En attente d’espoir...?

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salina
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En attente d’espoir...?

Message par salina »

Bonjour à toutes et à tous,

J'ai déjà postée un message il y a un petit moment de ça je sais pas si le lien va apparaître mais c'est "Besoin de vos avis...?" : viewtopic.php?p=145378#p145286

Je reviens vers vous sans forcément attendre de réponse je pense que j'ai surtout besoin d'exprimer ce que je ressens ces derniers temps.
J'ai beaucoup réfléchi avec moi-même de ce que je voulais, de mes objectifs, de mon futur..
Plus le temps passe et tous les jours mon état d’esprit s'empire, je me sens comme piégée dans un labyrinthe j'ai beau chercher une porte de sortie aucune ne se présente à moi, je me sens comme prisonnière de mon propre corps.

Dieu seul sait à quel point je suis une personne qui a besoin de 1 mois limite 2 pour réussir à trouver la motivation, pour tout je dois me préparer psychologiquement que ce soit pour sortir, pour voir des gens, pour me doucher, pour me préparer, pour vouloir faire du sport, pour n'importe quoi j'ai besoin d'énormément de temps pour me dire que je dois et que je vais le faire. Malheureusement devant ma famille je passe juste pour la fainéante qui veut rien faire et j'ose pas leur dire ce que je ressens, j'ai tellement honte.

Le pire dans tout ça c'est que je me dis que j'ai 18 ans et j'en ai déjà marre. Ça fait déjà 1 mois que je n'ai plus cours et j'ai du mettre un pied dehors 1 ou 2 fois maximum?
Ça me rends triste car j'étais un enfant qui adorait sortir, s'amuser et passer du temps avec les gens dehors mais maintenant j'ai juste peur de sortir, peur d'affronter le regard odieux des autres. Je dis toujours qu'un regard peut être tout aussi dur à supporter que des paroles.
J'ai l'impression d'être 2 personnes différentes; la fille telle que les autres me voient et celle que je suis réellement.

Hier soir comme chaque nuit j'ai pas pu m'arrêter de fondre en sanglots dans mon lit en repensant à tout ça. Je me revois il y a quelques années en train de pleurer pour les mêmes raisons mais cette fois je me suis vraiment pas reconnue. J'ai toujours eu de l'espoir je suis me toujours dis que j'allais m'en sortir, chaque été je me disais qu'au prochain j'aurai le corps dont j'ai tant rêvé, que je me trouverais belle, que j'arriverai à stabiliser mon poids et à profiter pour de vrai.
Ça doit faire combien de temps maintenant? 7 ans à peu près et c'est toujours le même scénario.
Hier j'essayais de réfléchir dans mon lit et je me disais juste que si on était pas heureux sur cette Terre à quoi bon rester?
J'ai toujours eu des pensées suicidaires, je me suis toujours imaginée entrain de mourir ou comment ça pouvait arriver mais ça rester juste des pensées je sais que jamais j'aurais sauté le pas. Je sais pas si je peux parler de ça ou si ça va être supprimée je m'excuse d'avance.
Vous savez c'est quoi la seule chose qui m'empêche vraiment de le faire? Ma famille.
Si je reste c'est pour eux, c'est parce qu'ils comprendraient jamais pourquoi j'aurais fait ça et surtout parce que je veux pas les détruire comme j'ai été détruite par moi-même et les autres. Sauf que même ça c'est lourd à porter, je dois juste continuer à prétendre aller bien, me forcer à croire que ça va aller mieux en sachant pertinemment qu'en restant ici rien ne changera et en continuant à trouver à chaque fois des excuses ou m'embrouiller pour faire passer mon mal à être en autre chose.

J'ai lu un texte tout à l'heure c'est d'ailleurs ça qui m'a poussée à venir poster ça ici, rien de mieux pour me décrire:
"le mangeur compulsif peut exprimer un besoin de posséder davantage, non seulement d'aliments, mais de tout ce dont il se sent privé à ce moment-là (affection, attention, sollicitude, temps...). "
"Le mangeur compulsif peut souffrir d'une profonde solitude, car aimer la nourriture paraît plus sécurisant que d'aimer les gens. Lorsqu'on souffre, la nourriture est toujours là, sous la main, mais pas les gens."
"La solution du mangeur compulsif à la souffrance est d'avoir quelque chose dans la bouche ; c'est ce qui le réchauffe, le sécurise, et lui permet d'oublier ses blessures."
"C'est ce que ce comportement procure ; le mangeur compulsif tolère mal ses sentiments négatifs ; face à eux, il recherche un soulagement immédiat. "Je souffre, donc je dois trouver très vite quelque chose qui me soulage". Or il n'y a rien de plus rapide à trouver que la nourriture. "
"C'est une réaction naturelle que de chercher à échapper à la souffrance, et la nourriture peut agir comme anti-douleur. Lorsqu'on mange, le cerveau sécrète des substances au potentiel antalgique, qui amènent un état de détente et de plaisir. Cet état est physiologique, mais le mangeur compulsif peut en devenir dépendant."
"Le mangeur compulsif souvent ne s'aime pas. Il peut y avoir en lui. Le sentiment d'être deux personnages : l'un obèse, et l'autre, à l'intérieur mince, et perçu comme le véritable. Ce personnage mince est perçu comme capable, doué ; mais en attente de se manifester. Le mangeur compulsif qui se voit dans la glace se dit : "Je n'ai rien à voir avec ce gros"".
"De nombreux mangeurs compulsifs se sentent seuls, parfois depuis des années, sans que leur entourage le réalise. Cela remonte même à la petite enfance dans certains cas, où des problèmes ont surgi qui leur ont fait prendre du poids vers l'âge de 5 ou 6 ans. Les moqueries des camarades n'ont rien arrangé. La solitude diminuera d'intensité lorsque le mangeur compulsif se laissera approcher par d'autres, mais à ce stade, la réaction de rejet ne se fera pas attendre, pour protéger le domaine douloureux à l'intérieur de lui même."

J'ai aussi pensé à un truc qui pour moi apparaît comme la seule solution ou le dernier espoir(?).
J'ai entendue parler de la clinique d'Aufréry je ne sais pas si quelqu'un y est déjà allée ou a juste des renseignements sur comment ça se passe j'aimerai en discuter avec grand plaisir.

C'est très long je pense que personne aura le courage de lire tout ça mais j'apprécierai énormément si c'était le cas.

Je vous souhaite une belle fin de journée.

Bien à vous,

Salina
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MorganAlix
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Re: En attente d’espoir...?

Message par MorganAlix »

Bonjour Salina,

J'ai lu ton ancien post avant de lire celui-ci. Tu as l'air en grande détresse.

J'ai presque 29 ans, mais je me reconnais dans tes mots. Au même âge que toi, lors de ma première année de fac, je suis partie habiter seule pour la première fois. Les premiers mois ont été merveilleux et stimulants, mais rapidement mon mal-être (qui existait déjà avant) a repris le dessus de manière plus violente encore.
Je suis tombée en dépression, je faisais trois à quatre crises de boulimie par jour, je me faisais vomir presque à chaque fois; d'autres fois je n'en avais plus la force. Je n'arrivais plus à me lever pour aller en cours, et j'ai finalement abandonné la fac vers février. Je me suis retrouvée seule toute la journée, la nourriture était ma seule horloge. Je dormais le plus possible (car en dormant je ne souffrais plus), et lorsque qu'enfin je me réveillais et me levais, c'était pour enfiler un manteau et faire des courses pour ma journée de crises. je n'achetais plus d'aliments "normaux", nourrissants, mais seulement des biscuits, des céréales, du chocolat... Je vivais au jour le jour; ma seule raison de me lever était de me remplir, soulager ma détresse par l'ingestion de cette nourriture rassurante.
J'avais aussi des idées suicidaires depuis le lycée, et elles sont devenues de plus en plus présentes. Je souffrais tellement que me faire le scénario de ma mort me soulageais, et j'ai été à deux doigts de le faire. Comme toi, c'est en pensant à la douleur de ma mère que je m'en suis empêchée, car je pense qu'elle ne s'en serait pas remise.
Ce fut des mois d'intense souffrance, les pires de ma vie je pense. J'ai lutté avec la dépression encore un ou deux ans après ça, puis finalement je m'en suis sortie. J'ai suivi plusieurs thérapies, pris un traitement... Ce n'est pas miraculeux, mais avec le temps cela m'a aidé, autant que le fait d'en parler à mes parents et à mon entourage. Il faut partager ses souffrances, les extérioriser. J'en étais à un point où j'étais convaincue de ne jamais m'en sortir. Ma conscience était comme voilée par un filtre déformant qui assombrissait toutes mes pensées. Mais c'est ce filtre inventé par l'esprit qui est sombre, pas la vie elle-même.
Je ne suis plus dépressive, mais je suis toujours boulimique. Néanmoins je n'ai jamais été aussi près de m'en sortir. ma boulimie ne dévore plus mes journées, j'ai pu construire une vie qui ne tourne plus autour de la nourriture et de mon image corporelle.

Je suis disponible pour discuter. Je sais que d'autres t'ont déjà conseillée de parler à un tiers (tes parents, un thérapeute, un ami), et que tu t'en sens incapable pour l'instant. Pourtant c'est la porte qui te mènera à la résolution de ta souffrance. Ce ne sera pas facile ni rapide, mais plus tôt tu accepteras de l'aide, plus vite tu pourras avancer.

Merci de m'avoir donné l'opportunité de raconter cet épisode douloureux de mon existence. Le raconter me rend triste pour la jeune fille que j'étais, mais aussi me réjouis, car la femme que je suis va beaucoup mieux.

A bientôt j'espère,

Morgane.
salina
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Re: En attente d’espoir...?

Message par salina »

Morgane,

Tout d'abord merci d'avoir pris le temps de lire mes posts mais surtout merci d'avoir eu le courage de partager ton histoire ici.
Quand tu parles de ta première année de fac qui a été du coup à la fin pas génial ça me fait penser à moi cette année.
Ma seule motivation pour avoir mon bac c'était de me dire que j'allais à la fac, j'étais d'une détermination sans nom et vraiment motivée mais je peux te dire que je suis tombée de 100 étages au moins. Pour l'instant je crois bien que c'est la pire année scolaire de ma vie je me suis jamais vu tomber aussi bas. Des heures à être seule dans ma chambre étudiante de 9m2, j'avais l'impression de devenir folle, je me sentais enfermée et piégée entre moi-même et mes idées noires. Je ne préfère même pas parler de ce qui a pu me traverser l'esprit quand j'y étais.

J'aimerais savoir quand tu dis avoir suivi plusieurs thérapies et avoir pris un traitement c'est-à-dire? Est-ce que de toi-même tu a pris la décision de prendre rendez-vous, dans un cabinet, dans une clinique?.. Comment est-ce que tu le gères aujourd'hui?
Bien-sûr si ce n'est pas indiscret et si cela ne te dérange pas de m'en dire un peu plus!

Et je sais pertinemment qu'en parlant de ça à mes proches ça me rendrait la tâche beaucoup plus facile tout comme pour eux mais je sais aussi que je ne pourrais jamais.
C'est à peine si j'arrive à me l'avouer. J'ai l'habitude de disscuter avec moi-même je sais ce qui va pas au fond mais entre le savoir et devoir l'expliquer à quelqu'un d'autre je trouve que la différence est beaucoup trop énorme. J'ai juste jamais été dans la position de celle qui dis ce qu'elle a sur le cœur dans le sens ce qui ne vas pas etc. J'ai plus l'habitude d'être celle qui écoute les autres et qui les aides à régler leurs problèmes et honnêtement j'arrive pas à me voir autrement.
Peut-être qu'au fond il y a des choses qui ne peuvent pas et qui ne changeront jamais?
Je suis de nature très optimiste à toujours trouver le bon dans n'importe quelle situation mais quand il s'agit de la mienne je ne trouve aucune porte de sortie. C'est dommage..

Au plaisir de disscuter avec toi,

Salina
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MorganAlix
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Re: En attente d’espoir...?

Message par MorganAlix »

Bonjour Salina,

mon parcours avec les thérapies a commencé en terminale, lorsque j'ai avoué à ma mère que j'avais un problème avec la nourriture. J'ai vu une psychothérapeute quelque fois, sans vraiment accrocher. Lorsque les choses ont empiré la première année de fac, je me suis décidée à aller dans un Centre médico-psychologique (CMP). C'est un centre où tu peux bénéficier de rdv gratuit; de cette manière tu ne seras pas obligée d'en parler à ton entourage si tu te sens pas encore de le faire. Pendant cette période j'ai vu un médecin généraliste au CMP, qui 'écoutait aussi, un peu comme un psy. Il m'a donné un traitement anti-dépresseur, que j'ai suivi pendant à peu près 6 mois, avant d'arrêter par moi-même (ce qui n'est pas recommandé).

Après cet épisode, je suis rentrée chez ma mère en catastrophe; je m'étais inscrite dans une autre filière à la fac (donc septembre suivant, j'avais 19 ans), mais après avoir suivi un cours, j'ai paniqué et je suis partie en me disant que je n'y arriverai jamais. a ce moment-là c'était très difficile pour moi de sortir, et je n'étais pas encore prête pour un nouveau départ. Je suis donc revenue chez ma mère, et j'ai vu cette fois un psychiatre comportementaliste. La méthode, c'est de tenir un journal avec les heures des crises de boulimie, écrire les quantités, les circonstances qui ont déclenché la crise... Je n'ai pas tenu, c'était trop éprouvant. En tout cas c'est une approche qui n'a pas fonctionné pour moi.

L'année suivante, je me suis à nouveau inscrite à la fac (à 20 ans), et j'ai emménagé avec mon copain. Je suivais à nouveau une psychiatre pour dépression/boulimie, et j'ai à nouveau été sous traitement anti-dépresseur pendant environ 6 à 8 mois (d'après ce dont je me souviens).
Les médicaments ne sont pas une solution en soi, c'est seulement une aide pour notre cerveau qui n'arrive pas à produire les composés chimiques essentiels en quantité suffisante. La cause physiologique est donc traitée, mais avec cela il faut pouvoir exprimer ses angoisses, car la cause psychologique existe. J'ai à nouveau vu une psychologue en CMP, car la psychiatre ne me convenait pas (je ne la trouvais pas assez empathique). A cette période je faisais mes crises lorsque mon copain n'était pas là. Je lui en avais parlé, donc il était au courant, même s'il ne percevait pas l'ampleur du problème.

Ensuite j'ai eu une longue période sans psy; ma dépression avait été traitée depuis. Je continue à avoir des coups de spleen de temps en temps, mais c'est quelque chose de naturel (on ne peut pas être joyeux 24h/24); maintenant mes idées noires durent une soirée, ou une journée, voire trois jours, puis disparaissent. L'intensité et la durée des moments sombres ont très fortement diminué. Je ne suis plus dépressive maintenant, mais j'ai gardé cette tendance naturelle à l'introspection et aux questionnements; je l'assume, cela ne me fait plus souffrir comme avant.

J'ai eu une période de rémission de ma boulimie vers mes 25 ans. J'ai tenu un an sans me faire vomir.J'avais toujours des pulsions alimentaires de temps en temps, mais pas aussi violentes. Malheureusement cette période de calme n'a pas duré, et je repris de plus belle pendant plus d'un an. J'ai cru à ce moment-là que je ne m'en sortirai jamais, puisque même après un an d'amélioration je replongeais. J'étais désabusé, c'est comme si mon esprit m'avait trahi après m'avoir fait croire à la guérison.

Mais finalement je m'en sors. Donc quelque soit la profondeur de l'abîme, il y a toujours de l'espoir. Ne pers pas espoir. Tu crois que ta situation est sans issue, et je sais que tu le penses sincèrement. Pourtant il y a en a une. L'issue pour moi a été le fruit de bonnes rencontres, de beaucoup de discussions, le fait de trouver un métier qui m'épanouit... Il faut énormément de patience, mais au bout de compte les choses se décantent si tu les prends à bras le corps.

Tu as l'air d'une personne altruiste qui se soucie plus des autres que d'elle-même. C'est bien de s'occuper des autres, et tu dois être une proche de valeur. Néanmoins il ne faut pas croire que pendre soin de soi, c'est se détourner des autres. Nous avons besoin d'une dose d'égoïsme, c'est naturel de s'occuper de son bien-être. Ta vie t'appartient, et c'est à toi de faire le premier pas vers la réconciliation avec toi-même. Ce n'est pas une question de poids. J'ai mis de nombreuses années à m'en rendre compte. J'espère que tu ne gâcheras pas autant de temps à mesurer ta valeur à l'aide d'une balance.

C'est un long monologue! J'espère te lire à nouveau.
A bientôt,

Morgane.
salina
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Re: En attente d’espoir...?

Message par salina »

Bonsoir Morgane,

Tout d'abord merci encore d'expliquer ton histoire qui est d'ailleurs très touchante, tu a l'air d'être une personne forte et vraiment courageuse j'aimerais tellement avoir autant de courage que tu en a eu et oser en parler à mes parents.
Pour ce qui est du CMP du coup je vais essayer d'en chercher un près de chez moi vu que j'ai 18 ans déjà ça me rassure si je peux y aller sans que personne de mon entourage soit au courant.
J'ai aussi lu sur plusieurs forums que le baclofène était super pour la boulimie, j'hésite vraiment à essayer de m'en faire prescrire j'en ai lu que du bien donc je me dis pourquoi pas essayer si j'en ai l'occasion. Je sais pas si tu connais?

Si j'en viens à en parler ici aujourd'hui c'est tout d'abord parce que j'ai jamais été dans un état d’esprit aussi "mauvais" on va dire?
C'est-à-dire que malgré tout ce que je pouvais traverser j'avais des objectifs de vie et des choses qui me motivait à m'en sortir sauf qu'à l'heure où je te parle j'essaie tant bien que mal de réfléchir à qu'est-ce qui pourrait me rendre heureuse, qu'est-ce que je pourrais vraiment faire et je trouve absolument rien.
Mais ça me fait toujours aussi plaisir de discuter avec des personnes comme toi qui réussissent à s'en sortir, j’espère de tout cœur qu'aujourd'hui tu te sens mieux et que tu es en paix avec toi-même, j’espère vraiment qu'un jour tu pourras dire que tout ça fait parti du passé.
C'est seulement ce genre de choses qui me donne un peu d’espoir vois-tu..

Enfin voilà pour l'instant je laisse juste le temps passer jusqu'au jour où j'arriverai plus à supporter en espérant que d'ici là j'aurais trouver une solution.

Merci d'avoir pris le temps de me répondre j’espère qu'on pourra encore en discuter.

Je te souhaite une belle et agréable journée,

Salina
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MorganAlix
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Re: En attente d’espoir...?

Message par MorganAlix »

Bonjour Salina,

Je ne connais pas le baclofène, je ne peux malheureusement pas te donner mon avis sur la question. Si tu penses que ça peut t'aider, saute le pas. Ça t'impliquera déjà dans la démarche de t'occuper de toi, ce qui est positif.
Le CMP c'est aussi une bonne idée pour commencer. J'espère qu'en libérant la parole, tu feras un premier pas vers l'amélioration de ta situation. Ce peut être étrange la première fois de parler à un inconnu, mais je trouve au contraire que le fait que cette personne n'ait rien à voir avec toi (et qu'elle soit payée pour t'écouter :) ) rend les choses plus facile. Cette personne ne te juge pas, c'est son métier d'aider les gens. J'espère que tu auras un rdv bientôt.

Je ne doute pas que tu t'en sortiras un jour. C'est une affaire de patience. La chose la plus déterminante, pour moi, a été de cultiver la bienveillance envers moi-même, mon corps, mes faiblesses, mes peurs. C'est un travail de longue haleine, mais c'est ce qui m'aide aujourd'hui à tenir le cap, et à voir le bout du tunnel de façon beaucoup plus précise qu'auparavant.
Lorsque je sens une crise monter, j'écris mes impressions (la sensation physique de vide à combler, mes émotions, l'ennui, l'anxiété...); mettre mes impressions par écrit me permets de les mettre à distance dans une certaine mesure. Cela ne me fait pas toujours éviter la crise, mais ce n'est pas grave. Après, j'écris également ce que je ressens, et j'ai des mots réconfortants pour moi-même. Cela fait peu de temps que je pratique cela, et cela m'aide beaucoup.
J'ai lu un livre d'un maître spirituel bouddhiste nommé Thich Nhat Hanh, Prendre soin de l'enfant intérieur. C'est ma belle-mère qui me l'a offert il y a deux ans. (Je ne fais pas de prosélytisme religieux :D ). Cette notion d' "enfant intérieur" m'a beaucoup touchée. Il s'agit de prendre conscience de l'enfant qu'on a été, qui éprouve peut-être la peur d'être abandonné, ou toute autre angoisse, et qui vit encore encore nous.
Si on se voyait enfant, en souffrance et en pleurs, est-ce qu'on l'engueulerait pour qu'elle arrête? Est-ce qu'on lui crierait qu'elle est nulle et ne fera jamais rien de bon dans sa vie? Non, on la serrerait fort dans ses bras en lui disant qu'elle a une grande valeur, qu'elle mérite d'être aimée, et de s'aimer elle-même.

Je suis désolée si j'ai l'air d'être partie dans des propos mystiques :D . C'est juste des images qui permettent je crois de mieux appréhender sa propre psychologie.
Au plaisir de le lire,
Passe une très bonne journée.
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