Bonjour,
Excusez-moi de vous déranger. Je me permet de poster ce message après une longue hésitation afin d'essayer de trouver un soutien.
Je suis anorexique depuis mes 14 ans. Actuellement j'en ai 20. Mon poids avait chuté de ... à ...kg pour 1m70 à cette époque en 1 an mais j'avais réussi à remonter la pente au lycée et à me stabiliser à ..kg jusqu'à mes 18-19 ans. Depuis j'ai fait une rechute et pèse maintenant ...kg pour 1m76. Je suis épuisée autant physiquement que mentalement. Je tente de m'en sortir. Je suis suivie par une diététicienne qui me fixe des objectifs que je tente de tenir même si parfois c'est compliqué. Actuellement je dois consommer 50g de féculents aux repas, prendre 4 produits laitiers par jour et manger une viande ou un poisson au repas. J'ai un peu de mal à m'y tenir. De même, elle m'a conseillé de prendre plusieurs collations par jour mais je n'arrive pas à manger en dehors des repas. J'ai peur de prendre "trop d'un coup", de consommer des calories inutilement.
Je prend également 2 compléments alimentaires de 300kcal par jour et prend des séances de kinésiologie pour le côté psychologique qui m'aide plus que les séances de psy. J'ai réussi à prendre 1kg en moins d'une semaine et une part de moi en est contente car mon état est vraiment critique mais une autre se fait plus forte et me fait culpabiliser. Je me dis que ce n'est pas normal de prendre autant en peu de temps.
J'ai peur de ne pas arriver à m'en sortir. Je me sens seule alors que je entourée et je ne pense qu'à cela au quotidien. Pour compenser je n'arrête pas de faire les 100pas et 30min de pilates si j'ai le temps mais je n'arrive pas à faire autrement. Je travaille également en grande surface de 9h à 17h pour cet été ce qui m'épuise encore plus mais au moins m'occupe l'esprit qui est sinon obnubilé par mon trouble.
Pensez-vous que je vais arriver à m'en sortir ? Je ne sais même plus m'alimenter correctement et savoir ce qu'est une proportion correcte par repas. Pourtant je veux m'en sortir.
Encore désolée pour ce long message. Cela fait du bien d'extérioriser tout cela.
Guérison dans l'anorexie
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Re: Guérison dans l'anorexie
Bonjour
Bravo à toi ! Ne t’inquiète pas, tout ce que tu vis fait partie de la guérison et est normal. Pour le poids ça peut aller lentement ou vite, ce qui est sûr c’est que ça va s’arrêter un moment donné, voire un peu baisser après coup. N’oublie pas qu’au début, une grande partie du poids pris, c’est de la rétention d’eau, et le reste tous les organes vitaux qui reprennent leurs tailles initiales. Donc… Pas d’inquiétude, la prise va se réguler une fois la vie hors de danger. Même en cas de « faim extrême », une réaction du corps qui se remet en marche, il ne faut pas s’affoler.
Pour les proportions, certains calculent les portions avec leurs mains: une paume de protéine, un poing de féculent, un pouce pour les lipides… Mais ça, c’est pour une personne qui n’a pas tout son système interne à reconstruire… En fait, manger comme une personne en bonne santé quand on a été sous-alimenté, ce serait comme rénover la peinture sur les murs d’une maison en ruine… C’est largement insuffisant.
Pendant ma prise de poids, en attendant de récupérer mes sensations de faim, j’essayais de me concentrer sur ce qu’on appelle la faim mentale, c’est à dire les messages que le cerveau envoie quand les gargouillement ne fonctionnent plus: à quoi suis-je en train de penser? Croquant ? Tendre ? Chaud ? Froid ? Féculents ou gras ? Sucré ou salé ?
C’est le meilleur moyen de savoir exactement ce dont le corps à besoin à cet instant précis.
Et surtout, à chaque fois que l’on fait une action opposé à celle ordonnée par l’anorexie, on la repousse un peu plus.
Pas de pain, dit-elle ? Alors mange du pain.
Une seule tranche ? Mange en deux. Et un biscuit en plus.
Rien dessus ? Ou juste une mini couche de beurre ? Alors rajoutez du miel, du chocolat ou du beurre de cacahuète.
Et Dieu sait si on se sens mal après. Mais c’est le prix de la victoire… Peu à peu elle va se retirer comme un pervers narcissique démasqué, en nous insultant et en nous traitant de tous les noms… Une chose crie quand elle meurt ! Alors courage !
Bravo à toi ! Ne t’inquiète pas, tout ce que tu vis fait partie de la guérison et est normal. Pour le poids ça peut aller lentement ou vite, ce qui est sûr c’est que ça va s’arrêter un moment donné, voire un peu baisser après coup. N’oublie pas qu’au début, une grande partie du poids pris, c’est de la rétention d’eau, et le reste tous les organes vitaux qui reprennent leurs tailles initiales. Donc… Pas d’inquiétude, la prise va se réguler une fois la vie hors de danger. Même en cas de « faim extrême », une réaction du corps qui se remet en marche, il ne faut pas s’affoler.
Pour les proportions, certains calculent les portions avec leurs mains: une paume de protéine, un poing de féculent, un pouce pour les lipides… Mais ça, c’est pour une personne qui n’a pas tout son système interne à reconstruire… En fait, manger comme une personne en bonne santé quand on a été sous-alimenté, ce serait comme rénover la peinture sur les murs d’une maison en ruine… C’est largement insuffisant.
Pendant ma prise de poids, en attendant de récupérer mes sensations de faim, j’essayais de me concentrer sur ce qu’on appelle la faim mentale, c’est à dire les messages que le cerveau envoie quand les gargouillement ne fonctionnent plus: à quoi suis-je en train de penser? Croquant ? Tendre ? Chaud ? Froid ? Féculents ou gras ? Sucré ou salé ?
C’est le meilleur moyen de savoir exactement ce dont le corps à besoin à cet instant précis.
Et surtout, à chaque fois que l’on fait une action opposé à celle ordonnée par l’anorexie, on la repousse un peu plus.
Pas de pain, dit-elle ? Alors mange du pain.
Une seule tranche ? Mange en deux. Et un biscuit en plus.
Rien dessus ? Ou juste une mini couche de beurre ? Alors rajoutez du miel, du chocolat ou du beurre de cacahuète.
Et Dieu sait si on se sens mal après. Mais c’est le prix de la victoire… Peu à peu elle va se retirer comme un pervers narcissique démasqué, en nous insultant et en nous traitant de tous les noms… Une chose crie quand elle meurt ! Alors courage !