Cet espace est destiné à partager votre expérience personnelle dans le but de se rétablir des TCA ! Ainsi, vous pouvez apporter votre contribution au thème de discussion sur les Troubles du Comportement Alimentaire.
Ça ne vous est jamais arrivé une fois dans votre vie de vous comparer à une personne et de vous dire que cette personne était mieux que vous. Qu'elle était plus belle, plus intelligente, plus....
Lorsque je vois une personne plus belle que moi, j'ai tendance à m'apitoyer sur mon sort et de me dire que je ne pourrai jamais lui arriver à la cheville. Ou, si il y a une fille plus mince que moi, je me dis que moi aussi je pourrais être mince comme ça.
Pour contrer ses mauvaises pensées, une personne m'a recommandé de mettre un miroir difformant devant les personnes que je trouvais plus jolie que moi. Je rapettissais cette personne pour la rendre insignifiante. Comme quoi je pouvais être aussi jolie qu'elle.
Et puis, un jour, j'en avais marre de toujours refaire cette technique avec toutes les personnes que je trouvais plus séduisante que moi. Ça devenait lassant à la longue. Alors, je me suis créé une phrase qui ne me quittera plus.
"Ne te compare pas aux autres. Tu n'es pas les autres. Tu es toi-même."
Pardon de cette réaction à vif, je n'ai pas envie de m'encombrer avec de beaux euphémismes...alors voila :
j'ai lu tes posts, et tu écris énormément sur le physique...
L'anorexie n'est ni un problême d'exigeance envers soit, ni un problême de jalousie, c'est un tout, qui comporte différent symptomes et qui est très complexe, on ne peut le résumer a quelque chose d'aussi superficiel ...
Au lieu de chercher d'ou vient "l'anorexie", cherches ce qui ne va pas, ce qui te fais du mal au quotidien, ce qui se cache DERRIERE la bouffe...
Car la buffe n'est pas le problême, c'est simplement le moyen d'étouffer le reste, pour ne plus penser a rien d'autre qu'à la nourriture...
j'ai eu beaucoup de problème à accepter mon physique. Et je crois que j'essaie de me libérer de cette emprise de mon mental sur mon physique en essayant de trouver une explication.
Je n'essaie pas de simplifier le phénomène de l'anorexie à outrance. Rien de là ! Mais, j'écris sur une facette qui me touche particulièrement.
Peut-être qu'il y a d'autre chose qui te touche personnellement, mais personnellement, le physique est une obsession pour moi et je tente de me libérer de cette obsession.
se libérer d'une obsession en se focalisant sur le sujet ?? j'crois pas ...
Bien sur le physique est une obsession, ça l'est pour la plupart des personnes atteinte d'anorexie...je crois qu'il faut justement voir se qui se cache derrière cette obsession...
je m'explique :
une personne x a peur de grossir,
cette personne x croit que ses amis ne l'aimeront plus si elle devient grosse,
mais pourquoi cette personne x pense t'elle que ses ami ne l'aimeront plus ?? n'aurait elle pas assez de qualité pour être aimée? Aurait elle déja été abandonné sans en comprendre la raison ?
Je suis d'accord avec les filles...tout en sachant que je suis moi aussi très complexée par mon physique. Je sais que je ne suis pas grosse, mais "je me sens" grosse, et ça n'a rien à voir avec les autres.
Les gens ne se comparent pas, on ne peut pas dire que pierre est mieux que paul. Ca n'a pas de sens!
Alors pourquoi choisir de maigrir? Pour attirer l'attention!
Pourquoi être obsédée par son physique? Parce que c'est la première chose que l'on montre de soi!
Quant à en chercher les causes psychologiques, j'y travaille mais ne trouve pas la réponse; j'aurais aussi bien pu intégrer l'ENA ou devenir prix goncourt...sauf que ce n'était pas possible intellectuellement.
Maîtriser le physique est une chose que l'on a trouvé relativement accessible alors on s'est jetées dedans. Et c'est peu à peu devenu une obsession, dans une société où il faut tout réussir et où la maîtrise et le contrôle sont déifiés.
Quelle personne atteinte de TCA n'est pas un tant soit peu obsédée par son physique?
Contrôlé, renié, envahissant ou abandonné, nous sommes d'accord, le corps ne peut laisser indifférents, nos proches ou celui qui vit en dedans. D'ailleurs, on ne vit pas en dedans, on vit avec.
Obsédé(e) ou au contraire étranger(ère) à son apparence ou plutôt à l'image que l'on génère, c'est le risque d'entretenir un comportement symptômatique des tca. Savoir prendre du recul, ou commencer à s'approprier notre "consistance" telle qu'elle est, c'est une des clés pour retrouver une tranquillité et une confiance afin de vivre en laissant assez de place pour des petits bonheurs.
Je m'emmêle, mais on se prend trop souvent la tête pour du "trop" ou du "pas assez" lorsque l'on se mire ou que l'on étudie les yeux du voisin; Il ne faut pas avoir honte, il ne faut pas s'empêcher, sans non plus se mettre à exsuder une fierté mal placée !
Ainsi, on évite de focaliser... ou de comparer. Mais là, je dois avouer que je ne saisis pas l'intérêt, ou la satisfaction retirée.
Focaliser sur le poids et l’apparence, comparer son corps avec celui des autres, autant de stratagèmes pour ne pas penser aux vrais problèmes, pour encore plus dissimuler ce qu’ensuite on a du mal à trouver : le mal-être qui nous a fait plonger.
La satisfaction : l’envie de la performance et de la maîtrise. Je vais y arriver, je serais plus mince qu’elle !
Contrôlé, renié, envahissant ou abandonné, nous sommes d'accord, le corps ne peut laisser indifférents, nos proches ou celui qui vit en dedans. D'ailleurs, on ne vit pas en dedans, on vit avec.
C'est là qu'est le problème: apprendre à vivre avec plutôt que dans. S'approprier son corps est dur, surtout quand il change d'apparence. Je ne saurais dire si je suis dans ou avec mon corps.
j'ai un mal à l'intérieur de moi qui cherche à crier.
Je ne sais pas par où commencer
quand bien même que les gens alentour de moi me dise que je suis belle, je ne les crois pas. je ne parviens pas à m'accepter comme je suis.
À l'intérieur de moi, j'ai l'impression qu'il y a deux personnes qui combattent. La bonne partie et la mauvaise partie. Et je crois que j'ai laissé trop souvent gagner la mauvaise partie de moi.
Lorsqu'on a un mal intérieur si puissant, c'est difficile de faire les premiers pas vers la guérison.