Emois, et moi, et moi...

[methelya]

J'étais, je dis bien j'étais, presque contente de moi car j'avais respecté le planning de lundi et mardi. J'ai même pris rendez-vous avec ma généraliste hier, au lieu de pointer le bout de mon nez à l'improviste comme je le fais toujours. L'après-midi, c'était une vraie corvée d'aller en cours, mais je me suis fais violence et j'y suis allée quand même. Ce matin, grognon, la pluie, le froid, allez hop, on met un pull en plus et on n'annule pas la séance avec la psy!


Mais cet après-midi, au lieu de plancher sur ce dossier qui ne m'intéresse pas et me pourrit la vie (saleté de tempérament excessif), j'ai un peu avancé sur la première partie et je me suis laissée aller aux rideaux tirés, et aux anxios pour une petite sieste où on ne pense plus à rien. Bon, je n'avais rien de prévu, mais quand même. Samedi, j'ai réussi à me révolter contre cette léthargie chronique et j'étais fière d'être sortie, même si je n'ai pas fait grand chose à l'extérieur. Mais aujourd'hui, non...


Pas moyen de me raisonner, alors qu'il y a des choses que j'avais un petit peu envie de faire. Au lieu de ça, j'ai fait la larve, et je m'en veux beaucoup. Ca me renvoie une image de moi que je ne supporte pas, inactive, passive, négative. Incapable de se bouger un peu, alors que c'est bien souvent le premier pas qui compte. Alors évidemment, ce genre de sentiments se ressent tout de suite sur les repas. Ah bah oui, c'est facile. Ca va pas, je suis contrariée (alors que tout est ma faute) et mon esprit tordu est en train de tergiverser pour calculer ce que je vais bien pouvoir ne pas manger.



Malgré tout, j'ai demandé à ma généraliste de me faire une ordonnance pour consulter un nutritionniste, et ce matin la psy m'en a conseillé un. Je ne vais pas y aller demain, ça c'est sûr, mais au moins, j'y ai pensé, et j'irai quand je me sentirai prête. (pourquoi pas la bonne résolution de janvier, ce n'est pas si loin!)
Pourquoi on s'attache à ce point à l'anorexie, alors qu'on sait qu'elle ne pourra jamais apporter rien de bon, au contraire? J'ai envie de me défaire d'elle pourtant, mais d'un autre côté, ça me fait peur. Ma généraliste m'a rassurée hier. Ce n'est pas parce qu'il y a de légers progrés que tout va aller vite et me dépasser d'un jour à l'autre. Alors en plus de tous les défauts que je me trouvais déjà, me voilà trouillarde maintenant... et toujours aussi bornée. Pourtant, je ne me complais pas dans mes troubles du comportement, enfin je n'en ai pas l'impression!

Petit moment de solitude.
Je me sens perdue...

[mother]

tu n'es pas perdue mais sur le bon chemin à avancer à petits pas hésitants,un en avant ,un demi en arrière
peu importe la vitesse

persévérente,lucide et intelligente puisque tu es là,bien sur,en plus tu arrives encore à réfléchir dans ton état

ps  le cerveau ,qui représente 2% de notre masse corporelle,consomme 20% de l'énergie alimentaire que nous consommons
les lipides sont  indispensables à la fabrications des membranes de nos cellules et constituent 50% de la substence grise de nos cellules et 75% de la substence blanche des cellules du cerveau et du système nerveux,le muscles cardiaque en consomme en permanence

[methelya]

L'aiguille de la balance doit être coincée, c'est pas possible ça... Eh oui, j'en suis toujours au vieux pèse-personne à aiguille. J'ai peur de passer à l'électronique, même si ça peut paraitre stupide, mais me connaissant, je suis capable de faire une psychose sur 150 grammes. Ca ne parait pas stupide, C'EST stupide!  :oops:
Petit faux pas hier soir, je n'ai pas réussi à garder mon repas. Je n'en voulais pas, et quand ça c'est décidé dans ma tête, difficile de lutter. Estomac, fais-toi entendre, allez, réagis!!!


Je culpabilise de pas m'investir plus dans mes cours. Passée la période, trop courte, où je ne dramatisais pas quant au fait de faire ce qu'il fallait sans me tuer à la tâche, là je me dis que franchement, je ne suis pas courageuse, voire fainéante et tire au flanc.
il fallait bien que je trouve un moyen de m'en vouloir pour quelque chose...
Je me sens un peu perdue. Un peu? Euh... c'est un euphémisme, je suis paumée ouais!! J'apprends peu à peu  me retrouver avec moi-même, du moins c'est l'impression que j'aie, et on dirait que je me "tolère" un peu mieux. malgré les crimes imaginaires dont je m'accuse!


Je commence déjà à appréhender noël. Moi qui croyais que les choses seraient différentes cette année. Ces pensées négatives n'arrêtent pas de me perturber, au point que j'ai envie de demander à ma mère si je peux être exemptée de fêtes de fin d'année!! Mais je cause assez de souci à ma famille le reste du temps, alors je ne peux vraiment pas leur faire ça. Ils s'en moquent que je ne m'alimente pas comme eux, même si le repas a quelque chose de symbolique chez nous. C'est ma présence qui compte, je le sais bien, mais j'aurais voulu "pouvoir".  :sad:

[methelya]

L'aiguille de la balance doit être coincée, c'est pas possible ça... Eh oui, j'en suis toujours au vieux pèse-personne à aiguille. J'ai peur de passer à l'électronique, même si ça peut paraitre stupide, mais me connaissant, je suis capable de faire une psychose sur 150 grammes. Ca ne parait pas stupide, C'EST stupide!  :oops:
Petit faux pas hier soir, je n'ai pas réussi à garder mon repas. Je n'en voulais pas, et quand ça c'est décidé dans ma tête, difficile de lutter. Estomac, fais-toi entendre, allez, réagis!!!


Je culpabilise de pas m'investir plus dans mes cours. Passée la période, trop courte, où je ne dramatisais pas quant au fait de faire ce qu'il fallait sans me tuer à la tâche, là je me dis que franchement, je ne suis pas courageuse, voire fainéante et tire au flanc.
il fallait bien que je trouve un moyen de m'en vouloir pour quelque chose...
Je me sens un peu perdue. Un peu? Euh... c'est un euphémisme, je suis paumée ouais!! J'apprends peu à peu  me retrouver avec moi-même, du moins c'est l'impression que j'aie, et on dirait que je me "tolère" un peu mieux. malgré les crimes imaginaires dont je m'accuse!


Je commence déjà à appréhender noël. Moi qui croyais que les choses seraient différentes cette année. Ces pensées négatives n'arrêtent pas de me perturber, au point que j'ai envie de demander à ma mère si je peux être exemptée de fêtes de fin d'année!! Mais je cause assez de souci à ma famille le reste du temps, alors je ne peux vraiment pas leur faire ça. Ils s'en moquent que je ne m'alimente pas comme eux, même si le repas a quelque chose de symbolique chez nous. C'est ma présence qui compte, je le sais bien, mais j'aurais voulu "pouvoir".  :sad:

[mother]

tu le dis toi même les gens qui t'aime c'est pas ce qui ce passe dans ton assiette qui compte pour eux c'est toi,prends soin de toi un jour tu vivras plein de noel super,quand tu reprendras des forces tu pourras foncer dans tes activités
courage ça va venir,ce sera dans un noel ou plus mais tu fera un jour un noel où tout ne sera que joie

[ninou]

bisouxxxxxxxxxxxxxxxxxx

[methelya]

Hier, j'ai tenté une expérience. Résultat catastrophique.

Sensation que je cherchais à identifier, un petit creux peut-être? Ca devait ressembler à ça. Il était 19h, heure à laquelle je ne suis pas habituée à manger quelque chose, mais j'ai pensé que bon, il n'y avait pas de raison pour que ça se passe mal puisque mon corps avait l'air de réclamer.
Quelques batonnets de surimi plus tard, me voilà malade comme un chien! Des heures de remontées acides, de vomissements, de douleurs, la totale. Comme si j'avais enchaîné dix repas de noël, genre indigestion.

Et là, on se rend compte que c'est difficile de comprendre qu'on mange avec sa tête quand on est anorexique. Même quand on est la principale intéressée, c'est... tellement bizarre, illogique, contre nature! Le fait que je m'indigne est sûrement bon signe, ça veut dire que je voulais bel et bien manger. Moi mais pas elle.

Et je n'ai rien pu faire.
Une prochaine fois peut-être.
Sûrement.

[vulcane]

Tu es sûre que c'était pas tout périmé ?

[methelya]

Mais pourquoi le moral est-il toujours aussi bas.................?


Qu'est-ce que ça peut être lassant. Ca allait mieux les premiers jours où j'ai attaqué le nouveau traitement, mais depuis trois jours, à part ruminer, tourner en rond, physiquement et mentalement, pas moyen de produire une petite étincelle. Une petite, juste une petite, je ne demande pas à respirer la joie de vivre comme jamais, mais juste d'avoir envie de quelque chose et que l'envie dure, de manière à pouvoir la combler.

Parce que c'est ça aussi le problème. J'ai des idées, des petits plaisirs en perspective, je pense à des choses qui pourraient me plaire, mais ça part en fumée en un rien de temps.


Je croyais retrouver un rythme de sommeil convenable, mais les deux dernières nuits ont été épouvantables. Et voilà, tout ce que je trouve à faire, c'est venir me plaindre sur mon post. Je ferais mieux de me bouger, de sortir, il fait si bon. Mais pour faire quoi, aller où, et si je me mets à déprimer à l'excès avec la crise de larmes qui monte?

Oh je me sens nulle...................

[methelya]

Bon, cette fois c'est ma faute.
Coup de pompe, je retente l'expérience "collation", je bidouille une espèce de mini rouleau de printemps (très librement inspiré... on fait comme on peut!), je le mange, doucement, contente de moi et du geste, de ce qu'il représente: il n'est pas "l'heure" de manger, mais je le fais,et toc.
Mouais.


Durée de vie dans l'estomac, pour peu qu'il soit descendu jusque là...

J'ai pas tenu le coup, j'ai couru aux toilettes me faire vomir. A peu près quoi, 100 grammes de nourriture,de la flotte et une vague trace de lipides comme ils disent sur les étiquettes.
Eh bah non.
Tête de mule,les doigts dans le gosier.


Je suis en colère dans un sens, mais le sentiment est partagé, parce que j'ai quand même essayé de le faire. Le fait est que je me suis encore plantée, et que j'en suis entièrement responsable. Mais c'est pour la volonté d'avoir voulu que je n'arrive pas à culpabiliser à 100%. Peut-être que je devrais en fait?

Oh je ne sais pas, tout se bouscule en ce moment. Ca se bouscule au ralenti, mais j'ai l'impression qu'il se passe quand même des choses à l'intérieur, comme des liens qui essaient de se renouer, tous ces liens que je cisaille depuis des années. Qu'est-ce que je dois en penser? Et est-ce que je dois tergiverser sur tout, comme d'habitude?!

En fait, je me rends compte que je suis énervée. Contre un tas de trucs, dont je fais partie quand même.



Je m'en voulais d'avoir fait la geignarde cet après-midi, alors je me suis habillée, et je suis allée prendre un peu l'air. La pharmacie, le tabac et la boîte aux lettres. Superbe bilan de la vie sociale du jour! Mais j'ai quand même franchi la porte de chez moi, un tout petit pas est un pas malgré tout. Enfin je crois.


Parfois il vaudrait mieux que je reste sur "off", pas très constructif ce que j'ai à dire... A moins qu'avec du recul?
Ah la la................

[methelya]

Je suis déçue par les gens. La fausseté des rapports humains, leur artificilialité, leur superficilaité. Je n'en fais pas une généralité biensûr, mais là, c'est vraiment ce que j'éprouve: de la déception. Je me sens fautive car je m'étais mise en garde moi-même. Il ne faut pas attendre des autres, mais plutôt prendre ce qu'ils donnent.



Sans épiloguer sur le sujet, je me suis aperçue qu'une personne avec qui je parlais très librement, qui me posait des questions sur l'anorexie, semblait vraiment s'y intéresser et de ce fait, me porter de l'intérêt, n'était pas du tout dans le type d'échange que j'imaginais! Il me posait des questions par curiosité personnelle, parce qu'il ne comprend pas cette maladie. Qu'il essaie de comprendre ou du moins d'en concevoir certains aspects, ça, j'étais tout à fait disposée à l'éclairer. Mais nos conversations, le soutien moral que je croyais recevoir de sa part, es dialogues confiants, pfff... Que dalle! une sacrée illusion!


Ca donne à réflechir. Moi qui pense souvent à la reconstruction d'une vie sociale (elle continue de me faire envie malgré tout) ,et bien ça va se faire avec une grande vigilance. Je me sens un peu abusée, je ne sais pas trop comment dire. Les mots, je les donnais avec sincèrité, confiance, en pensant juste qu'en retour, mon interlocuteur les recevait de la même façon.
Et bien non. Tant pis.

Je crois que cette petite expérience ne facilitera pas mes rapports avec les autres, déjà restreints.


Heureusement, à côté de ça, il y a des personnes qui valent vraiment la peine qu'on les connaisse, même par le biais de courrier ou de mails. Des personnes qui souffrent mais qui savent être là, qui comprennent, sans jugement. D'autres qui me prennent comme je suis, sans curiosité malsaine quand on discute de l'anorexie. Mes parents, Mon Chéri, le peu d'amis que j'ai encore. Et sûrement d'autres, que je rencontrerai.

Moralité: c'est en faisant des erreurs qu'on essaie de ne plus les faire...

[nat]

tu as raison ,il y a beaucoup de personnes décevantes (certaines même trés proches ou soi-disant proches) mais il y a aussi le plaisir d'avoir des surprises et de découvrir chez des gens plus d'amour et de compréhension qu'on en supposait !
Tenons-nous à l'abri des cons et des sans coeurs!

[methelya]

Première pensée ce matin : "J'aurais aimé ne JAMAIS me réveiller". J'ai pris ça comme une journée qui commençait mal. D'habitude, j'attends au moins le milieu d'après-midi pour aller mal à ce point! Comme quoi, je peux me faire des suprises...

J'ai tenu une heure à un cours qui en durait quatre. De mieux en mieux! Mais quatre heures, c'est le nombre d'heures que le marchand de sable a bien voulu m'accorder cette nuit, alors à la pause, j'ai pris mes clics et mes clacs, et je suis rentrée comater sur le canapé. De toute façon, il n'y en a aucun qui m'intéresse cette année, et je crois que la déprime qui revient au galop est en partie due à ça.


J'avoue que le départ précipité de ce matin avait un petit fond de rebellion.

C'est d'un de mes profs que je parlais hier. Colère généralisée contre l'école, j'ai pris un certain plaisir à me sauver à la première occasion.



Et puis je viens de me re-réveiller, il y a du soleil, il fait tout bleu même si le moral n'est pas remonté, j'ai remis le même cd qui tourne en boucle depuis trois jours ("Des visages des figures" de Noir Désir, on a vu plus envourageant mais bon), j'ai gardé mes deux repas d'hier malgré des douleurs d'estomac atroces, j'étais pliée en deux, mais j'ai tenu le coup, et j'en tire plus de satisfaction que d'avoir assisté à un cours qui ne m'aurait servi à rien en plus.

J'ai l'impression de retrouver l'ado effrontée de quatorze ans que j'étais quand j'ai dit au prof de maths que je ne bosserais jamais ses cours parce que les cosinus n'auraient jamais la moindre utilité dans ma vie de tous les jours. Et bien franchement, ça ferait presque du bien!

[Cinnamon]

Accroche toi dans les efforts que tu fais, les pas de fourmis font les grandes avancées.

Pour cette personne qui t'as déçue, c'est clair qu'elle cherchait à satisfaire sa curiosité, mais elle essayait peut-être aussi de comprendre la maladie dans laquelle tu es.
Je sais ce que c'est, la parano, la sensation que les gens te trouvent bête, l'impression de ne servir à rien...Moi non plus je n'arrive pas à retrouver une estime de moi. Cela dit, même si tu te trouves nulle, tu as le droit d'être sur cette terre.

Continue ta route: elle est sinueuse, le chemin est semé d'embûches mais tu te bas contre ce démon, tu dépasses tes limites et c'est bien le principal!

[methelya]

Merci pour votre soutien les filles. Vous savez, ça compte beaucoup pour moi. Savoir que vous me lisez, que vous trouvez toujours un mot pour m'encourager.


Impression de n'intéresser personne en ce moment...

Et pour cause! Je me trouve sans intérêt. J'ai du mal à extérioriser tout ce qui se bouscule à l'intérieur, et même mon attrait pour les lundis matins s'étiole. Je me sens bizarre, ni moi ni une autre, j'ai plutôt l'impression d'être dans le rôle de l'observatrice. Pourtant, je disais à Mon Chéri que je sens que je vais avancer, qu'il n'y a qu'à appuyer sur le champignon pour repartir de plus belles, mais il y un blocage quelque part (il y a des blocages partout oui!!!).

Demain j'ai rendez-vous avec la psychiâtre, je suis contente, je commence à ressentir les bienfaits des consultations, et je pense que je ne tarderai pas à entreprentre une thérapie en parallèle, comme elle me l'avait suggèré au départ. Ca ressemble à un point positif ça, non?


J'ai passé pas mal de temps à m'observer dans le miroir, pour voir ce que j'avais fait de mon pauvre corps, mais il n'y a rien à faire, je ne me vois pas "moi", je vois un corps tout maigre, décharné, cadavérique, mais c'est comme si dans ma tête ça ne percutait pas. Pourtant c'est bien moi.
Hélas.
Mille fois hélas.


Est-ce que je dois y voir un refus de la maladie? Est-ce que ça signifie qu'elle a encore gagné du terrain? Je ne crois pas, mais allez savoir, je suis bien loin d'avoir la science infuse! Même si je pense être lucide quant à "tout ça", il y a encore trop de paradoxes.
Lors de mes deux IVG, j'avais toujours l'impression que ce n'était pas à moi que c'était arrivé, et aujourd'hui encore, cette impression persiste. Est-ce que je n'ai pas voulu me rendre compte pour ne pas souffrir? Peut-être? (tiens, ça me semble vachement sensé ça)


Depuis la semaine dernière, il y a ce creux dans l'estomac en fin d'après-midi. Mais les tentatives de collation ont été catastrophiques à chaque fois .
(non Sylvie, le surimi n'était pas foutu, je suis très attentive aux dates de péremption )

J'ai essayé plusieurs choses, tasse de soupe, fromage blanc, nada. Ca passe pas. Mais... hier j'ai réussi!! Une tranche de blanc de dinde. Bon, ok, ça fait 2% de matières grasses, ça pèse 40 grammes, mais je l'ai mangée, mâchée consciemment, et je l'ai gardée. J'étais contente, ça m'a psychologiquement requinquée, et lorsqu'on y arrive une fois, on se dit qu'on pourra le refaire, même si ce n'est pas demain, ou dans trois jours. Mais c'est donc possible, je peux être plus forte qu'"elle".

[nat]

toutes mes félicitations...je suis vraiment fière de toi et j'espère que tu l'es également (ce sont les petits cailloux qui font les grandes montagnes):il n'y a pas de petite victoire!

[methelya]

Chaque fois que j'ai voulu poster la semaine dernière, j'ai eu un bug au moment d'envoyer et tous mes messages ont été effacés. Du coup, je suis restée toute seule, amère, avec ma colère. Non pas que je veuille jouer ma petite victime, mais j'ai une tendance à la parano là!


Le dernier rendez-vous psychiatrique ne s'est pas vraiment bien passé. Elle m'a dit que si je ne prenais pas deux kilos, elle ne voudrait plus me suivre car ma place était à l'hôpital. Elle n'a pas été sympa comme d'habitude, comme si elle était lassée du cas "M.". J'avais déjà eu cette impression avec mon ancien généraliste. Donc, mettons la mauvaise foi de côté un instant, je crois bien que j'interprète les choses comme j'ai "envie " de les voir, et que j'estime faire en sorte d'être lassante... Oh et puis ZUT!


Consommation d'anxios impressionnante depuis deux semaines, alors que je suis censée diminuer. Mais tout me mine. Noël surtout! J'en ai reparlé avec ma mère, elle m'a encore dit que si vraiment ça me perturbait, je pouvais ne pas venir et zapper tout ça. Mais je refuse de lui faire ça. Passé le temps d'adaptation de "divergence alimentaire", je tâcherai de profiter au mieux d'être avec ceux que j'aime, et qui me le rendent, évidemment.


Lassante... Lassante et lassée. Tout va si doucement. L'aiguille de la balance stagne, mais j'ai à nouveau la trouille de la voir monter, et je redeviens "méchante" avec moi. Mon Homme est dans une de ces périodes de colère où il voudrait agir, pouvoir faire quelque chose, et souffre beaucoup de voir le mur de l'anorexie si solide entre la vie à l'extérieur et moi.

C'est idiot mais parfois je me sens presque accusée d'être anorexique...  :oops:

Réaction en grande partie due à la psy. J'avais téléphoné pour annuler et je me sentais tellement nulle que j'y suis allée quand même, et je me sentais ridicule face à elle. Oui j'y mets du mien, mais pas tout le temps. Je n'y arrive pas...
Ce n'est pas pour autant que je baisse les bras, mais je crois que... c'est juste un moment un peu plus difficile.
Ca passera...

[ninou]

Chaque fois que j'ai voulu poster la semaine dernière, j'ai eu un bug au moment d'envoyer et tous mes messages ont été effacés. Du coup, je suis restée toute seule, amère, avec ma colère. Non pas que je veuille jouer ma petite victime, mais j'ai une tendance à la parano là!


Le dernier rendez-vous psychiatrique ne s'est pas vraiment bien passé. Elle m'a dit que si je ne prenais pas deux kilos, elle ne voudrait plus me suivre car ma place était à l'hôpital. Elle n'a pas été sympa comme d'habitude, comme si elle était lassée du cas "M.". J'avais déjà eu cette impression avec mon ancien généraliste. Donc, mettons la mauvaise foi de côté un instant, je crois bien que j'interprète les choses comme j'ai "envie " de les voir, et que j'estime faire en sorte d'être lassante... Oh et puis ZUT!

parano je ne croie pas j'ai déjà vécu ça mais pas avec ma psy avec mon endocrinologue ben du coup je lai envoyer ce faire voir ailleurs si j'y étais  elle étais devenu méchante de parole donc

bon courage suis ta route

[methelya]

Joie de vivre à l'agonie depuis trois jours...


Et c'est sans compter sur la parano. Hier, en ville, j'avais l'impression que la pluart des gens me scrutaient et se foutaient de moi pour une raison qui m'échappe (la maigreur serait-elle drôle?!). Envie d'aller pousser une gueulante sur tout le monde, juste pour rien. Attitude pas très intelligente, j'en ai heureusement conscience.
C'était comme un cri étouffé. J'avais envie de faire savoir à qui veut bien l'entendre que je souffre d'être aussi tributaire de ma relation à la nourriture. J'ai mal avant de manger, car je n'en veux pas, j'ai mal pendant que je mange (et ça dure un éternité), je suis toute crispée et mes bobos de l'esprit m'en font voir de toutes les couleurs, et puis j'ai mal après, ça tiraille à l'intérieur, moi-même je suis tiraillée entre ce refus de faire place à la vie et cette envie d'accepter, qui fait si peur. Et longtemps après, ça continue évidemment de faire mal, car il faudra se remettre à table, encore, et encore, et encore, et encore...

Je crois que ça s'appelle broyer du noir!

[ninou]

ben ya tous mon message qui est partie je ne sais pas ou

courage

viens me voir on ira crier a la mer un grand coup

ça fait un bien fou

les gens qui te regarde et te juge ben c'est des c...

courage je t'envoie toutes mes pensée tendrement ninou

[vulcane]

Petite intervention professionnelle.

Quand on a en face de soi un patient en danger que ce soit psy, endocrino, nutri, on se doit de dire stop je ne peux pas te laisser te détruire comme cela sinon c'est de la non assistance à personne en danger.

Ce n'est pas être méchante..., c'est que l'ambulatoire ne suffit plus et qu'on doit passer la main à une autre structure.

Ce n'est pas abandonner la patiente mais lui dire je te revois dans qq semaines, mois, quand tu auras pris un peu de poids pour qu'on continue à bosser ensemble mieux qu'avant.

C'est pas drôle c'est clair de passer pour la "méchante vilaine" qui fait du chantage au poids mais c'est poser un cadre vous signifier que vous êtes en danger et qu'en tant que professionnels on a le devoir de réagir.

Signé la cruelle diététicienne d'Enfine, qui des fois est très sympa d'ailleurs.

[angel]

tu as tt à fait raison vulcane...

fais attention à toi melthelya

[methelya]

Je suis entièrement de ton avis Vulcane, et non, tu n'es pas méchante, tu es responsable et censée! Deux traits de personnalité qui me font parfois défaut...


J'étais dans un de mes "mauvais jours" le jour de la consultation avec la psy, mais en aucun cas je n'ai remis son avis en question. Elle porte un diagnostic sur une malade qu'elle veut voir guérir car c'est son travail. Et mon travail à moi et bien... c'est de suivre l'engagement qu'elle et moi avons évoqué lors des premières séances: y mettre du mien. La guérison ne se passe pas uniquement entre les quatre murs du cabinet mais au quotidien. Je construis un mur, les médecins m'aident à combler les interstices, mais si je me mets à shooter dedans ou à balancer mes précieux cailloux à droite à gauche, c'est normal qu'on me mette au pied de mon mur, et qu'on me dise bon, regarde-le bien, que veux-tu en faire maintenant? Je suis d'autant plus rassurée d'être en de bonnes mains, car elle prend mon cas au sérieux.

Alors désolée pour la vilaine gamine grognonne qui vient parfois faire sa petite geignarde sur son post...
:)

Merci pour votre soutien et votre attention les filles

[vulcane]

C'est clair que ta psy veut t'aider sinon elle laisserait tomber.

Je pense qu'une fois que tu auras bien testé la solidité du lien qui vous lie, tu auras moins envie de détruire chaque avancée, de provoquer par ton attitude une mise en échec, de tenter de lui faire casser ce lien.

Je continue à compter sur toi.

[methelya]

Je pleure depuis que je suis réveillée. Où sont passés mes lundis que j'aimais tant?

Bon, au moins, je sais pourquoi je pleure. Je suis complètement minée par les fêtes de fin d'année. Non seulement parce qu'il faut faire noël, mais en plus, on enchaîne sur nouvel an. J'ai toujours détesté cette période de l'année (ce n'est pas pour rien que le standard de SOS détresse-amitié explose!) mais la maladie ne fait qu'empirer les choses.

Je culpabilise énormément. J'ai suggéré plus ou moins clairement à Mon Chéri que ça m'arrangerait qu'il fasse le réveillon du 31 de son côté, avec des potes, de manière à ce que je puisse rester prostrée seule chez moi, comme d'habitude. Pas dans ces termes là biensûr, mais quand même! Je me trouve indigne de lui, je me mets à l'écart, je bousille tout. Je contribue à dresser un mur entre l'extérieur et moi. Et là, ce n'est pas "l'extérieur", c'est quand même celui que j'aime et qui me supporte -dans tous les sens du terme- depuis deux ans.


Je n'ai qu'une envie, qu'on soit enfin en janvier, que tout ce cérémonial débile soit terminé. Après tout qu'est-ce qui se passe de plus dans la nuit du 31 décembre que pendant les autres nuits??!


Je sens bien, pourtant, au fond de moi, que les choses se débloquent petit à petit et que j'avance, même si ce sont des pas minuscules. Mais voilà, dépression, fatigue, émotivité exacerbée et déraisonnée, je me laisse démonter par le moindre truc.

PFFF..........

[methelya]

"JE ME PRESSE DE RIRE DE TOUT, DE PEUR D'ETRE OBLIGE D'EN PLEURER."

                                  Beaumarchais

Bah il avait bien de la chance s'il y arrivait... Beaumarchais, où que tu sois, bah... bravo!

[nat]

"Tous les hommes sont menteurs,inconstants,faux,bavards,hypocrites,orgueilleux
ou lâches,méprisables et sensuels;toutes les femmes sont perfides,artificieuses,vaniteuses,curieuses et dépravées;le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange;mais il y a au monde sainte et sublime,c'est l'union de ces deux êtres si imparfaits et si affreux.On est souvent trompé en amour,souvent blessé et souvent malheureux;mais on aime..."

[methelya]

6H15 ce matin, première pensée, de la coke.
9H30 ce même matin, pensée persistante, de la coke.
Issue de secours une petite sieste, et me voilà à la tisane, c'est quand même moins nocif!
:)
oh je rigole, je rigole...pas tant que ça en fait...

Si vous saviez à quel point j'attends le mois de janvier. Il y a une voix dans ma tête, que j'identifie comme étant la vraie mienne (pas très français ce que je dis, tant pis!), qui me dit de garder confiance, que c'est la période des fêtes qui me met dans cet état où j'alterne léthargie et subites explosions en larmes.
Non pas que je veuille m'engager dans un tas de bonnes résolutions. Je pense que s'il y a bien un moment qui n'est pas fait pour les résolutions, c'est le jour de l'an. Dans l'euphorie, emportées par le mouvement ambiant, on décide ceci et cela, et les déceptions arrivent après car on s'est montrées trop enthouiastes et pas assez rationnelles. Bienvenue dans le paragraphe spécial plombage de moral!


A vrai dire, je me sens merdique.
C'est le seul adjectif qui me vient depuis le début de la semaine. Ma psy me saoule. J'ai l'impression que ça tourne en rond, qu'elle pense m'avoir cernée, alors qu'elle me sort des trucs que je trouve à coté de la plaque. Bon, le médecin c'est elle, pas moi, mais à nouveau, je me sens prise de haut. C'est peut-être chiant pour elle de voir à quel point je progresse lentement, dans le meilleur des cas.
(le reste du temps je stagne ou je débarque avec une nouvelle tendance pathologique imaginaire... )

Merdique, effectivement.........

[nat]

rien de merdique chez toi mais de la gentillesse,de l'intelligence, de la générosité et de la souffrance...



Déculpabilise-toi et profite de chaque instant (fêtes de fin d'année ou pas)!

Je t'embrasse.

[methelya]

Me faire plaisir, penser à moi, arrêter de me maltraiter, m'accorder de la douceur, de la détente... A force qu'on me le répète, je l'ai mis en application!


J'ai décidé de faire moit'-moit': ce soir, je suis restée chez moi, toute seule et bien tranquille avec mon chaton, en oubliant que c'est le réveillon. Après tout, c'est un soir comme n'importe quel autre soir, je ne suis pas croyante et la messe de minuit, laissez-moi rire! (j'exagère parce que personne n'y va chez moi, et noël n'a aucune connotation religieuse)
Vraiment pas envie d'aller chez ma mère, de préparer un repas à l'avance " à emporter", car incapable de toucher à ce qui se trouvera sur leur table. Comme si j'étais ligotée, malgré l'envie qui peut parfois surgir.


Alors j'irai demain,et là, ça me fait plaisir d'y aller. On a fini par tomber d'accord, et mieux vaut me sentir à l'aise en venant seulement un peu, que de stresser comme une dingue comme je le fais depuis des semaines, et rester à l'écart toute la soirée, en ayant envie "d'être là", mais en étant bien trop proche de l'anorexie pour qu'elle me foute la paix ne serait-ce qu'une soirée.


Soit, je zappe le réveillon    mais je vous souhaite à toutes de bonnes fêtes, en espérant que vous parviendrez à concilier la réunion de famille, les éventuelles remarques sur des troubles dont vous n'êtes pas responsables, les regards qui en disent trop longs, et puis vos émotions...

Joyeux noël les filles!

[ninou]

alors bon noel a toi et je suis la si besoin est

[methelya]

Petite soirée tranquille et sans le moindre changement le 24, mis à part le petit paquet que mon père m'avais remis comme on ne s'est pas revus depuis, et que j'ai ouvert vers minuit, pour faire "style de". En ce qui concerne Wicca, ma petite chatte, elle n'aime que les croquettes, donc pas de spécial sheba aux bouchées de luxe! :)

Le lendemain a été BEAUCOUP plus difficile..........

Ma mère est venue me chercher, j'étais vraiment enthousiaste, avec ma montagne de paquets cadeaux. Autant, je serais prête à pleurer si je dépense un euro pour me faire plaisir, autant faire des cadeaux est une joie dont je ne me prive pas. Le début de la journée, normal. On a discuté, rigolé, j'étais détendue (merci les anxios... ).
Mais quand la famille est passée à table, première crise de larmes. Des grosses qui roulent sur les joues, pleines de tristesse. J'avais tellement envie de me manger avec eux, les mêmes choses qu'eux. J'en ai souffert. L'apéro, déjà, a été douloureux. Moi qui ne pense qu'à me défoncer depuis plusieurs semaines, la vue de l'alcool était...euh...pénible. Mais je n'y ai pas touché, je sais que j'aurais descendu ma bouteille en moins de deux.


Avec le recul, je trouve que c'est positif. L'an dernier, je me suis ennuyée ferme, tandis que là, je voulais être comme eux. Etre comme j'étais avant, au lieu d'avoir la bouche cousue et les bras attachés dans le dos par l'anorexie qui me fouettait l'esprit sans scrupules.


J'ai mangé seulement quelques fruits dans la cuisine, comme si j'étais punie. Rien ne passait, et j'ai fait l'impasse sur une bonne partie de ma ration. Quasiment pas dormi de la nuit, la fatigue aidant, la GROSSE crise de larmes est venue en fin d'aprèm. Là, oubliés les 25 ans, la grande gueule avec ses piercings et ses idées bien arrêtées, c'est les bras de maman le meilleur refuge...
Ca a pris un certain temps avant que j'arrive à me calmer, on a discuté, j'ai vidé mon sac, j'ai pris conscience de quelques unes des raisons qui me poussaient à me torturer en continue, et les verbaliser, les expliquer, ça m'a vraiment soulagée. Du coup, j'ai dit merde à toutes ces pathologies qui me hantent, et j'ai grignoté un tout petit morceau de la bûche faite maison, génoise et crème au beurre si grasse que je lui voyais des yeux!


Depuis je cogite...

Je n'ai pas encore mis de mots sur tout ce à quoi j'ai réfléchi, mais ça va venir...

[vivalavie]

Tous mes voeux

Vivalavie

[methelya]

"PRENDRE CONFIANCE EN SOI, C'EST COMME PARTIR POUR UN LONG VOYAGE. NOUS ALLONS NOUS PERDRE EN CHEMIN, ET NOUS DEMANDER SI NOUS SOMMES FAITS POUR CA. MAIS L'AIR DE RIEN, TANT QUE NOUS CONTINUONS A MARCHER, NOUS NOUS RAPPROCHONS DU BUT."                                                                                        


On prend les mêmes et on recommence. Anti-réveillon avec ma minette, au lit peu avant minuit, et un sentiment de soulagement aujourd'hui. Les fêtes de fin d'année sont enfin terminées, et j'y ai survécu!

Soit, le moral n'est pas de la partie, mais qui a dit que le premier jour de l'an donnait le ton pour le reste de l'année?!

Je vous souhaite à toutes une bonne année 2007, en espérant que vous trouverez les voies qui mènent à votre réussite personnelle, que vous saurez entendre la voix, "la bonne", celle qui nous dicte tant bien que mal la route à suivre pour enfin profiter de la vie. De la douceur, un regain d'estime de soi, la santé, le moral, quantité de moments partagés avec ceux que nous aimons. Tout ça nous tend les bras, préparons nous à le saisir...

                                                                                        MEILLEURS VOEUX
             
                                                 :coeuranime:                                                        :lapinot:                                

[mother]

je suis ta lutte de loin

courage tes pas t'approchent peu à peu d'une vie meilleure

je te souhaite vraiment du fond du coeur de trouver un peu de paix en 2007  :soleil:

[methelya]

{|=

Dire de mon moral qu'il est au plus bas relève de l'euphémisme, voire d'un humour de mauvais goût... Si au moins je savais pourquoi!
La nouveauté, c'est la crise de larmes du matin. Jusqu'à présent, la dépression me laissait au moins quelques heures de répit une fois levée et ne venait me tenir compagnie (oh, merci pour ta fidélité exemplaire foutue déprime!) qu'en fin d'après-midi. Mais la voilà qui s'invite n'importe quand...


Je crois que j'accuse vraiment le coup d'un mois de décembre difficile, et qu'il va me falloir un petit peu de temps pour retrouver mes repères, en trouver de nouveaux surtout, des plus sains, plus constructifs.
Je ne me suis fixé aucune résolution, ce serait me projeter dans un futur qui me fait encore trop peur.  
Pas beaucoup d'amélioration sur le plan alimentaire. Je me suis même surprise à m'insulter comme il m'arrivait de le faire il y a un an et demi. Ouh la la, j'ai mis les stops tout de suite, si je stagne en ce moment, il est HORS DE QUESTION de piètiner en arrière. Mieux vaut encore faire du sur place!

Néanmoins, quelques objectifs me trottent dans la tête. Etre capable de prendre un repas hors de mon cocon, par exemple, et des mes habitudes qui virent aux TOC (comme si les TCA ne suffisaient pas...). Laisser un peu de place à l'imprévu, sans le redouter.

Pas facile d'être moi. Et encore moins de me faire face!!! Je me suis tellement perdue.


J'ai essayé de trouver des raisons à mon isolement. Soit, je ne suis pas très bavarde, par peur d'ennuyer, ou de trop me confier, mais je crois bien que j'ai envie d'apprécier des gens. Ca parait tout bête dit comme ça, mais éprouver du bien-être, du plaisir simple au contact des autres, j'y pense, j'y pense...
Il me semble que le repli sur moi-même cache de l'appréhension. La crainte d'être déçue en m'investissant émotionnellement dans une relation quelconque, et me tromper de personne. Souffrir pour un petit rien. Mais tout est souvent si démsurée chez moi...
Ca reste à l'état de brouillon dans ma tête tout ça! Mais bon, il faut bien commencer par quelque part...

Et je vais commencer par m'installer devant le JT...
:)

[mother]

le jt est ce le meilleur endroit pour retrouver le moral ?

tu es forte car tu t'est sortie de choses très dures toute seule ,alors celles que tu appréhendes ne seront jamais aussi difficiles à vivre

[methelya]

Bien peu de mots que j'arrive à faire sortir de moi ces derniers jours...
Comme si ma tête était pleines de questions qui se mélangent sans trouver le moyen de me venir sous forme de phrases!!

Demain matin, rendez-vous avec la psychiâtre. Je n'ai pas du tout envie d'y aller, les deux dernières consultations ne se sont pas bien passées, le sentiment que j'avais en repartant c'était vraiment d'avoir perdu une grosse demie-heure, et, le pire peut-être, qu'elle aussi perdait son temps.
J'ai l'impression (toujours des impressions........) qu'elle ne m'écoute pas, elle m'entend, soit, mais il n'y pas le retour des premières séances, où je retrouvais un peu confiance, où je me sentais déchargée de quelque chose. Je ne sais pas trop si je dois poursuivre avec elle ou chercher quelqu'un d'autre.


Les cours sont terminés, le second semestre est réservé à la rédaction du mémoire, et là encore, ça coince. Je crois que je commence à en avoir marre de l'université, des normes académiques qu'on m'impose et qui me brident vraiment dans mon écriture. Ca fait peut-être un peu "je me la joue" de dire ça comme ça, mais les cours du premier semestre m'ont ennuyée au possible.
J'ai un peu peur de me retrouver livrée à moi-même, sans horaires imposés, sans encadrement. J'ai décidé d'aller suivre des cours de journalisme en candidat libre, dans le prolongement de ma formation en audiovisuel (d'où mon intérêt pour les JT Mother, j'ai passé toute l'année dernière à travailler dessus et ai présenté un sujet de mémoire sur les journalistes télé) pour rester "dans le système", ne pas me laisser aller à mon cocktail favori: anxios-rideaux tirés. Je crois que c'est indispensable pour mon équilibre et la "sortie de mon cocon" d'avoir des buts, des choses à faire.


Depuis la semaine dernière, je sens l'anorexie, cette foutue anorexie, qui regagne du terrain. Je ne suis "pas gentille" avec moi, et il y a comme une voix qui résonne dans ma tête: "tu l'aimes encore ta maladie!". Oh comme j'aimerais la faire taire!!!!

Surtout que je me rends bien compte qu'elle n'a peut-être pas tort (je n'ose même pas m'avouer qu'elle a sûrement raison...). J'ai été vraiment perturbée par les fêtes de fin d'année, mais bon, je ne vais pas ressortir cet argument jusqu'au printemps, il faut que je me reprenne. Je doute de mon avenir professionnel, des choix que j'ai faits, de mes capacités (je me trouve de plus en plus NULLE, est-ce du au fait que les cours ne m'ont pas plu et que je m'y suis investie un minimum?).

Quel drôle d'état des lieux...
Une accumulation de paragraphes qui ne mènent pas à grand chose...

[methelya]

La séance chez le psy s'est passée comme je m'y attendais, c'est tout juste si j'ai ouvert la bouche. Impression ressentie en sortant de chez elle: une demie-heure de creux!
Elle insiste sur la famille de mon père, que je n'ai jamais connue, et je ne vois pas bien où elle veut en venir avec ça.
"A quoi pensez-vous?", après un long silence (en général, je prends facilement la parole), "Je pense que... j'ai sommeil." Mouais, peu concluant...


J'ai malgré tout repris rendez-vous pour la fin du mois, mais je ne suis pas convaincue que j'irai. Sauf que si j'annule, il va falloir chercher un autre médecin, car j'ai parfaitement conscience que je ne peux pas faire l'impasse sur un suivi psychiâtrique.

Peut-être que les "temps morts" sont normaux, c'est la première fois que je suis suivie, je ne sais pas trop comment "tout ça" se met en place, je m'efforce pourtant à aller à tous les rendez-vous...

L'anorexie, elle, n'est pas dans un temps mort, bien au contraire!

Ces derniers jours, j'ai un besoin de marcher, quel que soit le temps (j'ai pris la pluie et les rafales de vent ont failli m'emporter aujourd'hui!!). Il n' y a que ça qui me calme. Mais ça ne me fait pas diminuer la dose d'anxios pour autant... Nécessité de me défouler, mais je ne sais pas dans quoi, et je vois bien que le contenu de mes assiettes diminuent un peu... Je ne m'en sens même pas coupable.


Sentiment de lassitude, de tourner en rond...
Un passage à vide, sûrement... du moins je l'espère...

[mononoke]

je comprend pas ce que fais ce message, le précédent...je suis sur de ne pas l'avoir poster ici, surtout pas avec mon prénom...ou alors en mp, mais pas sur le forum...donc si possible, merci aux modérateurs de le supprimer...merci...
Mono

[mononoke]

mais ah non...flute, c'est pas la que je voulais le poster mais dans le poste de Laurence...roh décidement!!!
désolée de cette petite intervention...
Mono

[mother]

je ne comprends pas tout ,

tu prends des axiolitiques et tu n'as jamais été suivie ,
tu t'accroches à ta "maladie" tu crois vraiment qu'elle te facilite la vie , qu'elle te la rend plus belle ,

encore une fois envie de hurler ,

si ton psy ne te convient pas il faut en changer et puis c'est tout , mais pas rester comme ça sans aide ,

et pour moi naïvement une scéance chez un psy apporte quelque chose , alors retourne voir celui ci et s'il ne te convient pas (attention pas si la voie où il te conduit fait peur à l'anorexie ) et bien trouve celui qui te plait et continue à te faire aider , tu en a besoin et ça vaux le coup de se sortir de là ,

la vie ça peut être bien mieux que ce que tu vis à présent!!!!!!!!!!!!!!!!!!