Bonjour,
Après + d’1 an de lutte contre moi même et me retrouvant quelque peu démuni face à la situation, je me tourne vers ce forum où peut être d’autres personnes dans mon cas pourront m’aider que nous puissions échanger ensemble. Je pense être atteint de boulimie vomitive (pour autant je n’utilise pas mes mains, ce qui est étonnant, quelqu’un est il dans mon cas ?). J’ai remarqué que c’est vraiment en étant seul que je déraille complet. C’est dur psychologiquement, je n’en ai pas parlé à mon entourage qui je pense est à des années lumières de s’en douter (je le cache très bien). En effet, dans les moments où je suis avec des gens je n’en laisse rien paraître. Au contraire j’aime être constamment entouré puisque cela m’empêche de faire n’importe quoi et je garde ainsi un contrôle sain avec la nourriture. Sincèrement, seul je me dégoûte, je me retrouve à manger des aliments que je n’aime pas en temps normal, ou manger des aliments bruts (comme une plaquette de beurre). Bref, je ne sais pas si des personnes pourraient être intéressé pour échanger et que l’on parle de nos expériences communes mais je sens que de plus en plus ce rapport toxique à la nourriture m’attaque mentalement au point de me donner de fâcheuses idées à des moments. Merci à vous, d’une part si vous avez lu jusqu’au bout et deuxièmement si vous le répondez :)
Boulimie vomitive
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Re: Boulimie vomitive
Bonjour,
Je me permets de vous répondre, car je me suis retrouvée dans certains de vos propos.
J'ai été d'abord très surprise, ce point me taraudait l'esprit depuis un moment : La plupart du temps, moi non plus je ne m'aide pas des doigts pour me faire vomir. Je n'ai, jusqu'à présent, pas lu d'autres écrits qui allaient dans ce sens et alors vous lire, me dire que je ne suis pas la seule, me "soulage" quelque peu... Parce que je dois bien l'avouer, agir avec cette méthode me procure un sentiment d'imposture, d'illégitimité, comme si le fait d'utiliser autre chose que mes doigts annule l'action de vomir, m'interdisant de prendre au sérieux cette problématique (si problématique il y a...). De la même façon que vomir partiellement, pas tout, juste pour me sentir dégonflée, être plus confortable, cela aussi me fait minimiser les choses (ou est-ce que je fais bien de minimiser ?...). Est-ce que vous, ou d'autres personnes ont également des actions et des pensées de ce type ?
Je souhaite ajouter aussi que je ressens beaucoup d'irritabilité lorsque j'entends que vomir, c'est choisir la facilité. Pour ma part, je ne le vis absolument pas ainsi : C'est avec une difficulté certaine que j'y parviens, puis à la fin mon visage est gonflé (je suis complexée par mes joues, je déteste les voir grosses !) et cela dure plusieurs jours, j'ai aussi de lourdes cernes, en somme, cela ne passe vraiment pas inaperçu chez moi...
J'ai souvent aussi ce sentiment que si je me retrouve seule, je vais déraper, glisser, être progressivement emportée, aspirée. Mais cela n'arrive pas tout le temps heureusement, parce qu'autant je peux me faire avaler par les compulsions, autant je peux me révéler combative et dans ces moments-là je compte mes calories pour pouvoir contrôler les choses, mon poids et maigrir (ceci est pour moi une priorité), puis quelques jours après les compulsions refont surface... Mon poids est dit "normal" (j'ai aussi du mal avec la notion de normalité, je n'ai pas envie d'y être), j'oscille au fil des crises, mais il reste dans la norme...
L'estime de soi en prend un coup, c'est indéniable. Et je trouve que ça accapare tout. Il n'y a plus que ça, cette béquille alimentaire.
Je ne suis vraiment pas bien placée pour vous dire des choses aidantes, réconfortantes, encourageantes, moi-même perdue dans cet abysse. Mais, si vous le souhaitez, nous pouvons discuter ensemble avec plaisir.
Je me permets de vous répondre, car je me suis retrouvée dans certains de vos propos.
J'ai été d'abord très surprise, ce point me taraudait l'esprit depuis un moment : La plupart du temps, moi non plus je ne m'aide pas des doigts pour me faire vomir. Je n'ai, jusqu'à présent, pas lu d'autres écrits qui allaient dans ce sens et alors vous lire, me dire que je ne suis pas la seule, me "soulage" quelque peu... Parce que je dois bien l'avouer, agir avec cette méthode me procure un sentiment d'imposture, d'illégitimité, comme si le fait d'utiliser autre chose que mes doigts annule l'action de vomir, m'interdisant de prendre au sérieux cette problématique (si problématique il y a...). De la même façon que vomir partiellement, pas tout, juste pour me sentir dégonflée, être plus confortable, cela aussi me fait minimiser les choses (ou est-ce que je fais bien de minimiser ?...). Est-ce que vous, ou d'autres personnes ont également des actions et des pensées de ce type ?
Je souhaite ajouter aussi que je ressens beaucoup d'irritabilité lorsque j'entends que vomir, c'est choisir la facilité. Pour ma part, je ne le vis absolument pas ainsi : C'est avec une difficulté certaine que j'y parviens, puis à la fin mon visage est gonflé (je suis complexée par mes joues, je déteste les voir grosses !) et cela dure plusieurs jours, j'ai aussi de lourdes cernes, en somme, cela ne passe vraiment pas inaperçu chez moi...
J'ai souvent aussi ce sentiment que si je me retrouve seule, je vais déraper, glisser, être progressivement emportée, aspirée. Mais cela n'arrive pas tout le temps heureusement, parce qu'autant je peux me faire avaler par les compulsions, autant je peux me révéler combative et dans ces moments-là je compte mes calories pour pouvoir contrôler les choses, mon poids et maigrir (ceci est pour moi une priorité), puis quelques jours après les compulsions refont surface... Mon poids est dit "normal" (j'ai aussi du mal avec la notion de normalité, je n'ai pas envie d'y être), j'oscille au fil des crises, mais il reste dans la norme...
L'estime de soi en prend un coup, c'est indéniable. Et je trouve que ça accapare tout. Il n'y a plus que ça, cette béquille alimentaire.
Je ne suis vraiment pas bien placée pour vous dire des choses aidantes, réconfortantes, encourageantes, moi-même perdue dans cet abysse. Mais, si vous le souhaitez, nous pouvons discuter ensemble avec plaisir.
Re: Boulimie vomitive
Bonsoir,
Je vous remercie infiniment d’avoir pris le temps de répondre et de partager votre expérience qui fait sans le moindre doute fortement échos en moi, et m’a troublé tellement elle en est criante de vérité sur ma situation personnelle. Bien que tous deux loin d’être encore guéris, puissions-nous nous aider par le simple partage de nos vécus et de nos réflexions, cela fera très certainement avancer les choses tant pour vous que pour moi. C’est avec plaisir pour échanger par message privé si cela vous va ? Merci encore, je me sens déjà moins seul, et même si pour vous cela n’est rien, le fait d’avoir été lu et peut être « compris », c’est déjà beaucoup.
Je vous remercie infiniment d’avoir pris le temps de répondre et de partager votre expérience qui fait sans le moindre doute fortement échos en moi, et m’a troublé tellement elle en est criante de vérité sur ma situation personnelle. Bien que tous deux loin d’être encore guéris, puissions-nous nous aider par le simple partage de nos vécus et de nos réflexions, cela fera très certainement avancer les choses tant pour vous que pour moi. C’est avec plaisir pour échanger par message privé si cela vous va ? Merci encore, je me sens déjà moins seul, et même si pour vous cela n’est rien, le fait d’avoir été lu et peut être « compris », c’est déjà beaucoup.
Re: Boulimie vomitive
Bonjour,
Je vous ai laissé un message privé ce matin. :)
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