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- Severine
- Enfinien éprouvé
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- Enregistré le : 23 sept. 2005, 00:00
- Localisation : région parisienne

Ca va je commence à trouver mes marques et je reprend confiance(un peu). Je remarque que j'étais entrain de me mettre en situation de "il faut que je sois parfaite et que je ne fasse aucune erreur." J'essaie de prendre un peu de distance et d'être moins exigeante. C'est fatigant car je dois souvent me dire "respire, sois cool".
J'ai rencontré les chefs des établissements dans lesquels je vais intervenir et le courant a l'air de bien passer. Et hop une crainte s'atténue.
Hier soir j'ai participé pour la première fois à un cours d'improvisation théâtrale et ça m'a bien plu. J'ai bien failli ne pas y aller mais je me suis forcée au moins pour essayer. J'ai passé un bon moment.
Je pense que je vais m'inscrire. Va falloir que je me fasse violence c'est sûr mais je suis certaine que ça ne peut être que positif. Alors faut que je nettoie mes semelles car la semaine prochaine faudra que je me mette des coups de pieds aux fesses!!

- Severine
- Enfinien éprouvé
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Quelques pas en avant et puis je mouline en arrière.
Ce matin sur la route tout allait bien et puis soudain une sensation de vide m'a envahie; une sensation d'avalement, d'abattement terrible.
J'ai monté le volume du poste et je me suis mise à chanter pour combler ce silence et cette sensation.
J'ai bien eu du mal à investir les conversations et la réunion du matin. J'ai en ce moment l'impression que mon cerveau rame pour traiter les infos qui me parviennent. Des fois je me sens complètement débile...
Et puis ça a été la journée "psy":entre mes collègues qui parlaient régime, des problèmes psychiatriques d'une personne (à un moment j'ai cru qu'elles parlaient de moi (bah oui je suis le centre du monde non?!), de la principale du collège qui me semble carrément allumée (elle est antiprof!!
et se veut maman câlin ce sont ses mots avec les élèves!!),les élèves atteints de tca qu'il faut que je suive...
Je sais que je suis capable de gérer tout cela. J'ai déjà accompagné car je ne fais pas de prise en charge des ados anos et je parviens assez bien je pense à mettre de côté mes propres problèmes... C'est juste qu'aujourd"hui je me sentais triste et au ralenti. Je me remet en question au niveau professionnel, j'ai peur de ne pas être compétente. En même temps je me dis que me prendre la tête à ce sujet est un moyen de ne pas affronter ce qui m'est vraiment douloureux:le vide affectif.
Et puis je dors mal en ce moment. Je fais des cauchemars où je crache du sang en grande quantité
, c'est comme si je pourrissais sur place.
Bon malgré tout ça je me sens quand même assez bien et toujours d'attaque. J'essaie d'arrêter de m'éparpiller et de mettre concrèrement en application mes envies. J'ai du mal, je larve beaucoup mais je vais y arriver. En même temps j'ai une attitude contradictoire car je n'ai pas envie d'aller au théâtre demain soir. Je me motive mais mes arguments ne sont pas fameux. C'est un peu comme si je devais me prouver que je pouvais le faire, y aller et maintenant ça n'a plus d'intérêt.
Mouais. En fait je crois pas que je recule mais j'avance comme un escargot feinéant...
Ce matin sur la route tout allait bien et puis soudain une sensation de vide m'a envahie; une sensation d'avalement, d'abattement terrible.
J'ai monté le volume du poste et je me suis mise à chanter pour combler ce silence et cette sensation.
J'ai bien eu du mal à investir les conversations et la réunion du matin. J'ai en ce moment l'impression que mon cerveau rame pour traiter les infos qui me parviennent. Des fois je me sens complètement débile...

Et puis ça a été la journée "psy":entre mes collègues qui parlaient régime, des problèmes psychiatriques d'une personne (à un moment j'ai cru qu'elles parlaient de moi (bah oui je suis le centre du monde non?!), de la principale du collège qui me semble carrément allumée (elle est antiprof!!

Je sais que je suis capable de gérer tout cela. J'ai déjà accompagné car je ne fais pas de prise en charge des ados anos et je parviens assez bien je pense à mettre de côté mes propres problèmes... C'est juste qu'aujourd"hui je me sentais triste et au ralenti. Je me remet en question au niveau professionnel, j'ai peur de ne pas être compétente. En même temps je me dis que me prendre la tête à ce sujet est un moyen de ne pas affronter ce qui m'est vraiment douloureux:le vide affectif.
Et puis je dors mal en ce moment. Je fais des cauchemars où je crache du sang en grande quantité

Bon malgré tout ça je me sens quand même assez bien et toujours d'attaque. J'essaie d'arrêter de m'éparpiller et de mettre concrèrement en application mes envies. J'ai du mal, je larve beaucoup mais je vais y arriver. En même temps j'ai une attitude contradictoire car je n'ai pas envie d'aller au théâtre demain soir. Je me motive mais mes arguments ne sont pas fameux. C'est un peu comme si je devais me prouver que je pouvais le faire, y aller et maintenant ça n'a plus d'intérêt.

Mouais. En fait je crois pas que je recule mais j'avance comme un escargot feinéant...
- Severine
- Enfinien éprouvé
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- Enregistré le : 23 sept. 2005, 00:00
- Localisation : région parisienne
:) Merci Lau pour l'escargot.
Alex, merci.
Je viens de prendre conscience que je reproduis les mêmes schémas que l'an passé. J'ai tellement peur de ne pas être à la hauteur professionnellement que j'en fais trop. Je passe beaucoup de temps à travailler, à penser à ce que je dois ou devrais faire mais pour être honnête je brasse surtout beaucoup d'air et ce n'est qu'au dernier moment dans l'urgence que je deviens enfin utile. Je dois apprendre à gérer le temps, à le fractionner au lieu de nager dans tous les sens.
En plus ce brassage sans queue ni tête m'angoisse et du coup je me noie sous la bouffe.
Ce matin je ne devais pas travailler mais j'avais reçu un élève qui semblait perdu et qui n'était dispo que le samedi matin. Alors du coup dans ma grande gentillesse
je suis venue travailler et on a fixé un rdv. Résultat il n'est pas venu et n'a même pas cru bon de passer un coup de fil. J'étais en colère. Pas tant après lui (je me doutais qu'il ne viendrait pas) qu'après moi. Car en plus une collègue m'a refilé sa matinée. Alors oui ça me permet d'être tranquille pendant plusieurs semaines (plus de samedi matin) mais je n'avais prévu de ne venir qu'une heure le temps du rdv et là j'ai fait la matinée entière et y'a eu un monde fou. Là déjà alors que je suis dans une nouvelle équipe je commence à me laisser bouffer par les autres. Il est encore temps que je m'affirme mais j'ai du mal. Et puis souvent les bonnes réflexions ne me viennent que quelques instants après la conversation. Un escargot j'vous dit!!
Et puis je vois bien aussi que cette forte implication dans ma profession est un moyen de compenser le vide affectif. "oh non non vous z'avez vu tout ce travail j'ai pas l'temps pour la gaudriole moi..."
Mouais.
Donc je sais ce que je suis entrain de faire, je sais là où ça peut et risque de me mener et je n'ai pas envie d'y aller. Connais déjà c'est pas sympa.
Donc (!) à moi maintenant de modifier ma trajectoire.
Alex, merci.
Je viens de prendre conscience que je reproduis les mêmes schémas que l'an passé. J'ai tellement peur de ne pas être à la hauteur professionnellement que j'en fais trop. Je passe beaucoup de temps à travailler, à penser à ce que je dois ou devrais faire mais pour être honnête je brasse surtout beaucoup d'air et ce n'est qu'au dernier moment dans l'urgence que je deviens enfin utile. Je dois apprendre à gérer le temps, à le fractionner au lieu de nager dans tous les sens.
En plus ce brassage sans queue ni tête m'angoisse et du coup je me noie sous la bouffe.
Ce matin je ne devais pas travailler mais j'avais reçu un élève qui semblait perdu et qui n'était dispo que le samedi matin. Alors du coup dans ma grande gentillesse

Et puis je vois bien aussi que cette forte implication dans ma profession est un moyen de compenser le vide affectif. "oh non non vous z'avez vu tout ce travail j'ai pas l'temps pour la gaudriole moi..."

Donc je sais ce que je suis entrain de faire, je sais là où ça peut et risque de me mener et je n'ai pas envie d'y aller. Connais déjà c'est pas sympa.
Donc (!) à moi maintenant de modifier ma trajectoire.
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- la 'tite Toulousaine Matinette
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- Localisation : la ville, rose ?
Un escargot, c'est déjà mieux qu'une limace, ça a une coquille protectrice.
Alors j'sais pas s'il s'agit de casser la carapace ou d'avancer plus vite avec, mais gastéropode ou pas, t'y arriveras ! Puis, même si ça n'en a pas à la base, l'escargot va apprendre à sortir les griffes, pas pour faire mal, juste pour montrer qu'il est là avec les autres, pas qu'à leur service.
Bisous Séverine.
Alors j'sais pas s'il s'agit de casser la carapace ou d'avancer plus vite avec, mais gastéropode ou pas, t'y arriveras ! Puis, même si ça n'en a pas à la base, l'escargot va apprendre à sortir les griffes, pas pour faire mal, juste pour montrer qu'il est là avec les autres, pas qu'à leur service.
Bisous Séverine.
- Severine
- Enfinien éprouvé
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- Localisation : région parisienne
Grrr purée encore en panne!!
Je trouvais ce matin que ma voiture avait un peu moins la pêche. Et ce soir plus de batterie. ENCORE!!
Une femme m'a dépanné et je crevais de trouille de caler sur l'autoroute (bah oui avec tout ce monde on s'arrêtait tous les 10 mètres).
Je pestais à voix haute, hurlais après les débiles qui me fesaient des queues de poissons.S'ils m'ont vu grimacer dans le rétro
Arrivée, garée. Demain l'assurance vient me dépanner.
J'suis surexcitée.
Je trouvais ce matin que ma voiture avait un peu moins la pêche. Et ce soir plus de batterie. ENCORE!!
Une femme m'a dépanné et je crevais de trouille de caler sur l'autoroute (bah oui avec tout ce monde on s'arrêtait tous les 10 mètres).
Je pestais à voix haute, hurlais après les débiles qui me fesaient des queues de poissons.S'ils m'ont vu grimacer dans le rétro

Arrivée, garée. Demain l'assurance vient me dépanner.
J'suis surexcitée.
- Angee
- l'Ange gardien d'Enfine
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- Localisation : Maisons Alfort(94 700)
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Essaie de ne pas trop t'énerver. Garde ton calme malgré les mauvaises circonstances... :voeux: j'espère que tu trouveras la paix ce soir en rentrant chez toi. Tu es Ma Grande Soeur de chemin, ne l'oublie jamais. Alors si jamais t'as envie de papoter avec moi, hésite pas hein?
Jpense fort à toi. :voeux:
Jpense fort à toi. :voeux:
- Severine
- Enfinien éprouvé
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:) Ayé ma voiture s'en est allée sur la dépanneuse et sous les yeux des voisins.
Ah oui c'était la fête dans ma rue. Cette grande dépanneuse qui a bloqué la rue pendant 10 min. C'est pas tous les jours qu'y a de l'animation.
Et puis le garagiste est sympa, il va me trouver une pièce dans une casse (courroie de l'alternateur pour ceux qui s'y connaissent) pour que ce soit moins cher et va essayer de me la réparer pour vendredi.
Donc soulagée.
Ah oui c'était la fête dans ma rue. Cette grande dépanneuse qui a bloqué la rue pendant 10 min. C'est pas tous les jours qu'y a de l'animation.
Et puis le garagiste est sympa, il va me trouver une pièce dans une casse (courroie de l'alternateur pour ceux qui s'y connaissent) pour que ce soit moins cher et va essayer de me la réparer pour vendredi.
Donc soulagée.

- Severine
- Enfinien éprouvé
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Bon sinon c'est pas la grande forme depuis hier. Je commence à ouvrir les yeux sur les dommages causés (?) par la boulimie sur ma vie. J'ai envie de faire un certain nombre de choses mais les multiples découverts bancaires me freinent. Je vois bien qu'il faut que ces achats cessent car ils m'entrainent vers de gros soucis mais je ne sais pas comment m'arrêter. j'avance mais je dois assumer tout ce passé qui s'accumule. Du coup je me sentais prête à baisser les bras, à me morfondre dans cette situation mais je ne peux pas et je ne le veux pas. Je dois faire face à mes responsabilités et redresser la barre.
J'ai rdv avec mon médecin demain et je vais lui dire que du côté des crises pas de mieux finalement. Je ne sais vraiment pas comment les arrêter ou tout du moins les ralentir...
J'ai quelques accalmie mais elles commencent à être rares.
C'est pas bien intéressant mais ça me fait du bien de l'écrire.
- vera
- Enfinien aguerri
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Chère Séverine,
Je vois que malgré les difficultés, tu gères tout avec beaucoup plus de recul quant à ton propre comportement par rapport aux réalités professionnelles et personnelles. Toute ta trajectoire de soins portent ses fruits.
De quoi as-tu vraiment besoin quand les maux reprennent le dessus ?
Bravo pour ces avancées.

Je vois que malgré les difficultés, tu gères tout avec beaucoup plus de recul quant à ton propre comportement par rapport aux réalités professionnelles et personnelles. Toute ta trajectoire de soins portent ses fruits.
De quoi as-tu vraiment besoin quand les maux reprennent le dessus ?
Bravo pour ces avancées.

- Severine
- Enfinien éprouvé
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:) Si il y a de la place pour me garer sans être obligée de faire un créneau alors pourquoi pas!! Parce que je suis une vraie bille pour me garer. C'est impresionnant!! Qui c'est qui tourne mille fois dans la rue pour trouver un emplacement facile? Et bah c'est moi. :-Ptu passe me prendre?????????????????
je t'attend!!!!!!!!!!
Contente de te voir ici et que ton séjour t'a été bénéfique, miss papillon.Je vois que malgré les difficultés, tu gères tout avec beaucoup plus de recul quant à ton propre comportement par rapport aux réalités professionnelles et personnelles. Toute ta trajectoire de soins portent ses fruits.
De quoi as-tu vraiment besoin quand les maux reprennent le dessus ?
Bravo pour ces avancées.
J'essaie d'ordonner les priorités et du coup je vais ralentir sur le professionnel car trop fatiguée et prendre enfin ma santé en mains. Je me réfugie et me cache derrière mon boulot. Ce n'est pas la solution. Il sera temps que j'enchaine réunions et entretiens quand j'irai mieux. Là j'ai décidé de faire ce que j'ai à faire sans plus. C'est dur car j'ai peur de ce que mes collègues vont penser de mon attitude de petit fonctionnaire. Mais tant pis!
Mon médecin se trouve démuni. Elle n'a su que me répéter que j'étais malade et pas coupable. Et moi en face j'ai fondu en larmes en lui disant que si je suis responsable de mes actes.ce rdv chez le médecin s'est bien passé?
Elle m'a donné l'adresse d'un autre psy et m'a parlé d'une autre hospitalisation.
J'ai pris rdv avec le psy.En attendant je dois me mettre en mouvement. Ce n'est plus possible. Je stagne et ai peur de reculer.
- vera
- Enfinien aguerri
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Ce n'est pas seulement la machine automobile qui a besoin d'un garagiste pour se mettre en mouvement. Qu'est ce qui est plus important ce que pensent tes collègues (et entre nous faire ton travail n'est pas ne rien faire) ou ta santé qui risque de chuter si tu t'acharnes à fonctionner comme une ferrari si tu n'en as pas le moteur ?Severine a écrit : J'essaie d'ordonner les priorités et du coup je vais ralentir sur le professionnel car trop fatiguée et prendre enfin ma santé en mains. Je me réfugie et me cache derrière mon boulot. Ce n'est pas la solution. Il sera temps que j'enchaine réunions et entretiens quand j'irai mieux. Là j'ai décidé de faire ce que j'ai à faire sans plus. C'est dur car j'ai peur de ce que mes collègues vont penser de mon attitude de petit fonctionnaire. Mais tant pis!
Mon médecin se trouve démuni. Elle n'a su que me répéter que j'étais malade et pas coupable. Et moi en face j'ai fondu en larmes en lui disant que si je suis responsable de mes actes.ce rdv chez le médecin s'est bien passé?
Elle m'a donné l'adresse d'un autre psy et m'a parlé d'une autre hospitalisation.
J'ai pris rdv avec le psy.En attendant je dois me mettre en mouvement. Ce n'est plus possible. Je stagne et ai peur de reculer.
Si tu as habitué tes collègues à en faire trop, c'est leur problème de s'habituer à un retour à une activité normale pas à toi, ne te surcharges pas des preoccupations des autres en plus de tes difficultés.
Je travaille dans la relation d'aide aussi et après plus de dix années où je me sentais indispensable, je vois qu'en faisant juste mon travail, le monde ne s'ecroule pas et que peut-être mes collègues respectent mieux mes limites car je les ai sûrement acceptées moi-même. Mais à mes débuts ce n'etait pas aussi facile de dire "non".

- vera
- Enfinien aguerri
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Ce n'est pas seulement la machine automobile qui a besoin d'un garagiste pour se mettre en mouvement. Qu'est ce qui est plus important ce que pensent tes collègues (et entre nous faire ton travail n'est pas ne rien faire) ou ta santé qui risque de chuter si tu t'acharnes à fonctionner comme une ferrari si tu n'en as pas le moteur ?Severine a écrit : J'essaie d'ordonner les priorités et du coup je vais ralentir sur le professionnel car trop fatiguée et prendre enfin ma santé en mains. Je me réfugie et me cache derrière mon boulot. Ce n'est pas la solution. Il sera temps que j'enchaine réunions et entretiens quand j'irai mieux. Là j'ai décidé de faire ce que j'ai à faire sans plus. C'est dur car j'ai peur de ce que mes collègues vont penser de mon attitude de petit fonctionnaire. Mais tant pis!
Mon médecin se trouve démuni. Elle n'a su que me répéter que j'étais malade et pas coupable. Et moi en face j'ai fondu en larmes en lui disant que si je suis responsable de mes actes.ce rdv chez le médecin s'est bien passé?
Elle m'a donné l'adresse d'un autre psy et m'a parlé d'une autre hospitalisation.
J'ai pris rdv avec le psy.En attendant je dois me mettre en mouvement. Ce n'est plus possible. Je stagne et ai peur de reculer.
Si tu as habitué tes collègues à en faire trop, c'est leur problème de s'habituer à un retour à une activité normale pas à toi, ne te surcharges pas des preoccupations des autres en plus de tes difficultés.
Je travaille dans la relation d'aide aussi et après plus de dix années où je me sentais indispensable, je vois qu'en faisant juste mon travail, le monde ne s'ecroule pas et que peut-être mes collègues respectent mieux mes limites car je les ai sûrement acceptées moi-même. Mais à mes débuts ce n'etait pas aussi facile de dire "non".

- Severine
- Enfinien éprouvé
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You're right Nadia. Et dès aujourd'hui j'ai levé le pieds. Je me suis levée grippée et courbaturée. J'ai hésité mais je suis allée travailler. J'ai bien fait car on a réparti les plages de permanence pour les vacances. D'ailleurs à ce sujet c'était un peu explosif mais cette année j'ai demandé ce que je voulais et je n'ai pas essayé d'arranger les autres. Et puis en début d'après midi je suis allée dans un de mes collèges et comme je me sentais vraiment fatiguée j'ai reconduit mes entretiens et je suis rentrée.Ce n'est pas seulement la machine automobile qui a besoin d'un garagiste pour se mettre en mouvement. Qu'est ce qui est plus important ce que pensent tes collègues (et entre nous faire ton travail n'est pas ne rien faire) ou ta santé qui risque de chuter si tu t'acharnes à fonctionner comme une ferrari si tu n'en as pas le moteur ?
Si tu as habitué tes collègues à en faire trop, c'est leur problème de s'habituer à un retour à une activité normale pas à toi, ne te surcharges pas des preoccupations des autres en plus de tes difficultés
Et demain je ne travaille pas non plus. Je récuppérerais mes heures plus tard. Au début j'étais gênée car le mercredi il y a beaucoup de monde.
En fait je suis dans une nouvelle équipe et je sais que mon dossier a été transféré. Je crois qu'en fait j'en fais beaucoup pour me racheter de mon hospitalisation et prouver que je suis une bonne professionnelle.
Mais bon je sais que je ne suis pas indispensable et que si je devais être arrêtée un remplaçant ferait l'"intérim". Donc je vais faire ce qui est à faire et les actions spectaculaires je les mettrai en place quand je m'en sentirai capable.
Donc oui je ralentis le rythme.
En ce qui concerne l'hospitalisation, je crois que le médecin en a parlé parce qu'elle se trouve dans une impasse. Pour l'instant je ne l'envisage pas (je ne rejette pas l'idée mais là ce serait jeté l'éponge trop vite). Je crois que les crises bv sont devenues un rituel et c'est à moi de casser mes habitudes. Après l'hospitalisation et après les vacances j'ai vraiment vu une différence. Mais bien vite j'ai repris mes habitudes. Donc c'est là dessus que je dois travailler et évoluer.
Hier soir une des soeurs de ma mère et une cousine m'ont téléphoné (ma mère leur a dit que j'étais pas à mon top) et elles m'ont parlé comme à une victime "ma pauvre c'est dur la région parisienne et ton boulot aussi...", elles m'ont conseillé de me mettre en arrêt et de venir en Lorraine. C'était gentil de leur part mais hors de question. Je n'ai pas envie de me cacher. Et là je me suis rendue compte que je jouais vraiment le jeu de ce côté de ma famille à savoir nous sommes dépressifs, la vie est dure, les gens sont méchants avec nous etc., ces attitudes que j'ai fuis en allant faire mes études loin de la Lorraine.
Ca m'a fait peur car je reproduis ces schémas et je ne veux pas être comme ça.
Ca m'a remué.
Bon là je crois qu'il est temps que je revoie un psy pour parler de ça parce que c'est pas vraiment intéressant pour vous. Je me suis un peu lâchée sur le clavier.
Dernière petite chose: aujourd'hui 3 repas et pas de crise!!
- Gwen
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pour ces 3 repas et pas de crises!!
je vois que c'est difficile en ce moment pour toi et j'espère de tout mon coeur que l'aide auprès de ta psy ou ton psy va t'aider!!
Continues le combat, tu l'as deja commencé ac ta 1ère hospitalisation alors, reprends de plus belle et tu vaincras cette foutue maladie!

allez, courage, je suis de tout coeur ac toi et surtout, ne baisses pas les bras!!!
gros bisous


- vera
- Enfinien aguerri
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Tu as raison ce n'est pas "interessant" mais essentiel, tu t'ecoutes, tu oses dire non à ta famille et tu passes une journée sereine à te reposer sans crise. :respect:Severine a écrit :Bon là je crois qu'il est temps que je revoie un psy pour parler de ça parce que c'est pas vraiment intéressant pour vous. Je me suis un peu lâchée sur le clavier.
Dernière petite chose: aujourd'hui 3 repas et pas de crise!!
J'aimerais pouvoir en dire autant, je prends la souffrance des gens en pleine gueule depuis hier
- Severine
- Enfinien éprouvé
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- Localisation : région parisienne
J'aimerais pouvoir en dire autant, je prends la souffrance des gens en pleine gueule depuis hier

Protège toi du mieux que tu le peux et ne te laisse pas envahir par cette souffrance. Là aussi pas facile mais pas insurmontable.
Mets un éventail virtuel entre toi et la souffrance d'autrui que tu pressens. Ce n'est pas se fermer aux autres mais accepter qu'il y ait une limite à ce que tu peux recevoir. Je ne sais pas si je m'exprime correctement.
En tout cas tu peux être fière de toi et des efforts actifs que tu fais pour avancer.

Oh et puis ça me ferait plaisir de te revoir autour d'un.....capuviennoiccino!! ;-)
Ninou !! :) Cette image est bien ressemblante. Mon nez est en effet bien rouge et il a l'air d'un chou fleur!! Heureusement que mon appart est assez bien insonorisé parce que je n'arrête pas de me moucher et d'éternuer.
Prends bien soin de tes filles gentille maman'firmière!!
Alex, Angel, merci.
Aujourd'hui donc repos et petite balade avec une copine.
Le repas du soir a failli déraper mais ouf non je suis parvenue à m'arrêter. J'ai un peu trop mangé à mon goût mais j'ai décidé de garder même si l'estomac est un peu lourd. J'expérimente cette sensation.
La suite, on verra.
:) :) j'adore ton humour tu est extra ne change rien
je suis très heureuse de lire que tu as tenu encore :bienjoué:
je suis très fière de toi
bon en ce qui concerne la maman infirmier ben j'ai donner aujourd'hui
je suis fané complet :)
gastro général
bon aller je t'envoie tous plein de bisou tous doux et de câlin tous tendre pour réchauffer ton coeur

je suis très heureuse de lire que tu as tenu encore :bienjoué:
je suis très fière de toi
bon en ce qui concerne la maman infirmier ben j'ai donner aujourd'hui
je suis fané complet :)
gastro général
bon aller je t'envoie tous plein de bisou tous doux et de câlin tous tendre pour réchauffer ton coeur

- Severine
- Enfinien éprouvé
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- Localisation : région parisienne
J'ai déjà été secouée par la grippe mais cette semaine a été le pompon!!
Jeudi je suis partie bosser avec plus de 39 de fièvre en me disant que ça passerait dans la matinée. Je devais aller au collège l'après midi et bien que je me sentais vraiment mal j'avais prévu d'y aller car je leur ai déjà fait faux bond mardi. Mais mes collègues et ma directrice ont insisté pour que je rentre chez moi. J'ai fait après midi couette-canapé-tisane au miel-fervex. J'ai somnolé.
En début de soirée ça allait un peu mieux. Dans la nuit re-fièvre.
C'est là que je vois que mon organisme est un peu affaibli car je n'ai jamais été épuisée ainsi au point de limite délirer.
Hier j'ai à nouveau somnolé toute la journée et comme le soir ça allait pas trop mal je suis allée au ciné et à flunch avec une copine.
Aujourd'hui je me sens encore fatiguée mais ça va nettement mieux.
Bon je vais pas mentir. Re-crise. Levée tard j'ai voulu sauté le petit déj et déjeuner plus tard...j'aurais pas du.Je crois vraiment que le rythme 3 repas par jour est bon pour moi car même en période ano je le fesais.
Donc faut que j'arrête de faire ma tête de mule
Jeudi je suis partie bosser avec plus de 39 de fièvre en me disant que ça passerait dans la matinée. Je devais aller au collège l'après midi et bien que je me sentais vraiment mal j'avais prévu d'y aller car je leur ai déjà fait faux bond mardi. Mais mes collègues et ma directrice ont insisté pour que je rentre chez moi. J'ai fait après midi couette-canapé-tisane au miel-fervex. J'ai somnolé.
En début de soirée ça allait un peu mieux. Dans la nuit re-fièvre.
C'est là que je vois que mon organisme est un peu affaibli car je n'ai jamais été épuisée ainsi au point de limite délirer.
Hier j'ai à nouveau somnolé toute la journée et comme le soir ça allait pas trop mal je suis allée au ciné et à flunch avec une copine.
Aujourd'hui je me sens encore fatiguée mais ça va nettement mieux.
Bon je vais pas mentir. Re-crise. Levée tard j'ai voulu sauté le petit déj et déjeuner plus tard...j'aurais pas du.Je crois vraiment que le rythme 3 repas par jour est bon pour moi car même en période ano je le fesais.
Donc faut que j'arrête de faire ma tête de mule

- vera
- Enfinien aguerri
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Mon medecin me dit souvent : "si tu te sens vraiment epuisée, appelle moi et je t'arrete 2 ou 3 jours AVANT que tu tombes reellement malade" et bien sûr je culpabilise de louper le boulot et tombre vraiment malade (ma derniere experience datant du mois de mai où j'ai du rester deux semaines sans pouvoir me lever avec 8 de tension et des allergies respiratoires) mais moi aussi je suis une tête de mule et veux tenir et me montrer forte (mon père est pareil, il attend de tomber pour s'arreter).Severine a écrit :J'ai déjà été secouée par la grippe mais cette semaine a été le pompon!!
Jeudi je suis partie bosser avec plus de 39 de fièvre en me disant que ça passerait dans la matinée.
C'est là que je vois que mon organisme est un peu affaibli car je n'ai jamais été épuisée ainsi au point de limite délirer.
Hier j'ai à nouveau somnolé toute la journée et comme le soir ça allait pas trop mal je suis allée au ciné et à flunch avec une copine.
Aujourd'hui je me sens encore fatiguée mais ça va nettement mieux.
Bon je vais pas mentir. Re-crise. Levée tard j'ai voulu sauté le petit déj et déjeuner plus tard...j'aurais pas du.Je crois vraiment que le rythme 3 repas par jour est bon pour moi car même en période ano je le fesais.
Donc faut que j'arrête de faire ma tête de mule
Pour les repas c'est toi qui sens et apprends à te connaitre, moi les trois repas par jour ne me vont pas, c'est un vrai avec des en cas ou grignotages en fin d'après-midi et dans la nuit en cas d'insomnie, si je parvenais à en faire deux comme quand j'etais enfant ce serait dejà pas mal par rapport à la "norme sociale" pour pas angoisser dès que je dois déjeuner avec d'autres.
Mais la plupart des gens, c'est trois et si c'est ton cas, suis ce rythme.
Prends soin de toi,

- Severine
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- Enregistré le : 23 sept. 2005, 00:00
- Localisation : région parisienne
Décidemment les dimanches ne sont pas pour moi.
Ce matin, après une bonne nuit de sommeil sans fièvre, je décide d'aller me balader. Je me force en me disant que ça va me faire forcément du bien même si je me sens encore très fatiguée.
Dans la rue, panique. Je me sens moche, mal habillée. Et en fait je me rend compte que je ne sais même pas ce que j'ai mis tant je l'ai fait de manière automatique. Et deuxième prise de conscience depuis quand je me prépare le matin et me regarde sans me voir?
J'arrive à la gare toujours en conflit j'y vais/j'y vais pas. Je monte dans le train et j'en redescend. Je rentre. Je passe les crises.
Et là je suis en pleurs à me dire que toute seule je ne peux pas. Besoin de parler mais pas envie d'ennuyer encore. J'appelle un service téléphonique et me répand en larmes et en blablabla.
Et là en mettant les choses à plat avec cette personne, il est clair qu'il m'est deplus en plus difficile de donner le change, que ça me bouffe mon énergie "vous avez conscience du mal que vous vous infliger?" euh oui je crois. Mais je met mon mouchoir dessus et c'est reparti.
Sauf que là je crois qu'il faut que j'arrête les dégâts. Et que j'arrête de dire je vais faire, il faut que. Je fais parce que j'ai 28 ans et que j'ai manqué trop de choses dans ma vie, parce que j'ai beaucoup à vivre et que j'en ai marre de me détruire.
Je veux m'en sortir seule. Je suis forte. Tout cela est bien joli mais actuellement faux. Je me leurre.
J'hésite encore à accepter l'arrêt maladie proposé par mon médecin. Je le vois encore comme une faiblesse, une attitude lâche. Mais ce n'est pas mon orgueil qui va permettre d'aller mieux sinon ça irait déjà mieux.
Je suis en colère contre moi de voir que je me résoud à accepter cette situation.

Ce matin, après une bonne nuit de sommeil sans fièvre, je décide d'aller me balader. Je me force en me disant que ça va me faire forcément du bien même si je me sens encore très fatiguée.
Dans la rue, panique. Je me sens moche, mal habillée. Et en fait je me rend compte que je ne sais même pas ce que j'ai mis tant je l'ai fait de manière automatique. Et deuxième prise de conscience depuis quand je me prépare le matin et me regarde sans me voir?
J'arrive à la gare toujours en conflit j'y vais/j'y vais pas. Je monte dans le train et j'en redescend. Je rentre. Je passe les crises.
Et là je suis en pleurs à me dire que toute seule je ne peux pas. Besoin de parler mais pas envie d'ennuyer encore. J'appelle un service téléphonique et me répand en larmes et en blablabla.
Et là en mettant les choses à plat avec cette personne, il est clair qu'il m'est deplus en plus difficile de donner le change, que ça me bouffe mon énergie "vous avez conscience du mal que vous vous infliger?" euh oui je crois. Mais je met mon mouchoir dessus et c'est reparti.
Sauf que là je crois qu'il faut que j'arrête les dégâts. Et que j'arrête de dire je vais faire, il faut que. Je fais parce que j'ai 28 ans et que j'ai manqué trop de choses dans ma vie, parce que j'ai beaucoup à vivre et que j'en ai marre de me détruire.
Je veux m'en sortir seule. Je suis forte. Tout cela est bien joli mais actuellement faux. Je me leurre.
J'hésite encore à accepter l'arrêt maladie proposé par mon médecin. Je le vois encore comme une faiblesse, une attitude lâche. Mais ce n'est pas mon orgueil qui va permettre d'aller mieux sinon ça irait déjà mieux.
Je suis en colère contre moi de voir que je me résoud à accepter cette situation.
- Severine
- Enfinien éprouvé
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Arrêt accepté.
Mais mon médecin m'a donné rendez vous jeudi. Je suis donc passé chercher l'arrêt en salle d'attente.
Je me sens bizarre. D'un côté je me dis que je pourrais travailler et en même temps je suis réellement fatiguée et j'ai encore eu de la fièvre hier.
J'ai l'impression de me laisser aller et je déteste cette sensation. Mais c'est aussi la première fois que je ne joue pas, que je laisse la façade de côté et ça me chamboule.
J'ai parlé avec mon ti frère qui n'a pas pris de gants pour me dire ce qu'il pense. Il a dit des choses dures qui m'ont fait mal mais parce qu'elles sont vraies.
Cela fait plusieurs années que j'évolue autour de mensonges, d'évitement, de peurs... Je commence à ouvrir les yeux je crois.
Je suis dans le tout intellectualisation, dans l'analyse de mes comportements, dans le prescritif "il faut que, je devrai". Une manière d'avoir une forme de contrôle qui m'échappe au cours des crises.
Les émotions surgissent de plus en plus fréquemment, je n'essaie plus de les "ravaler", j'essaie de les accueillir et de les vivre. Pas évident mais c'est le moment propice je crois. Alors je pleure, je tremble, je ressens des bouffées de vide; je me suis "vue" aujourd'hui avançant dans la rue fermée sur moi-même, fuyant le regard des autres. Ca aussi ça m'a fait bizarre et là encore je me demande depuis quand cela dure.
Je ne me sens pas plus mal que la semaine dernière. J'ai juste l'impression que ça bouge en moi...
Et puis je voulais remercier une personne qui se reconnaitra
qui m'a offert un livre de B. Schasseur sur la boulimie. Ce livre arrive au bon moment. Je crois qu'il y a encore quelques semaines je ne l'aurai pas compris.
Mais mon médecin m'a donné rendez vous jeudi. Je suis donc passé chercher l'arrêt en salle d'attente.
Je me sens bizarre. D'un côté je me dis que je pourrais travailler et en même temps je suis réellement fatiguée et j'ai encore eu de la fièvre hier.
J'ai l'impression de me laisser aller et je déteste cette sensation. Mais c'est aussi la première fois que je ne joue pas, que je laisse la façade de côté et ça me chamboule.
J'ai parlé avec mon ti frère qui n'a pas pris de gants pour me dire ce qu'il pense. Il a dit des choses dures qui m'ont fait mal mais parce qu'elles sont vraies.
Cela fait plusieurs années que j'évolue autour de mensonges, d'évitement, de peurs... Je commence à ouvrir les yeux je crois.
Je suis dans le tout intellectualisation, dans l'analyse de mes comportements, dans le prescritif "il faut que, je devrai". Une manière d'avoir une forme de contrôle qui m'échappe au cours des crises.
Les émotions surgissent de plus en plus fréquemment, je n'essaie plus de les "ravaler", j'essaie de les accueillir et de les vivre. Pas évident mais c'est le moment propice je crois. Alors je pleure, je tremble, je ressens des bouffées de vide; je me suis "vue" aujourd'hui avançant dans la rue fermée sur moi-même, fuyant le regard des autres. Ca aussi ça m'a fait bizarre et là encore je me demande depuis quand cela dure.
Je ne me sens pas plus mal que la semaine dernière. J'ai juste l'impression que ça bouge en moi...
Et puis je voulais remercier une personne qui se reconnaitra

- Angee
- l'Ange gardien d'Enfine
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tu as pris la bonne décision. Cet arrêt te laissera du tps pour te poser et comprendre touc ces changements qui opèrent depuis qq temps. En espérant que tu trouveras le chemin de la guérison :voeux: prends soin de toi et REPOSE-TOI. ais le point et ton soucis numéro 1 doit être ta santé. Courage Grande Soeur.
- vera
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Ca bouge par des conversations vraies, une réelle prise de conscience, peut-être une aide par la lecture, tu te "vois", crois moi en ce bas monde, peu de gens ont cette capacité... c'est le tremplin vers le désir réel d'aller mieux et de faire en sorte de mettre ton energie pour ça (donc besoin de repos) et d'accepter celle des autres.Severine a écrit : Je ne me sens pas plus mal que la semaine dernière. J'ai juste l'impression que ça bouge en moi...
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Je suis fière de toi, de ton parcours, de ton courage dans ce cheminement douloureux.
