Je crois qu'on ne s'est pas comprise...;)
j'ai du mal à m'expliquer....
en fait je suis anéantie à chaque crise (moralement), je m'en veux au plus haut point, me hais sans limite, serait prête à me jeter par la fenêtre ou je ne sais quoi si je n'avais pas ce respect pour la vie ancré au plus profond de moi!
En sortant tout à l'heure je me disais que j'allais surement devoir affronter une nouvelle crise dans la soirée, malgré celle du matin, que je ne voyais pas pourquoi je sortais, etc.
et puis il a fallut que j'aille racheter de la lessive et des conneries comme ça, et là je me suis retrouvée au milieu du magasin à me dire "ben puisque de ttes manières tu vas faire une acrise achète tout pour bien te remplir" , les pensées se sont bousculées, pleins de questions m'ont traversées la tête, ne sacahnt plus quoi faire, ne bougeant pas d'un pouce...
et j'étais là, à bloquer avec mon panier...
l'état de mon compte en banque et le peu de raison que j'ai ont finalement pris le dessus, au fond, rien ne sert de l'encourager la crise, même si je la sentais, ça ne devenait pas une raison pour "en profiter"...
ca n'a pas loupé, la crise s'est déroulée, pleine de hon,te, de dégoût de moi, de larmes intérieures et j'en passe...
de là est apparue ma réflexion...
Je ne disais pas me résigner à rester malade à vie! Loin de là parce que ça j'en ai parlé une fois avec la blouse blanche et pour moi, même si certains se résignent à vivre avec la maladie je ne pourrais pas, je me refuserais à fonder une famille, avoir un copain, à vivre tout court!
ce que je voulais dire en fait c'est que ces derniers temps, si une crise venait interrompre ma journée alors cette journée s'arrêtait là, ce qui était d'ailleurs la porte ouverte à uen succession de crise, ou de pensées emplies de désarrois!
J'ai alors compris que je ne me débarasserais pas des crises comme ça, que ça allait durer encore un moment, surtout que je n'ai pas un comportement alimentaire adéquat pour qu'elles diminuent et une volonté pas très très élevée!
je n'ai pas pour autant le choix, je ne peux pas pendant des mois me cloîtrer et me ruiner sur ces crises! La vie continue dehors, si je ne relève pas la tête une seule fois dans la journée je risque.... d'y rester, me connaissant, parce que je ne supporte pas l'idée qu'il y a plein de choses à voir, à vivre et que je reste enfermée, sans même les voir une minute! ce que j'ai voulu dire c'est qu'il faut que je continue, que je continue à être moi à côté, à concilier comme je peux la maladie et ma vie. J'ai bien vu avec la boulangerie, je peux le faire quand j'y suis contrainte, j'ai aussi besoin de ces contraintes pour vivre un minimum, pour ne pas oublier que j'existe...
c'est assez confus, jamais je n'ai pensé vivre toute ma vie avec des tca, c'est hors de question et contre mes idées! je veux rire, regarder, m'amuser, pleurer, chanter, danser, courir, être peinée, sérieuse, anxieuse, désirée, désireuse, aimée et aimer.... tout ça sans la maladie, certaines choses ne pouvant se faire correctement de toute manière avec la maladie!
mais avant d'en arriver là il faut que je restructuire un minimum ma vie, et pour cela je crois qu'il faut que je passe par la case "accepter pendant une période ces crises dans mes journées", quitte à les prévoir sans les anticiper non plus mais à accepter qu'elles aient lieue, sans que ce soit la fin du monde, la fin de mon existence!
j'ai du mal, bcp de mal à l'accepter mais je crois que c'est la seule solution pour les voir diminuer, ne plus leur attribuer ce statut de décider du reste de ma journée ou semaine. juste de la période où elles se déroulent...
je crois que personne n'a rien du comprendre... il faut que je mette ça à plat sur une feuille et que j'y revienne dessus plus au calme...
en tous cas, non les filles je ne suis pas du tout résignée à accueillir cette saleté dans mon avenir, c'est elle ou moi, mais pas les deux!
tendrement
