TCA : Les bienfaits du travail corporel
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- par Isabelle PODETTI
- le 26/08/2014
Par : Isabelle PODETTI
La guérison des troubles alimentaires passent bien sûr par le travail psychologique et la renutrition. Ces derniers permettent de comprendre et de surmonter les difficultés que l’on peut rencontrer avec la nourriture. Mais pour guérir des TCA, il ne suffit pas de se confronter à la nourriture : Il faut se confronter à soi et à son corps, ou plutôt, à l’image qu’on a de son corps.
L., psychomotricienne chez Enfine, explique comment le travail corporel aide les personnes souffrant de TCA à prendre le chemin de la guérison.
L. : Je n’aime pas mettre les gens dans des cases mais s’il faut donner une réponse, le corps est souvent perçu comme gênant. Il y a un désaccordage énorme entre la tête et le corps. Les personnes souffrant de TCA ont souvent des corps par ailleurs très rigides, très tendus, arythmiques. Ils sont dans la crispation. Le corps est devenu une sorte de machine et se contente de « fonctionner ». Enfin, l’image corporelle des personnes souffrant de TCA est très largement déformée.
L. : Une place de plaisir et de bien être. Le but du travail corporel étant entre autres de (re)faire du corps un élément agréable et non plus seulement utile. Selon moi, la guérison comprend un réinvestissement de l’ordre du plaisir.
L. : Le travail sur l’image corporelle permet d’accepter peu à peu son corps. De plus, des expériences de vécu positives au niveau corporel peuvent servir de base ou faire avancer le travail psychique. Le réinvestissement corporel permet le réinvestissement psychique… et inversement.
L. : Oui, dans le sens où l’on travaille sur l’image corporelle globale, et donc, sur toutes les formes de distorsions que l’on peut rencontrer dans l’anorexie et/ou dans la boulimie.
L. : Oui, il peut se faire à n’importe quel moment et parallèlement. Mais c’est un travail qui doit se faire au moment où la personne est prête à travailler sur son corps, à savoir sur son objet d’angoisse. Pour soigner quelqu’un d’une phobie des araignées, on ne lui en met pas une directement sous le nez ! La personne souffrant de TCA doit d’abord commencer par accepter sa maladie avant de travailler sur ce qui lui fait mal.
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