Bonjour,
Si nous nous trouvions dans un cercle d’alcoolique anonyme, je dirais
« Alice, 23 ans, boulimique depuis 8 ans, pas vomie depuis plus d’une journée, pas de crise depuis le mois de décembre 2010 ».
J’ai commencé il y a si longtemps que je ne me souviens pas s’il y a eu des étapes ou si tout a commencer radicalement. En revanche, l’angoise que générait les crises et la douleur quotidienne d’être si soumise à ces pulsions sont marquées en moi au fer rouge. En depit de cela, ca dure, ou du moins ca a duré bien trop longtemps.
Depuis le 28 décembre, j’ai voulu laisser cette cochonnerie définitivement derrière moi. C’est très diffile d’autant que cela a engendré une forte prise de poids. La rémission se passe avec une certaine hauteur, je m’observe afin de désacraliser la nourriture, et acquérir une insouciance d’enfant. Mais je suis actuellement dans un moment difficile: je déteste ces 6 kg supplémentaires, je n’arrive pas à maigrir. Et j’ai peur de retomber, je ne fais pas de crise (celles terribles faites plusieurs fois par jour qui audela de vider mon compte bancaire me pousser a acheter beaucoup de nourriture, puis vomir), mais je me force à manger jusqu’à avoir mal au ventre, je ne sais pas résister, je n’y parviens pas.
Étrangement lorsque j’ouvre un paquet de gâteaux, je ne sais pas ne pas le finir… je pense que mon travail doit s’axer sur le fait de savoir s’arrêter lorsque les signes de satiété se font sentir. J’ai arrêté au même moment de fumer, c’était nerveusement assez éprouvant. Finalement, je crois que je fumais comme une crise de boulimie: avec opulence. Je suis parvenue à décrocher sans substitut de nicotine, de la même manière qu’il y a 4 ans, je suis parvenue à arrêter de me droguer sans soins ni aide psychologique. Mon enfance a été heureuse dans un foyer stable et aimant. Je n’ai pas subit de violence si ce n’est les railleries des enfants à l’école, mais c’est tout. Et pour ton, je ne peux que constate mon addiction: j’avais une cigarette, je la fumais, j’avais de la drogue, je la prenais, et pareil avec la nourriture. Sauf que là je suis obligée de cohabiter avec elle au quotidien et il n’est pas possible de cesser l’accoutumance de manière aussi radicale qu’avec les deux précédents.
Dois je consulter? Je ne sais pas que faire, je ne veux surtout pas reprendre, mais face à ce corps, je faiblis et par facilité j’abdique petit à petit… mais cette fois, je veux vraiment guérir.