Les réactions de l'entourage
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- Antoine
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Les réactions de l'entourage
Ce nouveau thème de réflexion a quelque chose de spécial puisqu'il va inaugurer le premier groupe de parole organisé par l'association Partage et Ecoute sur Marseille !!
Le thème "Les réactions de l'entourage" sera en effet abordé le vendredi 7 octobre 2005 à 18h30.
Si vous habitez dans le13 au soleil et que l'expérience vous tente, Marie-Christine vous accueillera les bras ouverts au Foyer des anciens du Logis Neuf av Salvador Allende à ALLAUCH (13). Pour avoir plus d'infos, n'hésitez pas à lui téléphoner au 06.11.60.25.31.
Une dizaine de jours plus tôt, le 28 septembre très précisémment, il sera préablement débattu sur Courbevoie (92).
Je vous rappelle que vos interventions y sont synthétisées alors à vos claviers ;)
Antoine
Le thème "Les réactions de l'entourage" sera en effet abordé le vendredi 7 octobre 2005 à 18h30.
Si vous habitez dans le13 au soleil et que l'expérience vous tente, Marie-Christine vous accueillera les bras ouverts au Foyer des anciens du Logis Neuf av Salvador Allende à ALLAUCH (13). Pour avoir plus d'infos, n'hésitez pas à lui téléphoner au 06.11.60.25.31.
Une dizaine de jours plus tôt, le 28 septembre très précisémment, il sera préablement débattu sur Courbevoie (92).
Je vous rappelle que vos interventions y sont synthétisées alors à vos claviers ;)
Antoine
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- la 'tite Toulousaine Matinette
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Ces réactions dépendent aussi je crois de la personnalité des gens qui nous entourent et de la nature de nos troubles.
L'incompréhension, en effet, au premier plan.
Je la crois pourtant justifiées... maintenant quand incompréhension se lie à des jugements hâtifs, c'est une autre histoire...
Pour ma part, avec mes parents, que ce soit l'anorexie ou la boulimie, il s'agit de jugements fermes, assez durs. Ne faisant preuve d'aucune volonté, il est normal que je rame.
De l'exaspération, de la colère, une certaine fatigue, un ras-le-bol avec les années.
Avec mon père, ce sont des humiliations, du mépris davantage pour la boulimie, pour mon frère et ma soeur, il trouve d'autres sujets.
Avec l'anorexie, c'était l'inquiétude, une peur intense et justifiée mais qu'ils n'ont pas explicité. Mais aucune remarque complaisante, de pitié, ce qui sur le coup fait mal aussi mais qui je crois est nécessaire. Si on parle maladie, non ce n'est pas une maladie.
Réactions violentes, des cris, des paroles balancés au visage de part et d'autres avec ma mère, mais regretées tellement injustes pour elle comme pour moi.
Avec les amis, c'était des silences, le sujet que l'on abordait pas, tant meiux pour moi... Ils ne comprenait pas, et je trouve ça bien normal mais jamais évoqués, je ne le mettais pas non plus en évidence. Maintenant plus rien ne se voit, on croit que la vie est redevenue toute rose, alors on laisse croire même si parfois on aimerait dire que non, c'est même souvent plus dur à vivre...
L'incompréhension, en effet, au premier plan.
Je la crois pourtant justifiées... maintenant quand incompréhension se lie à des jugements hâtifs, c'est une autre histoire...
Pour ma part, avec mes parents, que ce soit l'anorexie ou la boulimie, il s'agit de jugements fermes, assez durs. Ne faisant preuve d'aucune volonté, il est normal que je rame.
De l'exaspération, de la colère, une certaine fatigue, un ras-le-bol avec les années.
Avec mon père, ce sont des humiliations, du mépris davantage pour la boulimie, pour mon frère et ma soeur, il trouve d'autres sujets.
Avec l'anorexie, c'était l'inquiétude, une peur intense et justifiée mais qu'ils n'ont pas explicité. Mais aucune remarque complaisante, de pitié, ce qui sur le coup fait mal aussi mais qui je crois est nécessaire. Si on parle maladie, non ce n'est pas une maladie.
Réactions violentes, des cris, des paroles balancés au visage de part et d'autres avec ma mère, mais regretées tellement injustes pour elle comme pour moi.
Avec les amis, c'était des silences, le sujet que l'on abordait pas, tant meiux pour moi... Ils ne comprenait pas, et je trouve ça bien normal mais jamais évoqués, je ne le mettais pas non plus en évidence. Maintenant plus rien ne se voit, on croit que la vie est redevenue toute rose, alors on laisse croire même si parfois on aimerait dire que non, c'est même souvent plus dur à vivre...
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- Enfinien avancé
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reactions
Bonsoir ou bonjour, c'est selon
Moi je peux vous dire qu'en tant que mère, ma première réaction a été le refus, la colère. Faut dire que je connaissais déjà le sujet de par tout ce que j'ai étudié en psychiatrie, mais pas à fond. Et quand on est touché personnellement, on ne peut pas accepter comme ça. Mais très vite, j'ai étouffé cette colère, je me suis occupée d'elle. Ce soir je reviens ici parce qu'elle a rechuté, moins mais c'est quand même une rechute et qui s'aggrave! Ma réaction là encore quand j'ai appris sa rechute, tout a tourné dans ma tête, je tremblais, j'avais du mal à respirer, je ne comprenais plus rien. Je croyais qu'on commençait à voir le bout de ce tunnel, de cette spirale infernale. Je suis continuellement partagée entre la colère contre la maladie plus que contre elle bien sûr et le désarroi, le désespoir, le découragement. Je suis là ce soir parce que je n'en peux plus. Il me faut trouver d'urgence une solution avant qu'elle ne fasse l'irréparable. Je vis avec la peur au ventre tous les jours. Je ne vis plus, je suis fatiguée, épuisée. Je ne sais plus vraiment quoi faire.
Moi je peux vous dire qu'en tant que mère, ma première réaction a été le refus, la colère. Faut dire que je connaissais déjà le sujet de par tout ce que j'ai étudié en psychiatrie, mais pas à fond. Et quand on est touché personnellement, on ne peut pas accepter comme ça. Mais très vite, j'ai étouffé cette colère, je me suis occupée d'elle. Ce soir je reviens ici parce qu'elle a rechuté, moins mais c'est quand même une rechute et qui s'aggrave! Ma réaction là encore quand j'ai appris sa rechute, tout a tourné dans ma tête, je tremblais, j'avais du mal à respirer, je ne comprenais plus rien. Je croyais qu'on commençait à voir le bout de ce tunnel, de cette spirale infernale. Je suis continuellement partagée entre la colère contre la maladie plus que contre elle bien sûr et le désarroi, le désespoir, le découragement. Je suis là ce soir parce que je n'en peux plus. Il me faut trouver d'urgence une solution avant qu'elle ne fasse l'irréparable. Je vis avec la peur au ventre tous les jours. Je ne vis plus, je suis fatiguée, épuisée. Je ne sais plus vraiment quoi faire.
- Anorchidea
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Merci ma petite Ynoulia
C'est très dur en ce moment tu sais, mais j'ai trouvé un psy cette nuit par l'intermédiaire d'une ancienne qui s'en est sortie et qui est en pleine forme grâce à ce psy. En plus c'est pas loin de chez nous. L'espoir renaît. Je n'ai plus qu'à espèrer qu'elle s'y tienne. Elle est aussi décidée à aller aux rencontre d'Enfine le samedi matin. Je vais la booster. J'ai au moins l'impression de "faire quelquechose". Elle se détruit et je me détruis.
Je t'embrasse très fort ma chérie et comme dab prends bien soin de toi. De toute façon tu sais que mon mail t'est toujours ouvert et mon blog aussi
Merci de ton passage
C'est très dur en ce moment tu sais, mais j'ai trouvé un psy cette nuit par l'intermédiaire d'une ancienne qui s'en est sortie et qui est en pleine forme grâce à ce psy. En plus c'est pas loin de chez nous. L'espoir renaît. Je n'ai plus qu'à espèrer qu'elle s'y tienne. Elle est aussi décidée à aller aux rencontre d'Enfine le samedi matin. Je vais la booster. J'ai au moins l'impression de "faire quelquechose". Elle se détruit et je me détruis.
Je t'embrasse très fort ma chérie et comme dab prends bien soin de toi. De toute façon tu sais que mon mail t'est toujours ouvert et mon blog aussi
Merci de ton passage
mon copain est au courant, il fait tout pour m'aider.
Il est compréhensif,tolérant,aimant...mais il ne me juge pas,il ne m'étouffe pas.
Mon frère aîné lui le sait(il m'a surpris un jour)c'est tout le contraire;il juge,il me lance des "insultes" pour lui je suis dingue et j"m gaspiller la bouffe..heureusement je vis à + de 300 km de lui.
et je vis mieux ainsi....
Il est compréhensif,tolérant,aimant...mais il ne me juge pas,il ne m'étouffe pas.
Mon frère aîné lui le sait(il m'a surpris un jour)c'est tout le contraire;il juge,il me lance des "insultes" pour lui je suis dingue et j"m gaspiller la bouffe..heureusement je vis à + de 300 km de lui.
et je vis mieux ainsi....
- gwendolune
- Enfinien aguerri
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- Localisation : A Paris
Les réactions de mon entourage ne m'ont pas aidée.... Mon père a réagi très violemment, par une sorte de mépris. La violence de sa colère et de ses réactions, ses réflexions constantes et la pression qu'il faisait peser sur moi ne laissait aucun doute: il était persuadé que je le faisait "exprès" et que je contrôlais ma maladie. Le résultat: une immense culpabilité pour moi, qui n'a rien arrangé. Pour éviter les cris, les ultumatums et les coups, j'ai essayé de manger mais je n'y arrivais pas. En sortant de l'hôpital, où je me laissais mourir, le "contrat" que j'y avais fait était maintenu, mais avec mes parents: si tu prends 100 gr en 2 jours, tu peux aller en cours, sinon, non. Un jour où mon poids n'avait pas augmenté, mon père m'a envoyé la balance en pleine tête. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Ma mère était désemparée. Elle a déployé beaucoup d'énergie à chercher de l'aide, des solutions. Mais parfois elle été complètement désespérée.
Puis il y a mon copain, qui réagit en ignorant complètement le problème. Il fait comme si de rien n'était. Parfois, je voudrais le faire réagir, qu'il prenne conscience de mon malaise.....
Puis il y a mon copain, qui réagit en ignorant complètement le problème. Il fait comme si de rien n'était. Parfois, je voudrais le faire réagir, qu'il prenne conscience de mon malaise.....
l'incompréhension, surtout, je crois que l'entourage a du mal a géré ce qu'ils ne comprennent pas, pour l'anorexie ils peuvent penser que l'on fait expres de "pas manger", que c'est un espèce de stratageme.
je pense qu'il est difficile pour l'entourage de voir les reelles souffrances, ils ne voient que la perte de poid, pas le malaise qui a pu l'entrainer; mais je conçois que tout cela est difficile.
souvent une discussion calme face a leur peur est impossible, la colère devient leur arme, ce qui n'est pas facile.
se facher devant quelqu'un qui n'a pas faim, mais qui essaie de manger, romp toute compréhension.
la colère n'est pas le meilleur remède aux tca.
je pense qu'il est difficile pour l'entourage de voir les reelles souffrances, ils ne voient que la perte de poid, pas le malaise qui a pu l'entrainer; mais je conçois que tout cela est difficile.
souvent une discussion calme face a leur peur est impossible, la colère devient leur arme, ce qui n'est pas facile.
se facher devant quelqu'un qui n'a pas faim, mais qui essaie de manger, romp toute compréhension.
la colère n'est pas le meilleur remède aux tca.
- TiteSirène
- Petit enfinien
- Messages : 15
- Enregistré le : 17 févr. 2005, 01:00
- Localisation : Une âme dans les sapins ~ Un être en Picardie ~ un Coeur à Paris
A mon sens, la famille est bien démunie face aux TCA, elle voit son enfant se détruire et se sent impuissant face à cette descente aux enfers.
Cela doit être particulièrment angoissant et perturbant.
Dans mon cas, j'ai eu la chance d'avoir un environnement très aimant qui a su évoluer et redevenir des piliers sur lesquels j'ai pu enfin me poser un peu.
Sans eux, je crois que je serais bien moins avancée dans ma lutte contre cette maladie.
Ce qui a aidé ma famille a été aussi je crois le pouvoir des mots. Nous avons bénéficié d'une thérapie familiale et nous mettons beaucoup en avant l'échange la communication.
Je crois que parfois, nos proches sont maladroits et ne savent pas bien nous dire qu'ils sont inquiets pour nous.
Cela doit être particulièrment angoissant et perturbant.
Dans mon cas, j'ai eu la chance d'avoir un environnement très aimant qui a su évoluer et redevenir des piliers sur lesquels j'ai pu enfin me poser un peu.
Sans eux, je crois que je serais bien moins avancée dans ma lutte contre cette maladie.
Ce qui a aidé ma famille a été aussi je crois le pouvoir des mots. Nous avons bénéficié d'une thérapie familiale et nous mettons beaucoup en avant l'échange la communication.
Je crois que parfois, nos proches sont maladroits et ne savent pas bien nous dire qu'ils sont inquiets pour nous.
réponse à Cassiopée
Les parents sont enfermés dans la douleur et au lieu d’aider leurs enfants ils contribuent à leur descente aux enfers. Je parle pour moi et en réalisant toutes les erreurs que j’ai pu faire.
Une mère qui voit son enfant s’auto détruire aimerait tellement tout résoudre à tout prix, pour que sa fille continue à vivre, qu’elle n’est plus tout à fait extérieure à ce mal être , elle a tendance à envahir et culpabiliser sa fille au lieu de lui faire confiance et d’être seulement à côté d’elle .
On n’a pas besoin de « booster » sa fille , il suffit d’essayer de la comprendre , de lui donner le maximum d’amour et de l’encourager pour trouver la force de se rendre aux RDV d’Enfine.
Vous faites exactement ce que j’ai fait pendant des années : j’ai voulu tout résoudre à la place de ma fille comme si il s’agissait de résoudre un simple problème matériel , il m’a fallu de nombreux échecs pour enfin accepter que le rôle de la mère n’est pas de se mettre en première ligne mais plutôt d’être à côté pour aider et écouter.
Ma pauvre dame , oubliez l’idée de vous donner « l’impression de faire quelque chose ! » , il ne s’agit pas de la gestion d’une entreprise mais de l’accompagnement à une malade qui souffre terriblement et n’a pas besoin qu’on en remette une couche.
Excusez ma franchise je ne cherche qu’à vous aider car depuis que je commence à comprendre tout ça , ma fille va mieux.
Une mère qui voit son enfant s’auto détruire aimerait tellement tout résoudre à tout prix, pour que sa fille continue à vivre, qu’elle n’est plus tout à fait extérieure à ce mal être , elle a tendance à envahir et culpabiliser sa fille au lieu de lui faire confiance et d’être seulement à côté d’elle .
On n’a pas besoin de « booster » sa fille , il suffit d’essayer de la comprendre , de lui donner le maximum d’amour et de l’encourager pour trouver la force de se rendre aux RDV d’Enfine.
Vous faites exactement ce que j’ai fait pendant des années : j’ai voulu tout résoudre à la place de ma fille comme si il s’agissait de résoudre un simple problème matériel , il m’a fallu de nombreux échecs pour enfin accepter que le rôle de la mère n’est pas de se mettre en première ligne mais plutôt d’être à côté pour aider et écouter.
Ma pauvre dame , oubliez l’idée de vous donner « l’impression de faire quelque chose ! » , il ne s’agit pas de la gestion d’une entreprise mais de l’accompagnement à une malade qui souffre terriblement et n’a pas besoin qu’on en remette une couche.
Excusez ma franchise je ne cherche qu’à vous aider car depuis que je commence à comprendre tout ça , ma fille va mieux.