Un soutien psychologique est nécessaire et personnellement j’ai suivi une psychothérapie de 2 ans et demi après ma sortie de l’hôpital et j’en ai suivi une nouvelle il y a presque 2 ans pour régler les derniers questionnements de la femme que je suis devenue.
Bien sur il ne s’agit là que de quelques lignes sur un papier et il est sans doute facile de les écrire après coup. Mais j’espère si sincèrement que vous, les parents, les proches, qui allez lire mon témoignage, qui avez peut être envie de baisser les bras ou qui assistez impuissant au mal être de votre enfant, qui, alors que vous lui tendez la main, la repousse encore et encore, qui se coupe du monde extérieur, des amis, de la famille…reprendrez l’envie de gagner la partie.
Je suis passée par cette phase si douloureuse ou faute de dialogue avec la famille, les amis, je me suis retrouvée seule et la seule main qui est restée tendue est celle de ma maman.
J’ai toujours eu un relationnel très conflictuel avec mon père, un homme qui ne sait pas exprimer ses sentiments. Il s’est totalement renfermé et ne m’en parle encore pas aujourd’hui, mais le travail de psychanalyse m’a permis de passer outre et de le comprendre lui et son impuissance.
Le chemin de la victoire est laborieux, semé d’embûches, de doutes, n’ayez pas peur de dire à votre enfant combien il compte pour vous, ne le forcez pas mais essayez de le guider, de lui montrer le chemin de la vie.
Aujourd’hui je ne porte aucune trace « visible » de mon anorexie et c’est peut être là la victoire. Je suis arrivée à force de dialogue et de soutien à me relever des échecs avec plus ou moins de peine mais sans repasser par cette phase de chantage alimentaire et de torture. Peut-être aurais je toujours un rapport plus sensible avec la nourriture, mais je suis guérie. Comment en ais je pris conscience ? Lorsque j’ai pu en parler autour de moi, aux gens qui m’avaient fermés la porte par impuissance…
Rien n’est jamais acquis mais l’espoir est là et il ne faut pas jamais baisser les bras…Le résultat en vaut la peine croyez moi.
Une dernière chose… merci maman.
Amicalement.
Laurianne
Pour m’écrire
l’ anorexie mentale se caractérise par une restriction des apports alimentaires conduisant à une perte importante de poids associée à une peur intense de prendre du poids. La personne souffrant d’anorexie mentale a le sentiment d’être toujours en surpoids et cherche à maigrir par tous les moyens. Cela passe notamment par le contrôle des calories de tous les aliments consommés. La personne a une perception perturbée de l’image de son corps et ne reconnaît pas la gravité de sa maigreur.
L’anorexie mentale peut être associée à des conduites boulimiques.
Cette obsession de la perte de poids sous l’influence de facteurs psycho–comportementaux fait de l’anorexie mentale une pathologie psychiatrique relevant d’une prise en charge spécifique.