avec mes conneries g coupé le message en trois, c pas bien malin alors je remets ça sur un seul message ce sera plus simple....
faudrait m'enfermer des fois...je vous jure! des comme moi y'en a pas deux et heureusement pour l'humanité...
deux crises qui se suivent sans une pause, deux fois la tête au dessus des chiottes... et là je pense, je pense, qui a dit qu'une crise n'avait que des inconvénients??.... bon j'admet qu'on avu mieux comme moment de réflexion mais faut croire que y'a qu'à ces moments là que des choses importantes me traversent l'esprit
me voilà au dessus des chiottes, les larmes aux yeux, à penser... encore, comme si ça faisait avancer toute l'histoire... , je ne vois pas mon reflet... voilà ce qui me traverse l'esprit à ce moment, remarque pitoresque... enfin presque , c'est vrai, je n'ai pas de reflet ds cet endroit, pas de raison d'en avoir... mais je repense à cette petite fille de 2ans et demie, qui se penchait au dessus du puit chez elle, là elle le voyait son reflet, elle aimait jouer avec lui, d'autant plus que c'était défendu mais elle a tjs adoré ce puit...
seulement là je ne joue pas, ce n'est pas un puit, je suis en rage contre moi, une fois de plus mais j'y suis et je continue...
la petite fille, au dessus de son puit ce n'était pas pr se détruire, mais pr voir, pr admirer, s'extasier! le mot est lâché, je ne connais plus ça, "s'extasier", pourtant cette gamine savait le faire! elle vivait et du coup voyait son reflet, car quelque chose savait surement qu'elle n'irait pas au fond, elle ne le voulait pas, elle restait juste des heures à regarder l'eau bouger, les feuilles tomber et cette bouille de petite fille qui la regardait elle aussi.. et si elle souriait l'autre fille lui souriait, et si elle faisait une grimace, l'autre fille lui renvoyait la grimace...
personne ne la surveillait à ce moment, sa mère avait nettement plus confiance mêm à cet âge, elle était "libre", libre de vivre ds un cadre...
personne ne me surveillait tout à l'heure non plus, seule, seule face à cette bêtise ambulante! seule à manger, me goinfrer, seule face aux pensées, seule face aux doutes... mais la confiance je ne l'ai plus, ôtée il y a quelques années, c'est lourd à supporter... même majeure!
vivre auprès de gens qui n'ont pas confiance, ce n'est pas vivable... sauf pour continuer à se détester, s'entendre détester...
se faire une raison, certains n'accepteront jamais la maladie, ses symptômes surtt, si ça avait été autre chose encore....
mais non vous tous, la petite gamine s'est effectivement mise à vomir, à maigrir, à se priver, à se goinfrer en cachette, à en souffrir mais pas pr vs faire honte...mais ça, vous ne le concevez pas...
alors à mon tour de vous dire que moi c'est votre réaction que je ne comprends pas, me rejetter ce n'est pas enlever la maladie...
Vivre auprès de vous n'est dc pas pr moi, je le cpds de plus en plus, pas besoin de vs l'expliquer, de me perdre en excuses, je n'ai plus à me justifier, ce n'est pas mieux vivre ma maladie qu de m'en aller, c'est juste me retrouver, sans vos regards, sans vos doutes, sans vos remarques!
seulement ds cette vie on ne part pas ainsi, l'argent est un sacrè facteur de liberté, la maladfie une sacré prison et me voilà prise à mojn propre piège...
je suis tjs la tête au dessus des chiottes, je pleure tjs
je repense à une remarque faite la veille par un ami sur msn, ami connaissant peu la maladie, c'est sa ùmère qui le lui a dit et lui qui a souhaité en parler avec moi un jr, pr une raison qui lui est perso.
il me demandait "mais comment tu peux vivre avec cette maladie sur le dos?comment tu y arrives?"
il m'a vu une fois, pdt que je travaillais à la boulangerie, le sourire aux lèvres, le regard en alerte... il m'a vu ds mon plus beau rôle surement en ce moment:au milieu d'une société, d'une fourmillière à observer et m'en imprégner...
je repense à cette phrase, souri... parce que ça me touche d'entendre ça, ça veut dire que pour certains la maladie est invisible, c'est beau à entendre... je sais aussi jouer mon "autre" rôle à merveille et il me sert! il me sert à vivre...à survivre...même en dérivant! je toucherais peut être une autre rive!
la phrase est comme sous mes yeux, comment vivre... ben tout simplement, comme tt le mde, sauf qu'il faut oublier un peu ctnes choses...
oublier qu'on "est" malade, oublier qu'on sait aussi jouer ce rôle, eux s'en foute, eux l'ignorent!
et puis je pense...
la vie n'empoêche pas la maladie donc l'inverse est tout aussi vrai, la maladie n'empêche pas la vie... je suis malade, peut être, et encore g du mal à le qualifier ainsi mais passons, je ne vais pas pr autant refuser tt travail surtt en sachant l'ambiance chez moi et le besoin d'argent, je ne PEUx pas le refuser, et puis en refusant ce travail c refuser de reprendre mon autonomie, ma vie, refuser de trouver une place, ne serait-ce que quelques heures par jour, c'est ça de gagné...
comment je fais.... et toi alors comment tu fais pour vivre sans sombrer ds un mal être, malgrè tes questions aussi, malgré tes ennuis...
c'est plus ça du courage, de vivre en s'accrochant pour ne pas trouver une identité plus rassurante....
moi je me suis vite rassurée derrière l'ano et la bv, je me rempli dès que je sens que ça ne va pas, me vide juste après parce que ça va encore plus mal... c'est si simple au fond...
non je n'ai pas du courage, pas le courage de crier, pas le courage de refuser, pas le courage d'avouer....
je n'zai pas gd chose à part la maladie, ma vie elle est rongée par les regrets, par les absences, les vides, les oublies et les mensonges...
y'a pas de vie depuis quelques années...
j'ai trop confondu pdt des années vie et maladie, j'ai oublié combien c différent, la vie n'est pas la maladie, la maladie n'est pas la bvie! elle devrait être à côté ma vie mais je l'ai oublié, au fond d'un puit, un jour de gd vent, un jour où le reflet s'est brouillé, un jour où l'autre fille a disparu....
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