Bonjour à toutes celles et ceux que je connais.
Je suis très angoissée par ce post, je ne sais pas comment le structurer, quoi dire, dois je m'excuser de certaines choses, je ne sais pas, mais j'ai eu comme l'envie de réapparaitre...

Où j'en suis ?
Très loin, très loin de la guérison, elle n'est même plus d'actualité.
Que s'est-il passé durant tout ce temps ? j'ai sombré. Sombrée à nouveau dans l'anorexie, il m'est impossible de me nourrir, peut être par le biais d'une à deux crises par semaine que je vomi immédiatement, donc je n'ai jamais rien dans le ventre mis à part du thé et du café pris pendant les pauses de mon boulot. Je deviens de plus en plus maigre et n'en vois pas la fin.
L'automutilation est devenue ma drogue, elle me fait vivre, c'est elle qui me tient en vie mais paradoxalement je fais couler mon sang tous les soirs afin de me vider, ce sont des mouchoirs entier que je remplis de sang, j'ai les bras remplis de cicatrises et j'ai du aller aux urgences récemment afin de me faire recoudre au niveau d'une jambe. J'ai eu 7 points de sutures. Je pensais m'en tirer comme ça mais ils ont voulu me garder en hospitalisation, j'ai passé une heure avec les psy de gardes, c'était soit je restais soit ma mère venait me chercher, chose qui a été très dure à faire car elle n'était pas au courant de l'endroit où je me trouvais...
Cet épisode a été la porte ouverte pour lui réléver que j'avais subis des sévices sexuels à l'âge de trois ans, chose que je n'ai jamais dis jusqu'à très récemment. Elle a été horrifiée et désespérée mais aujourd'hui me comprend mieux.
L'automutilation me permet de me laver, mon sang coule cela me purifie, je me débarrasse de ce qui a été sali dans ma petite enfance et dans mon adolescence. J'ai cet été subi un autre abus sexuel qui s'est fini en test de grossesse...je ne parlerai du résultat ici par peur qu'une personne me lise, on ne sait jamais...
Me voilà droguée au sang, tous les soirs, ce sont des lames de rasoir qui m'ouvrent sans cesse, jusqu'à quand ? combien de points de sutures devrai avoir avant d'arrêter ?
Les médicaments sont ma seule issue. J'ai pendant un mois abusé des somnifères, ce qui me plongeait dans un état second, un état durant lequel je me coupais la nuit sans m'en rendre compte, seule preuve à l'appui... les bras en sang le matin au réveil.
J'ai repris contact avec la psychiatre de Montsouris car j'étais sur le point de mettre fin à ma vie, elle voulait m'hospitaliser mais mon travail m'en empêche. Je la vois régulièrement, elle m'a remis sous AD, anxio et neuroleptiques assez fort. J'ai avoué mon histoire de sévice et je dois consulter une psychologue spécialisée uniquement dans ce genre de problèmes. J'ai très peur de ce dont je vais devoir parler et peur de mes lames de rasoir...car c'est mon uniquement soulagement telle une toxicoman se faisant son injection.
Je m'arrête là, désolée d'avoir été si longue mais je me sens mieux, pourquoi ai je écris tout ça ? je ne sais pas, mais en ce moment je suis incappable de dire pourquoi j'agis...
vous parler m'a cependant fait plaisir, je n'attends pas forcément de réponses et je me doute que certaines personnes n'en auront pas spécialement envie mais je veux juste dire (pour ma défense) que certains de mes actes passés m'ont aménés à me détester et que j'en suis désolée. Qu'aujourd'hui je suis à bout de forces physiques et psychologiques et que je ne crois plus en rien...
à beintôt peut être.
bisous à tous
Lilou