est normal que tu passes par une période dépressive maintemant que tu n'as plus trop de TCA auquel te raccrocher.
Plus de repères, moins de choses qui te rassuraient, que tu contrôlais.
Tu laches prise, donc c'est normal d'être mal, il faut passer par cela aussi.
Et oui, il faut faire le deuil de la maladie, de la maigreur pour pouvoir enfin y renoncer.
Rassure toi, çà fait aussi partie de chemin à parcourir. Mais ne fait pas machine arrière.
Tu es tjs sur le bon chemin, ce que tu vis prouve que tu avances, accroches toi.
Plus de repères, moins de choses qui te rassuraient, que tu contrôlais.
Tu laches prise, donc c'est normal d'être mal, il faut passer par cela aussi.
Et oui, il faut faire le deuil de la maladie, de la maigreur pour pouvoir enfin y renoncer.
Rassure toi, çà fait aussi partie de chemin à parcourir. Mais ne fait pas machine arrière.
Tu es tjs sur le bon chemin, ce que tu vis prouve que tu avances, accroches toi.
Quelques pensées philosophiques, lues cette semaine, qui m'incitent à refléchir. Je crois qu'on ne tombe jamais sur les mots par hasard...
"Où la descente est le plus facile, l'ascension est le plus difficile."
"Deux faiblesses qui s'appuient l'une à l'autre créent une force. Voilà pourquoi la moitié du monde en s'appuyant contre l'autre moitié, se raffermit."
"Toute partie tend à se réunir à son tout, pour échapper ainsi à sa propre imperfection. L'âme désire résider avec le corps parce que sans les membres de ce corps, elle ne peut ni agir ni sentir."
Je n'ai pas de mots à poser sur ce que j'ai envie d'exprimer, c'est trop intense, trop brûlant à l'intérieur. Alors juste... COURAGE, accrochez-vous, avancer seule me ferait trop de peine, croyez en vous, on y arrivera.
"Où la descente est le plus facile, l'ascension est le plus difficile."
"Deux faiblesses qui s'appuient l'une à l'autre créent une force. Voilà pourquoi la moitié du monde en s'appuyant contre l'autre moitié, se raffermit."
"Toute partie tend à se réunir à son tout, pour échapper ainsi à sa propre imperfection. L'âme désire résider avec le corps parce que sans les membres de ce corps, elle ne peut ni agir ni sentir."
Je n'ai pas de mots à poser sur ce que j'ai envie d'exprimer, c'est trop intense, trop brûlant à l'intérieur. Alors juste... COURAGE, accrochez-vous, avancer seule me ferait trop de peine, croyez en vous, on y arrivera.

C'est difficile d'essayer d'être heureux, c'est éprouvant, fatigant.
J'en ai marre de ce petit corps faible qui n'est pas apte à faire ce qui me fait envie car oui, c'est une grande nouveauté, j'ai des envies, des petites, des simples, mais elles sont là. Peut-être qu'en m'efforçant de répondre à ses envies à lui (réticence à appeler un chat un chat: il n'a pas envie, il a besoin) il consentira à répondre aux miennes.
Je suis parfois en colère contre mes neurones qui font la sieste quand j'aurais besoin que ce soit l'effervescence là-dedans! Là encore, si je les mets sur pause quand ils le demandent, ils se montreront peut-être très productifs et accepteront de coopérer!
:sleep2:
Tiens tiens,ça s'appellerait pas l'harmonie ce que je recherche là??

J'en ai marre de ce petit corps faible qui n'est pas apte à faire ce qui me fait envie car oui, c'est une grande nouveauté, j'ai des envies, des petites, des simples, mais elles sont là. Peut-être qu'en m'efforçant de répondre à ses envies à lui (réticence à appeler un chat un chat: il n'a pas envie, il a besoin) il consentira à répondre aux miennes.
Je suis parfois en colère contre mes neurones qui font la sieste quand j'aurais besoin que ce soit l'effervescence là-dedans! Là encore, si je les mets sur pause quand ils le demandent, ils se montreront peut-être très productifs et accepteront de coopérer!


Tiens tiens,ça s'appellerait pas l'harmonie ce que je recherche là??
Le mois de mai, son premier jour, ses petits bouquets de muguet qui portent bonheur... Ca nourrit l'espoir.
Malgré tout, je suis déprimée, mais de chez déprimée! Et je me trouve déprimante, d'être déprimée comme ça... Evolution potentielle grâce à cette phrase: zéro!!!
Au fond, la déprime commence à m'indifférer un peu. Il y a eu un moment où ça m'énervait, où ça me désespérait, alternant avec les grosses larmes et la petite voix: "bouh, pourquoi j'arrive pas à profiter de la vie?", mais là, c'est pas pareil. Je me dis que c'est passager, ça fait partie de la maladie, ça se résoudra en temps voulu. Tout est tellement lié...
Alors je prends mon mal en patience, j'ai sûrement déjà souffert plus que ça, faut pas faire la fillette non plus!!
L'important, c'est que je m'alimente. Et j'ai un nouveau collaborateur: le mixeur! Ah, l'estomac est tout petit, il fait des caprices, il veut pas travailler et il ne peut pas garder? Plus d'excuses mon gaillard, quand c'est du mou, ça passe tout seul! Petite feinte avec un aliment plus solide, l'air de rien, qui glisse sans trop de douleur. Je ne vais pas me laisser faire!
Même si j'ai l'impression que je suis la personne la plus triste du monde à cette heure-ci.


Malgré tout, je suis déprimée, mais de chez déprimée! Et je me trouve déprimante, d'être déprimée comme ça... Evolution potentielle grâce à cette phrase: zéro!!!

Au fond, la déprime commence à m'indifférer un peu. Il y a eu un moment où ça m'énervait, où ça me désespérait, alternant avec les grosses larmes et la petite voix: "bouh, pourquoi j'arrive pas à profiter de la vie?", mais là, c'est pas pareil. Je me dis que c'est passager, ça fait partie de la maladie, ça se résoudra en temps voulu. Tout est tellement lié...
Alors je prends mon mal en patience, j'ai sûrement déjà souffert plus que ça, faut pas faire la fillette non plus!!

L'important, c'est que je m'alimente. Et j'ai un nouveau collaborateur: le mixeur! Ah, l'estomac est tout petit, il fait des caprices, il veut pas travailler et il ne peut pas garder? Plus d'excuses mon gaillard, quand c'est du mou, ça passe tout seul! Petite feinte avec un aliment plus solide, l'air de rien, qui glisse sans trop de douleur. Je ne vais pas me laisser faire!
Même si j'ai l'impression que je suis la personne la plus triste du monde à cette heure-ci.
