Bonjour,
Appelé moi Caul, je suis un homme de 25 ans et je suis boulimique vomitif depuis mes 16 ans.
Ici les hommes ne sont pas légion, ces même plutôt l'inverse. C’est une maladie qui nous touche comme n'importe quel être humain mais qui est mal connût dans sa généralité et de manière plus importante envers les hommes. Hors comme chaque personne qui édite sur se site, cette maladie me "pourri" la vie au quotidien.
Depuis maintenant presque 10ans, je suis sûr, à défaut de m'en souvenir, de se que j'ai fait tous les jours. (Plusieurs fois par jours).
C'est une pensée, une envie, un besoin, une obsession qui ne me quitte pas une seule seconde, du lever au coucher (quand mes rêves n'en sont pas entaché). Elle mole ma journée, mon choix de vêtement, mon planning journalier, bref je n'ai plus la main mise sur ma vie.
Elle me fait m'isoler, pour assouvir cette dépendance qualifiée d'inconcevable, elle me fait avoir honte de ne pas en parler librement, à ma famille, mes amis. Cette maladie me fais me retrancher dans la solitude pour que personne ne puisse voir ou imaginer se que je fais.
Moi je préfère les aliments sucrée, d'après les psys c'est parce que j'ai besoins de douceur, et je vomis pour ne pas grossir, rester dans la fourchette standard de la société. J’ai cette peur de me retrouver seul que je dois rentrer dans le moule de la société pour être sur de ne pas resté de côté.
Elle a dévasté mes relations avec ma famille : Ils ne comprennent pas et m'accablent constamment.
(PS: ceci est une maladie!! les premières victimes c'est nous)
Elle m’empêche d’avoir une vraie relation de couple. Je ne me respect pas moi-même, je me cherche et je me torture l’esprit, comment puis-je rencontrer une femme et lui transmettre un amour que je me refuse à moi-même.
J'ai tous fais pour me rétablir:
Une brigade de psy: la meilleur fût celle qui me dit entre quatre yeux avec un beau sourire " ne revenez pas, je ne peux rien pour vous".
En parler à des amis: Les problèmes de cette nature change leur vision sur vous instantanément!
Réorganiser mon temps: Une pratique accrue de tous les sports possible.
Elle m'a mis KO par trois fois, c'est à dire trois Black Out.
Le premier est survenu chez un ami en face sa famille : je parlais simplement et Trous noir, je me suis réveillé à dans leur canapé avec des pompier autour de moi et avec un beau trou a l'épaule.
Le second dans une boulangerie : juste avant de payer, Trous noir. Je me suis réveillé 2 min après avec plein d’amis autour de moi et des têtes à faire peur en réalisant que j'avais brisé la vitre en double vitrage avec ma tête. (Et la c’était ma tête qui ma fais peur)
Et la dernière c'est passer chez moi : Sans aucun témoin.
Le plus dur c’est de raconter une histoire pour taire ces incidents. Je suis donc devenus un artiste dans le fais d’improviser et se qui me fais peur c’est que j’arrive à me convaincre moi-même de mes mensonges.
Le serpent qui se mange la queue :
Je veux me confondre avec tout le monde, mais cette maladie m’en éloigne, pour Vomir ; en mentant ; par dégoût de moi-même.
Je suis tombé dans pas mal de travers au vue de l'éloignement que je ressens.
Alcool fort: A une période je buvais une bouteille de whisky par jour. Maintenant je suis passé au vin (question de budget et de santé*) Je me disais qu'il fallait mieux boire que vomir et on pense à autre chose, on se déconnecte de cette maladie. C’est entièrement faux, sa ne fais que entretenir ma maladie.
(* Parler de santé et d’alcool c’est assez paradoxal, c’est un des mensonges dont je me convins moi-même)
Drogue douce: Pour m'éloigner de la réalité pour quelque temps. Pendant une période je fumais 24/24h. Le retour à la réalité fais toujours mal, ce n’est pas la solution ! Sa ne fais que entretenir ma maladie.
Aventure d'un soir: pour avoir du réconfort. Toujours pour restez dans le moule sociale. Mais le vrai réconfort c’est une vraie relation.
Les TCA sont une maladie qui touche tout le monde. Les premières victimes se sont nous!
Cela fait trop longtemps que je me laisse dictée ma vie! JE suis conscient que le « Elle » désigne la maladie et moi-même. C’est sa le plus dur.
Je suis ici pour ne plus me sentir seul avec cette obsession, pouvoir en parler librement, prendre des conseils ou à défaut, en transmettre.
Un homme, un malade comme tous le monde
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- kmille17
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Re: Un homme, un malade comme tous le monde
bonjour!
ton témoignage me touche beaucoup, chaque mot est juste et ton témoignage fait le bilan complet de cette foutue maladie qui nous gache la vie. tu as eu le courage de nous ouvrir ton coeur !!!! si tu souhaites partager ou rester en contact avec moi ça serais avec plaisir
courage!!!
ton témoignage me touche beaucoup, chaque mot est juste et ton témoignage fait le bilan complet de cette foutue maladie qui nous gache la vie. tu as eu le courage de nous ouvrir ton coeur !!!! si tu souhaites partager ou rester en contact avec moi ça serais avec plaisir

Re: Un homme, un malade comme tous le monde
Bonjour Caul, j'ai été très touchée par ton témoignage qui résume très bien à quel point cette maladie peut devenir absolument le CENTRE exclusif de notre existence. Je ne sais pas toi mais moi, pour ma part, chaque nuit je ne rêve QUE de nourriture (toujours sucrée, moi aussi). Je me fais en rêve des orgies de gourmandise que j'essaye de réaliser le lendemain dans la réalité.
Etant moi aussi touchée, je ne sais pas dans quelle mesure je peux t'aider ou te conseiller pour t'en sortir... Ce serait assez hypocrite. Mais l'impression que j'ai depuis quelques temps c'est que la "solution" est de sortir de l'isolement. D'en parler, quitte à ce que les gens nous jugent (ceux qui ne jugent pas resteront, il y en a surement plus que tu ne crois autour de toi). Parce que dès lors, quand tu te sentiras seul, désespéré, perdu, et que tu penseras que c'est la nourriture qui peut t'apporter du soutien, tu pourras te tourner vers ces personnes pour leur parler et recevoir leur amour et leur compréhension en échange.
Essaye de trouver ces gens là et, si tu pense qu'ils n'existent pas, sache qu'il y en a ici. Ce ne sont pas des paroles en l'air, si tu as besoin de parler je suis là et c'est avec plaisir que je traverserai ça avec toi et... qui saist ? que j'en sortirai avec toi.
Courage, il y a beaucoup plus d'amour et de beauté en ce monde qu'on veut bien le croire.
Etant moi aussi touchée, je ne sais pas dans quelle mesure je peux t'aider ou te conseiller pour t'en sortir... Ce serait assez hypocrite. Mais l'impression que j'ai depuis quelques temps c'est que la "solution" est de sortir de l'isolement. D'en parler, quitte à ce que les gens nous jugent (ceux qui ne jugent pas resteront, il y en a surement plus que tu ne crois autour de toi). Parce que dès lors, quand tu te sentiras seul, désespéré, perdu, et que tu penseras que c'est la nourriture qui peut t'apporter du soutien, tu pourras te tourner vers ces personnes pour leur parler et recevoir leur amour et leur compréhension en échange.
Essaye de trouver ces gens là et, si tu pense qu'ils n'existent pas, sache qu'il y en a ici. Ce ne sont pas des paroles en l'air, si tu as besoin de parler je suis là et c'est avec plaisir que je traverserai ça avec toi et... qui saist ? que j'en sortirai avec toi.
Courage, il y a beaucoup plus d'amour et de beauté en ce monde qu'on veut bien le croire.