Bonjour Enfine

[Erine]

Si je m'inscris aujourd'hui sur ce genre de forum c'est parce que j'ai besoin d'aide.
En réalité, tout à commencé en juin 2014, très doucement, presque imperceptiblement.
Pendant des mois, j'ai fais l'autruche, pour moi tout allait bien. J'avais tout pour être heureuse, un toit, un travail, ma chienne et j'étais sur le point de me marier avec un homme formidable.
Certes, au boulot, il y avait un ambiance difficile et j'ai appris un peu tard que je subissais du harcèlement moral de la part de ma responsable. Heureusement, la supérieur hiérarchique qui a décelé la situation, y a mit un terme. Mais le mal était fait...Comme je suis la reine des autruches, j'ai continué à faire comme si de rien n'était. Sauf qu'en réalité, j'avais perdu le moral, le sommeil et l'appétit...
Au début c'était juste aux pauses déjeuner, je n'avais pas faim et ne voulais pas me retrouver dans la salle commune avec tout le monde. Alors j'allais m'isoler dans un coin avec un livre.
Puis doucement, le petit déjeuner est devenu inexistant et le repas du soir très léger.
Lentement, j'ai commencé à perdre un peu de poids. Au début j'étais assez contente de constater ceci car je ne faisais pas de régime ( je mangeais peu certes, mais de tout et puis les pizzas, les hamburger ou autre sucreries ne me faisaient pas peur). De plus ça tombait bien, j'allais me marier et perdre quelques kg sans le moindre effort pour être la plus belle le jour était assez enviable !
Sauf que l'engrenage a commencé. J'ai développé des T.C.A assez important et j'ai perdu [...] kg en 2 ans.

Il y a presque 1 an de ça, ma supérieur hiérarchique m'a envoyé de force chez le médecin car j'étais trop faible et elle craignait sûrement qu'il m'arrive malheur dans le cadre du travail. Moi je ne voulais pas y allait, car je savais très bien qu'il allait me mettre en arrêt, et étant une travailleuse invétérée, il était inconcevable pour moi de ne plus exercer. Je ne me rendais pas compte de la situation. Tout m'échappait et je ne voulais pas admettre que j'étais malade.

C'est là, pour la première fois qu'on a mit un mot sur mon état : état dépressif et anorexie mentale...Mais non ce n'est pas possible, je ne peux pas l'être, je ne me fais pas vomir ! Pourtant j'en ai bien tous les autres signes. Devenir anorexique à 25 ans...c'est le flou total, je ne connais absolument pas cette maladie et ses conséquences.

Aujourd'hui encore, je subis car je ne comprend toujours pas ses mécanisme. Comment expliquer aux autres, quand soi même on ne sait pas se l'expliquer.
Pour tout le monde, c'est simple de manger, c'est même un automatisme. Pourtant ma vie aujourd'hui n'a rien de simple...

Mes parents ont prit les choses en main car ils s'inquiètent énormément, ils me voient m'éteindre petit à petit et ont peur de me voir disparaître. Ils se sont beaucoup renseignés et je pense même pouvoir dire aujourd'hui, qu'ils connaissent mieux le sujet que moi.
Dans 1 semaine je quitte la région Paca pour retourner dans ma région natale, la Lorraine, près des miens.
Le 14 mars, mes parents m'ont obtenu un rendez-vous dans un service spécialisé à Strasbourg. J'attendais beaucoup de ce premier entretient et j'avoue en être ressortie un peu déçue...En effet, la personne qui nous a reçu a émit beaucoup de frein notamment à cause de la distance Nancy-Strasbourg qui, selon elle, va être compliqué à gérer.
J'ai un deuxième rendez-vous, le 30 mars pour m'être en commun nos recherche de solutions vis à vis de cela. Je dois prendre contacte avec un thérapeute spécialisé TCA dans ce laps de temps pour qu'ils puissent travailler en amont avant d'envisager une quelconque hospitalisation.

Il ne me manquait plus qu'une inscription sur un forum pour pouvoir discuter avec des personnes qui pourront me comprendre et apprendre de leurs expériences.

Merci d'avoir prit le temps de faire ma connaissance.


A bientôt.

[IsaMore]

Bonjour Erine,

Déjà je te souhaite la bienvenue sur le forum d'Enfine, cela demande du courage de pouvoir parler librement sur ce qui nous touche, alors pour ca je te dis bravo.

J'espère que lorsque tu sortiras de ton deuxième RDV, tu seras plus positive qu'à la sortie du premier. Je ne pense pas du tout qu'ils te rejettent, je pense que la distance est la raison réelle de leur frein. C'est dommage toi qui avais déjà fait l'effort de te déplacer pour trouver du soutien ! Lorsque tu entames un processus de guérison, si je peux le dire ainsi, il est préférable et plus facile d'avoir un soutien à proximité qu'on peut aller consulter quand on le désire. En tout cas j'espère que lors de ton deuxième RDV, tu trouveras une solution qui te conviendra.

D'ailleurs as-tu pu contacter un thérapeute spécialisé dans les TCA ?

Bon courage à toi et tiens nous au courant :)