C'est si rare ces derniers temps, et pourtant je souris, je souris....
Peut être parce que c'est la première semaine depuis des mois, malgrè des moments pas très très joyeux, que je connais un peu de répis, que j'ai trouvé quelque chose, sans savoir quoi, mais j'ai retrouvé quelque chose...
Pourtant je me rappèle de lundi, après une nuit blanche, la tête vide, perdue, dépassée, les larmes au bord des yeux, cette envie irrésistible de pleurer... je n'étais pas sortie de chez moi, tremblante à l'idée de devoir resourire pr le reste de la semaine, juste pr faire bien, faire plaisir, ne pas embarasser... les crises se suivaient et se ressemblaient, les après crises aussi, douloureusement ds un chagrin muet...
la nuit de lundi à mardi n'a pas été meilleure mais alors que je lisais des messages sur enfine je me suis sentie en colère, chose arre chez moi, en colère contre moi, contre ces années de maladie, contre cette maladie qui m'entrainais sur une énième nuit blanche, sur ces envies de crise, sur ce mal être quotidien... sur cette lutte sans fin, ou plutôt vers une seule fin, désespérée, désabusée...
en colère contre une certaine passivité, devant cts messages (les miens en premiers! je vs rassure), et j'ai pleuré, pleuré doucement devant ce gachis, devant cet abandon...
je sortais d'une crise faite la nuit, chose très rare chez moi et de plus en plus redoutée depuis... je regardais l'heure tourner en pensant que le lendemain je revoyais la blouse blanche, mais que ça allait vraiment être dur, j'étais même prête à lui envoyer un message pr annuler tout ça!
les heures se st écoulés, je n'ai dormi que deux heures, deux heures difficiles... dures...
à 5h je n'en pouvais plus de fauire tt le tr de mon lit, je me suis changée, et tout rangé, un peu malade, mal... à 6h30 je sortais prendre un bus, en vaance mais incapable de rester chez moi, face au souvenir de ttes ces semaines de relachement effroyable, d'abandon de ma vie, de la vie en général, d'abandon tt court... c'est simple qd je rentre ds cet appart je me vois en train de criser...
la nuit, c'est touit calme, j'ai enfin trouvé un peu d'apaisement sans devoir lutter contre une crise, contre un placard à moitié ouvert, non j'étais dehors, à l'arret de bus, sentant à peine le froid, m'en rendant juste compte en cherchant mon ticket de bus...
mais j'avais peur, peur pr là bas, peur pr le concours, peur de voir la blouse blanche, peur...
j'ai joué à l'asticot tt le trajet, envie de pleurer parfois à force d'être assise et de sentir cette douleur, mais g vu des regards en travers ds ma direction alors g serré les dents...
le blouse blanche était là, j'avais envie de fondre en larmes, mais rien...envie de repartir en courant mais mes jambes refusaient de bouger... je ne voulais pas rester encore enfermée, mais je n'ai rien dit, et prtant elle m'a emmenée en montagne, moi qui pensait ne plus pouvoir aligner un pas debvt l'autre g marché deux heures, deriière elle, m'empettrant les pieds ds la neige fraiche, ressentant soudain le froid vif mais me taisant parce que...je ne sais pas, parce qu'il fallait que je continue, que je sois là, ds les montagnes, ds la neige, que je sois là où g tt ce qu'il me reste, que je sois;...que je sois juste là!
le soir a été la première nuit où g dormi sans soucis... mais el lendemain le concours était là, et moi ds le train dès le matin... assise sur la chaise au milieu de 800 candidats je me suis sentie si nulle et dépassée que si on avait pu je me serais enfuie au bout de 5minutes,...
les tests se st enchainés, impossible de me concentrer pdt la première demie heure, tout m'échappait, je n'en remplissait que la moitié, n'était jms ds les temps... la culture générale m'a permis de me recentrer un peu, mais le froid et les douleurs ont pris le relais, ne rien laisser paraitre, se taire... mais une heure avt la fin le stylo tenait de moins en moins ds ma main, je perdais la force de mes doigts...un quart d'heure avant, même sans avoir terminé g du me résoudre à sortir, anéantie, mal, gelée sous le regard d'une surveillante soupçonneux...
à la gare plus de train, juste mes larmes, inutiles et en trop!
tellement gelée que pr une fois je me suis assise boire un truc chaud, les yeux aussi rouges qu'un lapin albinos que le garçon de café en a souri et m'a tendu un mouchoir... il a vu mes mains, n'a rien dit, j'avais mal, il l'a vu aussi, son sourire m'a calmé jusqu'à l'arrivée deux heures plus tard du train... je me suis enfoncée ds les sièges, la musique sur les oreilles mais rien n'y a ft pr oublier ce fiasco, encore moins de savoir que ma mère venait me chercher à la gare, bien forcée...
les larmes coulaient qd je me suis endormie, c un passager qui m'a réveillée en arrivant au terminus, inquiet de savoir si je n'avais pas loupé ma gare...
le lendemain a été un fiasco encore plus terrible, crises, regard en biais de ma famille, je me suis cachée le reste de la journée, honteuse...
hier soir, j'étais au plus mal, pas envie d'etre rentrée, mal là bas aussi mais il y a eu ce quelque chose qd même et je sais qu'ici il n'existe pas...
Et puis il y a eu cette discussion avec la blouse blanche, si riche, g compris certaines choses, elle en a vu bcp, m'a trouvé changée, je sais aujourd'hui comment...
je hais les samedis et les dimanches tt particulièrement, j'ai très peur pr demain mais aujourd'hui, peut être du au soleil g enfin trouvé mon troisième jr de répis, sans crise de la semaine (enfin pr le moment....), g couru partt, g enfin repris mon vélo après ttes ces semaines sans y monter dessus, g pédalé sans cesse durant 3heures, besoin d'aller plus loin, encore et tjs...besoin de fuir, de partir loin, il fallait que je fuis, il le fallait...
à bout en arrivant je me suis retrouvée ds ma chambre, ds un état un peu...délaissée on va dire pr être gentille, depuis combien ed tps n'avais-je pas ft le ménage à fd...je me pose tt juste, j'en avais besoin mais pr demain...g peur...
je sais juste qu'il y a quelque chose quelque part qui m'a aidé, quoi? je sais pas, mes montagnes me manquent vmt ma famille pas du tt, c horribvle de dire ça, mais je viens de comprendre que je vais devoir surement les fuir pour respirer encore un peu...
seulement je vis chez eux, sans savoir vmt où d'ailleurs...
fur, encore...je ne cesse de fuir...je fuis....
je me fuis... c tt ce que g ft cette semaine!
