');">

TCA : Les bienfaits du travail corporel

Par : Isabelle PODETTI

La guérison des troubles alimentaires passent bien sûr par le travail psychologique et la renutrition. Ces derniers permettent de comprendre et de surmonter les difficultés que l’on peut rencontrer avec la nourriture. Mais pour guérir des TCA, il ne suffit pas de se confronter à la nourriture : Il faut se confronter à soi et à son corps, ou plutôt, à l’image qu’on a de son corps.

L., psychomotricienne chez Enfine, explique comment le travail corporel aide les personnes souffrant de TCA à prendre le chemin de la guérison.

1) Comment perçoit-on son corps lorsqu’on souffre de troubles alimentaires ?

L. : Je n’aime pas mettre les gens dans des cases mais s’il faut donner une réponse, le corps est souvent perçu comme gênant. Il y a un désaccordage énorme entre la tête et le corps. Les personnes souffrant de TCA ont souvent des corps par ailleurs très rigides, très tendus, arythmiques. Ils sont dans la crispation. Le corps est devenu une sorte de machine et se contente de « fonctionner ». Enfin, l’image corporelle des personnes souffrant de TCA est très largement déformée.

2) Quelle place doit-on (re)donner à son corps lors du processus de guérison ?

L. : Une place de plaisir et de bien être. Le but du travail corporel étant entre autres de (re)faire du corps un élément agréable et non plus seulement utile. Selon moi, la guérison comprend un réinvestissement de l’ordre du plaisir.

3) Comment le travail sur l’image corporelle peut-il aider à guérir des troubles alimentaires ?

L. : Le travail sur l’image corporelle permet d’accepter peu à peu son corps. De plus, des expériences de vécu positives au niveau corporel peuvent servir de base ou faire avancer le travail psychique. Le réinvestissement corporel permet le réinvestissement psychique… et inversement.

4) Le travail sur l’image du corporelle aide-t-il les personnes atteintes de boulimie ou d’anorexie de la même manière ?

L. : Oui, dans le sens où l’on travaille sur l’image corporelle globale, et donc, sur toutes les formes de distorsions que l’on peut rencontrer dans l’anorexie et/ou dans la boulimie.

5) Un travail sur l’image corporelle peut-il se faire parallèlement à un travail psychologique ou à une phase de renutrition ?

L. : Oui, il peut se faire à n’importe quel moment et parallèlement. Mais c’est un travail qui doit se faire au moment où la personne est prête à travailler sur son corps, à savoir sur son objet d’angoisse. Pour soigner quelqu’un d’une phobie des araignées, on ne lui en met pas une directement sous le nez ! La personne souffrant de TCA doit d’abord commencer par accepter sa maladie avant de travailler sur ce qui lui fait mal.

Â

Â

Infos et inscriptions concernant l’atelier : ICI

Article écrit par Isabelle PODETTI


Partagez cet article

  • Association Enfine - Écoute & Entraide Autour des Troubles du Comportement Alimentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Nom *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.



Ils nous soutiennent

Service Civique
Ile de France
Fondation de France
CRAMIF
Partage et écoute
La ville de Paris