Je me présente : je me surnomme Muralie et suis atteinte de TCA depuis une 15 aine d’années. Cela fait maintenant 1 an et demi que j’ai décidé de « prendre le taureau par les cornes » et d’affronter ces problèmes, mais sans réel succès pour l’instant. Je recherche donc, à travers ce forum (et ce post
!) un peu d’entraide et de conseils pour vaincre, une bonne fois pour toutes, ces démons.Voici en quelques phrases mon histoire : tout à commencé au lycée où, mal à l’aise dans mon corps qui commence à prendre des formes, je décide de faire un régime pour prouver à ma famille / mes camarades de classe que, moi, aussi je peux rentrer dans une taille 36 !. Sauf que je tiens tellement bien mes résolutions que, 6 mois plus tard, mon médecin traitant déclare un état d’anorexie.
Très soutenue par ma maman et appuyée par une équipe de psychiatre/ psychologue, je reprends du poids, un peu trop vite à mon goût. Etat de santé physique correct ( je ne suis plus, d’après les chiffres IMC, « anorexique » ), le suivi physco-médical se termine et quelques mois plus tard, je quitte le domicile de mes parents pour mes études.
S’ensuit alors une période de boulimie vomitive avec des crises plus ou moins fréquentes (pouvant aller jusqu’à tous les jours entre 2008 et 2010). J’entre ensuite dans la vie active et la fréquence de mes crises diminuent peu à peu mais je contrôle encore mes apports caloriques et mes dépenses énergétiques par des séances de sport.
J’ai, toutefois, pendant quelques années, un semblant de vie « classique » : un conjoint, un cercle social, un travail qui me plait… Mais en 2018, les conditions de travail se durcissent dans mon entreprise et je ne tiens pas sous la pression… je perds confiance en mes capacités professionnelles et « compense » cette perte par des séances de sport de plus en plus intenses pour me prouver que je suis capable de réussir quelque-chose… je bascule alors dans la bigorexie.
A bout de nerf et de force, nous décidons (avec mon conjoint) qu’une bonne solution serait que j’entreprenne une reconversion dans un autre région. Ça tombe bien, je décroche un job complètement différent du mien dans une région qui me plait et où mon conjoint pourra (sur le papier) super facilement me rejoindre. Oui mais voilà, au bout de quelques mois dans cette nouvelle vie, les choses empirent : mon job ne me plait pas du tout, mes collègues de travail non plus et la distance avec mon compagnon est très pesante… je retombe alors dans mes travers de TCA : anorexie, bigorexie et boulimie avec de grosses crises le week-end..une descente aux enfers qui dure 1 an. Puis mon conjoint me rejoint finalement…mais un fossé, un canyon même s’est installé entre nous..on a du mal à recoller les morceaux. Ce n’est que l’année dernière, lors du premier confinement que je prends conscience de mon « état ». Je suis en anorexie profonde, je ne vis que pour mes TCA. J’entreprends alors une profonde remise en question : nouvelle réorientation professionnelle et nouvel appel au corps médical pour me soigner. La 1ere démarche débouche sur une reprise d’étude et la seconde..sur rien.. Seule issue pour les médecins l’hospitalisation... . Je refuse et décide de me consacrer à ma reprise d’étude. C’était il y a un an. J’ai réussi à obtenir le diplôme voulu mais pas à prendre réellement mes TCA en main…
Aujourd’hui, en recherche d’emploi, je souhaite prendre le temps de traiter mes TCA en profondeur, via un suivi psychologique pour en comprendre la cause, plutôt que de les gommer en surface par une prise de poids qui me permette d’atteindre un IMC pour lequel je ne « serai plus anorexique »….
J’arrête ici mon monologue (déjà bien trop long…) mais si certaines personnes se reconnaissent dans ce récit et souhaite en discuter, n’hésitez pas à me répondre, je suis ouverte à tous conseils / formes d’entraide !
A bientôt peut-être
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