la vie à deux

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perla
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la vie à deux

Message par perla »

Bonsoir,
Je suis nouvelle sur le site. Je voudrais savoir si des personnes ont vu leur situation s'agraver en étant dans une relation amoureuse.
Je me suis mariée il y a peu de temps. Et je n'ai qu'une envie, c'est de m'enfuir. J'ai de la tendresse pour mon époux. L'amour? J'ignore parfaitement à quoi cela peut ressembler. Je n'ai qu'une envie. Me retrouver seule. Je me sens envahie. Et chose étrange, mais pas tout à fait sans doute, je fais une compulsion presque chaque jour depuis que je connais mon époux. Pourtant, il est gentil avec moi. Il m'accepte comme je suis. Mais je me sens plus seule avec lui que lorsque je vivais seule.
Bonne soirée
Perla
audreypau
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Message par audreypau »

bonsoir Perla,

comme je te l'ai dit dans mon post je m'en suis sortie il y a à peine un an mais je peux quand même répondre à ton message car quand j'étais malade j'étais en couple et effectivement j'ai ressentie la même chose que toi, j'avais aussi envie d'être seule et je me sentais ettoufée... as-tu des amis en dehors? il le faut, moi je me suis faite couper du monde par cet ex compagnon et tout devient enfer après alors surtout ne t'isole pas...  comment te sens tu dans ta relation affective?
Tu dis que tu ignore ce que l'amour peut être et je te comprend tout à fait mais pour ma part je pense que celà est lié au TCA car déjà qu'on ne sait pas s'aimer alors comment peut-on connaitre ce que veut dire ce mot....

Je me suis mariée il y a de ça un an maintenant et comme je te lai dit jai toujours quelque sequelle de ces TCA et pour moi le fait d'être en couple est toujours difficile surtout que je ne peux rien faire d'autre que boulot, trajet, maison (taches menageres et autres) et dodo car mon mari me fait des scènes dès que je sors (alors ke je ne sors juste que pour aller chercher le pain ou faire trois courses....enfin bon ce n'est pas le sujet)...

Te sens tu bien avec ton mari? ce sentiment d'étouffement peut peut-être cacher un manque de quelque chose ou peut être le fait de te sentir surveiller en permanence...
Tu dis qu'il est gentil avec toi et qu'il t'accepte telle que tu es ce qui est donc une très bonne chose... peut e^tre as-tu peur de ne pas être à la hauteur (et si c'est le cas, ote toi ses doutes même si je sais que c'est + facile à dire qu'à faire...)
je voudrais t'aider mais comme je ressens la même chose que toi je ne serais sans doute pas de bon conseil...


je te souhaite bon courage
Bonne soiree
perla
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j'étouffe

Message par perla »

Bonsoir Audrey,

Merci pour ta réponse qui me réconforte. Comme tu le devines si bien, je me sens épiée, surveillée et manipulée. Je sais que lorsque nous présentons une pathologie telle que les TCE, nous sommes fragilisés et des personnes qui se disent bienveillantes en profitent pour user de leur pouvoir ou manipuler en quelque sorte. C'est exactement ce que je ressens. Je me sens infantilisée. Réduite à rien. Depuis mes 10 ans, je suis devenue solitaire mais sociable. J'adore les rencontres, être avec d'autres. Mais j'étouffe rapidement. Mon univers dans lequel je me sens en sécurité, c'est l'écriture, la lecture, le chant, le dessin/peinture, les langues, la musique. Lorsque je vivais seule, de mes 16 ans jusqu'à mes 40 ans, je parvenais à maintenir cet "équilibre". Mais depuis que je suis en couple, je me sens aspirée. J'ai l'impression déchirante d'être effacée. Pendant près de 6 mois, je n'ai plus eu un moment à moi. Je pense que mon époux est un grand dépendant affectif. impression d'être son jouet, sa chose. je suis arrivée à un stade où il m'effraie. J'angoisse lorsque je sais qu'il va rentrer du travail. J'ai hâte qu'il parte le matin au travail. Je me réveille la nuit, en pleine crise d'angoisses car je ne supporte plus qu'il soit à mes côtés. Je culpabilise énormément de tout ce que je ressens. Je me sens moche. Je ne parviens même plus à me maquiller en ce moment, car il faut se regarder dans la glace, et cela, je ne puis le faire tant j'ai honte de ce que je ressens envers mon époux. Oui, il m'accepte mais en réalité, il est médecin et depuis le début, tente un travail d'accompagnement dans ma pathologie. Un sauveur en quelque sorte.
Vendredi soir avec le coeur en bandoulière mais sachant que tout évolue toujours et que rien n'est jamais figé.
Perla
audreypau
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Message par audreypau »

bonsoir,


je viens de te lire et je comprend ce que tu ressens j'ai ressenti à peu près la même chose sauf que mon ex compagnon ainsi que mon mari ne sont pas médecin.
En effet, déjà le fait qu'il soit médecin n'arrange pas les choses si je comprends bien surtout si le coté professionnel prend le dessus sur le relationnel entre vous....
En effet on se sent épiée sans arrêt et comme tu le dis on a l'impression d'être réduite à être une "chose" et on n'arrive plus à se reconnaitre et donc de ce fait les gestes du quotidien deviennent dur quand on n'arrive plus à se supporter, à s'identifier....

Peux tu t'évader pour quelques heures de temps en temps? as-tu des activités que tu affectionnes particulièrement?
Ne pourrais-tu pas en parler avec ton mari sur le fait que tu aies besoin de petits moments à toi ou de " t'aérér"?

Moi ce n'est pas mon cas, mon mari est un hyper jaloux (en effet il connait mon passé et mes TCA ont aussi "joué" sur ma sexualité etant plus jeune (javais le besoin de me sentir aimée ou de voir si je plaisais donc j'ai eu trop d'aventures et je n'en suis pas fière mais lui ne le prend pas et ne le comprend pas comme ça; il pense que j'étais une fille facile voir une S****** donc ça me fait du mal car il est d'une jalousie maladive alors que je n'ai aucun contact avec qui que ce soit execpté ma famille) donc du coup moi je suis réduite à maison boulot dodo et dès que j'ai cinq minutes de retard en rentrant du boulot je stresse car je sais que je vais avoir le droit à une réflexion du genre "ça y est ta couché avec qqun dautre"  
Ces insultes sont incessantes la dernière en date etait ce matin : sale anorexique!!!! (pourtant jen suis sortie) j'ai beau l'aimer et avoir un petit garçon de 8 mois mais vais-je pouvoir supporter celà toute ma vie..... après l'anorexie qui m'a détruite je me sens encore plus enfermée maintenant....

pardon je m'éloigne... je te souhaite donc bon courage et si tu le peux essaie peut être de lui en parler ou d'en parler à une personne extérieure en qui tu as "confiance"....

bon courage,
amicalement,
perla
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maudit sentiment de culpabilité

Message par perla »

bonsoir Audrey,
Quel grand plaisir de te lire. Je réalise que ta situation n'est pas aisée et plutôt déchirante. Quel est le prénom de ton petit garçon? Il me semble que quelque part, tu es également dans un piège. Mais plus important que le mien car ton époux t'insulte et est d'une jalousie maladive. Ce qui doit engendrer bien des angoisses chez toi. Où en es-tu par rapport à l'alimentation? As-tu réussi à stabiliser ton poids? Es-tu parvenue à reprendre un contact plus harmonieux avec l'alimentation?

Concernant mon époux, il sait tout cela. Que j'ai besoin d'espace, de temps à moi, de silence, d'isolement pour écrire. Depuis longtemps, comme je suis insomniaque et une lève tôt, j'allais le matin dans un café pour écrire ou lire. Je ne parviens plus à le faire tant je suis épuisée. Je n'ai jamais connu de phases si douloureuses depuis l'anorexie qui m'a rattrapée à mes 16 ans. De 56 kilogrammes, j'étais tombée à 33KG en l'espace de quelques mois. Après, bien des années plus tard, j'étais parvenue à remonter jusqu'à 52KG. J'ai connu des périodes basses où je descendais à 46KG. Mais là, depuis un peu plus d'un an, je suis tombée à 42KG. Jamais je n'avais connu une telle rechute.
J'ai consulté bien des psy, psychologues. Mais les mots et les entretiens m'ont plus déchirée qu'aidée. La dernière psychologue que j'ai vue, dans la région parisienne, il y a encore quelques mois, m'a dit avant que je ne parte pour Agen, là où nous venons d'arriver avec mon époux, "ce n'est pas parce que vous allez changer de cuisine et de chiottes que vous allez arrêter de dégueuler". Cela m'a profondément déstabilisée. Je ne fais plus confiance à présent.
Je suis inscrite à l'université d'Agen pour la rentrée d'octobre afin de préparer une licence en espagnol. J'ai postulé dans une association "les donneurs de voix". Il s'agit de "prêter" sa voix pour enregistrer des livres sur K7 audio pour les non-voyants. Depuis toujours, j'ai toujours eu des activités qui me portent vers l'avant. J'ai 40 ans. J'ai toujours été très active et depuis quelques années, je suis en invalidité pour cause de fibromyalgie invalidante. Ce que je vis très mal car je me sens réduite. Ce soir, mon époux m'a, pour la énième fois dit : "tu pourrais être logique et plus rationnel."J'ai répondu que je ne voulais plus jamais qu'il me parle ainsi et que je ne supportais pas sa façon paternelle de me traiter. Qu'il m'infantilisait et que cela ne m'aidait pas du tout. Je réalise aussi que dès que je me sens mieux, il s'éloigne. Ne parle plus. Et si je craque et que je pleure, il est très attentionné. C'est là où je me sens en danger. Quand je lui faisais part que j'allais choisir une date pour engager un "sevrage" par rapport aux compulsions alimentaires, il me disait toujours que c'était impossible. Que je n'y parviendrais pas. que je me mettais la barre trop haute. Lorsque j'étais "en manque" pour une compulsion alimentaire, c'est même lui qui me disait : " chérie, tu veux que je te conduise au magasin faire des achats, tu te sentiras mieux après." Avec le recul, il me semble que c'est mal sain. Je ne veux pas le juger. Peut-être pensait-il bien faire. Mais tout de même, pour un médecin expèrt en psychologie humaine...
Heureusement, j'ai une chatte qui est adorable. Elle s'appelle Chalva. Je réalise que Pau n'est pas loin d'Agen.
...
Courage à toi
Bon dimanche
Merci de m'accorder de ton temps
Perla
vivinikita
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Message par vivinikita »

)e mapele nikita je suis kome toi et je kompren ce ke tu vie je voudrai etre avec mon partenaire mai je suis bien seule jai des enfants je les aimes cet toute ma vie y vive avec leur pere mais je prefere ki me voye kome ca tout les jours ki me voye pas kome ca pardon je souffre aussi et jaimerai parler avec des gens concernes je rentre biento en clinike et jespere men sortir je te dis bon courage et sois forte je te conai pa mais je te fais un gros bisou
perla
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Message par perla »

Bonsoir Nikita,

Je suis très touchée par ta réponse. Combien d'enfants as-tu? Si j'ai bien compris, tu es mariée, mère de famille mais séparée. Tes enfants vivent-ils avec toi ou leur père?
Il me semble que les TCA nous mettent dans un monde un peu en parallèle. nous avons notre propre langage pour aimer les gens. Mais ce langage n'est pas compréhensible pour ces derniers. Ce qui est déchirant car, je ne sais si tu es comme moi, mais j'ai toujours l'impression de ne pas donner assez et donc de faire souffrir.
Tu me dis que tu rentres en clinique. Si je ne suis pas trop indiscrète, et surtout, sens-toi bien à l'aise d'y répondre ou non, est-ce une hospitalisation par rapport aux TCA?
Sans me montrer intrusive, si tu veux et peux recevoir des petits coucous durant ton hospitalisation, transmets-moi le numéro de téléphone de la clinique et ton nom de famille. Je t'appellerai pour te faire une petite bise le soir. Mais sens-toi bien à l'aise là aussi d'accepter ou non. Savoir dire non, c'est se respecter aussi.
Courage à toi
Je vais mettre une bougie à brûler pour toi dès maintenant, afin que la vie t'accompagne dans cette hospitalisation.
Perla
audreypau
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Re: maudit sentiment de culpabilité

Message par audreypau »

[quote="perla"]bonsoir Audrey,
? Il me semble que quelque part, tu es également dans un piège. Mais plus important que le mien car ton époux t'insulte et est d'une jalousie maladive. Ce qui doit engendrer bien des angoisses chez toi. Où en es-tu par rapport à l'alimentation? As-tu réussi à stabiliser ton poids? Es-tu parvenue à reprendre un contact plus harmonieux avec l'alimentation?

bonsoir Perla,


comme tu l'as bien compris effetivement c'est comme si j'éatis tombée dans un piège... je me sens enfermée sans aucune issue possible...je n'ai personne à qui parler et c'est aussi pour ça que j'ai ressenti le besoin de revenir sur ce site après une très très longue absence car j'ai aussi peur de rechuter et il ne le faudrait pas (pour mon petit garçon) de plus mon mari s'en prendrait encore plus à moi car quand je me suis mise avec lui je n'étais pas guérie et il n'a jamais compris la maladie et n'a jamais cherché à la comprendre .... pour lui je suis stupide et je ne suis qu'une "sale ano" ... ce sont ces mots...

La vie est dure quand on est avec qqun qui un jour sur deux (pour ne pas dire tous les jours) pense que vous êtes une s***** et vous insulte gratuitement sans que vous ne puissiez répondre sinon ce sera pire pour vous (il n'a jamais levé la main sur moi fort heureusement mais un jour pour ne pas que je lui réponde car le ton monté (et il ne supporte pas que je hausse le ton au cas où les voisins entendraient ce qui veut bien dire qu'il n'est pas tranquille non???) ....bref il ma donc mis la main sur ma bouche pour me dire de me la fermer.... et une autre fois il m'a balancé un carton plein de couches à la figure (que jai réussi à eviter heureusement)

je pense aimer mon mari mais souvent je me pose la question...peut être que je reste avec lui  par rapport à mon petit je ne supporterai pas qu'il me l'arrache si ça devait se finir entre nous....
Ma vie j'ai du mal à la supporter donc au quotidien.... j'ai peur, je suis épuisée... ma relation vis à vis de l'alimentation???? et bien je mange quand je suis avec lui, le petit ou chez les autres mais quand je suis seule je ne mange pas ou alors des sucreries que je regrette après mais je ne me fais plus vomir....
le soucis est que j'ai toujours un problème vis à vis de mon poids (même si pendant ma grossesse je m'en fichais...) à l'heure d'aujourd'hui jai un poids qualifié "de bon et normal" mais le soucis est que je me sens moche pour ne pas dire HIDEUSE........... je mange mais jai quand même une petite voix qui me dis "tu n'as pas le droit....pourquoi tu es redevue celle d'avant"... je ne sais plus comment m'exprimer et les larmes me montent je suis désolée....
perla
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Message par perla »

Bonsoir Audrey,

Tu as eu bien raison de revenir sur le site. Il est substantiel de ne pas demeurer seule dans de tels moments.
La question que tu abordes est primordiale : où en es-tu dans tes sentiments envers ton époux?
Es-tu certaine de l'aimer encore?
Que t'apporte t-il?
Les cartes me semblent fausser. Il joue avec toi mais il refuse de te donner les règles. Il te les impose et te les fait subir.
Il doit également avoir sa propre histoire et ses propres souffrances.
Le plus important, pour que tu parviennes à conserver un minimum de sérénité, est d'avoir de la compassion, si possible (pas évident lorsque nous sommes en pleine souffrance, isolée et non comprise). Mais c'est peut-être un des chemins pour se protéger et pour mieux se tenir dans une dynamique de détachement en quelque sorte.
Peut-être qu'il a un vécu qui fait, inconsciemment bien entendu, qu'il en veut quelque part aux femmes et qu'il te fait payer ce qu'il a peut-être subi de la part de femmes... de sa mère éventuellement?
Mais ton devoir est de sauver ta peau et celle de ton petit garçon.
Ton devoir est de continuer à cultiver ton jardin secret et d'y déposer chaque jour de la bonne terre, de bons engrais afin d'y construire ta vie et ton bonheur.
Ce ne sont là que des mots. Je sais.
Je suis peut-être très maladroite dans ma réponse et je m'en excuse si tel est le cas.
Je ne suis pas professionnelle pour répondre à ta souffrance mais sache que je t'adresse toute ma solidarité.
Courage
A très bientôt

ps : mon époux et moi-même sommes en instance de séparation. Episode extrêmement douloureux. Sois je ne puis manger, sois je me force car je fais malaise sur malaise et là... compulsion.
Mais je m'accroche et je sais que je vais dépasser cela.
Il n'y a pas de raisons.
Je mets des engrais sains dans ma vie : reprise de mes études, projet d'écriture, projet pour rejoindre une association, natation, bicyclette, musique ( en ce moment, Thomas Dutronc, je ne sais pas si tu connais : jazz manouche, c'est excellent pour le coeur).

Bonne soirée
Perla
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