Je me présente -non je ne m'appelle pas Henry hum bref humour pourri

Pour resituer un peu les choses : antécédents de scarification au collège et seconde, reprise en fin de terminale et pendant l'été je pense que j'ai traversé une bonne phase dépressive même si je n'ai pas été "diagnostiquée" comme telle vu que j'étais dans la dissimulation permanente et que je me refusais à consulter! Je pense que mon rapport à la nourriture à commencer à se modifier à ce moment là, je faisais plus attention à ce que je mangeais, je ne prenais pas forcément de glace ou je culpabilisais en mangeant un muffin au petit déjeuner par exemple alors qu'une journée de vélo m'attendait derrière.
Au mois de septembre, rentrée, tout va bien, forcément plus d'exigences liées à la prépa mais rien qui ne sorte réellement de l'ordinaire. Et puis un midi j'ai oublié ma salade chez moi, donc je n'ai rien mangé ce midi-là. Et puis après l'engrenage... C'est venu petit à petit. J'ai commencé à calculer les calories de chacun de mes repas, à activer le podomètre, à constamment analyser les rapports entre mes apports et mes dépenses.
J'ai perdu du poids, mais pas d'inquiétudes spécifiques, ma mère me disait même que ça m'allait très bien. Mais pas la joie au niveau moral, rescarifications et ma prof principale finit par venir me parler. Elle m'oriente vers une COP près de chez moi, qui prend beaucoup trop vite la décision de me faire consulter un psychiatre en hôpital. J'étais déjà bien mince pendant le rendez-vous mais un IMC à peu près normal.
Arrivent les vacances de la Toussaint et la première consultation. A ce moment-là c'était plus centré sur les idées noires, même si je n'avais déjà plus mes règles depuis 1 mois. Quand je l'ai dit au psychiatre il m'a pris un rendez-vous avec le médecin généraliste du centre (et il m'a mis sous anti axiolytiques). Et là... Tout s'enchaîne. Pour que mes parents ne s'aperçoivent pas que je ne mangeais rien le midi je restais chez moi- j'apportais l'équivalent d'un repas à des sans-abris, je prenais le train juste pour ça. Bref. Bimbadaboum je rentre dans la spirale où je dissimule l'existence de ces rdv à mes parents et où je restreins mes apports alimentaires et où chaque gramme perdu commence à devenir comme une victoire. Pas de petits déjeuners, pas de déjeuner, uniquement le soir tout en essayant de limiter à 500 puis 400 calories maximum.
Je passe les détails pour en arriver à la situation actuelle. Mes parents ont fini par être au courant. Mon IMC est trop faible. Mon pouls est lent avec
une bradychardie et j'attends encore les résultats d'un holter passé la semaine dernière. En dehors de ça je suis totalement asymptomatique, ni vertiges ni nausées ni évanouissement, seulement un peu plus fatiguée que d'habitude. Et froid aussi (mais bon je suis dans un établissement sans radiateurs alors...). Les médecins et mes parents veulent m'hospitaliser mais je refuse. Déjà que les rdv me font rater énormément de cours que je dois rattraper par la suite, il est hors de question que je passe plusieurs semaines hors de la prépa. En vérité c'est ambivalent. Honnêtement, je ne sais même pas ce que je ressens, ce que je devrais ressentir. ou même si je ressens quelque chose. ](*,)Rhaaa ça m'énerve!!! Je crois qu'au fond j'ai accepté cette idée, mais que je continue à tirer sur la corde pour tester ma résistance. Je n'en sais rien.

J'ai envie de dire que je suis la première concernée, que c'est ma vie. Je sais que c'est extrêmement égoïste de dire ça mais il faut bien que ça sorte. Quelqu'un sait comment se déroule une hospitalisation dans une unité psychiatrique? Aujourd'hui je culpabilise au moindre écart, même à manger de simples crudités comme des tomates ou des concombres. Le pire c'est que ce midi je me suis enfilée une tablette ENTIERE de chocolat, sans pouvoir m'arrêter. Vive la culpabilité et les pensées qui tournent en rond tout le reste de la journée... Et puis je ne sais même pas si je veux réellement m'en sortir. je me rends bien compte que ce que j'écris est horrible, mais je ne peux pas dire ça à mes parents... Ni aux médecins d'ailleurs...
J'ai sans doute oublié pas mal de choses, mais le post risque de devenir vraiment long
Merci d'avance pour vos réponses
