Bonjour,
Je m’apelle Olivia et j’ai un trouble du comportement alimentaire depuis peu. Je ne sais pas exactement quand ça a commencé et pourquoi mais une chose est sure, j’en souffre. Pour faire bref; il y a un bon moment déjà, j’ai tombé sur une vidéo YouTube dans laquelle une de mes youtubeuses américaines préférée présentait une application qui se nomme « Lifesum ». Celle-ci permet de calculer assez précisément l’apport calorique de chacun des repas et collations que vous consommez durant chaque journée. Puisque j’ai toujours vraiment apprécier les conseils et astuces que donnait celle-ci je me suis dit : pourquoi pas? Évidemment, c’est à ce moment précis que mon meilleur ami/pire ennemi est venu s’installer dans ma petite tête innocente d’une fille de 14 ans. J’ai commencé à entrer assez vaguement les aliments dans mon application, juste pour « le plaisir ».
Quelques jours plus tard j’ai eu la brillante idée de réduire mon apport quotidien calorique à 600 calories, n’ayant aucunement conscience de ce qu’une jeune femme en devenir à besoin pour seulement vivre chaque jour (le métabolisme de base). J’ai donc inévitablement commencer à perdre du poids. Les gens ont commencés à me complimenter sur mon nouveau corps et j’aimais ça. J’en suis venu à un moment où j’en voulais beaucoup plus. J’ai petit à petit mis mon corps à l’entraînement et c’est là que celui-ci est littéralement devenu malade. Je brûlais chaque choses que je mangeais (et je mangeais déjà très peu). Mon poids est descendu en flèche et mes parents, déjà inquiets, ont commencés à me poser sérieusement des questions. Je leurs répondais toujours que je n’avais pas faim, que mon appétit avait rapetissé, que j’avais mal au ventre.. Puis j’ai fini par craquer et j’ai dit à ma mère le minimum juste pour qu’elle sache, car au fond de moi, j’en voulais de l’aide. Elle a appelée une nutritionniste et pris un rendez-vous avec mon médecin. Les deux m’ont dit là même choses: tu as besoin d’aide. J’ai donc commencer à remanger tranquillement mais ce n’était pas suffisant. Je continuais à perdre du poids encore et encore et j’en suis à aujourd’hui, j’ai perdu... livres (sois... kg). Je veux guérir, je veux que mes parents arrêtent de pleurer car ils ont peur que mon cœur rendu si faible arrête de battre à tout moment, je veux ravoir mes règles, je veux retrouver ma vie d’avant, je ne veux PAS être hospitalisé mais le problème ce n’est pas moi, c’est mon trouble alimentaire. J’ai l’impression que je ne suis pas seule dans ma tête, qu’il y a deux façons de penser différente. Beaucoup de gens ne comprennent pas l’anorexie, il pense que c’est une question de volonté, d’orgueil. L’anorexie est une véritable maladie mentale. J’en suis rendu à peser mes aliments, je m’assure que tout ce que je mange sois précisément calculer et que rien qui pourrait empêcher mon trouble alimentaire de gagner n’entre en moi. J’ai besoin d’aide, je ne sais plus où j’en suis. Je veux arrêter tout ça, m’en sortir mais j’ai l’impression que personne ne peut m’aider et j’ai terriblement peur. Je ne sais pas trop à quoi j’ai penser en écrivant ceci , mais je suis tellement seule et désespéré que n’importe quoi pourrait être mieux. Si vous vivez la même choses ou encore si vous avez envie de parler, écrivez moi.. J’ai tellement envie de savoir que je ne suis pas véritablement seule.
Merci de m’avoir écouter et j’espère de tout cœur que vous tenez le coup.
Peur de prendre du poids...
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Re: Peur de prendre du poids...
Salut Olivia, moi c'est Salomé (ma jumelle s'appelle comme toi).J'ai 16 ans.
Je vais te faire un bref récit de mon expérience et te mettre le lien d'une vidéo qui fait office de témoignage...
Déjà toute petite, je voulais toujours être la plus légère, la plus fine, la poids-plume. Je ne me sentais pas vraiment à l'aise dans mon corps mais je faisais un poids relativement léger puisque mon IMC était de... . Et j'ai soudainement pris du poids, un peu, juste un peu. Et ça a été la chute. J'ai téléchargé, comme toi, une appli qui visait à suivre mes apports alimentaires et j'ai commencé à chuter, assez doucement de fin Octobre à Noel. A ce moment là, j'avais perdu en tout... kg. Et je continuais à réduire mes apports grâce à l'application.
Comme j'ai commencé à être pâle, avoir froid, être fatiguée, on m'a fait faire une prise de sang qui était normale, et on m'a emmenée chez le médecin. En me voyant couchée sur la table d'auscultation, il s'est rendu compte du problème : mes hanches étaient saillantes, on pouvait entrevoir mes côtes. Il a donc décidé de me prendre en main, de me peser toutes les semaines. Je continuais à réduire mes apports, à manger peu, à maigrir. Alors il m'a prescrit Renutryl, une boisson hypercalorique que je devais prendre en plus de mes repas et qui contenait... calories par bouteille. Ca a été un choc. Comme je devais le prendre obligatoirement, j'ai réduis mes repas encore plus. Je voulais à tout prix marcher pour éliminer cette boisson. Puis j'ai commencé à tricher avec. A ne pas la finir, la jeter, la vider, comme ma nourriture d'ailleurs. J'ai arrêté de manger pendant deux jours. Et là, le choix n'avait plus lieu d'être : c'était l'hospitalisation obligatoire.
J'ai alors attéri à l'hôpital le 6 Mars 2018 avec un IMC de... . Mon enfer ne s'est pas terminé là, j'ai continué à chuter. On m'a alors posé une sonde nasogastrique (sonde qui passe par le nez et qui finit dans l'estomac). J'étais branchée toute la nuit. On a continué à augmenter mes apports avec la sonde, d'abord... kcal, puis... kcal puis... kcal. Je ne remangeais toujours pas alors on m'injectais les bolus en plus de la sonde (on prenait le produit qui passait dans la sonde et on m'en a injecté en tout... kcal.)
Et là j'ai eu LE déclic. J'avais l'impression d'être une oie. Gavée. Alors j'ai recommencé à picorer de plus en plus chaque jour, je mangeais un peu plus de ce qui'il y avait sur mes plateaux (les repas des hôpitaux pour anorexiques sont pesés au gramme près et mis sur des plateaux. Il y a à chaque fois des protéines, des féculents, des légumes, un laitage, du pain et un fruit). Comme je remangeais on a arrêté les bolus et commencé à baisser la sonde tandis qu'on augmentait mes repas. Je suis arrivée aux plateaux "standars", sans la sonde : soit 200g de féculents, 100g de protéines, 100g de légumes, 50g de pain, un fromage ou un yaourt et un fruit ou une compote (le petit déjeuner c'était un pain et demi -soit 90g- avec au moins du beurre, un fruit et un laitage et les gouters variaient en fonction des jours -30g de céréales, brioche + chocolat, yaourt + gâteaux, 60g de pain + un fromage, patisserie du jour-). Pour sortir je devais tout finir. Et j'ai réussi. Alors j'ai eu le droit aux plateaux souples (tu peux échanger de fromage, de fruit ou de goût de yaourt). Et on m'a enfin enlevé les plateaux à coups d'arguments ! On me les as remis parce que j'ai perdu beaucoup de poids et je ne me servais pas correctement, et ça a été un coup dur, une claque. Finalement on me les a enlevé et j'ai prouvé que je pouvais reprendre du poids par moi-même, même si dans ma tête j'étais trèèèèèès loin d'être guérie.
Et là, après 4 mois et demi passés dans cet hôpital, je suis sortie avec un IMC de... Grosse victoire.
Depuis, je suis suivie par un psychiatre, pesée tous les 15 jours (ma première pesée ce matin, j'avais perdu... ).
L'anorexie reste toujours là, je psycothe sur les féculents, préfère les légumes, évite les sauces et les choses grasses. Je ne peux m'empêcher de regarder les calories de tout ce que je mange, je veux encore eprdre du poids ou en tout cas ne pas en reprendre, parfois je pèse encore des aliments et je me sens coupable quand je ne me prends pas de remarque de mes parents comme quoi je dois me resservir...
Mais je ne saute plus de repas, même si l'envie est forte ! Mes parents me font confiance, me font vivre une vie normale malgré mon... d'IMC. Et je pense que se battre au sein de sa famille est beaucoup plus motivant que se battre dans un hôpital !
Donc non, tu n'es pas seule Olivia. Loin de là. Je suis là, je peux t'aider, on peut s'aider, se soutenir, se lancer des défis. S'en sortir.
Je vais te faire un bref récit de mon expérience et te mettre le lien d'une vidéo qui fait office de témoignage...
Déjà toute petite, je voulais toujours être la plus légère, la plus fine, la poids-plume. Je ne me sentais pas vraiment à l'aise dans mon corps mais je faisais un poids relativement léger puisque mon IMC était de... . Et j'ai soudainement pris du poids, un peu, juste un peu. Et ça a été la chute. J'ai téléchargé, comme toi, une appli qui visait à suivre mes apports alimentaires et j'ai commencé à chuter, assez doucement de fin Octobre à Noel. A ce moment là, j'avais perdu en tout... kg. Et je continuais à réduire mes apports grâce à l'application.
Comme j'ai commencé à être pâle, avoir froid, être fatiguée, on m'a fait faire une prise de sang qui était normale, et on m'a emmenée chez le médecin. En me voyant couchée sur la table d'auscultation, il s'est rendu compte du problème : mes hanches étaient saillantes, on pouvait entrevoir mes côtes. Il a donc décidé de me prendre en main, de me peser toutes les semaines. Je continuais à réduire mes apports, à manger peu, à maigrir. Alors il m'a prescrit Renutryl, une boisson hypercalorique que je devais prendre en plus de mes repas et qui contenait... calories par bouteille. Ca a été un choc. Comme je devais le prendre obligatoirement, j'ai réduis mes repas encore plus. Je voulais à tout prix marcher pour éliminer cette boisson. Puis j'ai commencé à tricher avec. A ne pas la finir, la jeter, la vider, comme ma nourriture d'ailleurs. J'ai arrêté de manger pendant deux jours. Et là, le choix n'avait plus lieu d'être : c'était l'hospitalisation obligatoire.
J'ai alors attéri à l'hôpital le 6 Mars 2018 avec un IMC de... . Mon enfer ne s'est pas terminé là, j'ai continué à chuter. On m'a alors posé une sonde nasogastrique (sonde qui passe par le nez et qui finit dans l'estomac). J'étais branchée toute la nuit. On a continué à augmenter mes apports avec la sonde, d'abord... kcal, puis... kcal puis... kcal. Je ne remangeais toujours pas alors on m'injectais les bolus en plus de la sonde (on prenait le produit qui passait dans la sonde et on m'en a injecté en tout... kcal.)
Et là j'ai eu LE déclic. J'avais l'impression d'être une oie. Gavée. Alors j'ai recommencé à picorer de plus en plus chaque jour, je mangeais un peu plus de ce qui'il y avait sur mes plateaux (les repas des hôpitaux pour anorexiques sont pesés au gramme près et mis sur des plateaux. Il y a à chaque fois des protéines, des féculents, des légumes, un laitage, du pain et un fruit). Comme je remangeais on a arrêté les bolus et commencé à baisser la sonde tandis qu'on augmentait mes repas. Je suis arrivée aux plateaux "standars", sans la sonde : soit 200g de féculents, 100g de protéines, 100g de légumes, 50g de pain, un fromage ou un yaourt et un fruit ou une compote (le petit déjeuner c'était un pain et demi -soit 90g- avec au moins du beurre, un fruit et un laitage et les gouters variaient en fonction des jours -30g de céréales, brioche + chocolat, yaourt + gâteaux, 60g de pain + un fromage, patisserie du jour-). Pour sortir je devais tout finir. Et j'ai réussi. Alors j'ai eu le droit aux plateaux souples (tu peux échanger de fromage, de fruit ou de goût de yaourt). Et on m'a enfin enlevé les plateaux à coups d'arguments ! On me les as remis parce que j'ai perdu beaucoup de poids et je ne me servais pas correctement, et ça a été un coup dur, une claque. Finalement on me les a enlevé et j'ai prouvé que je pouvais reprendre du poids par moi-même, même si dans ma tête j'étais trèèèèèès loin d'être guérie.
Et là, après 4 mois et demi passés dans cet hôpital, je suis sortie avec un IMC de... Grosse victoire.
Depuis, je suis suivie par un psychiatre, pesée tous les 15 jours (ma première pesée ce matin, j'avais perdu... ).
L'anorexie reste toujours là, je psycothe sur les féculents, préfère les légumes, évite les sauces et les choses grasses. Je ne peux m'empêcher de regarder les calories de tout ce que je mange, je veux encore eprdre du poids ou en tout cas ne pas en reprendre, parfois je pèse encore des aliments et je me sens coupable quand je ne me prends pas de remarque de mes parents comme quoi je dois me resservir...
Mais je ne saute plus de repas, même si l'envie est forte ! Mes parents me font confiance, me font vivre une vie normale malgré mon... d'IMC. Et je pense que se battre au sein de sa famille est beaucoup plus motivant que se battre dans un hôpital !
Donc non, tu n'es pas seule Olivia. Loin de là. Je suis là, je peux t'aider, on peut s'aider, se soutenir, se lancer des défis. S'en sortir.
Re: Peur de prendre du poids...
Non tu n'es pas seule... Cette maladie je ne l'ai pas voulu non plus... J'avais déjà un lourd passé médical et voilà que celui ci se rajoute... Le pire c'est que je ne me trouve tjrs pas si mince que ça..... Ce sont mes proches... Mes collègues de travail.. Le côté médical avec la chute de mon organisme.. Une embolie pulmonaire recente...tout ce qui a autour qui m'alerte.... Il faut que je m'en sorte... C'est tellement dur.. Je réintégre les aliments... J'ai honte de manger.. Peur d'être observer... Je ne veux même pas qu'on me félicite de rien.... C'est un combat de tous les instants.... Pour les autres c'est si facile '. Bah t'as qu'à manger disent ils '. Mais ils comprennent pas.....