J'ai hésité à poster ce topic après avoir vu celui de léa14 intitulé "Hyperphagie après anorexie" qui soulève un peu les mêmes problématiques, mais me suis dit que ça serait préférable d'un faire un à part pour que vous puissiez m'aider le mieux possible.

Voici donc l'histoire :
Comme beaucoup de jeunes, j'ai traversé une période difficile pendant le confinement pendant laquelle ça n'allait pas du tout. Je suis tombée dans l'anorexie, en quelques mois j'ai perdu énormément de poids jusqu'à un stade où mon corps ne fonctionnait plus normalement, et qui aurait sans doute nécessité une hospitalisation.
C'est grâce à des vacances programmées avec mes parents au mois d'août que j'ai eu un déclic : ça faisait un an qu'on ne s'était pas vus, il fallait que je me remette à manger et à prendre du poids, au moins pour ne pas trop les choquer. Devant eux, je ne pouvais pas ressembler à un squelette tout faible incapable de s'alimenter, constamment sujet aux baisses de tension.
C'est donc après ce déclic que je me suis remise à manger, et progressivement j'ai réussi à prendre trois repas équilibrés par jour et à réintroduire toutes les catégories d'aliments. Tout était parfait, je mangeais sainement tout en reprenant doucement du poids.
Puis, la première crise de boulimie hyperphagique (c'est à dire sans vomissements) est arrivée. Je ne pense pas avoir besoin de préciser que je ne parle pas simplement de quelques biscuits en plus à l'heure du goûter. Au début je me disais que ça n'était pas très grave, puisque de toute façon il fallait que je "démaigrisse".
Du jour au lendemain les crises se sont empirées, se faisant de plus en plus proches jusqu'à devenir quotidiennes et en incluant des aliments de plus en plus sucrés et gras.
Le problème c'est qu'aujourd'hui, j'ai atteint le poids que je pesais avant ces troubles, mais qu'à cause de ces crises il ne cesse de grimper en flèche, de manière choquante. L'impact sur mon compte en banque et sur mon temps quotidien passé à "criser" est également non-négligeable ! Physiquement, c'est aussi difficile, j'ai toujours le ventre gonflé, des problèmes de peau à cause de toutes les saloperies que je mange, et l'impression de ressembler à un gros blobfish

Finalement, je me rends compte que même si mon pronostic vital n'est plus en danger, je ne suis pas sortie des TCA et mes journées sont toujours rythmées par la nourriture.
Si certain-e-s d'entre vous sont passés par là et ont des conseils pour que ça s'arrête, je suis preneuse.
Merci de m'avoir lue !
Frost.