Bonsoir,
Après pas mal d'hésitations, je viens de me décider à m'inscrire sur ce forum. Avant de vous conter ce qui m'amène parmi vous, même si vous vous en doutez déjà pas mal, je vais essayer de me présenter rapidement.
Je suis âgée de 32 ans et suis originaire d'une bourgade d'environ 40.000 habitants du milieu de l'hexagone. Au niveau de mes centres d'intérêts et de mes loisirs, vient en première position ma soif d'apprendre toujours plus, la compréhension du monde qui m'entoure étant la grande quête de mon existence. Se suivent de très près mon goût très prononcé pour la Japanimation (manga, animé, culture japonaise en général), l'écoute de musique (registre type "MCM Pop") et la lecture de tout un tas de choses telles la science fiction (mes dernières acquisitions en la matière étant Et l'homme créa un Dieu - Prélude à Dune et Le preneur d'âmes, tous deux de Frank Herbert qui ma référence), la psychologie (je suis "à fond" dans la PNL en ce moment et les ouvrages d'Alice Miller), des témoignages aussi divers et variés que les thèmes abordés par leurs auteurs, ou d'autres standards plus communs. Internet et l'informatique en général se taillent aussi une belle part du gâteau. Quand je ne suis pas dans la prison de mon inconscient, j'ai une vie professionnelle qui me satisfait très bien.
Finalement, je n'ai pas réussi à faire court... Pourquoi donc suis-je ici ? C'est à la fois simple et compliqué.. Parce que je suis officiellement anorexique, que parfois j'en ai bien conscience et que je reconnais sans difficultés, mais que d'autres fois, comme ce soir pendant que j'écris ces lignes, cela me parait nettement moins évident et que je me dis que j'exagère ma situation. Donc, d'un côté j'aimerais bien partager mes ressentis avec des personnes qui vivent, ou ont vécus, ou encore sont témoins de plus ou moins la même chose que moi, mais de l'autre, je me dis que je n'ai pas ma place sur des forums comme celui-ci.
Par rapport à d'autres espaces de discussions virtuels, il m'apparait clairement que ce forum n'est pas super actif, mais en le parcourant, les discussions me semblent nettement plus sérieuses et "tenant la route", si vous me permettez l'expression. Je préfère de loin la qualité des échanges à leur quantité, d'autant plus que je suis arrivée ici par le biais du site d'une association de ma région.
En espérant faire plus ample connaissance avec vous, je vous souhaite une bonne fin de soirée.
Amicalement,
Yanae
Yanae se présente à la communauté
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Re: Yanae se présente à la communauté
Bonjour,
Si tu es venu(e ?) sur ce site, ce n'est vraiment pas par hasard... Serais-tu encore dans le déni?
Si tu es venu(e ?) sur ce site, ce n'est vraiment pas par hasard... Serais-tu encore dans le déni?
Re: Yanae se présente à la communauté
Bonjour,
Tout d'abord, merci pour ta réponse. Effectivement, tu as raison, je ne suis pas venue ici par hasard, bien que les motivations m'y ayant poussées ne m'apparaissent pas de manière très claires.
Pour répondre à ta question, je ne sais si je suis encore dans le déni ou pas. C'est un peu ce que j'expliquais dans mon post de présentation : parfois je suis totalement consciente qu'il y a un "truc qui cloche" chez moi, que j'ai des "problèmes relationnels avec la bouffe" et qu'il m'est très difficile de m'alimenter "normalement". Mais à d'autres moments, même en me regardant de pied dans le miroir, en voyant et en pleurant devant mon reflet qui me répugne tellement je me trouve maigre, j'ai dû mal à réaliser ce qui m'arrive. Cela me parait tellement aberrant, invraisemblable comme situation, tellement irréel... Je ne me suis pas vue maigrir, je ne sais pas comment j'en suis arrivée là bien que je sache parfaitement pourquoi.
Je sais parfaitement que mon comportement alimentaire n'est pas conforme à celui de "monsieur tout le monde". A coté de cela, j'ai du mal à me considérer anorexique dans le sens où lorsque quelque chose me fait envie, peu importe que cela soit gras ou sucré, je vais le manger sans culpabiliser le moins du monde et même avec plaisir. Je n'ai pas "d'aliments interdits" : ce que je ne mange pas, c'est tout simplement parce que je n'aime pas. Ok, j'avoue aussi qu'il y a certaines choses que je n'avalerai jamais car leur aspect me répugne, mais je pense que pour ce dernier point c'est pour tout le monde pareil. Je me fiche pas mal des calories, ça ne représente rien pour moi, je n'y connais rien et cela ne m'intéresse pas.
Je ne sais pas où je me situe sur l'échelle d'avancement de l'anorexie. J'ai entamé un suivi diététique depuis un peu plus d'un mois maintenant, en plus de mon suivi psychologique (commencé il y a bien longtemps pour des raisons bien différentes), et ce sont les petites choses qui me sont demandées qui commencent à me faire entrevoir la partie visible de l'iceberg. Je prends conscience petit à petit que j'ai certainement minimisé le problème pendant bien trop d'années, pour ne pas dire que je l'ai purement et simplement ignoré, et que du coup, c'est bien plus compliqué que ce que j'imaginais, et beaucoup plus subtil qu'un simple problème d'alimentation pour le moins anarchique et chaotique.
Je voudrais que cela change, retrouver un aspect physique normal, lâcher mon manteau de fatigue et tous les problèmes physiques inhérents à la maigreur... Que les gens dans la rue cessent de me dévisager, lire autre chose que du dégoût, de l'incompréhension ou de la curiosité malsaine dans leur regard... Commencer à goûter aux petits bonheurs de la vie quotidienne, vivre sans se poser de questions... J'ai l'impression de m'en donner les moyens, mais je ne sais pas si les faits l'attestent et si ce que je fais est suffisant pour que je parvienne un jour à être simplement sereine face à l'adversité.
Donc suis-je encore dans le déni ? Je pense que parfois non, mais que parfois c'est plus rassurant de s'y réfugier...
Tout d'abord, merci pour ta réponse. Effectivement, tu as raison, je ne suis pas venue ici par hasard, bien que les motivations m'y ayant poussées ne m'apparaissent pas de manière très claires.
Pour répondre à ta question, je ne sais si je suis encore dans le déni ou pas. C'est un peu ce que j'expliquais dans mon post de présentation : parfois je suis totalement consciente qu'il y a un "truc qui cloche" chez moi, que j'ai des "problèmes relationnels avec la bouffe" et qu'il m'est très difficile de m'alimenter "normalement". Mais à d'autres moments, même en me regardant de pied dans le miroir, en voyant et en pleurant devant mon reflet qui me répugne tellement je me trouve maigre, j'ai dû mal à réaliser ce qui m'arrive. Cela me parait tellement aberrant, invraisemblable comme situation, tellement irréel... Je ne me suis pas vue maigrir, je ne sais pas comment j'en suis arrivée là bien que je sache parfaitement pourquoi.
Je sais parfaitement que mon comportement alimentaire n'est pas conforme à celui de "monsieur tout le monde". A coté de cela, j'ai du mal à me considérer anorexique dans le sens où lorsque quelque chose me fait envie, peu importe que cela soit gras ou sucré, je vais le manger sans culpabiliser le moins du monde et même avec plaisir. Je n'ai pas "d'aliments interdits" : ce que je ne mange pas, c'est tout simplement parce que je n'aime pas. Ok, j'avoue aussi qu'il y a certaines choses que je n'avalerai jamais car leur aspect me répugne, mais je pense que pour ce dernier point c'est pour tout le monde pareil. Je me fiche pas mal des calories, ça ne représente rien pour moi, je n'y connais rien et cela ne m'intéresse pas.
Je ne sais pas où je me situe sur l'échelle d'avancement de l'anorexie. J'ai entamé un suivi diététique depuis un peu plus d'un mois maintenant, en plus de mon suivi psychologique (commencé il y a bien longtemps pour des raisons bien différentes), et ce sont les petites choses qui me sont demandées qui commencent à me faire entrevoir la partie visible de l'iceberg. Je prends conscience petit à petit que j'ai certainement minimisé le problème pendant bien trop d'années, pour ne pas dire que je l'ai purement et simplement ignoré, et que du coup, c'est bien plus compliqué que ce que j'imaginais, et beaucoup plus subtil qu'un simple problème d'alimentation pour le moins anarchique et chaotique.
Je voudrais que cela change, retrouver un aspect physique normal, lâcher mon manteau de fatigue et tous les problèmes physiques inhérents à la maigreur... Que les gens dans la rue cessent de me dévisager, lire autre chose que du dégoût, de l'incompréhension ou de la curiosité malsaine dans leur regard... Commencer à goûter aux petits bonheurs de la vie quotidienne, vivre sans se poser de questions... J'ai l'impression de m'en donner les moyens, mais je ne sais pas si les faits l'attestent et si ce que je fais est suffisant pour que je parvienne un jour à être simplement sereine face à l'adversité.
Donc suis-je encore dans le déni ? Je pense que parfois non, mais que parfois c'est plus rassurant de s'y réfugier...