Le sentiment d'impuissance - Lâcher prise
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Le sentiment d'impuissance - Lâcher prise
bonjour, bonsoir, à tous,
le prochain sujet des groupes de parole est :
[center]Le sentiment d'impuissance - Lâcher prise[/center]
et Marie Adrienne nous propose la phrase suivante pour amorcer la pompe :
" Il n’y a rien de plus facile à dire ni de plus difficile à faire que de lâcher prise" [ Santoka ] - Zen, saké,
merci de partager votre point de vue avec tous
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- Gwen
- Respectable Enfinien
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- Enregistré le : 01 avr. 2005, 00:00
- Localisation : Bretagne
très interessant comme sujet surtout que je suis en plein dedans vu que je suis hospitalisée justement pour "lacher prise" sur tout : l'alimentation mais aussi emotions, bref, tout un programme qui est très long à faire car on a mis bcp de temps à mettre en place tout un système pour nous proteger et ainsi controler tout notre corps et notre vie!!
mais du coup, le controle se retourne contre nous à un moment donné, et on se retrouve prisonnier!!
Et c'est là, le plus difficile à faire mais j'apprends ds le centre ou je suis que ce travail peut aboutir en y allant doucement et en se laissant porter par l'institut!!
Mais c'est pas facile....
voilà, je reviendrai peut etre reparler de tout ca
mais ce debat m'interesse bcp!!!!
Car je crois que c'est là le 1er de nos soucis face aux tca!!!!
et comme un soignant me disait l'autre jour : "on ne peut pas deconditionner un fonctionnement que l'on a depuis x temps en qq mois!!!"
mais on peut y arriver!!
mais du coup, le controle se retourne contre nous à un moment donné, et on se retrouve prisonnier!!
Et c'est là, le plus difficile à faire mais j'apprends ds le centre ou je suis que ce travail peut aboutir en y allant doucement et en se laissant porter par l'institut!!
Mais c'est pas facile....
voilà, je reviendrai peut etre reparler de tout ca
mais ce debat m'interesse bcp!!!!
Car je crois que c'est là le 1er de nos soucis face aux tca!!!!
et comme un soignant me disait l'autre jour : "on ne peut pas deconditionner un fonctionnement que l'on a depuis x temps en qq mois!!!"
mais on peut y arriver!!
lacher prise
mot plus que difficile, qui fait tellement envie mais aussi tellement peur, pour moi cette notion est plus que complexe, j ai ete eleve ds une famille ou laisser paraitre ses emotions etait signe de faiblesse, et il fallait qu on soit fort, alors pas question, deja controler et meme si je sais que c est 1 porte vers la guerison, pr moi elle semble verrouillee, mais en meme tps ca fait tellement envie, et ca me renvoie d un coup a une explosion d emotions trop peut etre,j aimerai en etre capable mais ne plus controler, me terrifie, me mettre a nu me semble impossible car la tt s effondre, je dois etre 1 peu confuse mais c est vraiment la question qui tue et je me languis d en voir la synthese
Une personne m'a fait prendre conscience que je pouvais avancer en aveugle, ça tout le monde sait faire. On ferme les yeux et on se sert de ses sens pour avancer. Evidemment en pratique, dans la vie de tous les jours, on ne peut pas se déplacer les yeux fermés quoique les aveugles se débrouillent plutôt bien.... mais on peut fermer les yeux dans sa tête...
En faisant cela, on lâche prise à nos pensées négatives émanant de notre juge intérieur si sévère. Je ne sais comment vous expliquer autrement, il faut essayer...
En faisant cela, on lâche prise à nos pensées négatives émanant de notre juge intérieur si sévère. Je ne sais comment vous expliquer autrement, il faut essayer...
- vera
- Enfinien aguerri
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Lâcher prise c'est d'abord avoir confiance en la vie, en soi, en les autres, en son corps.
Très difficile pour moi quand j'ai envie que le cerveau controle mon corps que je ne veux pas ecouter.
Ce n'est pas abdiquer mais accepter ce qu'on ne peut changer pour garder son energie afin de changer ce qui est possible et discerner les deux (comme dans la maxime des AA).
Lors de mes vacances en Suisse, j'ai trouvé une auteure suisse romande qui a publié deux livres dans la collection Jouvence Rosette poletti qui a écrit "lacher prise" et surtout "accepter ce qui est" qui sont des bonnes pistes de prise de conscience de cette necessité pour aller de l'avant.
http://www.editions-jouvence.com/editio ... JOUV=K0758
Très difficile pour moi quand j'ai envie que le cerveau controle mon corps que je ne veux pas ecouter.
Ce n'est pas abdiquer mais accepter ce qu'on ne peut changer pour garder son energie afin de changer ce qui est possible et discerner les deux (comme dans la maxime des AA).
Lors de mes vacances en Suisse, j'ai trouvé une auteure suisse romande qui a publié deux livres dans la collection Jouvence Rosette poletti qui a écrit "lacher prise" et surtout "accepter ce qui est" qui sont des bonnes pistes de prise de conscience de cette necessité pour aller de l'avant.
http://www.editions-jouvence.com/editio ... JOUV=K0758
- vera
- Enfinien aguerri
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Je voulais ajouter qu'il faut aussi lâcher prise sur le désir de lâcher prise car il vient tout seul et n'est pas affaire de volonter.
Ce qui m'effrayait dans ce mot, c'est que pour moi dans les periodes de restriction alimentaire, lâcher prise equivalait à tout lâcher et tomber dans la boulimie, une autre prison.
Non lâcher prise c'est s'ecouter, être plus libre, accepter de partager un repas sans me prendre la tête sur quoi, combien manger avant, pendant et plus tard juste apprecier le moment sans focaliser sur la nouriture, prendre le temps de gouter sans avoir peur;
Voilà où j'aimerais arriver, ne plus avoir peur.
Ce qui m'effrayait dans ce mot, c'est que pour moi dans les periodes de restriction alimentaire, lâcher prise equivalait à tout lâcher et tomber dans la boulimie, une autre prison.
Non lâcher prise c'est s'ecouter, être plus libre, accepter de partager un repas sans me prendre la tête sur quoi, combien manger avant, pendant et plus tard juste apprecier le moment sans focaliser sur la nouriture, prendre le temps de gouter sans avoir peur;
Voilà où j'aimerais arriver, ne plus avoir peur.
J'aime bien ce que tu dis et pour le dire de cette façon, tu ne dois pas être très loin d'y arriver... :-)="butterfly kiss":Non lâcher prise c'est s'ecouter, être plus libre, accepter de partager un repas sans me prendre la tête sur quoi, combien manger avant, pendant et plus tard juste apprecier le moment sans focaliser sur la nouriture, prendre le temps de gouter sans avoir peur;
Voilà où j'aimerais arriver, ne plus avoir peur.
finalement, la peur de lâcher prise, c'est quoi?
Sur quoi se base t-elle pour exister? Qu'est-ce que vous vous dites quand vous avez cette peur?
Je vais essayer de répondre un peu à ma question parce que je suis en plein dedans...
Je me dis que tout changement extérieur est source d'angoisse parce que ça demande un réajustement intérieur qui va s'appuyer sur la confiance en soi. Confiance en soi sur laquelle on va éviter de puiser parce que sans doute ça fait trop mal... trop mal de croire en soi? Mais, peut-être que ce n'est pas le puits qui est trop profond, que c'est la corde qui est devenue trop courte...
Sur quoi se base t-elle pour exister? Qu'est-ce que vous vous dites quand vous avez cette peur?
Je vais essayer de répondre un peu à ma question parce que je suis en plein dedans...
Je me dis que tout changement extérieur est source d'angoisse parce que ça demande un réajustement intérieur qui va s'appuyer sur la confiance en soi. Confiance en soi sur laquelle on va éviter de puiser parce que sans doute ça fait trop mal... trop mal de croire en soi? Mais, peut-être que ce n'est pas le puits qui est trop profond, que c'est la corde qui est devenue trop courte...
- vera
- Enfinien aguerri
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Oui, peut-être peur de lâcher la peur de vivre alimentée par des restes de symptomes qui rassurent, peur d'avoir trop confiance, trop la foi en prenant le risque d'être trop vulnerable en lâchant certaines barrières qui protege des coups mais aussi du plaisir de l'insouciance, peur de ne trouver que le vide là où je souhaiterais une vie pleine.dragonfly a écrit :J'aime bien ce que tu dis et pour le dire de cette façon, tu ne dois pas être très loin d'y arriver... :-)
J'essaie de m'y confronter, de prendre des risques mais si je me donne la pression, ça a l'effet inverse et renforce mes peurs.
La lutte "contre" donne plus de pouvoir aux peurs dans mon cas.
Il faut du temps pour reapprendre la spontanéité que l'on a perdu, il y a des instants magiques, des retours en arrière : chaque fois que je me dis "ça y est" c'est que "ça n'y est pas".
Comme dit la chanson "à force de serrer le bonheur, on le broie", le lâcher prise c'est peut-être accepter l'impermanence des choses, des êtres et surtout de soi.
Très sophiste, comme idée... mais n'est-ce pas un deuil impossible à faire?? surtout l'impermanence de soi... Certes, les richesses, la beauté sont impermanentes, mais soi?? Je l'entends comme accepter de n'être rien? J'ai essayé...c'est douloureux...le lâcher prise c'est peut-être accepter l'impermanence des choses, des êtres et surtout de soi.
Au contraire, je crois que chaque être a besoin de continuité, ce serait même un besoin fondamental, qu'il convient que chacun exprime le meilleur de soi tant qu'il est là, il n'y a pas de temps à perdre...Il vaut mieux foncer, faire des erreurs et apprendre de ses erreurs plutôt que de ne rien tenter. Dans chaque erreur, il y a une information de plus sur soi à connaitre, tandis que la réussite nous conforte dans le même chemin. Je me demande d'ailleurs si le sens de la vie n'est pas la connaissance de soi dans la continuité plutôt que la recherche du bonheur dans la réalisation de ses désirs à un instant ? Le lâcher prise, ce serait peut-être ne pas vouloir un but mais expérimenter tout au long de sa vie, d'abord de toutes petites choses puis de plus grandes??
Peut-on faire l'impasse sur la confiance en soi pour pouvoir lâcher prise???
- vera
- Enfinien aguerri
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Là on arrive à de la physique, metaphysique, voire de la physique. Nous sommes à la fois tout et rien, puissant et impuissants, dualités incompatibles ?
Se sentir "rien" signifie-t-til que nous ne sommes rien; On pourrait en faire des debats sans fin mais intellectuels alors que ce qui compte c'est nos experiences.
En therapie, je travaille sur ce vide abyssal que je ressens en moi et que je comble par de la souffrance, des comportements destructeurs... Oui je suis convaincue que la connaissance de soi (nos representations sur ce que la vie, le bonheur devrait être selon chacun de nous) est primordiale et que c'est par de petites choses qu'on avance...et qu'on trouve la continuité, cette part de nous infime qui elle ne change pas, ce que j'appelle "âme".
Accepter la réalité telle qu'elle est, l'impermanence ça peut être aussi l'évolution positive de notre manière de vivre de l'interieur.
Confiance en la vie qui peut passer par la confiance en soi mais aussi aux autres car nous ne maitrisons pas tout.
Quand il y a souffrance, c'est qu'il y a un comportement à reajuster.
par exemple, je ne supporte pas d'être dependante de la nourriture et plus je lutte contre plus elle a de l'emprise sur moi. Lâcher prise pourrait signifier dans ce cas d'arreter cette quête de maitrise de cette realité de mon corps et de lâcher mon orgueil de toute puissance.
Quand j'y arrive par intermittence, sur le moment je ne souffre plus car je suis en adequation avec la réalité, juste un instant mais quand les peurs, les culpabilités reprennent le dessus (les pensées, les voix de jugement), c'est là que je souffre, quand je raisonne en tout ou rien (je suis pas parfaite donc je suis nulle par ex)
Je ne sais pas si c'est clair mais c'est comme ça que j'essaie d'avancer
Se sentir "rien" signifie-t-til que nous ne sommes rien; On pourrait en faire des debats sans fin mais intellectuels alors que ce qui compte c'est nos experiences.
En therapie, je travaille sur ce vide abyssal que je ressens en moi et que je comble par de la souffrance, des comportements destructeurs... Oui je suis convaincue que la connaissance de soi (nos representations sur ce que la vie, le bonheur devrait être selon chacun de nous) est primordiale et que c'est par de petites choses qu'on avance...et qu'on trouve la continuité, cette part de nous infime qui elle ne change pas, ce que j'appelle "âme".
Accepter la réalité telle qu'elle est, l'impermanence ça peut être aussi l'évolution positive de notre manière de vivre de l'interieur.
Confiance en la vie qui peut passer par la confiance en soi mais aussi aux autres car nous ne maitrisons pas tout.
Quand il y a souffrance, c'est qu'il y a un comportement à reajuster.
par exemple, je ne supporte pas d'être dependante de la nourriture et plus je lutte contre plus elle a de l'emprise sur moi. Lâcher prise pourrait signifier dans ce cas d'arreter cette quête de maitrise de cette realité de mon corps et de lâcher mon orgueil de toute puissance.
Quand j'y arrive par intermittence, sur le moment je ne souffre plus car je suis en adequation avec la réalité, juste un instant mais quand les peurs, les culpabilités reprennent le dessus (les pensées, les voix de jugement), c'est là que je souffre, quand je raisonne en tout ou rien (je suis pas parfaite donc je suis nulle par ex)
Je ne sais pas si c'est clair mais c'est comme ça que j'essaie d'avancer