Ca me fait tout drôle de vous retrouver, et je serai toujours surprise par les élans de solidarité et d'amitié qu'on échange les unes les autres.
Alors en premier lieu, merci pour vos petits mots et vos encouragements. Je sens, presque physiquement, vos épaules à côté des miennes, pour qu'on puisse avancer ensemble.
Ca m'a manqué...
Mais je devais retrouver cette état d'esprit positif quant à Enfine.
Je crois qu'un petit état de lieux serait le bienvenu. Alors, la locataire de ce corps est priée de le remettre en état si elle veut qu'on lui rende sa caution! :-P Pas un kilo de pris malheureusement, deux de perdus ces dernières semaines mais l'aiguille de la balance remonte tout doucement. Je me suis fixé une limite à ne pas dépasser, sinon, je demande de moi-même une hospitalisation.
Eh oui, il y a eu du chamboulement dans ma sale petite caboche de gamine bornée et têtue!
J'ai trouvé une psychiatre avec qui le contact passe bien, je la revois pour la quatrième fois la semaine prochaine, mais mes obligations universitaires ont un peu mis un frein au beau parcours entamé d'un point de vue santé.
Au passage, me voilà avec un bac +4, mention AB (à un demi-pas de souris du 14 de moyenne générale et de la tant convoitée mention B, c'est rageant!) et j'ai commencé ma deuxième année de master à la fin du mois dernier.
J'étais prête à tout mettre sur pause si les médecins décidaient que l'hôpital, de jour ou en séjour, ou un centre spécialisé, étaient le mieux pour combattre cette garce d'anorexie, mais la psychiatre estime que ce n'est pas nécessaire. Je peux donc suivre mes cours normalement, avec l'indulgence des mes profs quant aux quelques absences dues à la fatigue et à la déprime...
La déprime, tiens, parlons-en de celle-là. L'été a été un calvaire, je me suis coupée du monde, coupée de moi-même, et la restriction, dans tous les domaines, a repris le contrôle. Je refais vraiment le chemin à l'envers, dans mes comportements etc.
Hier, pour la première fois depuis au moins deux semaines, je n'ai pas vomi. Le stress du mémoire à soutenir, de l'année scolaire, les pics de depression qui durent la moitié de la journée, ça aide pas...
Midi et soir, à peine la denière bouchée avalée, je vais me faire vomir, sinon je pleure, je m'énerve, je ne suis plus moi, je ne suis apte à rien. Pourtant, mes repas sont toujours constitués des mêmes aliments, et j'ai peu augmenté les quantités pour l'instant (j'attends la consultation avec le spécialiste en re-nutrition à l'hôpital).
Quand je mange, c'est comme si je prenais une drogue, qui me modifie complètement et de façon très très négative, et qu'il faille aller tout vomir pour redevenir maître de moi. J'ai vécu comme ça plusieurs mois dans les débuts de mon anorexie. J'ai honte de moi, mais je n'arrive pas à lutter contre en ce moment. Trop de stress, de fatigue, de tristesse latente et permanente... pas d'excuses, je sais bien...
Je commence à avoir envie de renouer des relations avec les autres, je suis un plus avenante à l'extérieur, et je fais des petites sorties seules, après avoir connu une période où sans Mon Homme, j'étais terrorisée à l'idée de passer la porte de mon appart. Alors il y a un peu de progrès par-ci par là, mais pas beaucoup, pas assez, je dois me montrer plus motivée.
Bon, pour un premier "nouveau départ" sur ce post, je crois que j'ai un peu fait le tour... J'ai toujours cette même peur de décevoir les autres, de les déranger, et ce que je viens d'écrire là n'est pas un bien bel exemple.
Mais je commence à accepter que je suis malade, physiquement et psychologiquement, et que je ne suis pas entièrement responsable si je ne n'arrive pas à avoir une attitude normale au quotidien.
L'ennemie du moment: la dépression. Si j'éprouvais autant de bien-être que de mal de vivre... je m'impatiente, entre mes rideaux tirés et mes anxios...
Plein de pensées d'espoir à vous toutes, et merci d'être là. J'ai vraiment l'imrpession de retrouvé la communauté chaleureuse que j'ai découverte il y a un an. Merci!
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