Besoin d'une oreille... besoin d'une épaule..

[ptitcoquelicot]

Bonjour à tous,
J'avoue me sentir ridicule comme partagée, devant tous ces témoignages je me demande qu'est ce que le mien à de plus que les autres pour mériter d'être lu, et en même temps j'ai l'impression d'être seule au monde dans ce cauchemar vivant.
C'est la première fois que j'ose écrire, ose aller en parler. c'est très dur, j'en ai tellement honte, mais je sature, j'ai envie que cela cesse, arrêt dans le temps, dans l'espace, j'ai envie de crier, de faire sortir ma douleur.
Et pour la première fois, j'aimerais que l'on m'entende, que l'on m'écoute, qu'on m'aide ou qu'on me soutienne.. plutôt qu'un écho incessant, ou un miroir brisé.
J'ai 21 ans. Je souffre depuis 5ans de TCA, quelques phases d'anorexie, mais surtout.. de boulimie vomitive.
Rondelette auparavant, j'ai perdu en quelques semaines ** Kilos. Je suis une manipulatrice inconsciente, duper tout le monde n'était qu'un "jeu " d'enfant.. Provocant un silence sans manque de rumeurs dans mon entourage, n'inquiétant et ne révoltant que ma mère. Grâce à elle, j'ai suivi une thérapie. Sans succès complet, j'ai toutefois pu reprendre du poids et réussi à contrôler mes crises, qui m'a du coup plonger dans un mensonge permanent puisqu'elle croiyait ( et croit toujours) que j'avais tout arrêter.
Puis j'ai déménagé pour les études, loin, en colloc d'abord, donc toujours un contrôle à avoir pour bien garder ce secret au plus profond de moi.
Et maintenant je vis seule. et depuis, jour après jour, j'ai l'impression que ça empire.
Presque tout les jours, j'enchaîne les crises, toutes aussi violentes les unes que les autres.
Mais ce qui me tue, c'est que depuis quelques semaines (mois), je me suis mise à boire... tous les soirs, j'ai besoin de ma dose, pour planner, ne pas sentir mon coeur etreint, ni la peur d'aller au lit, et laisser libre cour à mes pensées et songes.
Et tous les matins je me réveille, mal, terriblement mal. Tous les matins, je me disque c'est la dernière fois, que je ne me reconnais pas, qu'aujourd'hui, c'est fini je me prends en main.
J'ai honte. Je culpabilise, pour ce que je fais, pour l'argent et la bouffe que je gaspille alors que je pourrai faire tellement d'autres choses avec. Je me regarde dans le miroir, je vois mon corps déformé, ma bouche meurtri, mes yeux mes joues mes mains gonflées. C'est pas moi, je ne veux pas être comme ça, hier c'était la dernière fois, plus de purge plus d'alcool ou de fumette, maintenant c'est régime et vie saine , comme dans mes fantasmes.
Comme si ça pouvait tenir. Au fil de la journée, cette volonté de fer disparaît d'un coup, dès qu'une minuscule envie de chocolat ou de pain arrive. Dès que je me sens un peu repu, c'est comme si quelq'un d'autre prenait possession de moi, je ne stresse plus, je ne pense plus. Jusqu'à la fin de la purge, et je me sens affreusement immonde. Alors je bois. Pour dormir vite.
Mais je n'en peux plus. J'ai l'impression d'être dans une spirale. Chaque jour j'essaie de dire stop, je veux une vie saine et normale, chaque jour j'échoue. et connue pour mon caractère fort ( je travaille dans le cinema, cela exige toujours au top du top du top..) cette domination, cette solitude me tue de plus en plus. J'ai mal, j'ai honte, je n'ose pas faire entrer des gens dans ma bulle, que ce soit juste chez moi ou dans mon intimité.
J'en peux plus, je suis fatiguée et désperée de tout ça, j'ai juste besoin de savoir que je ne suis pas toute seule, que je ne suis pas folle, de sortir de ses mensonges qui me pourrissent la vie.

Voila, j'avais besoin de lâcher un peu. Merci a tous celles et ceux qui m'ont lu, mêmesi ça n'ira peut être pas plus loin, l'écrire m'a déja fait du bien=)

Bisous

[katt]

bonjour, tu n'es pas seule a sombrer dans l'alcool, je ne pas ne suis pas comme cela mais en connait qui font comme toi. Tu n'es pas folle, la maladie fais qu'on cache, ment,la honte, la culpabilité ect. l'alcool ne vas pas t'aider ce n'est qu'illusoire, stop cela, tu risque d'avoir aussi cette addiction qui n'est pas mieux que nos tca, tente de voir des prof, psy ou autre qui t'aideront. Je déteste cela alors je peux pas te donner plus de conseils, j'ai connu des gens malades de cela et c'est un poison qui nuit a la santé et l'entourage différemment que nos tca. bon courage biz

[IsaMore]

Bravo pour ton courage. Pas évident de lâcher tout ça quand on se sent bouffé par la honte et la culpabilité... Ne t'en veux pas trop de tes comportements. Tu souffres déjà énormément. T'accuser de tes maux c'est mettre du sel sur une plaie déjà à vif... Tu n'es pas seule, loin de là. Beaucoup souffrent en silence, comme toi, cachés de tous. Je suis passée par là. C'est affreux. Puis tu te dis "Demain, j'arrête tout. Demain plus de crise". Et tu finis au supermarché, dans tes placards, dans tes toilettes... Mais c'est pas une question de volonté. Tu n'es pas faible, tu as mal. C'est différent.