On veut s'en sortir

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Romarg
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On veut s'en sortir

Message par Romarg »

C'est ma première fois sur ce forum. Actuellement j'ai 19ans, [...]. Je suis obsédée par la nourriture nuits et jours, par mon poids, à quoi je ressemble et mes cuisses, toujours mes cuisses.. Je me reconnais dans beaucoup de témoignages du forum, apparemment l'anorexie est une maladie aux symptômes plus précis qu'on ne le croit..

Pour ma part, je ne me suis pas vu tomber dedans. Je n'ai jamais été la fillette gringalette mais plutôt un peu costaude a vrai dire. Depuis très petite j'étais sportive, un peu garçon manqué sur les bords jusqu'à mes 13-14ans et j'ai été formée assez vite. Mais ne l'ai jamais accepté. J'ai toujours admiré les filles toutes minces, toutes fines, aux jambes immenses, et détesté mes cuisses musclées que je voyais trop grosses. Depuis l'adolescence, j'ai toujours fait attention à mon poids, toujours demandé à ma mère de cuisiner des salades plus que des gratins, mais ça restait dans la norme du complexe normal d'une adolescente normale. Ce n'est que plus récemment que les réels troubles se sont manifestés. Avec mes parents et le médecin, on pense que c'est vers la terminale que le tournant s'est fait. En effet je suis quelque peu perfectionniste, obsédée par la réussite, et l’échec est ma plus grande phobie. J'ai toujours voulu tout contrôler et jusque là j'avais tout eu sous contrôle. Toujours première de classe, toujours des amis, toujours tout bien. En terminal S spé maths classe euro dans un lycée de haut niveau, la pression a commencé a monté. Le bac, la mention TB, c'était nécessaire que je les ais mais le niveau était plus haut, et je n'étais plus aussi "à l'aise" que les années précédentes (j'avais tout de même 17 de moyenne mais ce n'était pas assez à mon goût). En fait, je pense que j'ai toujours eu comme un penchant pour cette maladie, qui attendait l'élément déclencheur. Mais a cette époque, en terminale, j'étais encore très très loin de me douter de quoique ce soit et surtout encore vraiment normale par rapport à mon état actuel.

Mon bac et ma mention TB, je les ai eu. Victoire ? non. Satisfaite ? Jamais. Et pour compliquer la chose, j'ai choisi des études de médecine. Je ne sais pas si vous connaissez vraiment le milieu et la particularité de ces études, mais pour faire bref, c'est une fac de 1600 personnes pour 138 pris, c'est des horaires de travail de 7h à 23h pendant des mois et des mois pour un concours partagé en épreuves de quelques minutes, c'est des pages et des pages de cours pour se retrouver à cocher des cases de QCM. Mais surtout, c'est la pression. La pression qui tous les matins te rappelle que tu es nulle, qui toute la journée te compare aux autres et te montre que tu es nulle et que les autres sont mieux, qui le soir t’empêche de dormir et te rend chaque jour plus fatiguée, chaque semaine plus stressée. Moi, la perfectionniste obsédée par la réussite, face à ça, j'ai morflé. Ma première année de médecine a été un enfer. Et face au stress, petit à petit j'ai commencé à perdre du poids, de plus en plus et sans m'en rendre compte. Moi qui avait toujours voulu me voir mince et qui était particulièrement dans un moment déprimant de ma vie, me voir mincir était en quelque sorte ce qui me faisait tenir. La seule chose que je réussissais et que je contrôlais, c'était mon poids et c'était carrément cool car je n'y étais jamais parvenue jusque là. A la fin de l'année, le concours est arrivé. J'étais dans un piteux état, exténuée de fatigue et complètement déprimée (à cette époque je pesais encore dans les [...] je crois, moids normal étant dans les [...] avant la maladie) mais j'avais tenu et mes parents se rassuraient comme il pouvait en pensant qu'une fois le concours finit tout allait rentrer dans l'ordre. Malheureusement, j'ai raté. A 20 places prés.. Et j'ai du redoublé.
Mon été, que j'avais tant attendu, tant imaginé, a bien entendu pas été à la hauteur de es espérances. Je me suis séparée de mon copain avec qui j'étais restée toute ma première année et qui m'avait fait m'accrocher, et j'ai continué à vouloir perdre du poids, de plus en plus en supprimant sans m'en rendre compte et petit à petit de nombreux aliments. Mais j'étais encore dans le dénis.

Aujourd'hui, je ne suis plus dans le dénis, c'est d'ailleurs mon ex copain, avec qui je suis restée en contact malgré qu'il soit parti faire ses études à l'autre bout de la France, qui a formulé pour la première fois le terme "anorexique". Toutefois, l'anorexie n'était pas une bonne chose, je le savais mais elle me faisait rester mince alors je la gardait avec moi sans l'impression de trop de problème. Mais le jour où est arrivé son amie la boulimie, tout a basculé. Cela fait 2mois que j'ai repris médecine (en m'en sortant mieux que l'année dernière d'ailleurs) mais la nourriture m'obsède. J'alterne période de jeune et crise. En fait, j'essaye le plus souvent de ne pas manger car je sais que je vais finir par faire une crise donc je pense compenser en faisant ça. Mais le pire, c'est ces idées oppressantes et obnubilantes pour la nourriture qui sont toujours en moi J'ai toujours envie de me remplir, de plus en plus. Ma meilleure solution, c'est les pommes. J'en mange en énorme quantité et je culpabilise moins du coup. Mais quand arrive le moment du paquet de gâteaux, c'est le pire. Cette maladie me bouffe. Elle m'isole. Elle m'a fat raté mes études, perdre tous mes amis, mon copain et mon bonheur. Je ne sais pas comment m'en sortir. J'ai franchis le pas d'en parler à mes parents et d'aller voir un spécialiste mais ça ne me rassure pas. Tout le monde me dit que ça met énormément de temps de se sortir de ce cercle vicieux. Mais moi j'ai envie que ça s’arrête maintenant. Au début j'ai voulu gérer toute seule comme à mon habitude, puis j'ai vu que ça ne marchait pas alors j'ai appelé à l'aide. Mais même mtn suivie et hors du dénis, je suis toujours et de plus en plus au fond du trou.. Je suis perdue, j'ai l'impression d'avoir gâché ma vie. Et le pire c'est que tout ça est de ma faute. Ce n'est pas un virus ou une maladie génétique, c'est moi qui est déclenché tout ça et je m'en veux profondément. J'ai envie de m'en sortir mais je suis seule, vraiment seule et surtout complètement découragée..

Merci d'avoir lu mon long message. J'espère trouver ici un peu de soutien et même en apporter car je sais que plusieurs sont concernées par cette foutue maladie. Elle est en nous et elle ne veut pas s'en aller mais je suis sure que plusieurs conseils peuvent améliorer la chose.. Du moins je l'espère. J'attends vos réponses, je suis désespérée..


Romane
catjpp
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Re: On veut s'en sortir

Message par catjpp »

Salut
Déjà je voulais te dire que je trouve ton texte super émouvant et super vrai j'ai l'impression que t'as réussi à poser sur le papier ce que je ressebtais ou vivait mais que je n'arrivais pas à exprimer.
Je vais essayer de te donner des conseils mais je ne suis pas sortie de la boulimie alors prends ce que je te dis en considérant ce qu'il ta l'air bien ou pas.
Tout d'abord au niveau du corps il serait surement bien que tu arrives à te reconnecter avec tes sensations de faim et de sasiété en mangeant de tous aliments interdits compris. Il y a beaucoup de vidéos sur le sujet sur youtube par guylaine guevremont de l'hopital muula. Je pense que tu t'affames et que ton corps réagit normalement en mode survie. Après il faut aussi prendre en compte ta psychologie car il est évident que cest également beaucoup psychologique et que tu as du mal à lacher prise ou ce genre de chose .. pour ca le mieux c'est un suivi par un professionel apres comment le choisir je ne saurais pas te le dire... Et juste ne te culpabilises pas trop la boulimie il parait que cest un symptome cest la partie visible de l'iceberg et que dessous il y a plus que ça,un vrai mal être.
Prends soin de toi bon courage
Romarg
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Re: On veut s'en sortir

Message par Romarg »

Justement, c'est avec les sensations de faim que j'ai le plus de mal.. Je n'apprecie plus aucune nourriture, quand je mange cnest juste pour le remolir et la nourriture au moment des repas ne passent vraiment pas.. je suis obligee de manger tres vite pour que ça passe le plus vite possible ! Alors que quand je suis toite seule c'est l'effet inverse, j'ai envie de manger tout ce que je trouve ! Il y a des matins ou je me leve et je sais d'avance qu'aujourd'hui va etre une journee ou je ne pourrai pas lutter ou l'envie de se repplir sera trop forte..
J'aimerai retrouver le gout et surtout la capacité a manger avec d'autres car je suis entrain de me dessociabiliser completement ce qui renforce la solitude et donc la maladie.. je vais voir des medecins et j'ai des traitements medicamenteux a prendre mais ils me disent tous que sortir de cette maladie prend du temps.. qu'il faut que j'essaie de manger aux repas, mais j'ai beau essayer je n'y arrive pas, je suis fatiguee de lutter contre moi meme en permanence
Paule
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Re: On veut s'en sortir

Message par Paule »

Salut!
J'ai 19 ans et franchement, je ne me suis jamais autant retrouvé dans un témoignage, surtout ton passage sur les cuisses où je me suis dit dès lord qu'enfin il était possible de me comprendre!
J'ai toujours voulu tout, mais vraiment tout, contrôler dans ma vie et cela incluait donc mon poids. J'ai commencé par vouloir perdre quelques kilo lorsque j'avais 16 ans et puis de fil en aiguille, j'ai mangé moins voire pas du tout pour finalement tomber dans l'anorexie pendant une période d'à peu près un an. Et sincèrement j'adorerai pouvoir autant me contrôler, j'excellais en cours mais surtout mon corps faisait exactement ce que je voulais, si je ne mangeais pas et bien peu importe mon corps devrait faire avec. Ainsi, j'ai très vite atteint un poids critique [...]
Me rendant compte de ce que je me faisais subir (et bien sûr avec l'aide d'un formidable médecin et bien évidemment de mes parents qui ont su rester franchement ouverts), j'ai reappris à manger mais une telle restriction pendant une petite année me causa de vrais "traumatismes" psychologiques: A certains moments, j'avais une envie irrépressible de manger, ce que je faisais avec plaisir me disant que ces crises partiraient en même temps que j'atteignais à nouveau un poids "normal". Mais finalement, celles ci n'ont jamais disparu, elles se sont même accentuées, cela fait donc deux ans que je souffre ( comprenez bien uniquement l'usage du terme medical) d'hyperphagie. J'ai donc repris [...] et à nouveau, je ne me supporte plus, je ne me contrôle plus, je me désespère et de ce fait, je commence à me couper de toute vie sociale. En ce moment j'alterne donc entre un mode de vie plus que sain, une assiduité en cours parfaite, des révisions toute la journée, un travail, bref une petite vie d'étudiante admirable où j'arrive à combattre toutes mes envies irrépressibles de dévorer tous ce que j'ai sous la main et des jours de désespoirs où je suis capable de manger en continuité dans la journée puis comme cela me répugne je decide donc pour oublier la quantité faramineuse de nourriture que j'ai avalé, de remanger et ca continue, un coup je parviens à tout contrôler, un coup je perd tous mes moyens. Finalement il n'y a pas de demi mesure, je passe d'un extrême à un autre et ça commence vraiment à me fatiguer. Bref, je n'ai finalement apporter aucunes solutions mais on parviendra bien à arriver à faire ce qu'on veut de notre vie!
Romarg
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Re: On veut s'en sortir

Message par Romarg »

Paule a écrit :Salut!
J'ai 19 ans et franchement, je ne me suis jamais autant retrouvé dans un témoignage, surtout ton passage sur les cuisses où je me suis dit dès lord qu'enfin il était possible de me comprendre!
J'ai toujours voulu tout, mais vraiment tout, contrôler dans ma vie et cela incluait donc mon poids. J'ai commencé par vouloir perdre quelques kilo lorsque j'avais 16 ans et puis de fil en aiguille, j'ai mangé moins voire pas du tout pour finalement tomber dans l'anorexie pendant une période d'à peu près un an. Et sincèrement j'adorerai pouvoir autant me contrôler, j'excellais en cours mais surtout mon corps faisait exactement ce que je voulais, si je ne mangeais pas et bien peu importe mon corps devrait faire avec. Ainsi, j'ai très vite atteint un poids critique [...]
Me rendant compte de ce que je me faisais subir (et bien sûr avec l'aide d'un formidable médecin et bien évidemment de mes parents qui ont su rester franchement ouverts), j'ai reappris à manger mais une telle restriction pendant une petite année me causa de vrais "traumatismes" psychologiques: A certains moments, j'avais une envie irrépressible de manger, ce que je faisais avec plaisir me disant que ces crises partiraient en même temps que j'atteignais à nouveau un poids "normal". Mais finalement, celles ci n'ont jamais disparu, elles se sont même accentuées, cela fait donc deux ans que je souffre ( comprenez bien uniquement l'usage du terme medical) d'hyperphagie. J'ai donc repris [...] et à nouveau, je ne me supporte plus, je ne me contrôle plus, je me désespère et de ce fait, je commence à me couper de toute vie sociale. En ce moment j'alterne donc entre un mode de vie plus que sain, une assiduité en cours parfaite, des révisions toute la journée, un travail, bref une petite vie d'étudiante admirable où j'arrive à combattre toutes mes envies irrépressibles de dévorer tous ce que j'ai sous la main et des jours de désespoirs où je suis capable de manger en continuité dans la journée puis comme cela me répugne je decide donc pour oublier la quantité faramineuse de nourriture que j'ai avalé, de remanger et ca continue, un coup je parviens à tout contrôler, un coup je perd tous mes moyens. Finalement il n'y a pas de demi mesure, je passe d'un extrême à un autre et ça commence vraiment à me fatiguer. Bref, je n'ai finalement apporter aucunes solutions mais on parviendra bien à arriver à faire ce qu'on veut de notre vie!

Alors ta fin de message, c'est exactement ça ! D'un extreme a l'autre !!! Et le pire c'est que les jour ou tu reussi a ne pas faire de crise tu as l'impression qu'en fait tu n'es pas du tout malade, que c'etait une erreur, juste un passage a vide mais maintenant tout va bien ! Alors que le lendemain tu es au fond du trou.. je suis un peu bloquee moi aussi en ce moment du coup mais je vais tenter quelque chose. J'ai une grosse periode de revision de 1mois qui arrive et je pense la passer chez mes grands parents a la campagne. Changement de cadre, obligation de 3repas par jour avec mes grands parents et en plus cadre optimal pour bosser ! J'espere me faire une espece de "cure" pour retrouver un vrai equilibre de vie.. J'espere que ça va marcher.. Tu penses c'est une bonne idee ?
Paule
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Re: On veut s'en sortir

Message par Paule »

Carrément, j'adore cette idée! je l'ai deja tenté de nombreuses fois, je ne vais pas chez mes grands parents mais j'anime des colo et franchement, pour moi, ça m'aide vraiment: le fait d'être occupé toute la journée m'a, ppour ma part, franchement fait oublié toutes mes pulsions, résultats ça me mettait carrément de bonne humeur, j'étais toujours motivée, bref c'est vraiment génial. Mais ce qui est dur (toujours pour moi) c'est le retour à une vie, disons normale (parce qu'en colo tu cours quand même dans tous les sens!), parce que j'ai soudainement eu beaucoup plus de temps libre où il était tellement facile de dévaliser le frigo et donc c'est ce que j'ai fait... mais j'ai remarqué qu'en me fixant des cadres le plus souvent possibles, je mangeais de plus en plus "normalement" parce que j'ai réussi à prendre certaines habitudes issus de ceux ci.
Donc franchement vas y fonce, de une, tu seras obligé de réviser ( ce qui est déjà assez conséquent), comme tu seras à jour dans tes cours, tu seras de bonne humeur et du coup tu n'auras aucune envie de manger et si jamais ce n'est pas le cas, si tes grands parents sont comme les miens, tu ne trouveras pas grands choses de très appétissants dans les placards (sauf des chocolats plus vieux que toi! ;) ).
Bref si ca ne t'ennuie pas, j'adorerai que tu me tiennes au courant, j'ai toujours quelque chose à apprendre des autres!
Romarg
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Re: On veut s'en sortir

Message par Romarg »

Paule a écrit :Carrément, j'adore cette idée! je l'ai deja tenté de nombreuses fois, je ne vais pas chez mes grands parents mais j'anime des colo et franchement, pour moi, ça m'aide vraiment: le fait d'être occupé toute la journée m'a, ppour ma part, franchement fait oublié toutes mes pulsions, résultats ça me mettait carrément de bonne humeur, j'étais toujours motivée, bref c'est vraiment génial. Mais ce qui est dur (toujours pour moi) c'est le retour à une vie, disons normale (parce qu'en colo tu cours quand même dans tous les sens!), parce que j'ai soudainement eu beaucoup plus de temps libre où il était tellement facile de dévaliser le frigo et donc c'est ce que j'ai fait... mais j'ai remarqué qu'en me fixant des cadres le plus souvent possibles, je mangeais de plus en plus "normalement" parce que j'ai réussi à prendre certaines habitudes issus de ceux ci.
Donc franchement vas y fonce, de une, tu seras obligé de réviser ( ce qui est déjà assez conséquent), comme tu seras à jour dans tes cours, tu seras de bonne humeur et du coup tu n'auras aucune envie de manger et si jamais ce n'est pas le cas, si tes grands parents sont comme les miens, tu ne trouveras pas grands choses de très appétissants dans les placards (sauf des chocolats plus vieux que toi! ;) ).
Bref si ca ne t'ennuie pas, j'adorerai que tu me tiennes au courant, j'ai toujours quelque chose à apprendre des autres!
Oui effectivement, mes grands parents sont dans le genre super paysans a màger les legumes du potager sans matieres grasses, etc.. Bref, le truc qui me va parfaitement ! J'ai vraiment envie de retrouver un equilibre car je sais que si je n'y parviens pas, je vais devoir passer par la case centre ou hospitalisation ce dont je b'ai vraiment pas envie car bien entendu ce n'est pas la solution miracle ! Il me reste plus que 2 semaines avant d'y aller donc 2 semaines a tenir.. aujourd'hui je n'ai rien pu avaler a part une boite de tomates cerises car je vois mon copain ce soir (qui lui est tres gourmand) et j'ai peur de faire bcp d'exces.. je sais c'est ridicule mais je ne peux pas m'empecher j'ai trop peur de grossir !
J'aimerai volontier pouvoir parler de ça avec quelqu'un qui comprend ! Ca fait vraiment du bien ! Donc hesite pas a me dire aussi toi comment ça se passe ;)
Paule
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Re: On veut s'en sortir

Message par Paule »

Les miens sont tellement pareils et en soit c'est genial parce qu'en plus d'avoir un cadre, tu mange hyper sain (ce qui est super important pour ta flore intestinale et comme c'est un peu ton deuxième cerveau!).
Moi je n'ai jamais sérieusement pensé à me faire hospitaliser (parce qu'en soit j'ai un poids "normal", jamais parfait pour moi effectivement mais comme je ne suis pas en carence..bref l'idée trottine tout de même dans ma tête) car ça implique vraiment énormément de choses.
Deux semaines, ca va le faire! Essaye de t'occuper ça t'évitera de tout ingérer (moi j'appelle quelqu'un jusqu'à ce que mon envie parte et en générale on parle de cours parce qu'il s'agit d'un sujet inépuisable!) par contre quand j'ai décidé de ne rien manger (parce que j'ai eu le malheur de passer devant un miroir^^), j'invite un ami, en généralement celui qui mange le plus sainement et on se cuisine un truc ce qui me permet de manger au moins un repas dans la journée.
Et puis ce n'est pas si ridicule si je le fais aussi, le plus hallucinant c'est lorsque je sais que j'ai une soirée entre amie de prevue (donc les seules où je vais comme je peux planifier mes repas avant) :je dois manger une pauvre pomme dans la journée pour ensuite me resservir une deuxième assiette le soir venu et puis remanger un truc en rentrant parce que comme je sais que j'ai trop manger de base, autant en profiter, j'ai une logique imparable!
Et enfin, moi aussi, j'aime en parler avec quelqu'un qui peut comprendre, ca m'évite de me poser les questions du types : Mais vas t-il comprendre? Ne trouves t-il pas ca étrange? Est ce que maintenant il va me regarder de travers à chaque fois que je mange ou pire est ce qu'ilva surveiller tous ce que je mange? Enfin bref quand je vois mes interrogations couchées à l'écrit je les trouve assez légères et finalement ca dédramatise mes tics, mes tocs et tout le reste et franchement ca fait du bien!
Romarg
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Re: On veut s'en sortir

Message par Romarg »

Je comprends ce que tu veux dire ! Parfois je me prive toute une journee lu meme pendant plusisuers jours car je sais qu'un gros evenement arrive. Mais des que je commence a manger c'est fini, je rentre en processus crise et je m'arrete plus ! C'est ca le probleme, a chaque fois je suis pleine de bonnes resolutions mais a chque fois il y a cette part en moi qui me dit non ne mange pas tu vas grossir ! Alors que c'est debile ! Je suis de plus en plus maigre et meme si j'aime etre comme ca je sais que bcp trouve ca moche et pas franchement "appetissant" un corps pareil.. Je suis sans cesse en plein contradiction ! Du coup a des moments je lache prise et je mange ce qu'il me fait plaisir mais l'heure d'apres je vais regretter et pleurer.. je pense que c'est le soucis de toutes les personnes concernées par des TCA, ne jamais savoir ce qu'il faut faire pour satisfaire le corps l'esprit et la maladie qui est comme une personne a part entiere dans ta tete !
Paule
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Re: On veut s'en sortir

Message par Paule »

C'est vraiment ca! Un coup je suis pleine de bonne résolutions et je gère vraiment bien et ensuite suffit d'une simple contrariété (mais vraiment n'importe quoi!) pour que je tombe dans un extrême. Et ensuite je me répugne tellement de ne pas avoir su resister, ça m'énerve, je ne me comprends plus, je pleure et je déprime ( il m'arrive même d'hiberner le reste de la journée) et donc j'attends le lendemain en me disant que c'est un nouveau jour et que je peux tout recommencer ( si j'arrive à recommencer, parce qu'en ce moment, à part manger des pommes et des carottes..) encore et encore mais j'en ai un peu marre de revenir à chaque fois au même stade...
Bref, faudrait tout de même terminer par un point positif ( ca fait toujours du bien!) alors je partage ma p'tite victoire d'aujourd'hui qui est d'avoir pu courir 10 km en 45 minutes (youhouuu, je suis ridicule! ;) )
Romarg
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Re: On veut s'en sortir

Message par Romarg »

Tu rigoles ou quoi ? Tu arrives encore a faire du sport c'est genial !! Dis toi vraiment que tu as de la chance et continues a en faire pour garder une bonne santé physique ! En plus comme ça tu culpabilises moins quand tu manges ! Moi je faisais enormement de sport (6 a 7h par semaine avant medecine) mais j'ai tout arreté et j'ai literralement fondue ! Je n'ai plus aucun muscle et je fais des malaises car je n'ai pas assez de reserve si je fais un effort trop violent.. le sport c'etait toute ma vie a une periode et mtn je suis une pauvre ano toute molle.. vivement que je sorte de cette maladie que je puisse de nouveau courir et nager comme avant ! Ca me fait une motivation ! Et je compte sur toi, continues le sport regulierement mais tout en mangeant equilibré en consequence pour avoir de l'energie et faire du muscle et non abimer ton corps !! J'ai fait n'importe quoi moi aujourd'hui.. comme hier je n'avais pas manger j'avais super faim ! J'ai mangé 8 pommes et un paquet de gateaux gerblé entier ! C'est vrai que certaine personne font des crises plus grosses et il m'est aussi arrivé d'en faire de bien plus grosse mais je culpabilise quand meme pour aujourdhui.. car en olus je ne mange plus avec mes amis aux heures de repas car je ne màge plus de repas en fait.. vivement que je parte chez mes grands parents pour changer d'air et laisser cette horrible athmosphere derriere moi !
Paule
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Re: On veut s'en sortir

Message par Paule »

C'est bien la seule chose que j'ai garder "d'avant mes déboires alimentaires", enfin je n'ai pas pratiqué de sport pendant un an ( en 2013 il me semble) car je n'avais pas la force de courir 100m mais maintenant j'essaye de m'y tenir (principalement pour la dose d'endorphine libérée). Résultat ca me fait de longues journées de 18h mais c'est un choix qui à au moins le mérite de m'occuper.
Ahh les pommes, elles et moi c'est une grande histoire d'amour! Et oui rassure toi, il existe des crises bien plus conséquentes ( comme les miennes où je suis capable d'avaler un bon gros plat de quinoa et legumes (parce que je commence toujours par quelque chose de sain comme à la base je veux juste diminuer ma faim et mon envie de manger) puis d'enchainer avec pommes et bananes et enfin, en général je termine avec un aliment (voire plusieurs aliments, on ne va pas se mentir non plus) bien gras, en ce moment je me fais des pop corn bien caramélises comme il faut ...)
Et puis manger en société, je me force à le faire mais effectivement, cette semaine j'ai toujours manger seule (enfin manger, disons que je me suis cacher pour réviser à la bu entre midi et puis le soir, deux pomme, une carotte et ensuite je file travailler).
Et oui je comprend que les joies de la médecine, ( ces acides aminés, le cycle de krebs, l'anat, les nerfs tête et cou...) ne te permettent pas, dans tout les cas, de te consacrer à une activité sportive récurrente mais en deuxième année, c'est beaucoup beaucoup plus calme donc il faut relativiser en se disant que l'année pro, tu pourras vraiment te concentrer sur toi et que ca vaut vraiment le coup de se battre chaque jour!
Et oui, changer de ccadre ca fait toujours du bien, ca me donne vraiment l'impression que je peux tout recommencer comme tout est "nouveau" (alors j'espère que ca sera aussi bénéfique pour toi!) et si jamais t'en a vraiment marre, envois moi un mp, je te répondrai rapidement en insérant des blagues pas drôles comme celle sur les kinases! :)
Paule
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Re: On veut s'en sortir

Message par Paule »

Paule a écrit :C'est bien la seule chose que j'ai garder "d'avant mes déboires alimentaires", enfin je n'ai pas pratiqué de sport pendant un an ( en 2014 il me semble) car je n'avais pas la force de courir 100m mais maintenant j'essaye de m'y tenir (principalement pour la dose d'endorphine libérée). Résultat ca me fait de longues journées de 18h mais c'est un choix qui à au moins le mérite de m'occuper.
Ahh les pommes, elles et moi c'est une grande histoire d'amour! Et oui rassure toi, il existe des crises bien plus conséquentes ( comme les miennes où je suis capable d'avaler un bon gros plat de quinoa et legumes (parce que je commence toujours par quelque chose de sain comme à la base je veux juste diminuer ma faim et mon envie de manger) puis d'enchainer avec pommes et bananes et enfin, en général je termine avec un aliment (voire plusieurs aliments, on ne va pas se mentir non plus) bien gras, en ce moment je me fais des pop corn bien caramélises comme il faut ...)
Et puis manger en société, je me force à le faire mais effectivement, cette semaine j'ai toujours manger seule (enfin manger, disons que je me suis cacher pour réviser à la bu entre midi et puis le soir, deux pomme, une carotte et ensuite je file travailler).
Et oui je comprend que les joies de la médecine, ( ces acides aminés, le cycle de krebs, l'anat, les nerfs tête et cou...) ne te permettent pas, dans tout les cas, de te consacrer à une activité sportive récurrente mais en deuxième année, c'est beaucoup beaucoup plus calme donc il faut relativiser en se disant que l'année pro, tu pourras vraiment te concentrer sur toi et que ca vaut vraiment le coup de se battre chaque jour!
Et oui, changer de ccadre ca fait toujours du bien, ca me donne vraiment l'impression que je peux tout recommencer comme tout est "nouveau" (alors j'espère que ca sera aussi bénéfique pour toi!) et si jamais t'en a vraiment marre, envois moi un mp, je te répondrai rapidement en insérant des blagues pas drôles comme celle sur les kinases! :)
Romarg
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Re: On veut s'en sortir

Message par Romarg »

Ahaha effectivement la kinase phosphorylante etait bien placé ;)
Je trouve ça fout que l'anorexie touche des choses aussi precise au final.. in pense agir par nous meme mais en fait pas du tout ! Je me reconnais dans toutes tes phrases, je fais exactement pareil, je commence par quelque chose de sain ou une petite quantité mais trop tard le processus de crise se met en route et je m'engoufre tout ! Bref il faut continuer d'y croire, moi j'ai envie d'en sortir, il faut se dire qu'on est plus forte que cette maladie, que c'est peut etre jne question de temps je sais pas.. enfin dans ous les cas je oense qu'il faut cohabiter avec elle pour essayer de la minimiser car moi je me suis rendue compte que mon obsession de na nourriture avait fortement augmenter a partir du moment ou j'en avais parlé a mes parents et qu'on avait vraiment poser ça comme un probleme urgent.
Paule
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Re: On veut s'en sortir

Message par Paule »

Je ne suis pas certaine que ce soit une question de temps, enfin dans un sens si, j'estime qu'il faut qu'on ait conscience de ce que l'on fait, qu'on essaye d'aller mieux (donc effectivement ca demande du temps) mais je crois aussi que derrière tout ca, il doit y avoir un vrai problème d'hormones (une dénutrition ca joue tellement sur la synthèse de celles-ci et donc comme elles permettent la communication entre nos cellules, je pense (en vrai j'en suis persuadée mais ca n'engage que moi) qu'un taux d'hormones ras les paquerettes ( comme la thyroïde qui cesse de fonctionner parce qu'on est trop faible et donc passage en hypo et tout ce que ça implique) ce n'est vraiment pas bénéfique par exemple, un deficit en neurotransmetteurs, ce n'est vraiment pas ce qui va nous rendre joyeux et nous donner l'envie d'aller mieux.
Et pour l'instant, je crois moi aussi, qu'on est tous plus forts que cette maladie, seulement, on ne se rend pas forcement compte de nos capacités.
Ensuite, carrément, le fait de relativiser espace franchement mes crises (que personne ne me répète "tu es malade, tu t'y prend mal, c'est dangereux, il faut s'en occuper rapidement, tu as un gros problème et je vais te ressasser cette histoire tout les jours" m'aide aussi, parce que je suis pleinement consciente de tous ça, et ce n'est pas m'aider que de me le rappeler tous les jours (de toute façon je le fais déjà) même si ça part toujours d'une bonne intention). Par contre mes parents ne sont pas au courant, enfin ils l'étaient lorsque j'étais une petite brindille mais depuis que j'alterne anorexie, hyperphagie (et phase " regardez regardez aujourd'hui tout vas très bien, j'ai un rapport sain avec la nourriture!") et donc que mon poids n'inquiète personne, je ne discute pas de ca avec eux. Ce n'est pas que je ne veux pas mais j'adore mes parents et je ne tiens vraiment pas les inquiéter ( tout en sachant que de toutes façons, malgré tous les efforts qu'ils pourront faire, ils ne me comprendront pas parce qu'ils ne connaissent pas le conflit incessant qui se déroule dans ma tête ( ou mon ventre comme cela reste l'organe qui produit ( ou qui induit la production) le plus d'hormones).
Mmb
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Re: On veut s'en sortir

Message par Mmb »

Romarg a écrit :C'est ma première fois sur ce forum. Actuellement j'ai 19ans, [...]. Je suis obsédée par la nourriture nuits et jours, par mon poids, à quoi je ressemble et mes cuisses, toujours mes cuisses.. Je me reconnais dans beaucoup de témoignages du forum, apparemment l'anorexie est une maladie aux symptômes plus précis qu'on ne le croit..

Pour ma part, je ne me suis pas vu tomber dedans. Je n'ai jamais été la fillette gringalette mais plutôt un peu costaude a vrai dire. Depuis très petite j'étais sportive, un peu garçon manqué sur les bords jusqu'à mes 13-14ans et j'ai été formée assez vite. Mais ne l'ai jamais accepté. J'ai toujours admiré les filles toutes minces, toutes fines, aux jambes immenses, et détesté mes cuisses musclées que je voyais trop grosses. Depuis l'adolescence, j'ai toujours fait attention à mon poids, toujours demandé à ma mère de cuisiner des salades plus que des gratins, mais ça restait dans la norme du complexe normal d'une adolescente normale. Ce n'est que plus récemment que les réels troubles se sont manifestés. Avec mes parents et le médecin, on pense que c'est vers la terminale que le tournant s'est fait. En effet je suis quelque peu perfectionniste, obsédée par la réussite, et l’échec est ma plus grande phobie. J'ai toujours voulu tout contrôler et jusque là j'avais tout eu sous contrôle. Toujours première de classe, toujours des amis, toujours tout bien. En terminal S spé maths classe euro dans un lycée de haut niveau, la pression a commencé a monté. Le bac, la mention TB, c'était nécessaire que je les ais mais le niveau était plus haut, et je n'étais plus aussi "à l'aise" que les années précédentes (j'avais tout de même 17 de moyenne mais ce n'était pas assez à mon goût). En fait, je pense que j'ai toujours eu comme un penchant pour cette maladie, qui attendait l'élément déclencheur. Mais a cette époque, en terminale, j'étais encore très très loin de me douter de quoique ce soit et surtout encore vraiment normale par rapport à mon état actuel.

Mon bac et ma mention TB, je les ai eu. Victoire ? non. Satisfaite ? Jamais. Et pour compliquer la chose, j'ai choisi des études de médecine. Je ne sais pas si vous connaissez vraiment le milieu et la particularité de ces études, mais pour faire bref, c'est une fac de 1600 personnes pour 138 pris, c'est des horaires de travail de 7h à 23h pendant des mois et des mois pour un concours partagé en épreuves de quelques minutes, c'est des pages et des pages de cours pour se retrouver à cocher des cases de QCM. Mais surtout, c'est la pression. La pression qui tous les matins te rappelle que tu es nulle, qui toute la journée te compare aux autres et te montre que tu es nulle et que les autres sont mieux, qui le soir t’empêche de dormir et te rend chaque jour plus fatiguée, chaque semaine plus stressée. Moi, la perfectionniste obsédée par la réussite, face à ça, j'ai morflé. Ma première année de médecine a été un enfer. Et face au stress, petit à petit j'ai commencé à perdre du poids, de plus en plus et sans m'en rendre compte. Moi qui avait toujours voulu me voir mince et qui était particulièrement dans un moment déprimant de ma vie, me voir mincir était en quelque sorte ce qui me faisait tenir. La seule chose que je réussissais et que je contrôlais, c'était mon poids et c'était carrément cool car je n'y étais jamais parvenue jusque là. A la fin de l'année, le concours est arrivé. J'étais dans un piteux état, exténuée de fatigue et complètement déprimée (à cette époque je pesais encore dans les [...] je crois, moids normal étant dans les [...] avant la maladie) mais j'avais tenu et mes parents se rassuraient comme il pouvait en pensant qu'une fois le concours finit tout allait rentrer dans l'ordre. Malheureusement, j'ai raté. A 20 places prés.. Et j'ai du redoublé.
Mon été, que j'avais tant attendu, tant imaginé, a bien entendu pas été à la hauteur de es espérances. Je me suis séparée de mon copain avec qui j'étais restée toute ma première année et qui m'avait fait m'accrocher, et j'ai continué à vouloir perdre du poids, de plus en plus en supprimant sans m'en rendre compte et petit à petit de nombreux aliments. Mais j'étais encore dans le dénis.

Aujourd'hui, je ne suis plus dans le dénis, c'est d'ailleurs mon ex copain, avec qui je suis restée en contact malgré qu'il soit parti faire ses études à l'autre bout de la France, qui a formulé pour la première fois le terme "anorexique". Toutefois, l'anorexie n'était pas une bonne chose, je le savais mais elle me faisait rester mince alors je la gardait avec moi sans l'impression de trop de problème. Mais le jour où est arrivé son amie la boulimie, tout a basculé. Cela fait 2mois que j'ai repris médecine (en m'en sortant mieux que l'année dernière d'ailleurs) mais la nourriture m'obsède. J'alterne période de jeune et crise. En fait, j'essaye le plus souvent de ne pas manger car je sais que je vais finir par faire une crise donc je pense compenser en faisant ça. Mais le pire, c'est ces idées oppressantes et obnubilantes pour la nourriture qui sont toujours en moi J'ai toujours envie de me remplir, de plus en plus. Ma meilleure solution, c'est les pommes. J'en mange en énorme quantité et je culpabilise moins du coup. Mais quand arrive le moment du paquet de gâteaux, c'est le pire. Cette maladie me bouffe. Elle m'isole. Elle m'a fat raté mes études, perdre tous mes amis, mon copain et mon bonheur. Je ne sais pas comment m'en sortir. J'ai franchis le pas d'en parler à mes parents et d'aller voir un spécialiste mais ça ne me rassure pas. Tout le monde me dit que ça met énormément de temps de se sortir de ce cercle vicieux. Mais moi j'ai envie que ça s’arrête maintenant. Au début j'ai voulu gérer toute seule comme à mon habitude, puis j'ai vu que ça ne marchait pas alors j'ai appelé à l'aide. Mais même mtn suivie et hors du dénis, je suis toujours et de plus en plus au fond du trou.. Je suis perdue, j'ai l'impression d'avoir gâché ma vie. Et le pire c'est que tout ça est de ma faute. Ce n'est pas un virus ou une maladie génétique, c'est moi qui est déclenché tout ça et je m'en veux profondément. J'ai envie de m'en sortir mais je suis seule, vraiment seule et surtout complètement découragée..

Merci d'avoir lu mon long message. J'espère trouver ici un peu de soutien et même en apporter car je sais que plusieurs sont concernées par cette foutue maladie. Elle est en nous et elle ne veut pas s'en aller mais je suis sure que plusieurs conseils peuvent améliorer la chose.. Du moins je l'espère. J'attends vos réponses, je suis désespérée..


Romane
Bonsoir,
Je me reconnais pleinement dans ta description, je veux aussi beaucoup m'en sortir, je suis consciente de mon problème mais je n'arrive malheureusement pas à prendre le dessus sur tout ça et à m'en sortir..
Je n'ai trouvé aucune solution jusque maintenant et j'ai bien l'impression que je serais dans cette situation pour le restant de mes jours..
En tout cas, c'est en quelque sorte rassurant de voir que je ne suis pas la seule dans cette situation, qui ne voit pas le bout
Paule
Petit enfinien
Petit enfinien
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Re: On veut s'en sortir

Message par Paule »

Voilà, un petit mois a passé, j'envoie donc ce message pour savoir si ton séjour chez tes grands parents t'as aidé, si tu as réalisé quelques nouveaux projets,...
En espérant que tu ais passé de merveilleuses fêtes,
Paule.
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