Bonjour à vous,
Je suis nouvelle sur le forum. Et je me retrouve pas mal dans vos messages précédents.
Il y a un peu plus de deux ans maintenant, j'ai commencé un "régime" parce que je ne me sentais pas bien dans mon corps. Je voulais "plaire", et mes quelques kilos en trop (enfin ce que j'estimais des kilos en trop) m'en empêchaient. Trois-quatre mois plus tard, dix kilos en moins. Je me dis "stop", essayons de reprendre une alimentation normale. Peine perdue, les mécanismes de l'anorexie étaient déjà là: culpabilité après avoir mangé n'importe quel aliment (même en faible quantité), addiction au sport, pesée plusieurs fois par jour sur la balance, etc.
Mais j"ai aussi couplé anorexie et boulimie. Sûrement le contre-coup d'avoir voulu se priver tout le temps. Je fais de la boulimie non vomitive: je mange mes 1 400 kcal le matin, en "gros", et j'aligne 5 heures de sport dans la journée. Au moins je maintenais mon poids. J'étais à cette époque en Erasmus, seule. Ce programme a duré un an, jour après jour. A mon retour en France, je me sentais mieux. Toujours l'obssession de prendre un gramme, mais j'avais ma famille, mon copain. Seulement, les mois passants, j'ai commencé à éprouver ce sentiment de vouloir "lâcher prise". Pourquoi se priver tout le temps ? C'est tellement fatiguant. J'ai commencé à voir un psychiatre, pour qu'il m'aide. Il fait d'ailleurs un travail fantastique.
Mais ce "lâcher prise" ne me réussit pas complètement. En fait, j'en ai tellement "marre" de me culpabiliser de manger si peu, que mes crises de boulimie se sont accentuées (en fréquence, et en volume). Je ne sais pas quoi faire, parce que malgré ce "lâcher prise", je n'ai aucune envie de prendre du poids. pas après tous ces efforts. Je ne sais vraiment plus comment faire face. J'ai l'impression que je n'arrive à contrôler et à vivre sainement que lorsque je rentre chez mes parents. Mais je suis étudiante, je vis loin de mes parents, et j'aimerais m'en sortir quotidiennement quand je suis seule chez moi. J'ai une bonne amie qui est là pour moi, à qui j'ai réussi à m'ouvrir, mais elle ne peut pas être toujours disponible. Ne reposer que sur elle n'est pas juste, pour elle. On a tellement de choses autres à gérer.
Je voudrais simplement arrêter d'être obsédée par la nourriture. Par les crises. Ou simplement par le fait de programmer tout ce que je mangerai dans la journée pour me sentir bien. Je veux retrouver mon "innocence" face à la nourriture. Mais comment faire ? Quand on a finalement toujours cet impératif de "je ne veux pas reprendre du poids".
Comment avez-vous réussi à vous réconcilier avec vous même, corps et esprit ? Je regrette ce temps où je pouvais me regarder dans le miroir sans me "découper" au scanner et me juger sans cesse !
Merci de votre réponse, de votre aide.
Nouvelle sur le forum, cherche voie de guérison
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snoupette37
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Re: Nouvelle sur le forum, cherche voie de guérison
Je ne crois pas que tu aies lâché prise comme tu le dis. Sans doute as-tu beaucoup travaillé sur toi grâce à ce psy mais la route est encore longue jusqu'à la guérison... Ne te décourage pas, tu fais ce qu'il faut pour progresser. As-tu pensé à suivre les conseils d'un nutritionniste, conjointement à ton psy, histoire de recadrer tes repas ?
Tu dis que tu manges plus correctement quand tu es chez tes parents, le problème est sans doute là... étais-tu prête à partir?
C'est difficile et il faut accepter de grandir, de se séparer des parents (de sa mère...) souvent une des difficultés rencontrées par les jeunes anos.
Bon courage.
Tu dis que tu manges plus correctement quand tu es chez tes parents, le problème est sans doute là... étais-tu prête à partir?
C'est difficile et il faut accepter de grandir, de se séparer des parents (de sa mère...) souvent une des difficultés rencontrées par les jeunes anos.
Bon courage.
Re: Nouvelle sur le forum, cherche voie de guérison
Estelle, je pense qu'on peut se comprendre, je suis dans la meme situation que toi.
Je comprends ce que tu vis et ressents, maintenant j'essaie de lâcher prise mais la peur prend le dessus du coup j'ai dû mal à avancer.
Progressivement je change comme même et je me dis que ça s'arrange mais c'est tellement pas petite étape qu'au final c'est trop long...
J'ai fait une anorexie mentale apres un régime tout comme toi, tout est arrivé tres vite. J'a perdu 25 kilos en qlq mois et puis quand j'ai voulu arrêter de maigrir, je me suis dit mtn que j'allais manger mieux mais progressivement pour ne pas reprendre.
Enfaite... Impossible ma phase de stabilisation est interminable du coup j'ai continuer a perdre encore et encore. J'arrive à un poids limite et je commence mtn a me percrevoir réellement maigre, meme trop ! Au début la perte était tellement rapide que je me voyais toujours comme avant mais mtn que je me rends compte je m'inquiete mais j'ai tout de meme trop peur de prendre quoi que se soit.
Je mange tres léger et light et des qu'une occasion se présente j'ai tendance à encore réduire.
Au début je me disais " c'est pas grave si je perds comme ça apres je pourrais me faire plaisir sans culpabiliser" sauf qu'au final je ne voulais pas du tout reprendre quoi que se soit... tu vois ?
Je comprends ce que tu vis et ressents, maintenant j'essaie de lâcher prise mais la peur prend le dessus du coup j'ai dû mal à avancer.
Progressivement je change comme même et je me dis que ça s'arrange mais c'est tellement pas petite étape qu'au final c'est trop long...
J'ai fait une anorexie mentale apres un régime tout comme toi, tout est arrivé tres vite. J'a perdu 25 kilos en qlq mois et puis quand j'ai voulu arrêter de maigrir, je me suis dit mtn que j'allais manger mieux mais progressivement pour ne pas reprendre.
Enfaite... Impossible ma phase de stabilisation est interminable du coup j'ai continuer a perdre encore et encore. J'arrive à un poids limite et je commence mtn a me percrevoir réellement maigre, meme trop ! Au début la perte était tellement rapide que je me voyais toujours comme avant mais mtn que je me rends compte je m'inquiete mais j'ai tout de meme trop peur de prendre quoi que se soit.
Je mange tres léger et light et des qu'une occasion se présente j'ai tendance à encore réduire.
Au début je me disais " c'est pas grave si je perds comme ça apres je pourrais me faire plaisir sans culpabiliser" sauf qu'au final je ne voulais pas du tout reprendre quoi que se soit... tu vois ?
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Sarah Jane
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Re: Nouvelle sur le forum, cherche voie de guérison
Salut Estelle, bon je n'ai pas de solution. On est pareil!!! Regarde mon thread "Sarah JAne". LE regime, le sport etc. Je ne me rappelle meme plus de l'epoque ou je ne me prenait pas la tete sur la bouffe! J'aimerais me faire hypnotiser pour oublier la derniere année de ma vie et retrouver mon "moi" d'avant!
As tu toi aussi des soucis hormonaux? Je n'ai plus mes regles depuis 3 mois... biz courage
As tu toi aussi des soucis hormonaux? Je n'ai plus mes regles depuis 3 mois... biz courage
Re: Nouvelle sur le forum, cherche voie de guérison
Bonsoir,
Je me retrouve tellement dans vos messages. Avant de tomber dans l'enfer de la bouffe je ne comprenais pas les gens qui tombaient la dedans et maintenant que j'y suis je comprends que mon entourage ne comprenne pas; tant que tu n'y es pas passé je crois que tu ne pas intégrer ce qui arrive.Pour moi la relation à la nourriture a toujours été compliqué mais je suis tombé dans la boulimie il y a 2 ans (j'essaie d'ailleurs de perdre 5kg depuis que je n'arrive pas a perdre). je vois un psy depuis 4 mois toutes les semaines. Certes j'y vois plus clair car il s'attaque à mes souffrances, mes maux et non aux crises ou à la bouffe.Je suis contente d'avoir trouvé ce forum car comme certaines je suis nouvelle et comme toute je voudrai sortir de cet enfer car c'est une solitude et une souffrance au quotidien.J'en ai parlé a mes proches il y a un an mais ils n'ont pas compris et aujourd'hui ils pensent que je vais bien, alors je leur mens et je suis très douée pour ça mais c'est horrible de mentir à ceux qu'on aime et de leur faire subir nos humeurs. J'ai la chance d'avoir rencontré quelqu'un il y a 3 mois et la nous partons en vacances 3 semaines, je m'en réjouis d'avance mais angoisse aussi comment vais je gérer ça, est ce que ça va obséder? Je sais que l'on peut guérir mais quand? comment? selon mon psy c'est possible de plus faire de crise et de guérir, mais il dit aussi qu'il n'y a jamais de dernière crise mais que l'on apprend a vivre avec. Alors comment s'accepter, comment arrêter d'être obsédé par la bouffe et la peur de grossir. Bon courage à toute
Je me retrouve tellement dans vos messages. Avant de tomber dans l'enfer de la bouffe je ne comprenais pas les gens qui tombaient la dedans et maintenant que j'y suis je comprends que mon entourage ne comprenne pas; tant que tu n'y es pas passé je crois que tu ne pas intégrer ce qui arrive.Pour moi la relation à la nourriture a toujours été compliqué mais je suis tombé dans la boulimie il y a 2 ans (j'essaie d'ailleurs de perdre 5kg depuis que je n'arrive pas a perdre). je vois un psy depuis 4 mois toutes les semaines. Certes j'y vois plus clair car il s'attaque à mes souffrances, mes maux et non aux crises ou à la bouffe.Je suis contente d'avoir trouvé ce forum car comme certaines je suis nouvelle et comme toute je voudrai sortir de cet enfer car c'est une solitude et une souffrance au quotidien.J'en ai parlé a mes proches il y a un an mais ils n'ont pas compris et aujourd'hui ils pensent que je vais bien, alors je leur mens et je suis très douée pour ça mais c'est horrible de mentir à ceux qu'on aime et de leur faire subir nos humeurs. J'ai la chance d'avoir rencontré quelqu'un il y a 3 mois et la nous partons en vacances 3 semaines, je m'en réjouis d'avance mais angoisse aussi comment vais je gérer ça, est ce que ça va obséder? Je sais que l'on peut guérir mais quand? comment? selon mon psy c'est possible de plus faire de crise et de guérir, mais il dit aussi qu'il n'y a jamais de dernière crise mais que l'on apprend a vivre avec. Alors comment s'accepter, comment arrêter d'être obsédé par la bouffe et la peur de grossir. Bon courage à toute
Re: Nouvelle sur le forum, cherche voie de guérison
Bonjour,
Je consulte le forum à nouveau, et je vois que vous m'aviez répondu ! Ma boîte mail ne me l'avait pas signalé... Donc je réponds aujourd'hui,
Snoupette 37, je suis consciente que je n'ai pas totalement lâché prise, mais peut-être un peu plus qu'avant. J'ai demandé à mon psychiatre de me recommander un nutritionniste il y a un mois, mais il ne m'estime pas encore assez mûre pour ça. Il a dit qu'il le ferait en temps voulu. Je ne sais pas si j'étais prête à partir : disons que pendant mes dernières années de lycée, les tensions avec mon père me poussaient à dire que jamais plus je ne viendrais les voir dès que je serais partie, sauf à Noël et aux anniversaires. C'était ma petite rebellion d'adolescente. Mais je vais réfléchir sur cette piste, à laquelle je n'avais jamais pensé vraiment. Sûrement estimais-je qu'il était normal d'éprouver plus de difficultés à bien manger vu que j'étais "étudiante". Mais la première année loin de chez moi, je suis rentrée souvent, et j'étais en Internat-externé, donc maman me préparait mes repas restants les week-ends. Merci pour ta réponse,
Hell Zaa, on se ressemble pas mal en effet. Manger mieux avec la peur constante de reprendre. Et manger normalement selon nos propres perceptions de la "normalité". Le truc, c'est que je me considérais un peu enrobée avant, maintenant je me plais dans mon corps, j'ai l'impression. Du coup, je n'ai pas envie de retourner à cette période où j'étais moins bien, moins sûre de moi. Car aussi paradoxal que cela puisse sembler, j'ai l'impression que je suis mieux avec moi-même maintenant. Je n'ai pas le droit de donner le rapport poids/taille mais je suis dans la normale inférieure de l'IMC. Du coup , je voudrais vraiment stabiliser. Régler mes troubles mentaux en enlevant tous les liens je mange-je prend, ou je mange-je fais du sport, je mange-je m'interroge sur le fait de manger sous quelque angle que ce soit. J'ai vécu les mêmes phases que toi. Mais aujourd'hui, ça va mieux: je me suis faite opérer du complexe qui me dérangeait depuis toujours, donc je suis un peu face au mur: je suis chez mes parents, donc je mange normal, trois repas par jour; et je ne peux pas faire de sport pour compenser, ce qui coupe un peu le lien nourriture-culpabilisation. Mon opération change aussi le regard que j'ai sur moi car dorénavant je n'ai plus ce complexe (poitrine asymétrique resymétrisée par le travail de mon super Dr Mamour). Enfin, j'espère que ce n'est pas qu'une trêve. Où en es-tu aujourd'hui ?
Sarah Jane, je vais regarder ton thread pour voir ! J'ai du mal, comme je le disais à vouloir retrouver mon "moi" d'avant. Mon insouciance par rapport à la nourriture ? Oh que oui. Mais le physique ? Je n'arrive pas trop à l'accepter encore... Je n'ai pas eu de soucis hormonaux, j'ai quand même un poids normal, pas de sous-poids.
Lena14, il faut se dire nous faisons tout ce que nous pouvons faire en suivant un psy et tout. C'est juste long, il ne faut pas se décourager. On va guérir, on doit guérir.Et le psy nous aidera, le nutritionniste après si possible. Garder espoir :)
Je consulte le forum à nouveau, et je vois que vous m'aviez répondu ! Ma boîte mail ne me l'avait pas signalé... Donc je réponds aujourd'hui,
Snoupette 37, je suis consciente que je n'ai pas totalement lâché prise, mais peut-être un peu plus qu'avant. J'ai demandé à mon psychiatre de me recommander un nutritionniste il y a un mois, mais il ne m'estime pas encore assez mûre pour ça. Il a dit qu'il le ferait en temps voulu. Je ne sais pas si j'étais prête à partir : disons que pendant mes dernières années de lycée, les tensions avec mon père me poussaient à dire que jamais plus je ne viendrais les voir dès que je serais partie, sauf à Noël et aux anniversaires. C'était ma petite rebellion d'adolescente. Mais je vais réfléchir sur cette piste, à laquelle je n'avais jamais pensé vraiment. Sûrement estimais-je qu'il était normal d'éprouver plus de difficultés à bien manger vu que j'étais "étudiante". Mais la première année loin de chez moi, je suis rentrée souvent, et j'étais en Internat-externé, donc maman me préparait mes repas restants les week-ends. Merci pour ta réponse,
Hell Zaa, on se ressemble pas mal en effet. Manger mieux avec la peur constante de reprendre. Et manger normalement selon nos propres perceptions de la "normalité". Le truc, c'est que je me considérais un peu enrobée avant, maintenant je me plais dans mon corps, j'ai l'impression. Du coup, je n'ai pas envie de retourner à cette période où j'étais moins bien, moins sûre de moi. Car aussi paradoxal que cela puisse sembler, j'ai l'impression que je suis mieux avec moi-même maintenant. Je n'ai pas le droit de donner le rapport poids/taille mais je suis dans la normale inférieure de l'IMC. Du coup , je voudrais vraiment stabiliser. Régler mes troubles mentaux en enlevant tous les liens je mange-je prend, ou je mange-je fais du sport, je mange-je m'interroge sur le fait de manger sous quelque angle que ce soit. J'ai vécu les mêmes phases que toi. Mais aujourd'hui, ça va mieux: je me suis faite opérer du complexe qui me dérangeait depuis toujours, donc je suis un peu face au mur: je suis chez mes parents, donc je mange normal, trois repas par jour; et je ne peux pas faire de sport pour compenser, ce qui coupe un peu le lien nourriture-culpabilisation. Mon opération change aussi le regard que j'ai sur moi car dorénavant je n'ai plus ce complexe (poitrine asymétrique resymétrisée par le travail de mon super Dr Mamour). Enfin, j'espère que ce n'est pas qu'une trêve. Où en es-tu aujourd'hui ?
Sarah Jane, je vais regarder ton thread pour voir ! J'ai du mal, comme je le disais à vouloir retrouver mon "moi" d'avant. Mon insouciance par rapport à la nourriture ? Oh que oui. Mais le physique ? Je n'arrive pas trop à l'accepter encore... Je n'ai pas eu de soucis hormonaux, j'ai quand même un poids normal, pas de sous-poids.
Lena14, il faut se dire nous faisons tout ce que nous pouvons faire en suivant un psy et tout. C'est juste long, il ne faut pas se décourager. On va guérir, on doit guérir.Et le psy nous aidera, le nutritionniste après si possible. Garder espoir :)