Une vie, un souffle, des larmes perdues....
je ne saurais même pas la réusmer la mienne, de vie....
qu'est-ce qui a pu se passer, qu'est-ce que j'ai traversé, qu'est-ce que je suis, cette chose sans nom qui se répugne jour après jour!
Je sais que j'ai eu des parents, un granbd père surtt, des soeurs, des amis...peut être, mais souvent seule, par choix, habitude depuis petite!
Je sais que dès ma naissance on m'en a voulu, je n'ai pas choisi ma place, ni mon ordre d'arrivée, ni les circonstances...
Je me souviens du regard de mon grand père vers mes 10ans, avec tant d'affection et de tendresse, celle là même qu'il me manquait de mon père... je me souviens de sa colère tue à l'encontre de mon père, je me souviens de ces quelques mots murmurés à l'oreille de la petite fille de 10ans que j'étais par ma gd mère "Même ton grand père ne comprend pas ton père, ce n'est pas toi....", je me souviens de mon sourire ce jour là, mon grand père m'aimait tjs, même si mon père m'avait oublié...
Je voulais qu'il soit fier de moi, j'aurais tt fait pour, à sa disparition 6ans plus tard ma grand mère m'a dit que j'aurais pu faire n'importe quoi, il m'adorait et ne m'en a pas voulu d'être malade, ce n'est pas le cas d'autres membres de ma famille, elle le savait, s'est vite tue ce jour là...
Je me souviens de son regard, je me souviens du 14 mai... je me souviens de cette ù***^%£ de psy qui me l'a annoncé...je la hais et mon avis n'a nullement changé, elle ne s'arrange pas avec les années!
je me souviens d'avoir cru qu'on me punissait et m'en voulait tellement qu'on avait refusé que je vienne lui dire au revoir et pr celà que je sorte deux jours de la clinique...
je me souviens avoir pleuré tte une nuit, seule sur le sol, à fixer le ciel et demander à partir aussi, je me souviens avoir cessé de boire et manger les jours suivant, recevant remontrance sur remontrance...je souffrais, j'avais mal au fond, trop profond pour être atteint par quiconque...
je me souviens de ces larmes que je me suis refusée, c'était mal vu, s'appitoyer... et de cette douleur atroce qui n'a cessé d'augmenter depuis...
je me souviens quelques mois plus tard mes premiers pas vers ce cimetière qui ne m'avait jamais paru si sinistre, de ce torrent de larmes ininterrompues, de cette absence de mot, de cette absence tout court...
je suis restée par là, entre ces tombes, depuis ces 6ans, 6ans déjà, je suis toujours cette ombre devant ta tombe qui n'ose pas murmurer un mot de peur de faire rejaillir des souvenirs trop douloureux et impossible à se dire que c'est fini...
parce que je savais en entrant ds ce cimetière que je ne te reverrais vraiment plus, et que dès ce jour je l'ai refusé, dès ce jour je n'ai pas voulu être encore là et toi non...
j'ai appris à me détruire, j'ai appris à me haïr, j'ai appris à m'éloigner de la vie... c'est long quand on veut faire ça en douceur mais parfois on y est aidé par certaines personnes, certaines paroles...par sa vie...
Je sais que tu ne m'en voudras pas, mais avec tout le respect que g pr toi j'ai honte, honte de ma lâcheté...
je t'aime papi...mais tu me manquais trop...
je me souviens de tout ce que j'ai fait avec toi, je ne me suis jamais sentie mal ou gênée, mais la maladie est survenue, tu n'as pas changé, tu as prié, tu y croyais....
g du mal là... moi je crois en toi...pas en moi, pas en la vie...
