J'ai 36 ans, eu un épisode d'anorexie à 17 ans, j'ai vécu très bien pendant des années, bien sûr en gardant certaines fragilités mais j'etais parvenue à retrouver le plaisir de manger, je ne me pesais plus, je n'avais plus besoin de peser les aliments etc,...il y a un an, j'ai rechuté, suite à une fausse couche, une séparation et un burn out professionnel qui debutait sournoisement,je travaille dans le milieu médical. Je suis descendue fort bas au niveau poids, il était question d'hospitalisation si je chutait encore, j'ai été suivie par une diététicienne, plus ma psychologue que je vois depuis plusieurs années .. cela a été un peu mieux, disons que j'ai survécu qques mois, puis en avril ça a été la chute libre, j'ai encore bcp perdu plus de poids, j'ai failli mourir, je me suis retrouvee aux urgences,.. puis hospi trois semaines, realimentation avec sonde , que j'ai totalement accepté parce que même mâcher etait devenu difficile tant j'etais faible, et je ne parvenais pas à 'manger des quantités suffisantes. Je suis ressortie stabilisée au niveau physiologique mais sans avoir repris bcp de poids, j'ai voulu sortir car je pensais que cela irait mieux chez moi, en remangeant ce que j'aimais,..,apres un passage à vide où j'ai vraiment cru que je n'y arriverais pas,il faut dire que mon doc m'a un peu lâchée me disant que sans hospi c'etait impossible,.. j'ai réussi progressivement à manger de plus en plus, avec complements alimentaires, trois repas et trois grosses collations,,j'avoisine les 2100-2300 cal/j mais je prends lentement, à peine 300 gr/semaine et je désespère , le moral n'est pas au top, les ruminations et calculs au sujet de la nourriture me hantent constamment, j'ai'un dégoût total de mon boulot pour l'instant je suis en incapacité mais même après je ne me vois pas reprendre ce travail là mais comment juger, on m'a dit qu'en dessous d'un certain IMC, il est impossible de raisonner, de prendre de bonnes décisions et de retrouver le moral,idem par rapport aux obsessions de contrôle concernant la nourriture, elles diminueraient avec la reprise de poids,..je voudrais grossir plus vite, manger plus, en même temps' cela me fait peur, je voudrais lâcher prise, manger sans compter, n'y arrivant pas je culpabilise,.., j'ai'tendance a m'isoler meme si je sais que ce n'est pas bon pour le moral non plus,...j'ai du mal, pourtant de nature, je suis une battante, positive, optimiste,..je ne me reconnais plus !alors si je pouvais avoir vos témoignages, celles qui ont décidé de remonter la pente hors milieu hospitalier et qui se sont heurtées ces difficultés , comment avez-vous fait, quelles pistes ou quels conseils avez-vous,.. merci
