MON JOURNAL par Methelya
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DERNIER JOUR DE L'ANNEE...
CIAO 2005!!!
Alors, tout ce que je demande à 2006, c'est de m'emmener, en douceur, jusqu'à 2007. Ca me parait faisable, vous croyez pas?!
Angee, ça m'a réconciliée avec Indochine, que je n'aimais pas du tout avant!! Le dernier Depeche Mode est excellent, si tu ne l'as pas écouté, n'hésite pas! Ainsi que le dernier Dionysos! (c'est ma facette "musique un peu plus calme"...)
La journée d'hier a viré à la catastrophe. Me voilà partie en ville, pour acheter de quoi m'alimenter sans trop de stress pendant le week end. J'ai passé une heure et demie au supermarché, j'ai failli exploser en larmes, je faisais tous les rayons, tout me dégoûtait. Le premier quart d'heure, j'en rigolais, c'était comme une quête du graal, à ma façon. Mais rapidement, je n'ai plus du tout trouvé ça amusant.
Résultat: une soupe glacée au concombre pour ce soir, une soupe allègée aux légumes pour demain...
OH, BAH TANT PIS! Les fêtes, c'est fait pour se faire plaisir, alors voilà ce dont j'avais à peu près envie. On dépose les armes jusqu'à lundi (j'ai quand même pris le désormais habituel paquet de céréales fitness pour le midi...).
Je vous souhaite à toutes un bon réveillon, que 2006 réponde à vos espoirs, que les mois à venir vous donnent le courage d'avancer, de surmonter les jours les plus gris. Que l'envie de vivre s'empare de vous, pour ne plus vous lâcher.
Rendez-vous en 2006...
CIAO 2005!!!
Alors, tout ce que je demande à 2006, c'est de m'emmener, en douceur, jusqu'à 2007. Ca me parait faisable, vous croyez pas?!
Angee, ça m'a réconciliée avec Indochine, que je n'aimais pas du tout avant!! Le dernier Depeche Mode est excellent, si tu ne l'as pas écouté, n'hésite pas! Ainsi que le dernier Dionysos! (c'est ma facette "musique un peu plus calme"...)
La journée d'hier a viré à la catastrophe. Me voilà partie en ville, pour acheter de quoi m'alimenter sans trop de stress pendant le week end. J'ai passé une heure et demie au supermarché, j'ai failli exploser en larmes, je faisais tous les rayons, tout me dégoûtait. Le premier quart d'heure, j'en rigolais, c'était comme une quête du graal, à ma façon. Mais rapidement, je n'ai plus du tout trouvé ça amusant.
Résultat: une soupe glacée au concombre pour ce soir, une soupe allègée aux légumes pour demain...
OH, BAH TANT PIS! Les fêtes, c'est fait pour se faire plaisir, alors voilà ce dont j'avais à peu près envie. On dépose les armes jusqu'à lundi (j'ai quand même pris le désormais habituel paquet de céréales fitness pour le midi...).
Je vous souhaite à toutes un bon réveillon, que 2006 réponde à vos espoirs, que les mois à venir vous donnent le courage d'avancer, de surmonter les jours les plus gris. Que l'envie de vivre s'empare de vous, pour ne plus vous lâcher.
Rendez-vous en 2006...
- Angee
- l'Ange gardien d'Enfine
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- Enregistré le : 07 mai 2004, 00:00
- Localisation : Maisons Alfort(94 700)
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le dernier Depeche Mode c quel genre? Et Dionysos?Angee, ça m'a réconciliée avec Indochine, que je n'aimais pas du tout avant!! Le dernier Depeche Mode est excellent, si tu ne l'as pas écouté, n'hésite pas! Ainsi que le dernier Dionysos! (c'est ma facette "musique un peu plus calme"...)
je te demande ça parce que si je sens que ça peut me plaire, j'irai regarder ça ds le magasin! et peut-être acheter. beh oui une petite folie :mrgreen:
Bon réveillon à toi aussi. :sorcier:
gros bisous :sabbyzou:
fais-toi plaisir. :fairy:
- Lilou
- Liloursonne
- Messages : 1764
- Enregistré le : 12 mars 2003, 01:00
- Localisation : seine saint denis
Methelya
J'espère comme toi que 2006 te sera agréable et que cette année ne t'apportera que des bonnes choses. Tu as raison les fêtes sont faites pour se faire plaisir, mais j'espère que même après tu mangeras un peu plus car même si les céréales fitnesse sont excellentes ( je les adore aussi) pour un repas de midi c'est un peu même trop léger.
Ne déposes pas trop vite les armes, gardes en pour l'année qui arrive.
Bon réveillon à toi aussi
:santé:
J'espère comme toi que 2006 te sera agréable et que cette année ne t'apportera que des bonnes choses. Tu as raison les fêtes sont faites pour se faire plaisir, mais j'espère que même après tu mangeras un peu plus car même si les céréales fitnesse sont excellentes ( je les adore aussi) pour un repas de midi c'est un peu même trop léger.
Ne déposes pas trop vite les armes, gardes en pour l'année qui arrive.
Bon réveillon à toi aussi
:santé:
2006, NOUS VOILA!!!
Merci à toutes pour vos messages qui me touchent beaucoup.
A mon tour, je vous présente mes voeux pour cette année qui commence, cette nouvelle partie, que nous allons gagner.
Que 2006 vous épargne tous ces maux que vous ne connaissez que trop, que votre courage s'abreuve d'espoir, d'un bout à l'autre de l'année, comme une petite plante, parfois fragile, qui ne demande qu'à faire de jolies fleurs.
Que l'année à venir vous laisse croire en vous, vous offre le meilleur d'une vie qui n'est pas toujours tendre. Mais c'est ce qui nous rend plus fortes.
BONNE ANNEE!
Merci à toutes pour vos messages qui me touchent beaucoup.
A mon tour, je vous présente mes voeux pour cette année qui commence, cette nouvelle partie, que nous allons gagner.
Que 2006 vous épargne tous ces maux que vous ne connaissez que trop, que votre courage s'abreuve d'espoir, d'un bout à l'autre de l'année, comme une petite plante, parfois fragile, qui ne demande qu'à faire de jolies fleurs.
Que l'année à venir vous laisse croire en vous, vous offre le meilleur d'une vie qui n'est pas toujours tendre. Mais c'est ce qui nous rend plus fortes.
BONNE ANNEE!
Humeur: atroce
Moral: ras les paquerettes
Fatigue: de pire en pire
Aptitudes à communiquer: inexistantes
Les jours avec, et les jours sans, comme on dit...
J'ai l'impression que la vie m'agresse à chaque instant depuis quelques jours. Tout le monde m'énerve, quand le téléphone sonne j'ai envie de le casser à coups de marteau, je n'ai aucune envie de parler aux autres, je n'ai rien à leur dire. L'extérieur me fait paniquer.
J'étais mieux perdue dans les Vosges avec Ma Moitié, à l'abri de tout et de tous. Pourtant, personne ne m'a rien fait de particulier, c'est juste que... Tout le monde me prend la tête!! Le fait qu'ils soient là, qu'ils veuillent de mes nouvelles, me motiver pour sortir, etc, c'est pénible!!!
J'ai quand même bien le droit de faire la gueule dans mon coin! Et si je n'ai pas envie de faire la fête (pour fêter quoi, je vous le demande?!) je fais ce que je veux!
Je crois que je ne vais pas dire grand chose de constructif à cette heure-ci... Autant me taire, et me préparer pour aller en cours. Un vrai supplice cette semaine d'ailleurs. Je suis très bien, cachée derrière ma pile de bouquins, chez moi, à faire des recherches pour mon mémoire. Mais non, non, il faut sortir, dire bonjour aux autres, leur faire un minimum de conversation...
Je vais chez mon généraliste cet après-midi, il va être enchanté de voir débarquer un gnome grincheux et renfrogné, plein de joie de vivre... (ironique la joie de vivre, bien entendu)
Vivement ce soir que la journée soit finie! A peine commencée, elle me fatigue déjà!
- Lilou
- Liloursonne
- Messages : 1764
- Enregistré le : 12 mars 2003, 01:00
- Localisation : seine saint denis
Petit rappel de tout ce que tu nous a souhaité et j'espère que cela apaisera ton état ... grincheux. N'oublies pas de croire en toi même si tu es énervée et que tu as envie d'envoyer balader tout le monde. Aller fais risette !! :-Dmethelya a écrit :2006, NOUS VOILA!!!
Merci à toutes pour vos messages qui me touchent beaucoup.
A mon tour, je vous présente mes voeux pour cette année qui commence, cette nouvelle partie, que nous allons gagner.
Que 2006 vous épargne tous ces maux que vous ne connaissez que trop, que votre courage s'abreuve d'espoir, d'un bout à l'autre de l'année, comme une petite plante, parfois fragile, qui ne demande qu'à faire de jolies fleurs.
Que l'année à venir vous laisse croire en vous, vous offre le meilleur d'une vie qui n'est pas toujours tendre. Mais c'est ce qui nous rend plus fortes.
BONNE ANNEE!
Bon courage pour les cours miss
zoubis
Encore une de ces journées où la mauvaise humeur l'emporte sur tout le reste, finalement. Et où ma seule envie... serait d'avoir envie de quelque chose! Je me traîne, je ne pense qu'à des choses qui m'énervent. Genre, la moitié de ma portion de riz d'hier soir que j'ai préféré donner à la poubelle plutôt qu'à mon estomac. Ah, elle est belle la motivation!
Je n'ai pas pu m'empêcher d'aller en ville tout à l'heure, parce que dans la partie tordue de ma tête (je te hais, partie tordue!!!), marcher c'est brûler des calories, et brûler des calories, c'est indispensable.
N'importe quoi! Et quand il n'y en a plus à brûler, hein, je fais quoi? Je m'asseois près du chauffage, faussement surprise: "Tiens, je suis vachement fatiguée d'un coup, la spasmophilie me reprend, comme-c'est-bizarre-non?".
Au moins, j'en ai conscience. Mais bon. Il faudrait peut-être que je réagisse. Mon copain n'était pas content quand je lui ai dit pour le riz (normal), je n'ai pas envie qu'il me dise que je suis laxiste, comme il y a quelques semaines. Je l'avais très mal pris, j'étais vexée, triste et fâchée même.
J'avais repris un kilo, il est reparti bien vite. Je ne suis vraiment pas contente de moi. Ca va durer un petit moment, et plus l'heure fatidique va approcher, plus je vais commencer à me dire que c'est bien de faire des efforts, mais que si c'est trop dur aujourd'hui, je ferai mieux demain.
Bah oui, tiens, remettre à demain, c'est facile ça!!!!
Pourtant, mon généraliste était content de moi hier. Il dit qu'il ne me manque pas grand chose pour que "ça se décoince".
C'est dingue de s'apercevoir qu'il y a quelqu'un d'autre qui est venu prendre les commandes de ma raison, de ma lucidité. Quelqu'un qui ne me veut que du mal, et que je n'arrive pas à déloger! Comme quoi, mon caractère de chien, il ne sert qu'à emmerder les autres, mais quand il s'agit de me montrer intelligente, y a plus personne!
Je vais aller réviser, ça me sera plus utile que de chercher à m'enfoncer encore un peu plus. A toutes celles qui sont dans les révisions ou déjà dans les exams, bon courage et bonne chance!
;-)
J'ai dormi! Le sommeil n'est venu que très tard, comme toujours, mais j'ai dormi! C'est le premier matin depuis bien longtemps où je me réveille en me sentant reposée.
Je n'ai encore pas râlé, y a du mieux hihihi!
Hier soir j'ai mangé mon steak de soja en entier, même si je l'ai regardé de travers une quarantaine de fois, mais je l'ai eu!! Bon, maintenant, il ne faut pas que je me repose sur cet acquis, qui est miniscule tout de même, il faut persevérer!
Je me déteste un peu moins aujourd'hui, pourvu que ça continue.
Les samedis, c'est toujours les jours les pires. Mes anciens démons me rappellent depuis quelques temps. Drogues, scarification. Je fais la sourde oreille. Si je leur cède une fois, c'est foutu. C'est trop dangereux, j'ai peur de retomber dans tout ça, et je ne le veux pas. Mieux vaut garder ma petite force et ma grosse haine pour chasser l'anorexie.
Le lundi matin, c'est un instant plein d'enthousiasme en génral. La semaine commence à peine,il n'y a encore rien dont je puisse me plaindre, tous les espoirs sont permis. Alors bon début de semaine à toutes!
On se pose certainement toutes des questions, de temps en temps, qui n'ont pas grande importance (Heureusement d'ailleurs, parce que si on faisait nos têtes bien pensantes 24h/24, ça serait fatigant, et on serait barbantes non?!). Hier soir, je me demandais si les autres, ceux de l'école par exemple, parlaient parfois de moi en disant: "Mais si, tu sais, l'anorexique". Je ne sais pas trop ce que ça m'apporterait de la savoir en fait. Alors j'ai arrêté de me poser la question. Mais la voilà qui revient ce matin...
Fanchon, je suis vraiment touchée que tu trouves mon énergie communicative. C'est... rassurant de se sentir utile. C'est là que vient une question un peu plus pertinente que la précédente: pourquoi est-ce que je ne m'aime pas? J'ai tout pour être heureuse, et pourtant, ça coince quelque part.
J'ai décidé qu'il fallait que je fasse quelque chose pour mes crises de "si je ne suis pas seule au monde dans deux minutes, c'est la combustion spontanée". La panique est telle que je ne sais pas comment les définir autrement. C'est peu valorisant de se sentir déraper, le contrôle de soi qui nous glisse une fois de plus entre les doigts.
Je m'interdis les anxiolythiques pendant la journée, je n'en prends que le soir. Je ne veux pas que les cachets deviennent une fausse solution à tout. Déjà que mon tiroir à médicaments n'a plus rien à envier à une pharmacie... Il ne me reste qu'à essayer de prendre sur moi.
Je sais qu'on peut vivre heureux, j'en suis sûre.
Que la force soit avec nous, on y arrivera.
On se pose certainement toutes des questions, de temps en temps, qui n'ont pas grande importance (Heureusement d'ailleurs, parce que si on faisait nos têtes bien pensantes 24h/24, ça serait fatigant, et on serait barbantes non?!). Hier soir, je me demandais si les autres, ceux de l'école par exemple, parlaient parfois de moi en disant: "Mais si, tu sais, l'anorexique". Je ne sais pas trop ce que ça m'apporterait de la savoir en fait. Alors j'ai arrêté de me poser la question. Mais la voilà qui revient ce matin...
Fanchon, je suis vraiment touchée que tu trouves mon énergie communicative. C'est... rassurant de se sentir utile. C'est là que vient une question un peu plus pertinente que la précédente: pourquoi est-ce que je ne m'aime pas? J'ai tout pour être heureuse, et pourtant, ça coince quelque part.
J'ai décidé qu'il fallait que je fasse quelque chose pour mes crises de "si je ne suis pas seule au monde dans deux minutes, c'est la combustion spontanée". La panique est telle que je ne sais pas comment les définir autrement. C'est peu valorisant de se sentir déraper, le contrôle de soi qui nous glisse une fois de plus entre les doigts.
Je m'interdis les anxiolythiques pendant la journée, je n'en prends que le soir. Je ne veux pas que les cachets deviennent une fausse solution à tout. Déjà que mon tiroir à médicaments n'a plus rien à envier à une pharmacie... Il ne me reste qu'à essayer de prendre sur moi.
Je sais qu'on peut vivre heureux, j'en suis sûre.
Que la force soit avec nous, on y arrivera.
Et le prix spécial lâcheté est attribué à ...
MOI.
J'ai annulé mon rendez-vous chez le gynéco. J'avais la flemme d'y aller, je n'avais pas envie de quitter mes deux paires de collants par ce froid, j'ai pensé que ça ferait une petite pause à ce brave homme, qu'en fait il serait plus urgent que j'aille chez le dentiste, et puis je suis bien partie sur mon mémoire aujourd'hui, et puis, et puis...
Enfin, toute une panoplie d'excuses aussi peu valables les unes que les autres.
La raison la plus mauvaise: il va me dire qu'il faut manger. Oui, je le sais, mais, à mon rythme, qui n'est pas le bon, soit, mais j'y travaille.
Et puis peut-être qu'il voudra me donner des hormones, et ça pourrait me faire grossir et me rendre malade comme la pilule, je n'en supporte aucune. Du n'importe quoi à l'état pur, comme j'en suis si souvent capable.
Je suis en colère après moi (une fois de plus, une fois de moins...). Toutes les choses qui sont pour mon bien, je me force à les faire ou alors je laisse tomber. En revanche, quand il s'agit d'une connerie, je fonce tête baissée.
](*,)
J'ai encore eu une crise de nerfs épouvantable dans l'après-midi.
J'étouffe dans ce corps.
J'ETOUFFE!!
Je m'en veux de ne pas réussir à VIVRE au lieu de vivre à moitié comme je le fais. Pourtant, j'en ai envie. C'est peut-être cette hargne et cette lassitude qui vont me botter les fesses pour me faire avancer un peu plus vite.
J'ai l'impression de me plaindre sans arrêt, alors que d'autres souffrent beaucoup plus. Je me considère bien souvent comme un boulet, et ces derniers jours je me trouve faignante (laissons de côté mon asthme imaginaire, je suis bien assez tordue comme ça...).
Angee, je suis exactement comme toi. Il faut que ça soit LE moment de découverte, celui où je me sens prête à en profiter. Garder précieusement un petit plaisir intact...
MOI.
J'ai annulé mon rendez-vous chez le gynéco. J'avais la flemme d'y aller, je n'avais pas envie de quitter mes deux paires de collants par ce froid, j'ai pensé que ça ferait une petite pause à ce brave homme, qu'en fait il serait plus urgent que j'aille chez le dentiste, et puis je suis bien partie sur mon mémoire aujourd'hui, et puis, et puis...
Enfin, toute une panoplie d'excuses aussi peu valables les unes que les autres.
La raison la plus mauvaise: il va me dire qu'il faut manger. Oui, je le sais, mais, à mon rythme, qui n'est pas le bon, soit, mais j'y travaille.
Et puis peut-être qu'il voudra me donner des hormones, et ça pourrait me faire grossir et me rendre malade comme la pilule, je n'en supporte aucune. Du n'importe quoi à l'état pur, comme j'en suis si souvent capable.
Je suis en colère après moi (une fois de plus, une fois de moins...). Toutes les choses qui sont pour mon bien, je me force à les faire ou alors je laisse tomber. En revanche, quand il s'agit d'une connerie, je fonce tête baissée.
](*,)
J'ai encore eu une crise de nerfs épouvantable dans l'après-midi.
J'étouffe dans ce corps.
J'ETOUFFE!!
Je m'en veux de ne pas réussir à VIVRE au lieu de vivre à moitié comme je le fais. Pourtant, j'en ai envie. C'est peut-être cette hargne et cette lassitude qui vont me botter les fesses pour me faire avancer un peu plus vite.
J'ai l'impression de me plaindre sans arrêt, alors que d'autres souffrent beaucoup plus. Je me considère bien souvent comme un boulet, et ces derniers jours je me trouve faignante (laissons de côté mon asthme imaginaire, je suis bien assez tordue comme ça...).
Angee, je suis exactement comme toi. Il faut que ça soit LE moment de découverte, celui où je me sens prête à en profiter. Garder précieusement un petit plaisir intact...
Merci beaucoup Angee.
Il y a des moments où j'ai du mal à y croire moi-même. Pourtant, je refuse d'abandonner. Il ne m'est arrivé qu'une seule fois de baisser les bras, un soir, mais la nuit a porté conseil comme on dit, et au réveil, j'avais retrouvé mon âme de petite guerrière. Ce soir là, je pleurais calmement dans mon lit, en répétant: "Venez me chercher maintenant, j'ai fait ce que je pouvais mais c'est trop dur, je ne veux plus continuer, je suis épuisée, tant pis mais j'abandonne."
J'ai eu honte par la suite. Et aussi (une fois n'est pas coutume) de la peine pour cette part de moi qui avait si mal.
Ca ne s'est pas reproduit. L'espoir persiste, même lorsqu'il se fait discret.
En écrivant hier soir, ça m'a ouvert les yeux sur des choses que j'avais pourtant sous le nez. J'étouffe, c'est exactement ça. Voilà pourquoi j'ai l'impression de faire de l'asthme (hyponcondrie, quand tu nous tiens!), pourquoi dès que je commence à manger je n'arrive plus à respirer, je me sens écrasée de l'intérieur, comme prisonnière d'un carcan.
Ce carcan, c'est mon corps malade. Il ne correspond pas aux valeurs dont je souhaite nourrir mon esprit, il est là le manque d'harmonie.
Il faut que je réapprenne à respirer, avec ma tête. Ca peut paraitre bizarre de dire ça, mais c'est ce que je ressens.
Je suis à l'étroit dans ce corps qui ne me permet pas de vivre normalement. Il fait obstacle tout le temps. C'est comme si, par tous les moyens, mon esprit essayait de me dire: "Eh! Je n'ai pas assez de place, je ne me plais pas du tout ici, fais quelque chose s'il te plait!".
Oh la la... On est nombreux à l'intérieur de moi on dirait...
Mais il est peut-être là le but, dans un premier temps: se défaire des indésirables (le passager anorexie est arrivé à destination, terminus, on descend une fois pour toutes!!!!) et créer une entente intérieure avec les autres parts de nous.
9 heures du matin, et je me pose déjà des questions existentielles...
C'est grave docteur?
Il y a des moments où j'ai du mal à y croire moi-même. Pourtant, je refuse d'abandonner. Il ne m'est arrivé qu'une seule fois de baisser les bras, un soir, mais la nuit a porté conseil comme on dit, et au réveil, j'avais retrouvé mon âme de petite guerrière. Ce soir là, je pleurais calmement dans mon lit, en répétant: "Venez me chercher maintenant, j'ai fait ce que je pouvais mais c'est trop dur, je ne veux plus continuer, je suis épuisée, tant pis mais j'abandonne."
J'ai eu honte par la suite. Et aussi (une fois n'est pas coutume) de la peine pour cette part de moi qui avait si mal.
Ca ne s'est pas reproduit. L'espoir persiste, même lorsqu'il se fait discret.
En écrivant hier soir, ça m'a ouvert les yeux sur des choses que j'avais pourtant sous le nez. J'étouffe, c'est exactement ça. Voilà pourquoi j'ai l'impression de faire de l'asthme (hyponcondrie, quand tu nous tiens!), pourquoi dès que je commence à manger je n'arrive plus à respirer, je me sens écrasée de l'intérieur, comme prisonnière d'un carcan.
Ce carcan, c'est mon corps malade. Il ne correspond pas aux valeurs dont je souhaite nourrir mon esprit, il est là le manque d'harmonie.
Il faut que je réapprenne à respirer, avec ma tête. Ca peut paraitre bizarre de dire ça, mais c'est ce que je ressens.
Je suis à l'étroit dans ce corps qui ne me permet pas de vivre normalement. Il fait obstacle tout le temps. C'est comme si, par tous les moyens, mon esprit essayait de me dire: "Eh! Je n'ai pas assez de place, je ne me plais pas du tout ici, fais quelque chose s'il te plait!".
Oh la la... On est nombreux à l'intérieur de moi on dirait...
Mais il est peut-être là le but, dans un premier temps: se défaire des indésirables (le passager anorexie est arrivé à destination, terminus, on descend une fois pour toutes!!!!) et créer une entente intérieure avec les autres parts de nous.
9 heures du matin, et je me pose déjà des questions existentielles...
C'est grave docteur?
Attention, ça déménage dans ma tête!! Je suis en train de faire le nettoyage de janvier! Il y a bien un soi-disant nettoyage de printemps,alors un nettoyage de janvier, pourquoi pas?
J'essaie de (re)trouver un raisonnement logique et constructif par rapport à la nourriture. Bon, ok, j'ai jeté une bonne partie de ma portion de blé hier, mais on ne peut pas tout faire d'un coup! Encore une excuse bidon...
Ca fait un moment que je tente de me convaicre que mon corps est malade, et que le remède à ce dont il souffre, c'est le repas. Sauf que l'idée de manger me pourrit littéralement la vie, je redoute ça toute la journée. Alors hier, j'ai laissé le concept de "remède" cheminer jusqu'au bout entre mes neurones en ébullition. Le matin, je dois prendre les anti-dépresseurs pour ne pas être tristouille toute la journée; le soir, je dois prendre les anxiolythiques pour dormir mieux et éviter les crises d'angoisse le lendemain. Donc, à midi, je dois prendre un "remède" pour pouvoir avoir une activité normale toute la journée, et le soir, je dois prendre un second remède pour préparer mon corps à la journée suivante, et pour que le sommeil soit réparateur, qu'il y ait des vitamines et tout un tas de bonnes choses pour régénerer mon corps.
C'est sur, c'est terre à terre comme méthode d'auto-conviction. Mais je me dis que je ne fais pas une vraie psychose à l'idée de prendre deux cachets le matin et un le soir, alors pourquoi je pèterais les plombs pour le "remède-repas", puisqu'il est là pour me soigner, et complèter le reste?
Je me sens un peu idiote d'expliquer ça comme ça. Mais c'est fou comme l'anorexie peut venir à bout de la logique, ça dépasse l'entendement, c'est un vrai lavage de cerveau.
Et bien maintenant qu'elle l'a bien sali mon cerveau, j'essaie de le nettoyer...
Mon Binome, si tu savais comme j'étais heureuse en lisant tes messages. Je suis fière de toi, tu es sur la bonne voie, je crois que le déclic que tu attendais s'est enfin produit. Je t'embrasse fort et je pense beaucoup à toi.
Bonne journée à toutes, et gardons espoir.
J'essaie de (re)trouver un raisonnement logique et constructif par rapport à la nourriture. Bon, ok, j'ai jeté une bonne partie de ma portion de blé hier, mais on ne peut pas tout faire d'un coup! Encore une excuse bidon...
Ca fait un moment que je tente de me convaicre que mon corps est malade, et que le remède à ce dont il souffre, c'est le repas. Sauf que l'idée de manger me pourrit littéralement la vie, je redoute ça toute la journée. Alors hier, j'ai laissé le concept de "remède" cheminer jusqu'au bout entre mes neurones en ébullition. Le matin, je dois prendre les anti-dépresseurs pour ne pas être tristouille toute la journée; le soir, je dois prendre les anxiolythiques pour dormir mieux et éviter les crises d'angoisse le lendemain. Donc, à midi, je dois prendre un "remède" pour pouvoir avoir une activité normale toute la journée, et le soir, je dois prendre un second remède pour préparer mon corps à la journée suivante, et pour que le sommeil soit réparateur, qu'il y ait des vitamines et tout un tas de bonnes choses pour régénerer mon corps.
C'est sur, c'est terre à terre comme méthode d'auto-conviction. Mais je me dis que je ne fais pas une vraie psychose à l'idée de prendre deux cachets le matin et un le soir, alors pourquoi je pèterais les plombs pour le "remède-repas", puisqu'il est là pour me soigner, et complèter le reste?
Je me sens un peu idiote d'expliquer ça comme ça. Mais c'est fou comme l'anorexie peut venir à bout de la logique, ça dépasse l'entendement, c'est un vrai lavage de cerveau.
Et bien maintenant qu'elle l'a bien sali mon cerveau, j'essaie de le nettoyer...
Mon Binome, si tu savais comme j'étais heureuse en lisant tes messages. Je suis fière de toi, tu es sur la bonne voie, je crois que le déclic que tu attendais s'est enfin produit. Je t'embrasse fort et je pense beaucoup à toi.
Bonne journée à toutes, et gardons espoir.
"Le monde est plein de vampires. Celui qui mord a été mordu un jour. Celui qui abuse a souffert d'abus. Celui qui frappe a été frappé. Celui qui abuse a été abusé. Le bien et le mal ne surgissent pas du néant, quelqu'un les a fait entrer dans notre tête à coups de marteau. En naissant, nous étions des pierres attendant que la vie nous taille. En grandissant, nous nous sommes transformés en statues. Nous pouvons nous fêler ou nous briser, mais nous ne changeons plus fondamentalement." LUCIA ETXEBARRIA
Lorsque j'ai lu ça, il y quelques jours, j'étais tout de suite d'accord avec le début, jusqu'à ce que l'auteur dise qu'on ne changeait plus fondamentalement. J'étais profondément déçue de me dire que c'était peut-être vrai. Et puis finalement, non, je ne pense pas que ça soit vrai. Je veux croire qu'on change. On évolue, on régresse, on stagne, mais on change également. Et dans certains cas, heureusement!
Je ne peux ni ne veux me considérer comme une statue. Dans un sens, c'est vrai que la vie nous façonne, donne du relief au petit caillou pur et brut que nous étions le premier jour. Mais on change, je veux y croire.
Ces quelques phrases n'arrêtent de tourner et se retourner dans ma tête!!
Le moral est bien difficile depuis hier. Crise de larmes à la fin du repas, dès la dernière bouchée. Je n'arrive pas à me "réjouir" d'avoir fini l'assiette, car je sais qu'il faudra recommencer demain, et après-demain, et encore, et encore. Ce n'est pas juste un mauvais moment à passer, c'est un mauvais moment qui se répéte à l'infini. Je me sens sale, avec la nourriture à l'intérieur de moi. Oh, c'est parfaitement idiot, je sais, mais autant être honnête sur ce que j'éprouve, ça m'évitera de me battre contre des fantômes.
Lorsque j'ai lu ça, il y quelques jours, j'étais tout de suite d'accord avec le début, jusqu'à ce que l'auteur dise qu'on ne changeait plus fondamentalement. J'étais profondément déçue de me dire que c'était peut-être vrai. Et puis finalement, non, je ne pense pas que ça soit vrai. Je veux croire qu'on change. On évolue, on régresse, on stagne, mais on change également. Et dans certains cas, heureusement!
Je ne peux ni ne veux me considérer comme une statue. Dans un sens, c'est vrai que la vie nous façonne, donne du relief au petit caillou pur et brut que nous étions le premier jour. Mais on change, je veux y croire.
Ces quelques phrases n'arrêtent de tourner et se retourner dans ma tête!!
Le moral est bien difficile depuis hier. Crise de larmes à la fin du repas, dès la dernière bouchée. Je n'arrive pas à me "réjouir" d'avoir fini l'assiette, car je sais qu'il faudra recommencer demain, et après-demain, et encore, et encore. Ce n'est pas juste un mauvais moment à passer, c'est un mauvais moment qui se répéte à l'infini. Je me sens sale, avec la nourriture à l'intérieur de moi. Oh, c'est parfaitement idiot, je sais, mais autant être honnête sur ce que j'éprouve, ça m'évitera de me battre contre des fantômes.
- Elodie
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- Localisation : Au boulot !
Ahhhh... Lucia Etxebarria...
Moi aussi je me suis posée plein de questions à chaque fois que j'ai lu un bouquin d'elle.
C'est d'ailleurs Gabrielle, une ancienne d'Enfine avec qui j'étais hier soir, qui me l'a fait découvrir.
Il ne manque plus grande chose pour que mademoiselle anorexie te fasse sa révérence.
Persiste, tu as fais le plus dur et, comme dirait Séverine : "demain est beau" !
Bises,
Elo.
Moi aussi je me suis posée plein de questions à chaque fois que j'ai lu un bouquin d'elle.
C'est d'ailleurs Gabrielle, une ancienne d'Enfine avec qui j'étais hier soir, qui me l'a fait découvrir.
Il ne manque plus grande chose pour que mademoiselle anorexie te fasse sa révérence.
Persiste, tu as fais le plus dur et, comme dirait Séverine : "demain est beau" !
Bises,
Elo.
petit passage à vide...
Je me sens un peu...comment dire...comme si je survolais mon quotidien, comme si depuis quelques jours j'y jetais juste un oeil ponctuellement, pour m'assurer qu'il n'y a pas de vrais dérapages.
Cette sensation de vide, je la connais trop, et je ne l'aime pas. C'est ça qui me donne l'impression de ne pas exister, de ne pas être là au moment présent, de ne pas profiter.
Le sommeil est meilleur, mais il prend des allures de refuge cette semaine. Enfin arrive le moment où je me mets sur off, où je peux arrêter de penser, où Morphée m'invite à me promener dans son monde. C'est reposant!
Mais malgré tout, je n'arrive pas à voir ma "situation", bon appelons-la par son nom, je n'arrive pas à voir ma dépression et mon anorexie autrement que des états passagers. Je crois que l'anorexie fait partie de ses événements de la vie qui font de vous un "ex-quelque chose", même lorsqu'on est guéri, on reste une ex-anorexique, tout comme une femme divorcée sera toujours une femme divorcée, quoiqu'elle puisse entreprendre par la suite. Comme si ça ne pouvait pas s'effacer.
Ce qui n'empêche pas de tourner la page! (quand on se sent prête...)
Je tiens à vous remercier très sincèrement pour tous vos encouragements, c'est en grande partie grâce à vos mots que j'ai conscience que je me bats. J'ai si souvent l'impression de faire preuve d'une passivité et d'un manque de volonté épouvantables...
On ne se voit jamais comme on est, n'est-ce pas?
Et je voudrais aussi vous dire que je crois en vous. C'est un plaisir, une motivation, lorsque je suis vos progrés, vos décisions, vos prises de conscience à travers vos post. Chacune se bat à sa façon, mais nous avons toutes conscience du problème, c'est très important je pense.
Merci d'être là, d'avoir le courage de mettre des mots sur vos douleurs, de faire partager votre expérience. Les TCA, ça nous plonge dans une certaine solitude parfois...
Mon Binome adoré, je pense fort à toi, je t'écris bientôt.
Prenons toutes soin de nous. On n'a pas demandé à avoir mal, par contre, on crie par tous les moyens qu'on veut aller bien, alors on va y arriver! (je teste l'auto-conviction...)
Je me sens un peu...comment dire...comme si je survolais mon quotidien, comme si depuis quelques jours j'y jetais juste un oeil ponctuellement, pour m'assurer qu'il n'y a pas de vrais dérapages.
Cette sensation de vide, je la connais trop, et je ne l'aime pas. C'est ça qui me donne l'impression de ne pas exister, de ne pas être là au moment présent, de ne pas profiter.
Le sommeil est meilleur, mais il prend des allures de refuge cette semaine. Enfin arrive le moment où je me mets sur off, où je peux arrêter de penser, où Morphée m'invite à me promener dans son monde. C'est reposant!
Mais malgré tout, je n'arrive pas à voir ma "situation", bon appelons-la par son nom, je n'arrive pas à voir ma dépression et mon anorexie autrement que des états passagers. Je crois que l'anorexie fait partie de ses événements de la vie qui font de vous un "ex-quelque chose", même lorsqu'on est guéri, on reste une ex-anorexique, tout comme une femme divorcée sera toujours une femme divorcée, quoiqu'elle puisse entreprendre par la suite. Comme si ça ne pouvait pas s'effacer.
Ce qui n'empêche pas de tourner la page! (quand on se sent prête...)
Je tiens à vous remercier très sincèrement pour tous vos encouragements, c'est en grande partie grâce à vos mots que j'ai conscience que je me bats. J'ai si souvent l'impression de faire preuve d'une passivité et d'un manque de volonté épouvantables...
On ne se voit jamais comme on est, n'est-ce pas?
Et je voudrais aussi vous dire que je crois en vous. C'est un plaisir, une motivation, lorsque je suis vos progrés, vos décisions, vos prises de conscience à travers vos post. Chacune se bat à sa façon, mais nous avons toutes conscience du problème, c'est très important je pense.
Merci d'être là, d'avoir le courage de mettre des mots sur vos douleurs, de faire partager votre expérience. Les TCA, ça nous plonge dans une certaine solitude parfois...
Mon Binome adoré, je pense fort à toi, je t'écris bientôt.
Prenons toutes soin de nous. On n'a pas demandé à avoir mal, par contre, on crie par tous les moyens qu'on veut aller bien, alors on va y arriver! (je teste l'auto-conviction...)
J'ai l'impression que toutes mes journées se déroulent de la même façon. Au départ, une jolie tartine dorée, mais qui, dès que je la touche, tombe forcément par terre, du côté beurré.
C'est ridicule de choisir de la nourriture pour faire une comparaison, je serais bien incapable de me souvenir de la dernière fois où un morceau de pain ou une noisette de beurre m'ont approchée.
C'est la même phrase qui tourne en boucle dans ma tête depuis dimanche: je n'ai pas envie de mourir, je n'ai simplement pas envie de vivre. Pas d'envie, pas de satisafaction, pas de plaisir contenté,rien.
J'en viens même à douter de mes capacités à faire des études. Peut-être que je n'arriverai à rien, que je me suis leurrée, que ce mémoire je ne serai jamais foutue de l'écrire.
Je supporte de moins en moins la présence des autres. Je sors de moins en moins. Je ne pense qu'à... ne pas penser. Je jette une bonne partie de mon repas du soir depuis plusieurs jours, j'explose en larmes à la dernière bouchée tellement je me sens "sale à l'intérieur, avec tout ça". Dégôut de moi-même, ça recommence (mouais, mais est-ce que ça s'était vraiment arrêté?...). Je suis malheureuse comme c'est pas permis de me forcer tous les jours. Je me fais de la peine toute seule! Je me fais presque pitié par moment.
Je me laisse flotter du canapé au pouf, du pouf au canapé, le temps me semble long, mais je n'ai envie de rien. Même dans mes cours, je n'arrive plus à me réfugier. Je ne me trouve même plus maigre, puisque je ne me regarde pas.
Ce matin, j'ai fait un "truc de nana": rendez-vous chez la coiffeuse, histoire de mettre un peu d'ordre dans ces longues boucles noires. J'ai toujours entendu dire que ça remontait le moral. Mouais. Mais évidemment, je suis pas comme tout le monde. Je suis chiante.
Il n'y a peut-être pas d'autre explication finalement.
Je suis chiante.
C'est ridicule de choisir de la nourriture pour faire une comparaison, je serais bien incapable de me souvenir de la dernière fois où un morceau de pain ou une noisette de beurre m'ont approchée.
C'est la même phrase qui tourne en boucle dans ma tête depuis dimanche: je n'ai pas envie de mourir, je n'ai simplement pas envie de vivre. Pas d'envie, pas de satisafaction, pas de plaisir contenté,rien.
J'en viens même à douter de mes capacités à faire des études. Peut-être que je n'arriverai à rien, que je me suis leurrée, que ce mémoire je ne serai jamais foutue de l'écrire.
Je supporte de moins en moins la présence des autres. Je sors de moins en moins. Je ne pense qu'à... ne pas penser. Je jette une bonne partie de mon repas du soir depuis plusieurs jours, j'explose en larmes à la dernière bouchée tellement je me sens "sale à l'intérieur, avec tout ça". Dégôut de moi-même, ça recommence (mouais, mais est-ce que ça s'était vraiment arrêté?...). Je suis malheureuse comme c'est pas permis de me forcer tous les jours. Je me fais de la peine toute seule! Je me fais presque pitié par moment.
Je me laisse flotter du canapé au pouf, du pouf au canapé, le temps me semble long, mais je n'ai envie de rien. Même dans mes cours, je n'arrive plus à me réfugier. Je ne me trouve même plus maigre, puisque je ne me regarde pas.
Ce matin, j'ai fait un "truc de nana": rendez-vous chez la coiffeuse, histoire de mettre un peu d'ordre dans ces longues boucles noires. J'ai toujours entendu dire que ça remontait le moral. Mouais. Mais évidemment, je suis pas comme tout le monde. Je suis chiante.
Il n'y a peut-être pas d'autre explication finalement.
Je suis chiante.
Les quelques mots d'hier soir ont dû me faire du bien.
J'ai mangé tout ce que j'avais préparé, je n'ai rien jeté, et franchement, le steak hâché, ça tient du miracle! Je n'ai pas pleuré (c'était limite, j'avoue) mais l'angoisse à l'idée de devoir ENCORE remttre ça aujourd'hui se fait déjà sentir...
J'aurai l'esprit occupé, j'ai trois partiels entre aujourd'hui et demain, et le moral semble inexistant. Ce qui est toujours mieux que de me sentir perdue dans les limbes!!
Laurence, j'ai pensé à l'hospitalisation oui, mais y penser sérieusement... c'es une autre histoire. Je refuse de me couper de mes "habitudes",de stopper la fac, même pour une courte durée. Et je ne veux pas qu'on me dise ce que j'ai à faire, même si ça peut paraitre têtu et idiot. Il suffit qu'on veuille me forcer à quelque chose pour que je prenne à toute vitesse le chemin inverse (rébellion, quand tu nous tiens...).
Mon généraliste, après qu'on ait réussi à en parler calmement pense que c'est une mauvaise solution, à cause de mon caractère, de mon autonomie.
Des hauts, des bas...
C'est comme ça...
Demain sera sûrement un jour meilleur, et si ce n'est pas demain, ça pourrait bien être après-demain...
J'ai mangé tout ce que j'avais préparé, je n'ai rien jeté, et franchement, le steak hâché, ça tient du miracle! Je n'ai pas pleuré (c'était limite, j'avoue) mais l'angoisse à l'idée de devoir ENCORE remttre ça aujourd'hui se fait déjà sentir...
J'aurai l'esprit occupé, j'ai trois partiels entre aujourd'hui et demain, et le moral semble inexistant. Ce qui est toujours mieux que de me sentir perdue dans les limbes!!
Laurence, j'ai pensé à l'hospitalisation oui, mais y penser sérieusement... c'es une autre histoire. Je refuse de me couper de mes "habitudes",de stopper la fac, même pour une courte durée. Et je ne veux pas qu'on me dise ce que j'ai à faire, même si ça peut paraitre têtu et idiot. Il suffit qu'on veuille me forcer à quelque chose pour que je prenne à toute vitesse le chemin inverse (rébellion, quand tu nous tiens...).
Mon généraliste, après qu'on ait réussi à en parler calmement pense que c'est une mauvaise solution, à cause de mon caractère, de mon autonomie.
Des hauts, des bas...
C'est comme ça...
Demain sera sûrement un jour meilleur, et si ce n'est pas demain, ça pourrait bien être après-demain...
Merci Angee, toi aussi il faut que tu t'accroches.
Lodie, je suis en master dans un institut de cinéma-audiovisuel, et je m'intéresse surtout à tout ce qui est médias et socièté, mais c'est un domaine tellement vaste le ciné, il y a d'autres thèmes qui me passionnent... Et ta question n'est pas stupide!
Bon, j'ai trouvé une solution provisoire: me jeter sur les anxios dès que j'ai fini de manger le soir. Sinon, je me retiens de vomir, je pleure, je suis complètement en panique, et ça peut durer jusqu'à ce que je m'endorme. Et comme je dors peu, ça devient vite un enfer!
Je rencontre ma nouvelle psychiatre la semaine prochaine, j'espère que ça me fera du bien. Je suis contente d'y aller et d'apercevoir une nouvelle chance d'avancer dans la guérison.
Je continue de refuser à regarder mon corps, mais j'ai décidé de reprendre soin de mon visage, de soigner ma pauvre peau si sèche et pleine de "marques de fatigues", comme ils disent sur les produits de beauté, pour nous épargner le "mmm, vous avez une sale gueule ce matin..."
Ca m'apporte un peu de douceur, peut-être que je vais réapprendre à m'apprécier un minimum. Et c'est un bon investissement tous ces petits pots colorés: j'ai vraiment meilleure mine!
(mon Binome, si tu me lis, tu sais à quelle vitesse on assimile cette "meilleure mine" à "t'aurais pas pris des joues toi?")
Allez hop, j'ai un examen à passer, faut que je me remue...
Bonne journée à toutes!
Lodie, je suis en master dans un institut de cinéma-audiovisuel, et je m'intéresse surtout à tout ce qui est médias et socièté, mais c'est un domaine tellement vaste le ciné, il y a d'autres thèmes qui me passionnent... Et ta question n'est pas stupide!
Bon, j'ai trouvé une solution provisoire: me jeter sur les anxios dès que j'ai fini de manger le soir. Sinon, je me retiens de vomir, je pleure, je suis complètement en panique, et ça peut durer jusqu'à ce que je m'endorme. Et comme je dors peu, ça devient vite un enfer!
Je rencontre ma nouvelle psychiatre la semaine prochaine, j'espère que ça me fera du bien. Je suis contente d'y aller et d'apercevoir une nouvelle chance d'avancer dans la guérison.
Je continue de refuser à regarder mon corps, mais j'ai décidé de reprendre soin de mon visage, de soigner ma pauvre peau si sèche et pleine de "marques de fatigues", comme ils disent sur les produits de beauté, pour nous épargner le "mmm, vous avez une sale gueule ce matin..."
Ca m'apporte un peu de douceur, peut-être que je vais réapprendre à m'apprécier un minimum. Et c'est un bon investissement tous ces petits pots colorés: j'ai vraiment meilleure mine!
(mon Binome, si tu me lis, tu sais à quelle vitesse on assimile cette "meilleure mine" à "t'aurais pas pris des joues toi?")
Allez hop, j'ai un examen à passer, faut que je me remue...
Bonne journée à toutes!
Les partiels d'hier se sont plutôt bien passés, enfin je crois... Mais il n'est plus temps de m'inquièter, les jeux sont faits, les copies sont rendues, verdict d'ici quelques semaines.
Grande révolution pour moi aujourd'hui. Une amie m'a invitée chez elle ce soir. En général, mon copain y va tout seul quand on est invité quelque part, mais là, j'ai décidé de me bouger. Je vais y aller doucement pour commencer: je vais seulement prendre l'apéro (je m'autorise un petit verre!). Elle fait partie des rares personnes qui ne me regardent pas avec curiosité, compassion voire pitié. Elle m'encourage tout le temps, elle est géniale. On se connait depuis peu, mais elle m'apporte beaucoup humainement, surtout que j'ai très très peu de filles dans mon entourage.
Je lui ai dit que je ne resterais pas longtemps, mais elle est super contente que je vienne quand même. Je suis un peu stressée, mais je m'y prépare psychologiquement depuis plusieurs jours, alors il n'y a pas de raison pour que ça ne se passe pas bien!
Si je me force un peu et que je vois que non, il ne va rien arriver d'épouvantable parce que j'ai quitté mon cocon, ça facilitera peut-être un retour en douceur à la vie, celle qui se déroule à l'extérieur...
Ce à quoi je ne suis pas encore prête, ce sont les bars et les boîtes. Bon, on peut vivre sans, c'est certain, mais ça fait quand même plaisir de temps en temps. Mais la tentation de la drogue est bien trop présente, alors autant ne pas tenter le diable. On n'aurait pas idée de courir avec une jambe dans le plâtre!! Alors autant attendre que tout se ressoude à l'intérieur...
On dirait presque que je suis de bonne humeur!
Servez-vous les filles, il y en aura pour tout le monde!
Prenez soin de vous.
Grande révolution pour moi aujourd'hui. Une amie m'a invitée chez elle ce soir. En général, mon copain y va tout seul quand on est invité quelque part, mais là, j'ai décidé de me bouger. Je vais y aller doucement pour commencer: je vais seulement prendre l'apéro (je m'autorise un petit verre!). Elle fait partie des rares personnes qui ne me regardent pas avec curiosité, compassion voire pitié. Elle m'encourage tout le temps, elle est géniale. On se connait depuis peu, mais elle m'apporte beaucoup humainement, surtout que j'ai très très peu de filles dans mon entourage.
Je lui ai dit que je ne resterais pas longtemps, mais elle est super contente que je vienne quand même. Je suis un peu stressée, mais je m'y prépare psychologiquement depuis plusieurs jours, alors il n'y a pas de raison pour que ça ne se passe pas bien!
Si je me force un peu et que je vois que non, il ne va rien arriver d'épouvantable parce que j'ai quitté mon cocon, ça facilitera peut-être un retour en douceur à la vie, celle qui se déroule à l'extérieur...
Ce à quoi je ne suis pas encore prête, ce sont les bars et les boîtes. Bon, on peut vivre sans, c'est certain, mais ça fait quand même plaisir de temps en temps. Mais la tentation de la drogue est bien trop présente, alors autant ne pas tenter le diable. On n'aurait pas idée de courir avec une jambe dans le plâtre!! Alors autant attendre que tout se ressoude à l'intérieur...
On dirait presque que je suis de bonne humeur!
Servez-vous les filles, il y en aura pour tout le monde!
Prenez soin de vous.
Si je mettais autant d'acharnement à me battre contre l'anorexie que j'en mets à saboter tout ce qui pourrait me sortir de là...je serais guérie depuis longtemps!
](*,)
Accumulation de faiblesses hier.
Après avoir angoissé pendant des heures, j'ai annulé ma petite sortie. Je sais qu'elle comprend et qu'elle ne m'en veux pas. Je m'en veux suffisamment pour deux. Je ne me sentais pas le courage d'être au milieu de "gens normaux", que je connais pourtant très bien, et me retirer au moment où eux passent à table.
Bien à l'abri de mes quatre murs, j'ai passé la soirée le nez dans un bouquin. Le repas à peine commencé, même pas le temps de faire chauffer de l'eau pour la soupe, aux toilettes à toute vitesse et adieu la betterave en salade (elle m'avait presque fait envie pourtant). Problème règlé...
Pas de surprise en montant sur la balance ce matin, un kilo de moins depuis le début de la semaine.
Redoubler d'acharnement, mais dans le bon sens cette fois. Je ne la laisserai pas gagner. Un faux pas, et bien tant pis, je devrai en faire deux en avant au lieu d'un cette semaine.
Je me demande pourquoi je reste motivée malgré tous les coups bas que je m'impose. Comme s'il y avait une lutte permanente entre la maladie et moi. Enfin, j'ai tort de dire "comme si", parce que c'est bel et bien la réalité.
Je veux reprendre possession de mon corps, de ma tête, de ma vie. Hors de question de laisser mon potentiel de bonheur à cette foutue anorexie qui sauterait sur une autre, une fois qu'elle m'aurait mise KO.
Là où elle est passée l'herbe peut encore repousser. Je ne peux pas abandonner.
J'ai le droit de vivre, il faut simplement que je me l'accorde...
](*,)
Accumulation de faiblesses hier.
Après avoir angoissé pendant des heures, j'ai annulé ma petite sortie. Je sais qu'elle comprend et qu'elle ne m'en veux pas. Je m'en veux suffisamment pour deux. Je ne me sentais pas le courage d'être au milieu de "gens normaux", que je connais pourtant très bien, et me retirer au moment où eux passent à table.
Bien à l'abri de mes quatre murs, j'ai passé la soirée le nez dans un bouquin. Le repas à peine commencé, même pas le temps de faire chauffer de l'eau pour la soupe, aux toilettes à toute vitesse et adieu la betterave en salade (elle m'avait presque fait envie pourtant). Problème règlé...
Pas de surprise en montant sur la balance ce matin, un kilo de moins depuis le début de la semaine.
Redoubler d'acharnement, mais dans le bon sens cette fois. Je ne la laisserai pas gagner. Un faux pas, et bien tant pis, je devrai en faire deux en avant au lieu d'un cette semaine.
Je me demande pourquoi je reste motivée malgré tous les coups bas que je m'impose. Comme s'il y avait une lutte permanente entre la maladie et moi. Enfin, j'ai tort de dire "comme si", parce que c'est bel et bien la réalité.
Je veux reprendre possession de mon corps, de ma tête, de ma vie. Hors de question de laisser mon potentiel de bonheur à cette foutue anorexie qui sauterait sur une autre, une fois qu'elle m'aurait mise KO.
Là où elle est passée l'herbe peut encore repousser. Je ne peux pas abandonner.
J'ai le droit de vivre, il faut simplement que je me l'accorde...