Je ne vous remercie pas assez souvent, il me semble, pour tout le soutien que vous nous apportez au quotidien. J'aurais craqué et baissé les bras depuis bien longtemps, justement, sans ce site. Mais mes bouffées d'oxygen et de courage je les puise toujours en vous et dans vos belles paroles encourageantes.
Donc tu as raison Mune, je ne baisse pas les bras, et j'entame cette journée avec espoir. Et pour cause, le week-end est toujours la période "espoir" de la semaine. Je suis obligée de faire tous les repas avec ma famille, donc je mange. On a des conversations pleines d'échange, de bonheur, je suis quelqu'un de très très "famille" donc finalement je renonce à aller vomir ou même me prendre la tête après pour rester avec eux. Même suite aux repas je ne monte pas parce que mon frère, qui a vécu un certain temps en Argentine, nous prépare un Maté. Quoi de plus conviviale et doux à vivre en famille ? Alors je reste.
Donc je compte bien faire de ce week-end le pas en avant qu'il en habituellement. D'autant que ma mère, si elle n'a toujours pas décidé de m'en parler de front (on n'agit pas ainsi dans la famille, elle attende que la démarche vienne de moi) a bien réalisé que je mène un combat contre (ou pour ?) la nourriture. Elle n'en mesure sans doute pas l'ampleur, mais fais donc beaucoup d'efforts pour rendre ces moments agréables : elle fait des légumes à chaque repas pour me laisser le choix, ne me met pas de pression inutile, et cuisine mes plats préférés.
Donc un peu d'espoir pour ce week-end.
Mune, si sincèrement je peux t'aider à mieux comprendre ta fille, alors ça me soulage le coeur et je ferais tout pour ça. On ne le dit pas assez non plus mais c'est vrai que si vous avez la moindre interrogation, le moindre doute quant à ce qu'il se passe dans l'esprit de vos filles ; il ne faut surtout pas hésiter à nous le demander ! A nous aussi bien qu'aux autres mamans du forum qui ont pu passer par la même "phase".
Je ne cesse d'être étonnée par les très nombreuses ressemblances entre vos filles, Inès, et moi, chaque fois que je vous lis. Donc sans doute que l'on pourrait essayer de vous apporter un certain nombre d'éléments de réponse. Même s'ils seraient donnés avec nos mots de jeunes filles malades, et à travers le filtre de l'anorexie...
Par exemple, ça m'a fait "sourire" de lire que ta fille est dans sa période "lait" parce que j'en sors à peine. Depuis deux semaines, je ne fais presque plus de crises mais ne mange rien du tout, que du lait (de soja notamment). Je n'avais pas pleinement pris conscience de la bizarrerie de cette attitude avant de lire ton post ; mais tu as peut être raison. C'est vrai qu'il y a un côté simple et sain dans le lait qui attire beaucoup.
On sait précisément ce que l'on consomme, ce n'est pas travaillé, c'est pur et simple, tout juste sortie d'une maman vache (ou d'une pousse de soja

Christounette, je comprends parfaitement que tu souhaite prendre tes distances avant l'hospitalisation de ta fille et c'est sans doute une très bonne idée. Ainsi, quand elle sera à l'hopital, il sera temps pour Christounette de penser à Christounette ! Et je compte sur toi pour y parvenir parce que tu le mérite et que ta santé n'est pas moins importante que celle de ta fille. Elle, elle sera bien prise en main par des professionnels. Alors toi tu n'auras plus qu'à t'occuper de toi :).
Tu peux d'ailleurs peut être déjà chercher des activités qu'il te ferait plaisir d'explorer et pour lesquelles tu n'avais pas le temps à cause de cette saloperie de maladie ?
Je vous embrasse toutes bien fort et vous souhaite un bon week-end.