Tout d'abord petite parenthèse sur ton pseudo qui m'a fait sourire(bienveillant!) et qui en dit pas mal sur toi...
Ceci dit, tes messages me ramène à ma propre histoire : un ou des événements traumatiques, la maladie, le cercle vicieux de l'ano-bouli et ce tas de questions incessantes dans ma tête, de pensées, de réflexions, ce rapport difficile, conflictuel ou inexistant avec son corps, cette fichue impression qu'on ne guérira jamais parce qu'on est dans une "impasse".
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En tout cas, je te félicite parce que tu oses en parler franchement sur un forum, c'est un premier pas. Le prochain sera peut-être de le dire à un(e) professionnel(le) de la santé, spécialisé(e) dans les TCA...?
En même temps je te dis ça, mais je ne le fais pas moi-même. Je sais que ce n'est pas facile de parler de choses trop perso ou intime ou trop traumatisantes, mais je sais aussi que la seule façon d'en guérir c'est d'en parler.
Je te comprends totalement quand tu dis que rien que le fait d'y penser ou l'évoquer te provoque d'énormes angoisses. Je ressens la même chose, j'ai aussi des insomnies. Depuis déjà quelques années, je n'arrivais pas à dormir à causes de crises d'angoisses qui me tétanisaient. Je finissais par m'endormir en pleurs et mon corps cassé de douleurs musculaires. j'étais fatiguée et angoissée chaque soir avant d'aller au lit. Si bien que suite à ça j'ai pris l'habitude d'aller au lit seulement quand je tombe littéralement de sommeil. Mon heure de coucher est vers 1h30-2h. Parfois plus tard, mais j'essaye de me fixer une heure "raisonnable" dans l'espoir de créer une habitude et de reprendre un horaire "normal". Ce rythme est très fatiguant parce que je me lève à 6h30 en général soit pour mes enfants soit pour le travail, week-end compris, alors la journée je me traine et c'est difficile de trouver l'énergie pour tout faire y compris se soigner.
Continue malgré tout à te poser toutes ces questions, quand tu es dans ce genre de réflexion, tu ne peux qu'avancer. Ce sont des pas en avant vers la guérison, de petits pas, très petits pas mais des pas tout de même. Tant que tu seras dans cette optique tu ne peux qu'aller de l'avant parce que tu es dans la réalité de la maladie. Certes c'est difficile de guérir, mais ce n'est pas impossible, j'en suis sûre, même si j'en suis loin, je sais que ça peut arriver.
Je suis impatiente de lire ton prochain message. A très vite. Courage.