Bonjour à tous ceux qui liront ce message.
Alors voilà, j'ai 16 ans et je souffre de boulimie. Je vais vous raconter mon histoire pour que vous puissiez voir comment j'en suis arrivée là.
De bas, je n'ai jamais été très fine, depuis toute petite j'ai toujours été un peu ronde comparée à mes soeurs qui elles sont fines. Ce surpoids a conduit a plusieurs moqueries et persécutions par les autres élèves mais aussi des fois par quelques membres de ma famille qui utilisaient des mots vraiment blessant à mon égard, pourtant je n'étais pas si grosse, j'étais juste en léger surpoids. Il faut savoir que je suis très grande pour mon âge, voir la plus grande de ma famille et mes soeurs m'ont expliqué que mon surpoids pouvait aussi avoir un lien avec ma croissance rapide.
Un jour en cm2, ma meilleure amie m'a dit que je devrais faire un régime. Ca m'avait beaucoup touché et attristé, tellement que j'ai arrêté de manger durant 4 jours et j'ai pu alors perdre [...]. Mais après j'ai pu stabiliser mon poids même si malgré tout j'avais encore quelques réflexions sur mon physique.
Je me souviens aussi que lorsque l'on parlait de moi on utilisait le terme "grosse girafe", ou encore "elle est trop grosse pour devenir miss" car ava,t c'était un de mes rêves.
Le collège a aussi été bercé par les moqueries, les insultes suivit d'hypocrisie sur mon poids. Il y avait toujours quelqu'un pour me blesser à l'école, mais aussi à la maison vu que même ma famille utilisait des termes assez durs pour me faire comprendre que je devais mieux manger, ça passait par des insultes tels que "tu es une baleine" ou bien "tu ne trouveras jamais de mari avec ton poids".
En 4e, une amie m'a proposé de l'accompagner dans un régime afin que l'on puisse se serrer les coudes. J'ai accepté et puis l'on s'est fait la promesse de revenir "fines" pour la rentrée prochaine en septembre. Au début tout allait bien, je manger raisonnablement sans me priver ou frustrer avec une cracotte et du nutella le matin, à midi des légumes et du poulet et le soir du jambon avec de la salade et en faisant quelques écarts pour les événements. En 1 mois j'avais [...]. J'étais très fière de moi et ma famille aussi, j'avais l'impression que plus je maigrissais, plus on m'aimait. Tout a commencé à se gater le jour où une de mes amies m'a proposer d'aller dans son village natale avec un groupe d'amie pour voir sa famille et rester dans leur maison familiale. A ce moment-là, je m'étais mise un objectif, perdre [...] avant de faire ce petit voyage et vu qu'il me restais que 4j avant le voyage, j'ai commencé à me priver et j'ai réussi à perdre ces [...]. Cependant durant le séjour, je n'ai pas profité de la nourriture, je mangeais en petite quantité (il n y avait que de la nourriture grasse) et je faisais du sport avec mes amies des fois. Un jour mes amies ont vu que je me sentais pas bien et que j'étais sur le point de faire un malaise alors elles m'ont donné du chocolat et m'ont demandé de plus manger. Alors c'est ce que j'ai fais en associant avec du sport. En rentrant mon poids n'avait pas changer j'étais satisfaite, mais le problème était que dans 10j je partais en vacances et je voulais encore perdre du poids. Alors j'ai arrêté de manger le matin et le goûter bien que ma mère me grondait pour que je le fasse et je faisais du sport a jeun. [...].
La première semaine des vacances, j'avais repris [...]. J'étais dévastée, je me sentais très mal. Alors j'ai recommencé ma diète mais en plus restrictive: je mangeais moins de [...] par jour ce qui inquiétait mes proches qui me passait des savons pour que je mange mais je ne voulais rien entendre, je voulais perdre du poids au plus vite. Lorsqu'il y avait des dîners familiaux ou autres événements, je mangeais jusqu'à en avoir mal au ventre, et puis les jours suivant je mangeais pratiquement rien. Je me fatiguais vite, je voyais souvent du noir j'étais très faible. En alternant une suralimentation et une sous alimentation et sans sport, j'ai perdu plus de [...]durant l'été. J'étais toute maigre, voir anorexique. Les gens au collège ,e me reconnaissait pas et étaient tous impressionnés. Je me souviens que j'avais tout le temps froids (alors qu'il faisait très chaud), je dormais sans clim dans la chaleur (et même comme ça j'avais toujours froid). Ma mère n'était pas rentrer avec nous, donc j'étais seule avec mon père. En rentrant ma mère était choquée car j'avais encore perdu du poids. [...]
Nous sommes allées voir une nutritionniste pour pouvoir au moins me stabiliser. Tout ce passait bien les premiers mois même si pour les événements je mangeais jusqu'à avoir mal au ventre. Vers la fin de l'année scolaire, j'en avais marre de faire attention à ce que je mangeais et la nourriture m'obsédait de plus en plus. C'est ainsi que je commença a faire des minis crises mais elles étaient rares et pas très graves.
Après l'été, j'avais réussi à ne pas trop prendre de poids, mais à partir des vacances de la Toussaint de 2016, j'ai enchainé les crises pendant 2 semaines sans me faire vomir car je n'y arrivais pas. Je ne faisais que manger en me disant que je ferai attention le lendemain et les jours suivants, mais je n'y arrivais pas. [...].
D'octobre à décembre, j'ai enchainé les privations et les crises, des crises durant lesquelles je mangeais plus de [...] en 2h, pour pleurer et me morfondre par la suite. Je détestais mon corps, je me cachais sous des habits larges, je me désocialisais comparé à l'année dernière ou j'avais beacoup plus confiance en moi. En décembre, pendant les vacances, j'ai enchainé crises sur crises comme pour la toussaint. J'ai pris [...]en plus. C'était l'horreur. En me revoyant tout le monde me faisait la remarque. J'étais dévastée encore plus qu'avant car j'avais repris tout le poids que j'avais perdu ([...]) et même plus en si peu de temps. Pendant 7 mois je faisais des crises puis me privais associé avec un sport intensif (je courais pour perdre [...] en une journée). Je mangeais jusqu'à en avoir mal au ventre, et lorsque ce mal de ventre passait je m’empiffrais encore. Je mangeais tout ce qu'il y avait, tellement que ma mère me grondait en s’apercevant que les placards étaient presque vides. Elle commença à cacher des aliments dans sa chambre, mais j'y allais en cachette pour les manger. Je mangeais la moitié du pot de nutella, suivis d'un paquet de chips, puis 2 baguettes de pain avec du lait chaud, du chocolat chaud, du beurre avec un paquet de biscotte entier, du beurre etc et j'en passe! Ma mère ne comprenais pas cette manie de manger énormément et refusait de croire que j'étais boulimique bien que je lui démontrais que je l'étais! Elle me disait que j'aimais juste manger et que je pouvais arrêter de manger autant du jour au lendemain. Elle ne me comprenait pas et mes soeurs non plus. Lorsque je leur en en parlait, elles soûlées alors je me retrouvais seule. Je ne savais pas à qui en parler vu que ma mère ne veut pas accepter le fait que je sois boulimique en me disant que je mens, et mes soeurs qui limite me grondait quand je leur en en parlait.
Aujourd'hui je n'ai toujours pas réussi à perdre ces [...], je fais encore des crises qui peuvent aller jusqu'à 3 crises par jours. Je ne sais plus quand j'ai faim ou même quand je n'ai pas faim, j'ai complètement perdu cette sensation de s'assiéter. J'ai oublié ce que ça fait de faire un repas normal sans devoir se contrôler à tous les repas. Aujourd'hui, chaque repas est une épreuve pour moi. Je rêve de reporter mes anciens habits et de pouvoir enfin sortir de cette maladie qui me gâche la vie depuis bientôt un an. Si quelqu'un pouvait m'aider ou juste me donner des conseils pour s'en sortir, ce serait vraiment très aimable car je n'en peux plus de vivre comme ça, j'ai même plus l'impression de vivre. Merci d'avoir pris la peine de lire ce message jusqu'au bout.
Besoin d'aide pour sortir de la boulimie
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Re: Besoin d'aide pour sortir de la boulimie
Bonjour,
Il me semble que le vrai problème dans ta situation, -mais c'est malheureusement souvent le cas - c'est que ta mère et tes soeurs sont dans le déni de ta souffrance et de ton trouble. Il faudrait que tu arrives, via une infirmière, un médecin ou un psychologue scolaire, à rencontrer des professionnels (psychiatres, psychologues), qui entendent ta détresse, et prennent ton trouble au sérieux. Pour moi, ton témoignage ne laisse pas de doute, que tu souffres d'une tca, et que tu as besoin d'être accompagnée pour t'en sortir. On a besoin d'un accompagnement bienveillant, et parfois, voire souvent, la famille n'est pas forcément un soutien, mais nous enfonce plus qu'elle ne nous aide.
Essaye de prendre soin de toi. Ma situation est différente, ma boulimie s'est véritablement révélée, quand j'étais déjà indépendante, avec un salaire, donc j'ai pu choisir de me faire faire des massages pour mieux m'accepter, j'ai réussi à trouver des structures gratuites pour voir des psys ...
Pour toi, je dirais que le plus urgent, c'est que tu trouves un interlocuteur bienveillant (type psy) et que tu essayes de trouver des copines/copains sympas, qui ne te jugent pas, et avec lesquelles tu te sens bien.
Ton combat avec la nourriture ne va pas s'arrêter du jour au lendemain, mais chaque jour tu peux essayer de te protéger le plus possible, le chocolat n'est pas mauvais en soi, mais ce n'est pas lui qui va te protéger de tes problèmes (avec ta famille, le jugement des autres ...).
Trouve des activités qui te font du bien sans te faire culpabiliser, (parce que si tu es boulimique, c'est que manger, te culpabilise aussi ...), généralement, danser, chanter, ça fait du bien. Le sport, c'est généralement une mauvaise idée, parce que c'est aussi une façon d'avoir un contrôle sur son corps, et de mincir, de perdre des calories, mais je dirais qu'avec les sports collectifs (volley-ball, basket, ...) ou à plusieurs (badminton ...), tu n'auras pas de problèmes, et ça te fera du bien. A toi de découvrir ce qui te fait du bien, et de t'éloigner des gens qui te font du mal, -en te jugeant -, si c'est ta famille, tu peux réfléchir comment prendre ton indépendance plus vite, à toi de voir ...
Si tu ne sais pas comment t'y prendre pour trouver des psys pour mineurs, il faut essayer de contacter les espaces santé jeunes ou les maisons des adolescents. Au pire, tu appelles un numéro type sos suicide, tu leur expliques ton cas et ils te redirigeront vers les bonnes personnes.
Bon courage, et prends soin de toi, aime toi !
Il me semble que le vrai problème dans ta situation, -mais c'est malheureusement souvent le cas - c'est que ta mère et tes soeurs sont dans le déni de ta souffrance et de ton trouble. Il faudrait que tu arrives, via une infirmière, un médecin ou un psychologue scolaire, à rencontrer des professionnels (psychiatres, psychologues), qui entendent ta détresse, et prennent ton trouble au sérieux. Pour moi, ton témoignage ne laisse pas de doute, que tu souffres d'une tca, et que tu as besoin d'être accompagnée pour t'en sortir. On a besoin d'un accompagnement bienveillant, et parfois, voire souvent, la famille n'est pas forcément un soutien, mais nous enfonce plus qu'elle ne nous aide.
Essaye de prendre soin de toi. Ma situation est différente, ma boulimie s'est véritablement révélée, quand j'étais déjà indépendante, avec un salaire, donc j'ai pu choisir de me faire faire des massages pour mieux m'accepter, j'ai réussi à trouver des structures gratuites pour voir des psys ...
Pour toi, je dirais que le plus urgent, c'est que tu trouves un interlocuteur bienveillant (type psy) et que tu essayes de trouver des copines/copains sympas, qui ne te jugent pas, et avec lesquelles tu te sens bien.
Ton combat avec la nourriture ne va pas s'arrêter du jour au lendemain, mais chaque jour tu peux essayer de te protéger le plus possible, le chocolat n'est pas mauvais en soi, mais ce n'est pas lui qui va te protéger de tes problèmes (avec ta famille, le jugement des autres ...).
Trouve des activités qui te font du bien sans te faire culpabiliser, (parce que si tu es boulimique, c'est que manger, te culpabilise aussi ...), généralement, danser, chanter, ça fait du bien. Le sport, c'est généralement une mauvaise idée, parce que c'est aussi une façon d'avoir un contrôle sur son corps, et de mincir, de perdre des calories, mais je dirais qu'avec les sports collectifs (volley-ball, basket, ...) ou à plusieurs (badminton ...), tu n'auras pas de problèmes, et ça te fera du bien. A toi de découvrir ce qui te fait du bien, et de t'éloigner des gens qui te font du mal, -en te jugeant -, si c'est ta famille, tu peux réfléchir comment prendre ton indépendance plus vite, à toi de voir ...
Si tu ne sais pas comment t'y prendre pour trouver des psys pour mineurs, il faut essayer de contacter les espaces santé jeunes ou les maisons des adolescents. Au pire, tu appelles un numéro type sos suicide, tu leur expliques ton cas et ils te redirigeront vers les bonnes personnes.
Bon courage, et prends soin de toi, aime toi !