Je vais commencer par me presenter, je suis Stephanie, j’ai 30 ans et je vis dans le Nord pas de calais, je travaille et suis celibataire.
Apres 15 ans de « galères », je viens d’apprendre avec craintes mais aussi soulagement que je souffre du trouble d’etat limite, appelé aussi trouble borderline.
J’ai compris enormement de choses sur mes comportements depuis le diagnostic, que je pensais juste « deviant », excessif.
Je me reconnais completemment dans la plupart des symptomes, et dans leur durée et leurs répétitions . Je les avais depuis longtemps decelés précisément sans savoir qu’ils correspondaient à un trouble . je m’explique:
1- La peur de l’abandon :
Dans quasiment toutes mes relations amoureuses, je repoussais de nombreuses fois mon compagnon dans le seul but de constater si il tenait vraiment à moi alors qu’il me le disait, je le quittais simplement pour voir si il était triste, si il ne voulait pas de cette rupture et donc par conséquent si il ne souhaitait pas m’abandonner. Je n’avais pourtant aucune raison de douter de ses/leurs sentiments à mon égard. Et cela m’a valu que la plupart de mes compagnons se sont lassés de cette situation, soit ils doutaient de mes sentiments, soit ils en avaient assez de mes revirements. J’ai ainsi gâché de très belles relations qui auraient pu durer peut être des décennies..., simplement par crainte d’être abandonnée sans aucune justification concrète de cette crainte
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2 - relations interpersonnelles instables, marquées par une extrêmes valorisation suivie d’une totale dévalorisation.
En effet, j’alterne toujours entre ces valorisations/dévalorisations selon mon émotion ressentie du moment.
3 - perturbation de l'identité : instabilité marquée et persistante de l'image ou de la notion de soi .
Il m’est difficile d’interpréter ce symptôme. En tout cas, je suis une personne instable à cause de l’instabilité de mes émotions que je ressens de manière très intenses et qui alternent continuellement.
4 - impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (par exemple : dépenses excessives, , toxicomanie, alcoolisme, jeu , conduite automobile dangereuse, crises de boulimie ou d'anorexie)
J’ai été multitoxicomane pendant 15 ans. Commençant par le cannabis, puis l’heroine, puis les benzodiazepine à très fortes doses. L’arret d’un produit entraînait une substitution par un autre. Je n’etais addict qu'aux drogues et médicaments qui procurent une sorte d’apaisemment (Bien que temporaire et illusoire), celles qui « anasthesiaent « mes sentiments et émotions que j’ai énormément de mal à canaliser.
5 - répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou d'automutilations ;
Lorsque je vais mal, je pense au suicide et peut en faire part à mes proches dans un moment de désespoir.
6 - instabilité affective due à une réactivité marquée de l'humeur
Je souffre de troubles de l’humeur ce qui entraîne des dommages importants dans mes relations avec les autres. Je peux ainsi me montrer « ange » ou « démon »
7- sentiments chroniques de vide
Je suis très surprise de l’emploi du terme de « vide » qui est exactement le terme que j’emploie depuis de nombreuses années pour décrire ce que je ressens au fond de moi.
8 - colères intenses (rage) et inappropriées ou difficulté à contrôler sa colère.
Je peux me mettre en colère de manière extrême, c’est à dire de rage intense ou je monte très vite en puissance et me montre extrêmement blessante, de manière inappropriée et dans des situations ou une telle colère n’a pas lieu d’être. J’ai beaucoup de mal à contrôler cette colère qui monte en moi jusqu’à exploser.
9 - survenue transitoire dans des situations de stress d'une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères.
Je ne me reconnais pas dans ce symptôme.
J’ai commencé une thérapie comportemetale pour apprendre à mieux gérer mes émotions, et suis un traitement de tegretol qui stabilise mon humeur.
J’aimerai pouvoir dialoguer avec d’autres personnes présentant ce trouble afin de pouvoir s’echanger Des méthodes, « petits trucs » qui puissent nous aider à apprendre à mieux gérer ce trouble, partager nos expériences et nous soutenir.
Au plaisir de vous lire.
Stéphanie