Besoin d'aide

[Louise50]

Bonjour !

Je me décide aujourd'hui à ajouter ma participation à ce forum, dont la lecture m'a déjà beaucoup aidée en me montrant que je n'étais pas la seule à souffrir de TCA. Mais mes troubles alimentaires sont devenus ingérables depuis quelques mois, c'est pourquoi j'aimerais vous demander conseil.

Au mois de septembre 2016, j'ai commencé à contrôler très rigoureusement la composition de mes repas. Je pesais mes aliments, comptait toutes mes calories et m'interdisais la plupart des aliments gras, sucrés, ou trop énergétiques en général (à vrai dire, je crois que je me nourrissais quasi-exclusivement de crudités :/). Je suis au lycée, et mes amis et mes proches on commencé à remarquer ma perte de poids aux environs de décembre. Mais je compensais ce régime trop strict par des orgies d'"aliments interdits", que je vomissais immédiatement après. Ces crises de boulimies étaient au début relativement rares, mais sont devenues de plus en plus fréquentes et importantes au fil du temps. Au mois de janvier, j'avais perdu [...]kg et me faisais vomir environ [...] fois par semaine. Je suis au lycée, et cette situation est devenue compliquée à gérer devant mes amis et ma famille : tous avaient remarqué ma perte de poids, mais je ne voulais absolument pas qu'ils soient au courant de ma boulimie.
Au mois de janvier 2016 donc, j'ai décidé d'arrêter totalement mes crises de boulimie, et j'y suis parvenue ! J'ai jeté toutes mes réserves de nourriture, et je ne suis pas retournée vomir pendant près de 3 mois (autant vous dire que j'étais très très fière de moi !) Et pour parfaire le tout, je me suis également détendue du point de vue du contrôle alimentaire aux abords des fêtes. J'ai abandonné mon application de comptage de calories, je m'autorisais de plus en plus d'extras. Ma famille était soulagée, mes proches aussi, mon corps me disait merci, bref tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Mais cet équilibre n'étais qu'illusoire. Cette "détente alimentaire" est peu à peu devenue de la gourmandise, mon appétit s'est progressivement accru. Mon poids sur la balance continuant d'augmenter, j'ai réalisé que je commençais à remplacer mes crises de boulimie par de l'hyperphagie légère : il m'arrivait de manger en cachette après les repas dans la cuisine même si j'étais totalement repue, de me lever avant tout le monde pour préparer de véritables festins en guise de petits-déjeuners, ou de faire le tour des boulangeries en sortant du lycée. Ces crises sont devenues telles que j'ai commencé à ressentir les mêmes sensations que pendant mes crises de boulimie ; j'ai craqué, et j'ai recommencé à me faire vomir. Mais comme vous pouvez vous y attendre, mon problème est loin d'avoir été résolu, et c'est dans cette situation critique que je me trouve aujourd'hui.

Je suis dans un cercle vicieux. J'alterne crises de boulimie et d'hyperphagie, suivies pas des jeûnes pour compenser la culpabilité. Inévitablement affamée à la fin de la journée, je remange en excès, et re-jeûne au repas suivant. J'ai l'impression d'être totalement déconnectée de mes sensations, je ne reconnais plus de satiété, je ne sais plus distinguer faim et envie de manger. J'ai repris tout le poids que j'avais perdu (voire un peu plus), et cela ne cesse d'augmenter. Habituée à me voir mince pendant plusieurs mois, je ne supporte plus mes forme qui sont revenues. Tous mes proches sont rassurés de me voir remanger "normalement", je semble donner une image épanouie, joyeuse et bon-vivante, mais je ressens tout le contraire.Je n'arrive tout simplement plus à gérer ces deux faces de ma personnalité, dont la plus difficile prend de plus en plus de place dans ma vie. Je ne pense qu'à ça, aux repas, à la quantité de nourriture que je mangerai, j'essaie sans arrêt de me motiver, lis des articles de nutrition, vois chaque jour comme un nouveau départ dans la voie de l'équilibre alimentaire, mais j'échoue à chaque fois. Ces échecs successifs sont de plus en plus décourageants. Chaque nouvelle technique que j'entreprends pour manger normalement avorte dès le jour suivant, quelque soit mon enthousiasme d'origine. Je passe mon bac de français à la fin de l'année, et il va sans dire que c'est très compliqué de partager son temps entre Annabacs et manuels de nutrition. Je réalise peu à peu que je ne m'en sortirai pas seule, ce ne sont pas les compteurs de calories, les listes d'aliments ingérés pendant la journée où le sport à outrance qui me feront sortir de mes problèmes de TCA.

C'est pourquoi je vous demande de l'aide, je ne sais pas à qui m'adresser. Je ne me sens pas prête à en parler à mes parents, ni à mon infirmière scolaire. Faut-il que je contacte un nutritionniste, un psy, un association pour les jeunes, un forum comme celui-là ? Je n'en peux plus, et ferais n'importe quoi pour sortir de cette situation qui me parait insurmontable.
Désolée de m'être tant étalée (et bravo si vous avez lu jusqu'ici :p)

Merci d'avance :)

[Rachel]

Bonjour,
le plus important pour toi pour le moment ce sont tes révisions;les crises s'accélèrent peut-être à cause de ton examen qui approche ...
Même si tu as des crises il ne faut pas te faire vomir et culpabiliser ne fera qu'empirer...
C'est facile à dire mais si c'était si simple les forums n'existeraient pas...
Je sais que penser sans arrêt à ce que l'on doit manger ou pas ;calculer ses repas pour manger sans fin et faim;c'est épuisant ,mais il ne faut pas te décourager tu n'es pas seule et si tu as une crise réfléchis si cela vient à une heure particulière ou après un événement précis .
Courage!

[Louise50]

Bonjour Rachel !
Merci de ta réponse :)

Je ne crois pas que mes crises soient en lien avec mes examens : j'en fais plus souvent pendant les vacances que pendant les périodes scolaires. En fait, je crois même que l'inactivité les favorise ; travailler, sortir et voir des amis m'empêche d'y penser.
La plupart des crises ont lieu le soir. Quand je suis fatiguée en revenant du lycée, j'ai faim et beaucoup plus de mal à contrôler les quantités. Je ne sais pas si recommencer à compter mes calories est une bonne idée, cela limiterait mes repas mais j'ai peur de retomber dans l'extrême inverse :/ Peut-être que je devrais éviter de manger des aliments "déclencheurs", comme les aliments très sucrés ou qui contiennent du gluten (pain, pâtisseries...) ? Je ne sais pas.

[Rachel]

Bonsoir,
C'est vrai que pour moi l'inactivité et la fatigue sont déclencheurs de crises mais je ne pense pas que compter les calories soit une bonne chose...
Ça fait en effet rebasculer vers le côté régime qui ramène inévitablement vers le craquage et la boucle est bouclée.
Il faut préparer des aliments pour une prise alimentaire éventuelle :des fruits secs ou des oléagineux si tu aimes ;il ya le côté sucré mais c'est long à mâcher et moins addictif que le sucre et le gluten qui sont plutôt addictifs et non nourrissants.
C'est plus sain et moins culpabilisant du coup.

[Louise50]

Bonjour !
Oui les oléagineux et les fruits secs sont une bonne idée ! Je pense que je vais me préparer à l'avance mes repas avec des encas comme ceux-là pour ne pas être affamée le soir, et ainsi éviter les risques de craquage. Essayer de compenser mes écarts en mangeant une pomme par repas n'est vraiment pas la solution, il faut que je m'oblige à manger à chaque repas et en quantité raisonnable...
Je te tiens au courant de l'évolution des choses ;)

[hayate]

Bonsoir , j'espère que tu vas mieux depuis ton message ? je suis nouvelle sur le forum je me suis inscrite à l'instant je t'ais envoyer un MP , je ne sais pas trop utilisée les forums alors j'espère que tu verras l'un de mes messages.

Prends soins de toi , à très vite.

[tiphénomène]

Salut Louise50,

Quand j'ai lu ton message, je me suis reconnue totalement.
J'ai vécu à peu de choses près la même chose que toi. Et aujourd'hui, j'ai l'impression que je ne vais jamais pouvoir m'en sortir.

A chaque crise je me dis c'est fini il faut que je fasse quelque chose, mais quels jours plus tard ça va mieux alors je me dis c'est bon je suis assez forte pour affronter seule. Mais chaque fois je resombre. Je recrise. Je ne sais pas quoi faire.

J'aimerais pouvoir en discuter avec toi si tu le souhaites. Par message privé ou autre. Peut être qu'à plusieurs on parviendra à s'en sortir.

A bientôt